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Quelle est la fonction du virus ?


Savonarol

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
Posté(e)

Fadaises Intelligent Design tout ça......Du Creationnisme sauce mainstream.

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Invité 1107tang
Invités, Posté(e)
Invité 1107tang
Invité 1107tang Invités 0 message
Posté(e)

Ça ne m'étonne pas de toi le si peu d'ouverture d'esprit.

Le darwinisme n'est qu'une théorie pour rappel.

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Membre, Posté(e)
coucoucou Membre 8 195 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Trop compliqué pour être compris par l'homme selon moi. Je crois que le virus fais parti d'un grand scheme divin qui a déjà possiblement des millions d'années de fait.

Je suis d'accord avec vous :)

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Invité 1107tang
Invités, Posté(e)
Invité 1107tang
Invité 1107tang Invités 0 message
Posté(e)

Se reproduire. Multiplier le nombre d'exemplaires. Pas plus.

C'est pas finaliste un bout d'ADN ou d'ARN dans une capsule de proteines et d'acides gras....

Quelle est la fonction de la Baleine Bleue?

Du Chamois ?

Du Pigeon ?

La notre ?

Les choses n'ont pas de fonctions dans la nature, mais leur existence des conséquences. Qu'on peut ou pas utiliser, qui peut ou pas nous être nuisible.

Problème mal posé sur un à priori faux.......

Quelle est la fonction de l'Argile, du Quartz, des Fougères, des ammanites phalloïdes ? Aucune à priori.

Les champignons ont une fonctions indispensable pour la biodiversité, la chaine alimentaire maintient les cycles, les fleurs ont une utilisé, les insectes aussi. Dire que rien à d'utilité dans la nature est faux. On peux dire que la vie sur terre ne sert à rien, la ok.

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Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 873 messages
40ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Quelle est la fonction de quelque entité biologique que ce soit?

Dans l'absolu, impossible d'y répondre étant donné que l'on ne connaît de fonction nécessairement pour rien. — La fleur a-t-elle son utilité pour plaire à la femme à laquelle l'homme l'offre, a-t-elle son utilité pour être butinée par des insectes et ainsi se répandre, a-t-elle son utilité pour abriter un biome riche dans son nectar en microbes? On peut choisir d'y voir tout cela ou rien de cela.

Pour ce qui est des virus, rappelons juste quelques bases:

— Comme cela a été dit auparavant, dans l'absolu il s'agit d'un morceau nucléotidique (ADN, ARN, souvent très modifiés) qui arrive à se reproduire.

— Il existe des millions de virus différents; ils infectent une espèce particulière, ou un type de cellule, plus ou moins précisément; il existe des virus infectant des bactéries, d'autres infectant l'homme, et sans doute pour à peu près toute espèce vivante.

— Il y a plusieurs manières pour un virus de se reproduire. L'une, le cycle lytique, consiste à infecter la cellule et modifier son métabolisme pour le rediriger presque exclusivement en usine à virus. Beaucoup de virus pathogènes pour l'homme provoquant des maladies fulgurantes sont de ce type. La cellule peut mourir rapidement; une variante de ce type consiste à maintenir la cellule en vie le plus longtemps possible quitte à freiner la vitesse d'usine. — L'autre type, le cycle lysogène, consiste pour le virus à se cacher dans l'ADN de la cellule infectée et hiberner. En effet, la cellule se reproduit aussi: en restant là, le virus se reproduit "passivement" à chaque fois que la cellule le fait. Dans des conditions particulières, typiquement un stress pour la cellule qui fait "penser" au virus qu'il est temps d'hiberner ailleurs, il peut alors s'activer et là opérer un cycle lytique.

Voilà. Comme il a été dit avant également, les virus sont l'une des manières de par lesquelles peut se produire entre espèces un transfert de gènes (transfert horizontal), car ils ne sont pas toujours très précis et peuvent donc empaqueter des bouts de séquences nucléotidiques avec eux lors de leurs aventures. — Beaucoup également se crashent sur un génome et n'arrivent plus à repartir, voire meurent; une grande partie du génome humain est d'ailleurs le fruit de tels crashs, comme une gigantesque décharge à ciel ouvert. Parfois la cellule y trouve des pièces détachées et outils intéressants et c'est ainsi que certains virus peuvent se retrouver à jouer des fonctions importantes dans un organisme (par exemple dans le système immunitaire de l'homme), mais c'est plutôt par raccourci journalistique car ce ne sont pas les virus mais des pièces détachées, mutées et raboutées ensemble ("ce qu'il y avait sous la main") qui sont utilisées.

Quant au hasard, l'on pourrait dire que l'Univers tend vers élever son entropie — vers le désordre donc — mais que la façon dont cela se fait le plus efficacement est, contre-intuitivement, ordonnée: c'est comme la Vie était les bulles d'une fermentation cosmique.

:noel:

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Ça ne m'étonne pas de toi le si peu d'ouverture d'esprit.

Le darwinisme n'est qu'une théorie pour rappel.

Une théorie au sens scientifique, c'est à dire étayée par des preuves et dont la solidité est testée.

En disant cela, vous prouvez juste votre ignorance de l'épistémologie.

Mais bon, encore une fois, à ne jamais ouvrir un bouquin sérieux sur ces questions...

Si tous serais dû au hasard il n'y aurais pas un écosystème aussi complexe et harmonieux.

Raisonnement à rebours (ou panglossien) connu (et même le plus fréquent). C'est pas parce que le monde est bien foutu que cela serait l'oeuvre d'un dieu ou que ce serait même la preuve de l'existence d'un dieu...

Encore une fois, allez étudier l'épistémologie et on en reparlera.

Allez... Cadeau : http://cortecs.org/effets-sophismes-biais-techniques/effet-pangloss-ou-les-dangers-des-raisonnements-a-rebours/

Ne dites pas merci !

Oh, et ça aussi : http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/03/19/8-questions-pour-en-finir-avec-les-cliches-sur-la-theorie-de-levolution/

J'suis sympa quand même, non ?

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Invité 1107tang
Invités, Posté(e)
Invité 1107tang
Invité 1107tang Invités 0 message
Posté(e)

Une théorie au sens scientifique, c'est à dire étayée par des preuves et dont la solidité est testée.

En disant cela, vous prouvez juste votre ignorance de l'épistémologie.

Mais bon, encore une fois, à ne jamais ouvrir un bouquin sérieux sur ces questions...

Raisonnement à rebours (ou panglossien) connu (et même le plus fréquent). C'est pas parce que le monde est bien foutu que cela serait l'oeuvre d'un dieu ou que ce serait même la preuve de l'existence d'un dieu...

Encore une fois, allez étudier l'épistémologie et on en reparlera.

Allez... Cadeau : http://cortecs.org/e...ents-a-rebours/

Ne dites pas merci !

Qui a parler de dieu ?

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Membre, 112ans Posté(e)
Encéphale Membre 4 476 messages
Baby Forumeur‚ 112ans‚
Posté(e)

Si tous serais dû au hasard il n'y aurais pas un écosystème aussi complexe et harmonieux.

Justement qui prétend que tout est due au hasard? La sélection naturelle n'est pas du hasard complet. Dire que les mutations sont des phénomènes aléatoires ne veut pas dire que derrière on va avoir un système ''non-harmonieux'' qui par définition ne peut pas exister.

Qui a parler de dieu ?

Alors qu'est-ce qui ferait tendre les mutations vers un objectif précis ?

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Qui a parler de dieu ?

Dès qu'on attribue une intelligence à la nature, donc une finalité, c'est lui conférer des attributs similaire à quelque chose de divin.

Sauf que la nature n'a pas de raison, pas de finalité, n'est pas une entité pensante et agissante et ne va pas vers plus ou moins de complexité, etc.

Tout ça, c'est des fadaises d'un anthropocentrisme daté, digne du début du siècle dernier (et encore, Darwin lui-même n'y croyait pas)... 100 ans de recherche ont depuis permis de comprendre qu'il n'y a pas de finalité, divine ou non.

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Invité 1107tang
Invités, Posté(e)
Invité 1107tang
Invité 1107tang Invités 0 message
Posté(e)

Dès qu'on attribue une intelligence à la nature, donc une finalité, c'est lui conférer des attributs similaire à quelque chose de divin.

Sauf que la nature n'a pas de raison, pas de finalité, n'est pas une entité pensante et agissante et ne va pas vers plus ou moins de complexité, etc.

Tout ça, c'est des fadaises d'un anthropocentrisme daté, digne du début du siècle dernier (et encore, Darwin lui-même n'y croyait pas)... 100 ans de recherche ont depuis permis de comprendre qu'il n'y a pas de finalité, divine ou non.

La nature interagie de façon intelligente et organisée. Chaque élément à un rôle.

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

La nature interagie de façon intelligente et organisée. Chaque élément à un rôle.

Non et j'ai déjà donné des liens fiables sur le pourquoi.

Et je me trouve très sympa, car une affirmation sans preuve n'a pas besoin normalement d'être niée à l'aide de démonstrations et de faits contradictoires.

Et c'est pas l'opinion d'un anonyme qui fera loi sur la question.

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Membre, 112ans Posté(e)
Encéphale Membre 4 476 messages
Baby Forumeur‚ 112ans‚
Posté(e)

Dès qu'on attribue une intelligence à la nature, donc une finalité, c'est lui conférer des attributs similaire à quelque chose de divin.

Sauf que la nature n'a pas de raison, pas de finalité, n'est pas une entité pensante et agissante et ne va pas vers plus ou moins de complexité, etc.

Tout ça, c'est des fadaises d'un anthropocentrisme daté, digne du début du siècle dernier (et encore, Darwin lui-même n'y croyait pas)... 100 ans de recherche ont depuis permis de comprendre qu'il n'y a pas de finalité, divine ou non.

Pas forcement, Dieu a très bien pu prévoir qu'en donnant de telles propriétés à l'univers il aller y voir des êtres vivants complexe s'y développer sans avoir besoin d'intervenir en personne sur l'ADN...

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Pas forcement, Dieu a très bien pu prévoir qu'en donnant de telles propriétés à l'univers il aller y voir des êtres vivants complexe s'y développer sans avoir besoin d'intervenir en personne sur l'ADN...

Mais oui, mais oui... Créationnisme, encore et toujours.

Le jour où on parlera de science correctement, vous m'appelez. En attendant, tout ça n'est que littérature sans intérêt.

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Invité 1107tang
Invités, Posté(e)
Invité 1107tang
Invité 1107tang Invités 0 message
Posté(e)

Non et j'ai déjà donné des liens fiables sur le pourquoi.

Et je me trouve très sympa, car une affirmation sans preuve n'a pas besoin normalement d'être niée à l'aide de démonstrations et de faits contradictoires.

Et c'est pas l'opinion d'un anonyme qui fera loi sur la question.

Bah si suffit de faire un peu de botanique pour le comprendre.

Une plante n'est pas un vulgaire automate.

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

J'ai jamais pensé qu'une plante était un automate.

Mais non, même là, désolé, la nature n'est pas l'oeuvre d'une quelconque intelligence. Elle est belle et pleine de surprises, pour sûr, mais cette beauté n'est qu'un ressenti subjectif, pas une donnée objective permettant d'étayer une théorie scientifique.

D'où ce rappel : étudier l'épistémo, et on en reparlera.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Dès qu'on attribue une intelligence à la nature, donc une finalité, c'est lui conférer des attributs similaire à quelque chose de divin.

Une cohérence serait plus exacte. Et nulle besoin de l'attribuer, ça n'est pas "tiens et si je décidais que c'est cohérent" : ça l'est. L'univers est cohérent de A à Z, dans la manière dont il est agencé jusqu'à la vie sur Terre qui répond à une logique qui ne doit rien au hasard puisque chaque être vivant dépend des autres êtres vivants. Il y a une intercommunication entre les êtres vivants. J'ai même entendu dire il y a quelque temps que les arbres communiquent entre eux, et qu'un arbre situé en début de forêt et que l'on tronçonne sait avertir un arbre situé à 50 km de l'autre coté de la forêt de ce qui est en train de lui arriver.

Dès qu'on attribue une intelligence à la nature, donc une finalité, c'est lui conférer des attributs similaire à quelque chose de divin.

Je crois que ta prédisposition à bouffer du curé obscurcit quelque peu ton esprit critique.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 356 messages
scientifique,
Posté(e)

Les virus résultent des milliards de milliards d'essais de la matière inerte pour s'organiser pour donner la vie. la vie est la faculté d'organiser l'inerte et de transmettre cette faculté.

Les virus ne sont pas des êtres vivant puisqu'ils n'ont pas la faculté d'auto reproduction : ils se font multiplier par leur hôte.

Ceux qui ne le peuvent pas disparaîssent !

Une grande partie de notre ADN ne code rien. mais il est souvent très ressemblant à l'ADN des virus marins.

Et on sait que la vie est apparue dans l'eau.

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Une cohérence serait plus exacte. Et nulle besoin de l'attribuer, ça n'est pas "tiens et si je décidais que c'est cohérent" : ça l'est. L'univers est cohérent de A à Z, dans la manière dont il est agencé jusqu'à la vie sur Terre qui répond à une logique qui ne doit rien au hasard puisque chaque être vivant dépend des autres êtres vivants. Il y a une intercommunication entre les êtres vivants. J'ai même entendu dire il y a quelque temps que les arbres communiquent entre eux, et qu'un arbre situé en début de forêt et que l'on tronçonne sait avertir un arbre situé à 50 km de l'autre coté de la forêt de ce qui est en train de lui arriver.

Je crois que ta prédisposition à bouffer du curé obscurcit quelque peu ton esprit critique.

Alors je vais être très clair et j'vais pas être sympa (ni méchant d'ailleurs), car je vois que vous avez encore une vision très anthropocentriste de la nature. Attention, grosse lecture en perspective.

Non, trois fois non. il n'y a pas de cohérence, d'ordre, d'harmonie, de perfection, d'intelligence, de dieu, etc.

Une phrase simple pour vous expliquer ce qu'est l'évolution : la génétique propose et l'environnement sélectionne. On a donc deux idées principales : le hasard de la génétique ET la sélection qu'opère a posteriori l'environnement sur un panel génétique donné dans une population animale donnée.

Par hasard génétique, il ne faut pas comprendre qu'il n'y a pas la moindre règle influençant les gènes (phénomènes épigénétiques, etc.) mais qu'il n'y a pas d'objectif dans une mutation donnée. Exemple : il n'y a pas la moindre utilité biologique à avoir les yeux bleu, marron, vert, etc.

Vient ensuite la sélection. Ce n'est ni la sélection du plus apte (qui relèverait donc d'une forme de changement "actif" d'une population animale), ni du plus fort (sélection par les éléments les plus résistants). C'est la sélection uniquement des gènes propices à des circonstances propres. Deux exemples :

- Nous avons deux catégories personnes, un homme avec une prédisposition génétique à l'accumulation importante d’adipocytes et l'autre non. Chez le premier sujet, cette prédisposition pourrait être considéré dans nos conditions de vie actuelle comme problématique, car source de maladies cardiaques, vasculaires, etc. Mais si nous vivions subitement une pénurie nette de nourriture, son gène, au départ problématique, lui aura permis en fait d'accumuler suffisamment de graisses pour survivre en cas de sous-nutrition alors que le mec à la corpulence normale lui, tiendrait pas si longtemps. Et rien à voir avec une intelligence quelconque ou une soi-disant forme d'ordre naturel. C'est juste les circonstances qui font passé du défaut à la qualité. Et cette qualité deviendra un gène majoritaire dans la population, parce que tous les mecs trop minces, donc n'ayant pas le gène en question, mourront et permettront au gène donc de devenir fréquent, sinon exclusif jusqu'à une nouvelle mutation.

- Nous avons deux sortes d'éléphants : l'un n'a pas de défenses, l'autre oui. En temps normal, c'est ceux avec des défenses qui survivent le plus, parce que les dites défenses favorisent la survie des membres face à un prédateur naturel. Mais voilà qu'une espèce à la con, nommé l'homme, débarque et commence à tuer tous les éléphants avec des défenses pour le plaisir de fabriquer de jolies touches de piano en ivoire. Mais il se désintéresse de ceux sans défenses. Au passage, l'homme bute aussi les prédateurs, pour en faire de jolis tapis qui iront bien avec le piano. Du coup, les énormes mammifères sans défenses ont plus de chances de survie que leurs semblables qui en ont. Ils deviendront alors majoritaire, ce qui fait que le gène sera plus fréquent (hérédité) et engendrera des générations d'éléphants différents.

Voilà comment les espèces évoluent. Cours de niveau 4ème.

Pourquoi cette approche par le hasard ? Parce que ça permet de répondre efficacement à la question de l'imprévu par exemple. Admettons qu'un virus mortel se propage. Une partie d'une population animale dispose d'une mutation X propice à combattre la maladie, l'autre n'ayant pas la dite mutation. Pouf ! Celle avec la mutation X survit et permet à l'espèce de survivre. Parfois, l'espèce entière n'a pas la moindre défense, et meurt intégralement.

Le problème avec la question de l'utilité d'une espèce animale, végétale, etc. C'est qu'elle pose le problème suivant : si une espèce est "utile" et donc toutes les espèces le sont, pourquoi alors la nature juge-t-elle bon de supprimer, celle-ci, celle-là, et puis une autre, de façon parfaitement arbitraire ? Au nom de quel principe ordonnateur les dinosaures ont-ils été sacrifiés, alors qu'ils formaient ensemble un écosystème dynamique et bien intégré ?

Scientifiquement, aucune réponse n'est valable sous l'angle d'une finalité. Mais sous l'angle du hasard, là, on a une réponse intéressante : les dinosaures sont mort par une succession malheureuse de circonstances allant d'un changement climatique important au crash d'un météore dans l'actuel Yucatan. Et cela permettra de créer un grand vide biologique propice à la prolifération des mammifères, qui existaient déjà du temps des dinosaures, contrairement à une croyance populaire. Cette extinction de masse suffit à elle seule à comprendre le parfait caractère aléatoire, hasardeux de l'existence des espèces sur notre planète qui peut prendre fin subitement.

Et là on touche du doigt le problème suivant : l'absence de finalité de l'existence animale, y compris l'homme. Au point même que l'homme est une anomalie en fait, quand on voit à quel point il est un connard avec ses semblables vivants (on tue pour le plaisir, pour se faire de jolis tapis, de beaux objets en ivoire, etc. à titre d'exemple).

Pourquoi vous comprenez pas ? C'est simple en fait : c'est contre-intuitif. Chez nous, l'homme, on voit volontiers l'organisation, l'ordre et l'utilité, parce que nous fonctionnons en définissant l'utilité d'un objet pour nous. Du coup, instinctivement on pense que chaque chose est utile pour nous, et donc utile par extension dans un ensemble comme un écosystème. Mais en fait non : si demain une espèce disparaît intégralement, l'écosystème n'est pas pour autant menacé, car les prédateurs trouveront d'autres proies, ces proies ayant divers caractères subiront une pression environnementale nouvelle qui déterminera leur survie future, etc. Hors, si on raisonne en ensemble cohérent, la moindre défaillance entraînerait l'extinction du tout, un peu comme une montre dont on enlèverait une seule pièce ou encore comme si un brisait un maillon d'une chaîne. C'est un raisonnement qui n'explique pas comment les espèces auraient pu survivre face à des cataclysmes ou des situations environnementales inédites.

Curieusement, il est plus simple de croire en un Créateur, ou dans une version plus atténuée mais malgré tout fausse, un dessein intelligent (Intelligent Design), parce que ça a pour avantage d'offrir immédiatement des réponses sans réfléchir. Mais quand on commence à gratter, on voit vite que ça ne tient pas la route parce que certains caractères héréditaires étaient là bien avant que les circonstances ne permettent de dire si ce sera profitable ou non à la survie d'une espèce.

J'ai envie de dire que c'est à cause de 1500 ans de culture judéo-chrétienne que vous pensez comme ça, mais même pas : c'est juste des biais cognitifs qui oeuvrent, comme la négligence du volume d'un échantillon. Autrement dit, une incapacité à tenir compte dans notre appréciation d’un phénomène du nombre d’occurrences qui ont présidé à son avènement. Cela entraîne l'idée donc qu'il y a une sorte providence, l'oeuvre intelligente d'une adaptation, sinon l'oeuvre d'un hypothétique dieu dans le pire des cas.

Pire encore : en tant qu'êtres humains, admettre que notre existence serait dû à du hasard et à une dose de sélection sans objectif précis nous placerait comme accident de la vie et donc relativiserait notre sentiment de supériorité comme animal. Ce qui implique que cela irait aussi contre le raisonnement religieux plaçant l'homme comme la plus évoluée des créations, alors qu'en fait, on est quasiment des bactéries coincées sur un malheureux grain de poussière suspendu dans le vide et qui existe depuis finalement peu de temps sur une échelle de temps comparable à l'échelle de l'espace.

Conséquence, cela n'est pas très flatteur pour notre ego surdimensionné de primate (parce qu'on est des primates de la famille des Hominidés) et ce n'est pas non plus très motivant pour accepter notre existence qui n'a pas de raison réelle apparente au regard de ce que nous connaissons du vivant. Donc il est clair que vous réfuterez autant que possible une existence sans but, sans finalité, car ça va contre un acquis culturel et contre des raisonnements intuitifs.

Voilà. J'avais promis ma petite dissertation. Maintenant, si vous (et d'autres) maintenez votre réfutation sur la base du monde trop bien foutu pour être dû en partie à du hasard, je peux plus rien pour vous.

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Membre, Marxiste tendance Groucho, 64ans Posté(e)
Alain75 Membre 27 401 messages
64ans‚ Marxiste tendance Groucho,
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Alors je vais être très clair et j'vais pas être sympa (ni méchant d'ailleurs), car je vois que vous avez encore une vision très anthropocentriste de la nature. Attention, grosse lecture en perspective.

Non, trois fois non. il n'y a pas de cohérence, d'ordre, d'harmonie, de perfection, d'intelligence, de dieu, etc.

Une phrase simple pour vous expliquer ce qu'est l'évolution : la génétique propose et l'environnement sélectionne. On a donc deux idées principales : le hasard de la génétique ET la sélection qu'opère a posteriori l'environnement sur un panel génétique donné dans une population animale donnée.

Par hasard génétique, il ne faut pas comprendre qu'il n'y a pas la moindre règle influençant les gènes (phénomènes épigénétiques, etc.) mais qu'il n'y a pas d'objectif dans une mutation donnée. Exemple : il n'y a pas la moindre utilité biologique à avoir les yeux bleu, marron, vert, etc.

Vient ensuite la sélection. Ce n'est ni la sélection du plus apte (qui relèverait donc d'une forme de changement "actif" d'une population animale), ni du plus fort (sélection par les éléments les plus résistants). C'est la sélection uniquement des gènes propices à des circonstances propres. Deux exemples :

- Nous avons deux catégories personnes, un homme avec une prédisposition génétique à l'accumulation importante d’adipocytes et l'autre non. Chez le premier sujet, cette prédisposition pourrait être considéré dans nos conditions de vie actuelle comme problématique, car source de maladies cardiaques, vasculaires, etc. Mais si nous vivions subitement une pénurie nette de nourriture, son gène, au départ problématique, lui aura permis en fait d'accumuler suffisamment de graisses pour survivre en cas de sous-nutrition alors que le mec à la corpulence normale lui, tiendrait pas si longtemps. Et rien à voir avec une intelligence quelconque ou une soi-disant forme d'ordre naturel. C'est juste les circonstances qui font passé du défaut à la qualité. Et cette qualité deviendra un gène majoritaire dans la population, parce que tous les mecs trop minces, donc n'ayant pas le gène en question, mourront et permettront au gène donc de devenir fréquent, sinon exclusif jusqu'à une nouvelle mutation.

- Nous avons deux sortes d'éléphants : l'un n'a pas de défenses, l'autre oui. En temps normal, c'est ceux avec des défenses qui survivent le plus, parce que les dites défenses favorisent la survie des membres face à un prédateur naturel. Mais voilà qu'une espèce à la con, nommé l'homme, débarque et commence à tuer tous les éléphants avec des défenses pour le plaisir de fabriquer de jolies touches de piano en ivoire. Mais il se désintéresse de ceux sans défenses. Au passage, l'homme bute aussi les prédateurs, pour en faire de jolis tapis qui iront bien avec le piano. Du coup, les énormes mammifères sans défenses ont plus de chances de survie que leurs semblables qui en ont. Ils deviendront alors majoritaire, ce qui fait que le gène sera plus fréquent (hérédité) et engendrera des générations d'éléphants différents.

Voilà comment les espèces évoluent. Cours de niveau 4ème.

Pourquoi cette approche par le hasard ? Parce que ça permet de répondre efficacement à la question de l'imprévu par exemple. Admettons qu'un virus mortel se propage. Une partie d'une population animale dispose d'une mutation X propice à combattre la maladie, l'autre n'ayant pas la dite mutation. Pouf ! Celle avec la mutation X survit et permet à l'espèce de survivre. Parfois, l'espèce entière n'a pas la moindre défense, et meurt intégralement.

Le problème avec la question de l'utilité d'une espèce animale, végétale, etc. C'est qu'elle pose le problème suivant : si une espèce est "utile" et donc toutes les espèces le sont, pourquoi alors la nature juge-t-elle bon de supprimer, celle-ci, celle-là, et puis une autre, de façon parfaitement arbitraire ? Au nom de quel principe ordonnateur les dinosaures ont-ils été sacrifiés, alors qu'ils formaient ensemble un écosystème dynamique et bien intégré ?

Scientifiquement, aucune réponse n'est valable sous l'angle d'une finalité. Mais sous l'angle du hasard, là, on a une réponse intéressante : les dinosaures sont mort par une succession malheureuse de circonstances allant d'un changement climatique important au crash d'un météore dans l'actuel Yucatan. Et cela permettra de créer un grand vide biologique propice à la prolifération des mammifères, qui existaient déjà du temps des dinosaures, contrairement à une croyance populaire. Cette extinction de masse suffit à elle seule à comprendre le parfait caractère aléatoire, hasardeux de l'existence des espèces sur notre planète qui peut prendre fin subitement.

Et là on touche du doigt le problème suivant : l'absence de finalité de l'existence animale, y compris l'homme. Au point même que l'homme est une anomalie en fait, quand on voit à quel point il est un connard avec ses semblables vivants (on tue pour le plaisir, pour se faire de jolis tapis, de beaux objets en ivoire, etc. à titre d'exemple).

Pourquoi vous comprenez pas ? C'est simple en fait : c'est contre-intuitif. Chez nous, l'homme, on voit volontiers l'organisation, l'ordre et l'utilité, parce que nous fonctionnons en définissant l'utilité d'un objet pour nous. Du coup, instinctivement on pense que chaque chose est utile pour nous, et donc utile par extension dans un ensemble comme un écosystème. Mais en fait non : si demain une espèce disparaît intégralement, l'écosystème n'est pas pour autant menacé, car les prédateurs trouveront d'autres proies, ces proies ayant divers caractères subiront une pression environnementale nouvelle qui déterminera leur survie future, etc. Hors, si on raisonne en ensemble cohérent, la moindre défaillance entraînerait l'extinction du tout, un peu comme une montre dont on enlèverait une seule pièce ou encore comme si un brisait un maillon d'une chaîne. C'est un raisonnement qui n'explique pas comment les espèces auraient pu survivre face à des cataclysmes ou des situations environnementales inédites.

Curieusement, il est plus simple de croire en un Créateur, ou dans une version plus atténuée mais malgré tout fausse, un dessein intelligent (Intelligent Design), parce que ça a pour avantage d'offrir immédiatement des réponses sans réfléchir. Mais quand on commence à gratter, on voit vite que ça ne tient pas la route parce que certains caractères héréditaires étaient là bien avant que les circonstances ne permettent de dire si ce sera profitable ou non à la survie d'une espèce.

J'ai envie de dire que c'est à cause de 1500 ans de culture judéo-chrétienne que vous pensez comme ça, mais même pas : c'est juste des biais cognitifs qui oeuvrent, comme la négligence du volume d'un échantillon. Autrement dit, une incapacité à tenir compte dans notre appréciation d’un phénomène du nombre d’occurrences qui ont présidé à son avènement. Cela entraîne l'idée donc qu'il y a une sorte providence, l'oeuvre intelligente d'une adaptation, sinon l'oeuvre d'un hypothétique dieu dans le pire des cas.

Pire encore : en tant qu'êtres humains, admettre que notre existence serait dû à du hasard et à une dose de sélection sans objectif précis nous placerait comme accident de la vie et donc relativiserait notre sentiment de supériorité comme animal. Ce qui implique que cela irait aussi contre le raisonnement religieux plaçant l'homme comme la plus évoluée des créations, alors qu'en fait, on est quasiment des bactéries coincées sur un malheureux grain de poussière suspendu dans le vide et qui existe depuis finalement peu de temps sur une échelle de temps comparable à l'échelle de l'espace.

Conséquence, cela n'est pas très flatteur pour notre ego surdimensionné de primate (parce qu'on est des primates de la famille des Hominidés) et ce n'est pas non plus très motivant pour accepter notre existence qui n'a pas de raison réelle apparente au regard de ce que nous connaissons du vivant. Donc il est clair que vous réfuterez autant que possible une existence sans but, sans finalité, car ça va contre un acquis culturel et contre des raisonnements intuitifs.

Voilà. J'avais promis ma petite dissertation. Maintenant, si vous (et d'autres) maintenez votre réfutation sur la base du monde trop bien foutu pour être dû en partie à du hasard, je peux plus rien pour vous.

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Et au passage, je garde volontiers l'idée que je bouffe du curé, je trouve que ça me va bien. :D

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