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Vers Un Crash Alimentaire


Etrange

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Membre, 49ans Posté(e)
Topden Membre 1 120 messages
Baby Forumeur‚ 49ans‚
Posté(e)

Sorry j'ai changé mon message un peu tardivement...

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

... ou pour les nourrir...

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Membre, 49ans Posté(e)
Topden Membre 1 120 messages
Baby Forumeur‚ 49ans‚
Posté(e)

Et pour préciser mes propos, je ne prétends pas qu'il faille "tuer les vieux" mais simplement les laisser mourir quand le moment est venu.

C'est quand le moment pour toi?

A partir d'un certain âge si la personne a une grippe et on le laisse mourir?

C'est où la limite?

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Ouais je sais pas pourquoi c'est parti en live comme ça...

Mais pour en revenir à notre sujet, le Japon (encore lui) a une démographie naturellement en baisse au point que ça inquiète les autorités qui ont lancé plusieurs campagne pour repeupler le pays... C'est dire qu'on en est encore très très loin de cette époque où il faudra faire moins d'enfants... A partir du jour où on aura trouvé un équilibre (pays par pays, continent par continent) en fonction de ce qu'on peut offrir à sa population soit en cultivant, soit en achetant à d'autres.

Soyons optimiste et regardons un peu partout autour de nous: les populations qui font énormément d'enfants, ce sont très globalement les pays les plus pauvres, c'est à dire les pays où il faut faire beaucoup d'enfants parce que beaucoup vont mourir très jeune. C'était pareil avec la France qui s'est calmé lorsqu'elle est devenue plus riche... aussi si on veut éviter d'envoyer des bombes nucléaires un peu partout dans les pays pauvres, il faut faire en sorte qu'ils s'enrichissent... et d'eux même ils n'auront plus besoin de faire 15 enfants.

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Membre, Zigbu, 77ans Posté(e)
Zigbu Membre 6 639 messages
77ans‚ Zigbu,
Posté(e)

C'est quand le moment pour toi?

A partir d'un certain âge si la personne a une grippe et on le laisse mourir?

C'est où la limite?

La limite c'est quand le principal intéressé l'a décidé et noté par écrit. C'est que je vai faire. Mais y aura t il quelqu'un pour exaucer mes vœux ? Aujourd'hui quelqu'un conscient mais à l'état végétatif qui demande l'euthanasie, on lui refuse et il doit se faire transporter en Belgique ou en Suisse pour obtenir satisfaction. Quand les autorités Françaises prendront elles conscience que notre vie ne leur appartient pas ? Ma vie m'appartient et je veux pouvoir décider quand je voudrai m'en séparer.

il faut faire en sorte qu'ils s'enrichissent... et d'eux même ils n'auront plus besoin de faire 15 enfants.

:plus: Crabe fantôme président !

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

:plus: Crabe fantôme président !

Merci... Après ça implique que nous on décide de gagner moins et de partager nos richesses, de payer plus cher... c'est pas super populaire comme mesure.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Pardon?

Utiliser les "vieux " pour s'occuper des jeunes?

-1/ des "vieux" et moins "vieux" s'occupent d'aider des jeunes dans des asso

-2/ des grands parents s'occupent aussi des jeunes en les gardant,etc..

-3/ c'est la mentalité d'esclavage qui est dans votre esprit

Il n'y a aucune mentalité d'esclavage dans mon esprit, à moins qu'elle l'enchaîne à l'insu de mon plein gré.

Pour le "1/", il s'agit de volontaires bénévoles. Une retraite confortable, une santé à toute épreuve, une mentalité active. Le rêve de l'âge d'or !

Pour le "2/", même topo que le "1/". Malheureusement, il est constaté que les retraites sont prises de plus en plus tard (faut bien du monde pour cotiser, hein ! )et que lorsque les grand-parents sont enfin disponibles pour s'occuper des bambins, ils sont déjà collégiens et se gardent seuls devant leurs consoles de jeux. Ironique, n'est-ce pas ?

Donc, la question se pose au sujet de ces "vieux" seuls, pas trop friqués avec, de ce fait, un moral au ras des pâquerettes, somatisant à qui mieux-mieux devant leur télé, se gavant du paracétamol que leur médecin (qu'ils consultent chaque semaine (parce qu'ils sont seuls)) leur prescrit avec une tape sur l'épaule et une petite phrase à la c*n : "C'est la vie !".

Est-ce que ces "vieux" là pourraient être utiles et donc "utilisés" ?

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

C'est quand le moment pour toi?

A partir d'un certain âge si la personne a une grippe et on le laisse mourir?

C'est où la limite?

Je ne suis pas si inhumaine... je parle de l'acharnement thérapeutique sur des personnes gravement atteintes par de lourdes maladies (cancers, Alzheimer, cardiovasculaires, entériques, etc.).

Les frais engagés sont considérables et les soins entraînent des effets secondaires particulièrement douloureux.

Je trouve ça ignoble.

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Membre, 49ans Posté(e)
Topden Membre 1 120 messages
Baby Forumeur‚ 49ans‚
Posté(e)

Donc, la question se pose au sujet de ces "vieux" seuls, pas trop friqués avec, de ce fait, un moral au ras des pâquerettes, somatisant à qui mieux-mieux devant leur télé, se gavant du paracétamol que leur médecin (qu'ils consultent chaque semaine (parce qu'ils sont seuls)) leur prescrit avec une tape sur l'épaule et une petite phrase à la c*n : "C'est la vie !".

Est-ce que ces "vieux" là pourraient être utiles et donc "utilisés" ?

Soit patiente, t'auras la réponse d'ici quelques années.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

C'est vil ça, Topden, j'aime beaucoup !

Ma profession exige de moi que je l'exerce jusqu'à ma mort... il n'y a que stvi qui a compris que je cherchais une p'tite vieille pour garder mes gamins gratis.

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

T'as vraiment pas de bol dans ta vie:

- travailler jusqu'à ta mort

- et point de p'tite vieille à l'horizon pour garder tes rejetons.

Ben c'est ta vie...

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Membre, Posté(e)
Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

[Migreurop] Exode depuis le Kosovo (Médiapart, 23 février 2015)

Voici un article sur un phénomène européen dont on ne parle guère en France : l’exode massif à partir du Kossovo d’au moins déjà 10% de la population kosovar.

_________________________________________________________________

Subject: [Migreurop] Exode depuis le Kosovo (Médiapart, 23 février 2015)

Some explanations about the massive exodus from Kosovo. Around 10% of the inhabitants would have left the country since last summer.

http://www.mediapart.fr/journal/international/230215/un-exode-massif-vide-le-kosovo-de-sa-population?onglet=full

Un exode massif vide le Kosovo de sa population

23 février 2015 | Par Philippe Bertinchamps, Jean-Arnault Dérens, Simon Rico

En quelques mois, environ 10 % de la population du Kosovo a quitté le pays, et le mouvement se poursuit ! Efficacité des réseaux de passeurs, folles rumeurs qui parcourent le pays, désastre social. Cette fuite est un tragique échec pour ce petit pays, qui vient de fêter les sept ans de son indépendance.

« Un matin, mes deux meilleurs serveurs m’ont annoncé qu’ils rendaient leur tablier. Le soir, ils prenaient l’autocar de Belgrade », raconte le patron d’un restaurant de Podujevo, une ville de 80 000 habitants située au nord-est du Kosovo, à quelques kilomètres de la frontière avec la Serbie. « Ils m’ont dit qu’ils avaient emprunté de l’argent à des cousins déjà établis à l’étranger et qu’ils partaient en Allemagne à la recherche d’une vie meilleure pour eux et leur famille. Ils touchaient pourtant un bon salaire… »

C’est un exode presque sans précédent au Kosovo. Comme s’il y avait une épidémie ou une famine. Depuis septembre 2014, le Kosovo se vide de sa population. Selon les statistiques officielles de l’Union européenne, près de 40 000 personnes ont demandé l’asile en Allemagne et en Hongrie en l’espace de six mois : il ne s’agit que de la partie visible de l’iceberg. Le phénomène s’est brutalement accéléré depuis le début de l’année. Aucun chiffre global n’est fiable, mais les médias kosovars estiment que 100 000 à 200 000 personnes seraient parties, soit environ 10 % de la population du Kosovo (estimée à 1,8 million d’habitants). Des experts parlent de « tremblement de terre démographique ».

« Début janvier, mon voisin a vendu sa ferme, ses trente vaches et son tracteur, avant de quitter le pays avec sa femme et leurs deux enfants », explique Samir Potera, journaliste à Podujevo. « Depuis, rien que dans ma rue, six autres personnes ont suivi. » Pour financer le voyage, certains sacrifient leurs économies ou comptent sur l’aide de parents déjà établis à l’étranger. D’autres vendent leurs biens. « Dans les villages, les gens vendent des terres, leur matériel, bien sûr à des prix très inférieurs à ceux normalement pratiqués », poursuit Samir Potera.

Au début du mois de février, une douzaine d’autocars pouvant emporter 600 à 700 personnes partaient chaque soir de la gare routière de Podujevo. Un billet pour Belgrade ou Subotica, une grande ville du nord de la Serbie, tout près de la frontière hongroise, ne coûte guère qu’une vingtaine d’euros. Les compagnies de transport font des affaires en or. Une noria de taxis et de minibus offre également ses services : un passage direct jusqu’à la frontière hongroise peut se négocier jusqu’à 300 euros par personne, ou 1 000 euros pour quatre passagers.

À la gare routière de Subotica, la dernière ville de Serbie avant la frontière hongroise, ils sont une trentaine à descendre du bus de 10 h 15. Il y a là des familles avec leurs enfants, beaucoup de tout jeunes hommes et même un couple de retraités qui semble un peu perdu. Le groupe se précipite sans un mot vers les taxis stationnés sur le parking de l'autre côté de la rue. Commence alors une rapide négociation avec les chauffeurs. Les passagers sont répartis manu militari dans les véhicules, puis tous démarrent rapidement. La scène se reproduit à chaque arrivée d’autocar. « Aujourd'hui, on a eu dix cars remplis de Kosovars, c'est plutôt calme. Ces dernières semaines, on en recevait plus du double, et bondés », raconte Marko, l'un des hommes chargés de la sécurité à la station de bus.

Les chauffeurs de taxi, eux, se frottent les mains. « Des Kosovars, j'en ai transporté au moins 500 000 ! » fanfaronne Vojislav, calé derrière son volant. « Mais je ne fais rien d’illégal. Je les transporte d'ici jusqu'à leurs hôtels, rien de plus. » Les Kosovars ne sont pas des clandestins.

Accords signés avec Bruxelles

Paradoxalement, ce sont les accords signés à Bruxelles en 2013 sur la « normalisation » des relations entre Belgrade et Pristina, présentés comme un « grand succès » de la diplomatie européenne, qui ont facilité les procédures. Désormais, les ressortissants du Kosovo peuvent pénétrer en Serbie avec un simple document d’identité et y séjourner durant sept jours. Au poste de Merdare, sur la frontière entre Kosovo et Serbie, à quelques kilomètres de Podujevo, les policiers des deux pays sont unanimes pour expliquer qu’ils n’ont pas de consignes leur permettant d’entraver la liberté de circulation des personnes.

Des familles kosovares sont retenues au poste de police de Subotica pour avoir tenté de franchir la frontière hongroise. © Reuters

« En France, donne-t-on le droit d'asile aux Kosovars ? » demande Riza, avec la candeur de ses 20 ans. « Moi, je veux retourner en Allemagne. J'y ai déjà passé trois mois, mais j'ai fini par rentrer parce que je ne trouvais pas de boulot. Au Kosovo, c'est la misère. Nous sommes une famille de dix, mais un seul travaille. C'est impossible de vivre comme ça. » Pour lui, les responsables de la faillite du Kosovo sont les politiques. « Ils volent tout et s'en mettent plein les poches. Aider les gens, ils n'en ont rien à secouer », peste-t-il.

Riza est arrivé le matin même de Rahovec (en serbe Orahovac), une ville du sud-ouest du Kosovo. Cinq gamins de 15-20 ans l'entourent. « On est tous amis. On a fait le trajet chacun de notre côté et on s'est retrouvés ici. Maintenant, on patiente un peu avant d'essayer de passer en Hongrie. » La petite bande tue le temps devant la villa Verona, l'une des nombreuses pensions installées sur les bords du lac de Palić. D'ordinaire, l'hiver est une saison calme dans cette jolie bourgade touristique de Voïvodine. Depuis quelques semaines, les établissements les moins chers affichent tous complet. C'est là que les candidats à l'exil venus du Kosovo se pressent une nuit ou deux, le temps de préparer la traversée de la frontière. La nuit se négocie autour de 15 euros.

« Si vous voulez une chambre, ici nous n'avons plus rien », lance du haut du perron la patronne de la villa Aleksandar. Au même moment, quatre jeunes Kosovars sortent par une porte dérobée, accompagnés d'un homme, un passeur, qui les embarque illico dans sa grosse Mercedes immatriculée en Allemagne. Ceux qui ne peuvent pas se payer le voyage en voiture franchissent la frontière hongroise à pied. Il leur faut traverser l'un des nombreux petits canaux qui strient la région. Le point de rendez-vous se trouve derrière l'auberge de Majkin Salaš. Cela fait plusieurs années que cette voie est empruntée par les migrants syriens, afghans ou pakistanais.

Depuis que les contrôles de police se sont renforcés côté hongrois, les candidats à l'exil se méfient. Ils font le trajet de nuit, dans l'espoir d'échapper aux patrouilles de police. « Ce matin, on a seulement arrêté une famille », explique un gendarme. Les forces de l'ordre serbes et hongroises ont reçu l'appui de la police allemande qui a dépêché vingt véhicules équipés de radars infrarouges. Il faut dire que Berlin s'inquiète : rien qu'en janvier, plus de 18 000 Kosovars seraient entrés clandestinement en Allemagne.

Le poste de police de Subotica déborde de Kosovars. Pour avoir tenté de franchir illégalement la frontière, ils risquent une lourde amende, qui peut monter jusqu'à 50 000 dinars (environ 420 euros). « La plupart viennent de la région de Pristina, Vučitrn et Mitrovica. Ils sont habillés décemment, portent de grosses sommes d’argent et payent les amendes sans sourciller », précise le porte-parole de la cour d’appel, Aleksandar Ilić. Ces migrants seront ensuite discrètement renvoyés vers le Kosovo.

En Hongrie, les personnes interpellées passent 72 heures maximum en garde à vue, et peuvent choisir de demander l’asile ou bien reçoivent une injonction à quitter le territoire national. Selon Budapest, 13 000 Kosovars auraient déposé une demande d’asile au cours du seul mois de janvier, contre 43 000 pour toute l’année 2014. Cependant, la majorité des migrants parviennent à prendre des trains ou des cars vers Vienne, l’Allemagne, la Suisse, la France ou la Belgique.

Au Kosovo, des villages entiers se vident. Même ceux qui ont un emploi prennent la route : le chef de la police de la petite bourgade de Zhupa, près de Prizren, qui touchait pourtant un « bon » salaire de 650 euros par mois, s’en est lui-même allé avec sa famille.

La première ville affectée par « l’épidémie » de départs a été Ferizaj (Urosevac en serbe), une ville de 60 000 habitants située à mi-chemin entre Pristina et la frontière macédonienne, et qui compte pourtant parmi les plus prospères du Kosovo.

« La base américaine de Camp Bondsteel se trouve tout près », explique le journaliste Bardh Frangu. « Au début des années 2000, elle employait 7 000 civils locaux, pour des salaires de l’ordre de 2 000 dollars. Désormais, il n’y a plus que quelques centaines d’employés civils, pour des salaires qui ne dépassent plus 300 dollars. Plusieurs milliers de citoyens de notre ville sont partis travailler dans les bases américaines d’Irak ou d’Afghanistan, mais là-bas aussi, le travail se fait rare, et beaucoup sont revenus. » Pour ceux qui s’étaient habitués à des salaires confortables, le départ sonne comme une évidence.

« Tous les espoirs de changement se sont évanouis »

« Aucun chiffre fiable n’est disponible, sauf dans les écoles », poursuit Bardh Frangu. « L’administration scolaire tient des comptes précis. 500 enfants sont partis depuis début janvier. Dans certaines écoles primaires des villages proches de la ville, des classes entières se sont vidées. Quand on sait que les départs sont familiaux, 500 enfants cela veut dire au moins 2 000 personnes. »

Le journaliste et sa femme, professeure de littérature à l’université de Pristina, n’envisagent pas de partir, mais leurs deux filles, l’une encore étudiante, l’autre professeure de musique dans une école secondaire, songent à l’exil. « Je ne les retiendrai pas », lâche Bardh, figure connue et respectée du combat des Albanais du Kosovo, souvent emprisonné sous le régime de Slobodan Milosevic. « Malgré l’indépendance dont nous avions tant rêvé, notre pays n’a pas d’État, il est dirigé par des bandes mafieuses, et plus personne ne croit encore aux promesses d’avenir. »

Depuis la fin de la guerre, en 1999, l’émigration n’a jamais cessé. Malgré le retour des réfugiés puis des déboutés du droit d’asile, la population du petit pays stagne à 1,8 million d’habitants, comme l’a révélé le recensement de 2011[1]. L’émigration est la seule perspective d’avenir pour beaucoup de jeunes, diplômés ou non, et c’est l’argent des exilés qui fait « tenir » toute la société.

Les premiers à partir ont été les Roms : 3 000 à 4 000 auraient quitté le Kosovo dès l’été dernier, dans une grande discrétion, avant que les Albanais ne suivent leurs traces. « Les Roms sentent toujours le vent avant les autres. Ni les autorités du Kosovo ni les organisations internationales ne s’en sont inquiétées, et maintenant, elles sont totalement débordées par l’ampleur du phénomène », déplore Kujtim Paçaku, député rom au parlement du Kosovo. De fait, les Roms, qui ont souvent conservé des documents d’identité serbes, en plus de ceux du Kosovo, ont moins d’appréhension que les Albanais à se rendre en Serbie.

Avant la guerre, au moins 100 000 Roms vivaient au Kosovo : la communauté ne comptait plus qu’environ 35 000 personnes avant cette nouvelle vague d’exil. « Dès le mois de juillet, des centaines de candidats au départ se sont entassés dans des autocars en direction de la Serbie et de la Hongrie. On leur a fait croire qu’ils seraient accueillis à bras ouverts en Allemagne et en Autriche », poursuit le député. Mehmed Galush, professeur d’histoire-géographie et de langue rromani au lycée Abdyl-Frashëri, a vu plusieurs de ses collègues s’en aller. « La détresse économique des Roms du Kosovo est immense », déplore-t-il. « Quand les enfants fouillent les poubelles, ce n’est pas seulement pour dénicher des matériaux de récupération. C’est pour trouver de la nourriture. »

Selon l’association humanitaire Mère Teresa, 18 % de la population du Kosovo vit dans l’extrême pauvreté, avec moins de 0,90 euro par personne et par jour, et 27 % dans la pauvreté avec 1,40 euro par jour. Les Roms sont parmi les plus pauvres, mais la misère n'explique pas tout. Cet automne, Nexhip Menekshe, directeur de Rromano Avazo, la seule radio rom du Kosovo, basée à Prizren, a perdu deux journalistes et un DJ. « Bien sûr, les gens sont conscients qu’ils n’obtiendront pas l’asile dans les pays de l’Union européenne, mais ils tentent leur chance malgré tout. Ils savent très bien qu’ils n’ont plus rien à espérer ici », explique-t-il.

Du temps de la Yougoslavie socialiste, la communauté rom du Kosovo était l’une des plus éduquées d’Europe, mais les rêves d’intégration se sont fracassés depuis l’éclatement de l’ancien État commun, il y a 25 ans. Le frère d’Hysni Qylanxhi, un architecte diplômé qui n’a jamais connu que le chômage, est parti voilà deux mois, avec sa femme et ses quatre enfants. « Il a réussi à passer en Allemagne, en payant seulement 4 000 euros pour toute la famille, et il a déposé une demande d’asile. Depuis, il a obtenu un hébergement et chacun touche une allocation mensuelle de 380 euros. Bien sûr, ils seront probablement rapatriés dans six mois, mais au moins il n’aura rien perdu en quittant le Kosovo », explique Hysni.

Un évident effet d’aubaine a précipité l’exode. Il y a un an, il fallait compter 3 400 euros par personne pour se rendre sans papiers de Prizren jusqu’en Allemagne. Les prix ont été divisés par quatre. Le député Paçaku souligne que le départ ne touche que certaines villes : Prizren, par exemple, et pas du tout la commune voisine de Gjakova. C’est assez, selon lui, pour supposer le caractère très organisé de la migration et le rôle de « mafias » mal identifiées, qui sont venues proposer leurs services.

Les rumeurs les plus folles

Toutefois, nul ne parvient à expliquer complètement ce mouvement massif d’exode. De folles rumeurs courent, comme celle qui prétend que les pays occidentaux auraient décidé d’accepter ces migrants pour éviter une explosion sociale – certains assurent même que les portes de la Serbie et de l’UE seraient entrouvertes « jusqu’au 15 mars seulement » –, des théories bien sûr totalement infondées. Le journaliste Mustafa Balje, qui travaille aux programmes en langue bosniaque de la radiotélévision du Kosovo (RTK), n’hésite pas à parler d’une « hystérie collective ».

Alors que les autorités du Kosovo sont totalement dépassées par l’ampleur du phénomène, la présidente du pays, Atifete Jahjaga, a accusé la Serbie d’avoir sciemment « ouvert en grand ses frontières », mais le relatif laxisme de la police hongroise est tout aussi surprenant. Il n’en fallait pas plus pour que certains imaginent un « complot » entre la Serbie et Viktor Orban, visant à vider le Kosovo de sa population.

Le 2 février, un autobus se prépare à partir de Pristina, capitale du Kosovo, pour la Serbie. © Reuters

Du côté serbe, d’autres rumeurs tout aussi folles circulent, comme celle qui prétend que cet exode servirait à masquer une immense opération de recrutement de l’organisation de l’État islamique. Même si certains réseaux islamistes radicaux sont effectivement implantés au Kosovo, et si l’on peut imaginer que des militants se glissent dans le flot, un tel scénario paraît peu probable.

Albin Kurti, président du mouvement Vetëvendosje, principale force d’opposition au parlement du Kosovo, se désole du phénomène : « Ce sont nos électeurs, ou nos électeurs potentiels, qui s’en vont, ceux qui ne trouvent pas leur place dans un Kosovo géré par des mafieux, avec la bénédiction de la communauté internationale. » Pour lui, cette vague d’exode ferait bien les affaires du gouvernement : « Ce sont autant de chômeurs, autant de potentiels contestataires, qui partent. » Il n’hésite pas à supposer une « entente tacite » entre les autorités de Pristina et celles de Belgrade, voire celles des pays occidentaux, qui chercheraient à désamorcer la bombe sociale d’un Kosovo, où le chômage réel touche au moins 50 % des actifs, et 80 % des jeunes.

Car la longue crise politique qu’a connue le pays ces derniers mois a achevé de doucher les espoirs de changement des plus optimistes. Après les élections du 8 juin dernier, tous les partis d’opposition s’étaient coalisés, disposant théoriquement d’une large majorité au parlement. Usant d’artifices constitutionnels, la majorité sortante, dirigée par Hashim Thaçi, a différé la convocation du parlement durant six mois, jusqu’au 8 décembre. Le temps nécessaire pour faire voler en éclats l’unité de l’opposition et « débaucher » la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), qui s’est ralliée au Parti démocratique du Kosovo (PDK) de Thaçi pour former un gouvernement. Ce scénario était celui voulu par les ambassades occidentales à Pristina, au nom de la « stabilité » du Kosovo.

« Tous les espoirs de changement se sont évanouis, les rêves de la proclamation d’indépendance sont morts le 8 décembre », lâche Bardh Frangu. En quelques mois, le Kosovo a perdu environ 10 % de sa population. Certains font des projections catastrophistes, en imaginant une poursuite exponentielle du phénomène. « Après la guerre, les réfugiés voulaient à tout prix rentrer chez eux, même si le pays était dévasté. Aujourd’hui, un seul rêve hante leurs enfants, partir », estime le politologue Belgzim Kamberi.

_______________________________________________

* Migreurop@rezo.net

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Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
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Bonjour encore,

Fw: [Migreurop] France : Grève des rapporteurs et secrétaires d’audience à la CNDA / France : Strike in National Court of Asylum (Rapporteurs and secretaries of hearings).

Sent: Tuesday, February 10, 2015 5:28 PM

Subject: [Migreurop] France : Grève des rapporteurs et secrétaires d’audience à la CNDA / France : Strike in National Court of Asylum (R.

Bonjour à tou.te.s,

Pour votre information.

Selon Basta Mag, une grande majorité des rapporteurs et des secrétaires d'audience de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA - France) sont en grève depuis le 2 février 2015. Ils dénoncent les cadences infernales de travail et réclament une meilleure application du droit d'asile (conformément à la Convention de Genève).

Cf. Article ci-dessous.

Une grève contre les cadences infernales et pour une meilleure application du droit d’asile

MOUVEMENT SOCIAL - Une grève contre les cadences infernales et pour une meilleure application du droit d’asile

PAR SIMON GOUIN 10 FÉVRIER 2015

Leur travail détermine le sort de 37 000 demandeurs d’asile chaque année. Les rapporteurs de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA), basée à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, confrontent les témoignages, croisent les informations, effectuent des recherches sur les pays d’origine des demandeurs d’asile. « Par exemple, on va vérifier si le village attaqué par Boko Haram, dont parle un requérant, existe bien », explique à Basta ! Linda [1], rapporteure de la CNDA. Leur objectif : savoir si oui ou non la personne qui vient de Syrie, du Soudan ou d’Érythrée peut obtenir le statut de réfugié, tel qu’il est défini dans la Convention de Genève. Le problème, c’est que leur rythme de travail est harassant. En moyenne, chacun est chargé de traiter 372 dossiers par an. Soit deux et demi par jour. De quoi largement obliger une grande partie des rapporteurs à travailler le soir et le week-end, pour ne pas bâcler les dossiers. « Physiquement et humainement, c’est intenable », déplore l’une d’entre elles.

Depuis le mardi 2 février, une grande majorité des rapporteurs et des secrétaires d’audience de la CNDA sont en grève. « Nous voulons sortir de la logique comptable, précise Linda. Et moduler les rôles en fonction de la complexité des affaires. Ce n’est pas la même chose d’instruire le dossier d’un réfugié palestinien qui vient d’un camp géré par l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et celui d’un Kosovar qui dit avoir subi des traitements inhumains et dégradants de la part de ses voisins. »Les rapporteurs doivent aussi différencier la victime d’un génocide de son bourreau, qui, lui aussi, demande l’asile. Des erreurs déjà commises dans le passé, notamment à propos du Rwanda.

Les vies de milliers de personnes sont en jeu

Avec la cadence imposée, les rapporteurs et les secrétaires d’audience craignent pour la qualité de leur travail. En bout de course, ce sont les vies de milliers de personnes qui sont en jeu. Car les dossiers qu’ils instruisent sont déjà passés par l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) qui les a refusé. Un demandeur d’asile qui fait appel est ensuite envoyé devant la CNDA. « En traitant autant de dossiers tous les jours, si on ne travaillait pas le soir et les week-ends, on risque de se contenter de simples synthèse du dossier de l’Ofpra. Or, nous devons respecter les règles d’un procès contradictoire. »

C’est pourquoi les rapporteurs grévistes demandent à traiter 272 dossiers par an, soit 100 de moins que le niveau actuel. Une diminution qui semble peu compatible avec un projet de loi de réforme de l’asile qui devrait être examiné par le Sénat dans les semaines qui viennent. Ce projet prévoit une accélération des procédures de jugement. Avec à la clé, une pression accrue sur les employés de la CNDA. A moins que de nouveaux agents ne soient recrutés ?

- A lire : Exilés en France, ils se sont échappés de la guerre et du terrorisme mais affrontent l’arbitraire et l’indifférence

Notes

[1] Le prénom a été changé.

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* Migreurop@rezo.net

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Accords signés avec Bruxelles

Paradoxalement, ce sont les accords signés à Bruxelles en 2013 sur la « normalisation » des relations entre Belgrade et Pristina, présentés comme un « grand succès » de la diplomatie européenne, qui ont facilité les procédures. Désormais, les ressortissants du Kosovo peuvent pénétrer en Serbie avec un simple document d’identité et y séjourner durant sept jours.

.D'ordinaire, l'hiver est une saison calme dans cette jolie bourgade touristique de Voïvodine. Depuis quelques semaines, les établissements les moins chers affichent tous complet. C'est là que les candidats à l'exil venus du Kosovo se pressent une nuit ou deux, le temps de préparer la traversée de la frontière. La nuit se négocie autour de 15 euros.

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Depuis que les contrôles de police se sont renforcés côté hongrois, les candidats à l'exil se méfient. Ils font le trajet de nuit, dans l'espoir d'échapper aux patrouilles de police. « Ce matin, on a seulement arrêté une famille », explique un gendarme. Les forces de l'ordre serbes et hongroises ont reçu l'appui de la police allemande qui a dépêché vingt véhicules équipés de radars infrarouges. Il faut dire que Berlin s'inquiète : rien qu'en janvier, plus de 18 000 Kosovars seraient entrés clandestinement en Allemagne.

En Hongrie, les personnes interpellées passent 72 heures maximum en garde à vue, et peuvent choisir de demander l’asile ou bien reçoivent une injonction à quitter le territoire national. Selon Budapest, 13 000 Kosovars auraient déposé une demande d’asile au cours du seul mois de janvier, contre 43 000 pour toute l’année 2014. Cependant, la majorité des migrants parviennent à prendre des trains ou des cars vers Vienne, l’Allemagne, la Suisse, la France ou la Belgique.

Alors que les autorités du Kosovo sont totalement dépassées par l’ampleur du phénomène, la présidente du pays, Atifete Jahjaga, a accusé la Serbie d’avoir sciemment « ouvert en grand ses frontières », mais le relatif laxisme de la police hongroise est tout aussi surprenant. Il n’en fallait pas plus pour que certains imaginent un « complot » entre la Serbie et Viktor Orban, visant à vider le Kosovo de sa population.

« Ce sont autant de chômeurs, autant de potentiels contestataires, qui partent. » Il n’hésite pas à supposer une « entente tacite » entre les autorités de Pristina et celles de Belgrade, voire celles des pays occidentaux, qui chercheraient à désamorcer la bombe sociale d’un Kosovo, où le chômage réel touche au moins 50 % des actifs, et 80 % des jeunes.

Très intéressant article !

La question qui se pose est la suivante : tous les Kosovars parviennent-ils à franchir la frontière hongroise t, si tel n'est pas le cas, restent-ils en Voïvodine, qui constitue une province pour laquelle la souveraineté serbe est contestée par d'aucuns.

Le journaliste et sa femme, professeure de littérature à l’université de Pristina, n’envisagent pas de partir, mais leurs deux filles, l’une encore étudiante, l’autre professeure de musique dans une école secondaire, songent à l’exil. « Je ne les retiendrai pas », lâche Bardh, figure connue et respectée du combat des Albanais du Kosovo, souvent emprisonné sous le régime de Slobodan Milosevic. « Malgré l’indépendance dont nous avions tant rêvé, notre pays n’a pas d’État, il est dirigé par des bandes mafieuses, et plus personne ne croit encore aux promesses d’avenir. »

Depuis la fin de la guerre, en 1999, l’émigration n’a jamais cessé. Malgré le retour des réfugiés puis des déboutés du droit d’asile, la population du petit pays stagne à 1,8 million d’habitants, comme l’a révélé le recensement de 2011[1]. L’émigration est la seule perspective d’avenir pour beaucoup de jeunes, diplômés ou non, et c’est l’argent des exilés qui fait « tenir » toute la société.

Les premiers à partir ont été les Roms : 3 000 à 4 000 auraient quitté le Kosovo dès l’été dernier, dans une grande discrétion, avant que les Albanais ne suivent leurs traces. « Les Roms sentent toujours le vent avant les autres. Ni les autorités du Kosovo ni les organisations internationales ne s’en sont inquiétées, et maintenant, elles sont totalement débordées par l’ampleur du phénomène », déplore Kujtim Paçaku, député rom au parlement du Kosovo. De fait, les Roms, qui ont souvent conservé des documents d’identité serbes, en plus de ceux du Kosovo, ont moins d’appréhension que les Albanais à se rendre en Serbie.

Avant la guerre, au moins 100 000 Roms vivaient au Kosovo : la communauté ne comptait plus qu’environ 35 000 personnes avant cette nouvelle vague d’exil. « Dès le mois de juillet, des centaines de candidats au départ se sont entassés dans des autocars en direction de la Serbie et de la Hongrie. On leur a fait croire qu’ils seraient accueillis à bras ouverts en Allemagne et en Autriche », poursuit le député. Mehmed Galush, professeur d’histoire-géographie et de langue rromani au lycée Abdyl-Frashëri, a vu plusieurs de ses collègues s’en aller. « La détresse économique des Roms du Kosovo est immense », déplore-t-il. « Quand les enfants fouillent les poubelles, ce n’est pas seulement pour dénicher des matériaux de récupération. C’est pour trouver de la nourriture. »

Selon l’association humanitaire Mère Teresa, 18 % de la population du Kosovo vit dans l’extrême pauvreté, avec moins de 0,90 euro par personne et par jour, et 27 % dans la pauvreté avec 1,40 euro par jour. Les Roms sont parmi les plus pauvres, mais la misère n'explique pas tout. Cet automne, Nexhip Menekshe, directeur de Rromano Avazo, la seule radio rom du Kosovo, basée à Prizren, a perdu deux journalistes et un DJ. « Bien sûr, les gens sont conscients qu’ils n’obtiendront pas l’asile dans les pays de l’Union européenne, mais ils tentent leur chance malgré tout. Ils savent très bien qu’ils n’ont plus rien à espérer ici », explique-t-il.

Du temps de la Yougoslavie socialiste, la communauté rom du Kosovo était l’une des plus éduquées d’Europe, mais les rêves d’intégration se sont fracassés depuis l’éclatement de l’ancien État commun, il y a 25 ans. Le frère d’Hysni Qylanxhi, un architecte diplômé qui n’a jamais connu que le chômage, est parti voilà deux mois, avec sa femme et ses quatre enfants. « Il a réussi à passer en Allemagne, en payant seulement 4 000 euros pour toute la famille, et il a déposé une demande d’asile. Depuis, il a obtenu un hébergement et chacun touche une allocation mensuelle de 380 euros. Bien sûr, ils seront probablement rapatriés dans six mois, mais au moins il n’aura rien perdu en quittant le Kosovo », explique Hysni.

Glorieuse réussite de la politique otanienne, qui a fini de dépecer l'intelligente politique de Tito.

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Baby Forumeur‚
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Statistiques, suite, les décodeurs du Monde:

Etrangers, regroupement familial, séjour... Petit lexique de l'immigration

Le Monde.fr | 16.12.2014 à 16h37 • Mis à jour le 02.02.2015 à 18h14 | Par Samuel Laurent et Madjid Zerrouky

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Les questions sur l'immigration reviennent de façon récurrente dans le débat en France. Un musée dédié à l'histoire de l'immigration a d'ailleurs enfin été inauguré, lundi 15 décembre, sept ans après son ouverture au public.

Pourtant, les confusions dans les termes sont légion. Quelques définitions pour y voir plus clair.

4541515_5_ff58_ill-4541515-c559-nanog-immigres-etrangers_f346dae389e685781f149404aa37e271.png La confusion entre immigré et étranger est des plus classiques, et permet à certains intervenants dans le débat de les additionner... à tort. La différence tient essentiellement dans le lieu de naissance. Un étranger peut être né en France (une personne née sur le sol français de parents étrangers, qui n'a pas la nationalité française à sa naissance, n'est pas immigrée), alors qu'un immigré est forcément né à l'étranger.

En outre, contrairement à un étranger, un immigré peut avoir la nationalité française.

On ne peut donc pas additionner immigrés et étrangers, puisque plus la moitié d'étrangers sont aussi immigrés. Selon les chiffres de l'Insee de 2008, on comptait 5,34 millions d'immigrés en France, parmi lesquels 3,17 millions de personnes étrangères et nées à l'étranger (donc immigrés et étrangers). D'autre part, 550 000 étrangers étaient nés en France - et donc n'étaient pas immigrés.

Nationalité et séjour

On peut vivre en France sans posséder la nationalité française. Néanmoins, nombre d'immigrés font une demande pour l'acquérir. Il existe plusieurs manières de le faire : par mariage, par filiation, ou par naturalisation.

Un enfant né en France de parents étrangers devient automatiquement français à sa majorité s'il réside en France depuis cinq ans au moins. En revanche, le mariage avec un Français n'octroie pas automatiquement la nationalité. Il faut quatre ans après le mariage pour pouvoir faire une demande, sous certaines conditions : séjour régulier (donc détention d'une carte de séjour), communauté de vie, connaissance de la langue française, absence de condamnation pénale…

97 318 acquisitions de nationalité française ont été enregistrées en 2013, dont 49 757 naturalisations, 24 145 déclarations anticipées (acquisition par filiation), et 17 513 acquisitions par mariage.

Acquisitions de nationalité en 2013Created with Highcharts 4.1.3Par décretPar déclaration anticipéePar mariageAutresSans formalitésInsee

Droit d'asile

Le droit d'asile est le fait pour un étranger de pouvoir demander une protection à la France contre des persécutions dans son pays d'origine, pour des motifs religieux, politiques ou autres. Il est reconnu par la Constitution et par des traités internationaux dont la France est signataire.

17 % On évoque très souvent les demandeurs d'asile, qui ne sont pourtant pas la catégorie de migrants la plus fréquente, loin de là : en 2013, on comptait 60 095 premières demandes d'asile en France, selon les chiffres de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

Seules 5 965 demandes d'asile ont été accordées dès la première demande. Les candidats déboutés ont la possiblité de saisir la Cour nationale du droit d'asile. Celle-ci a accordé 5 450 demandes à des candidats refusés par l'Ofpra. Au total, 11 415 demandes d'asile ont accordées par la France en 2013. Ce qui correspond à environ 17 % des dossiers.

Titres de séjour

Ce sont les titres, documents de séjour et de circulation des étrangers non européens, qui correspondent à l'immigration légale. Leur durée varie de quelques mois (pour les autorisations provisoires de séjour) à dix ans (les cartes de résident) et ils sont délivrés sur la base de critères familiaux, économiques, professionnels, d'études ou humanitaires.

Selon les chiffres provisoires de l'Insee pour 2013, 208 723 premiers titres de séjour ont été délivrés, dont une majorité pour un motif familial (98 277).

8,6 % des premiers titres de séjour délivrés l'ont été pour un motif économique ; c'est-à-dire que les entrants disposaient d'un contrat de travail au moment de l'obtention de leur titre de séjour.

A ces quelque 18 000 personnes, il faut ajouter 61 315 étudiants (près de 30 % de titres délivrés), les titres à caractère humanitaire (8,5 %) et une catégorie « divers » (6,4 %), qui regroupent les mineurs, les retraités et les « compétences et talents ».

Sans-papiers

L'expression « sans-papiers » désigne les personnes présentes en France sans en avoir le droit, donc de manière irrégulière. Par définition, on ne sait pas combien de sans-papiers sont présents en France, ni depuis combien de temps, ni combien arrivent chaque année.

Un indicateur du nombre de sans-papiers est l'aide médicale d'Etat (AME), qui permet aux immigrés en situation irrégulière de bénéficier de soins médicaux. 263 962 personnes en ont bénéficié en 2013. Pour bénéficier de cette aide, il faut résider en France de manière stable et ne pas gagner plus d'un certain montant.

Les conflits aux frontières de l'Europe (Afrique, Maghreb, Proche et Moyen-Orient) conduisent à un afflux de migrants irréguliers vers l'Europe, et la France. Notre pays est néammoins moins concerné que d'autres en Europe. Les migrants irréguliers sont pour certains en transit vers d'autres pays européens. L'Allemagne ou le Royaume-Uni notamment.

Lire : 7 idées reçues sur l'immigration et les immigrés en France

Regroupement familial

Le regroupement familial permet de faire venir son conjoint ou ses enfants lorsqu'on est immigré. C'est le principe qui est appliqué par défaut depuis 1976, sauf exceptions - qui sont nombreuses (conditions de logement, de revenus, de régime matrimonial...).

Une confusion est souvent faite entre regroupement familial et droit au séjour : le regroupement familial concerne les étrangers vivant en France. En revanche, les immigrés qui ont acquis la nationalité française et veulent faire venir conjoint ou enfants se situent dans le cadre du droit au séjour.

Aujourd'hui, plus de la moitié des titres de séjour sont délivrés pour motif familial. Ce qui ne signifie pas que les personnes qui séjournent en France s'y installent forcément.

Générations

Outre 5,3 millions d'immigrés, on compterait, selon l'Institut national des études démographiques (Ined), 6,5 millions de personnes ayant au moins un parent immigré, à la première génération.

4541526_5_0591_ill-4541526-a257-nanog-immigres-population_593d6c749db0ed63ef9fa9c9ed0878ad.png 23 % de la population avait au moins un grand-parent immigré, selon d'autres calculs. Soit, donc, un Français sur quatre qui serait issu de l'immigration à deux générations. Ce n'est qu'une estimation, car il est difficile de retrouver la nationalité d'origine aussi loin. Néanmoins, ces chiffres tendent à montrer que parler de « Français de souche » n'a pas grand sens.

AME

Tout étranger bénéficie de la Sécurité sociale à condition de cotiser, donc de travailler légalement, ou s'il est demandeur d'asile, étant un ayant droit d'un assuré ou bénéficiaire de l'aide médicale d'Etat (AME).

Pour bénéficier de l'AME dans le cas d'une personne en situation irrégulière qui ne travaille pas, celle-ci doit résider en France de façon ininterrompue depuis trois mois et y séjourner pendant plus de six mois par an, avec des ressources qui ne dépassent pas un certain plafond. L'AME peut en outre être accordée de façon exceptionnelle sur décision du ministre à des étrangers de passage en France dont l'état de santé le justifie.

605 millions €

ont été budgétés en 2014 par le gouvernement pour assurer l'AME. En 2013, 203 962 personnes en ont bénéficié ; il s'agit pour plus de 80 % de personnes seules, majoritairement des hommes et jeunes, selon le rapporteur spécial de la mission « Santé » au Sénat, Jean-Pierre Caffet.

RSA

Pour bénéficier du revenu de solidarité active (RSA), il faut être en possession d'un titre de séjour et d'une carte de travail depuis au moins cinq ans, si on est natif d'un pays extérieur à l'Union européenne. Pour les ressortissants de l'UE, ce délai est de trois mois, et ceux-ci ne peuvent prétendre au RSA s'ils sont entrés en France pour y chercher un travail.

Allocations familiales

Un étranger non européen peut prétendre aux prestations familiales, mais à condition, d'abord, de résider habituellement en France et de détenir un titre de séjour – et d'avoir des enfants présents légalement sur le territoire. Enfants qui doivent vivre auprès des parents et à leur charge.

Pour toucher les prestations, plusieurs options : les enfants doivent être nés en France, ou être venus dans le cadre du regroupement familial, avoir un parent reconnu réfugié, ou encore un parent bénéficiaire d'une carte « scientifique-chercheur ». Les travailleurs détachés temporairement et non affiliés à la Sécurité sociale n'ont pas le droit aux prestations.

Les étrangers en situation régulière sont également éligibles aux aides au logement (APL, ALF et ALS) sous condition de ressources.

Europe

Les immigrés vivant en France sont pour beaucoup… Européens. Contrairement à ce qu'on peut lire ou entendre, les européens sont bien comptabilisés dans les chiffres de l'immigration.

37,4% Là encore, loin des clichés, l'Europe représente 37,4% des immigrés en 2010. Algérie, Maroc et Tunisie ensemble représentent 29,8%. Le reste de l'Afrique, 13%.

4541528_3_38ae_ill-4541528-788e-nanog-immigres-origines_c6030d3b525c4b9a6a35fef2816b68d8.png Même chose pour les étrangers : 39,5% viennent d'Europe, 40,2% d'Afrique ou du Maghreb

Lien: http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/12/16/etrangers-regroupement-familial-sejour-petit-lexique-de-l-immigration_4541513_4355770.html

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Etrange Membre 2 065 messages
Baby Forumeur‚
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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
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Ouais je sais pas pourquoi c'est parti en live comme ça...

Mais pour en revenir à notre sujet, le Japon (encore lui) a une démographie naturellement en baisse au point que ça inquiète les autorités qui ont lancé plusieurs campagne pour repeupler le pays... C'est dire qu'on en est encore très très loin de cette époque où il faudra faire moins d'enfants... A partir du jour où on aura trouvé un équilibre (pays par pays, continent par continent) en fonction de ce qu'on peut offrir à sa population soit en cultivant, soit en achetant à d'autres.

Soyons optimiste et regardons un peu partout autour de nous: les populations qui font énormément d'enfants, ce sont très globalement les pays les plus pauvres, c'est à dire les pays où il faut faire beaucoup d'enfants parce que beaucoup vont mourir très jeune. C'était pareil avec la France qui s'est calmé lorsqu'elle est devenue plus riche... aussi si on veut éviter d'envoyer des bombes nucléaires un peu partout dans les pays pauvres, il faut faire en sorte qu'ils s'enrichissent... et d'eux même ils n'auront plus besoin de faire 15 enfants.

Heu la France comme les pays Européen c'est quand il ont eu a dispositions des moyens leur permettant de réguler les naissance, comme des lois.

Quand à l'enrichissement, c'est un leurre de s'imaginer qu'ils feront bien moins d'enfants. Ce sont d'autres mentalités. Tu as des peuples ( même blancs ) ou pour eux avoir des enfants est une richesse ( hors la richesses monétaire ), plus tu as de descendant plus tu es puissant.

Fourni des moyen anticonceptionnel a certain, les femmes bon s'en servent et encore, après avoir fait plusieurs mise à bas, mais les hommes n'en veulent pas, quand ils apprennent que leur femmes en utilise, faut voir les branlées qu'elles se prennent.

Pourquoi contrôler la natalité et pas la mortalité ?

Tous ces gens maintenus en vie par la médecine ou disons grâce à la médecine, quel intérêt ?

Si encore nous utilisions les "vieux" pour s'occuper des jeunes...

Que font les grand parents ?

Cela s'est fait pendant des millénaires de partout dans le monde, les anciens s’occupaient des enfants. Parait que dans le pacifique les polynésiens ne s’occupent pas de leur enfants, ce sont les grand parents qui les éduquent.

... ou pour les nourrir...

18463477.jpg

Heu là c'est plus vraiment les vieux, mais tout y passe, même les jeunes.

ou les vieux pour s'occuper des vieux ....

Tu ne voudrais pas encore faire garder tes gosses gratuitement ,aussi tant que tu y es ...

les vieux s'en foutent ils ont des médecins vieux ...ce sont eux qui détiennent le patrimoine,ils ont beaucoup de temps ,de l'expérience ,beaucoup de culture ..pourquoi crois tu qu'ils vivent si vieux ,les vieux ? ils en ont tout simplement les moyens ...

Attends pour le patrimoine, ça va pas durer, bientôt on va tous les dépouiller, c'est en gestation dans les hautes sphère gouvernementales. Il y a trop de pognons qui dort, c'est pas bon ça pour les affaires, et surtout pour la finance.

On contrôle déjà la mortalité avec des guerres et des massacres.

Pas vraiment encore, là on se fait de l’esbroufe, on essaye certaine armes, ( comme en Espagne en 1936 ) si elle sont de qualité, mais pour les destructions massive, c'est en étude.

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
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Mais le contrôle des natalités a déjà été testé en Chine et s'est révélé catastrophique au point d'entrainer un business de femmes achetées en asie du Sud Est pour les moins riche. <br><br>Soyons objectif 2 minutes... le Japon est un archipel hyper hostile deux fois plus petit que la France pour le double de population française... Alors pardon pour ma remarque mais quand on me parle, en France, de réguler les populations j'ai envie de répondre:

<br><br><img src="http://cdn.europosters.eu/image/200/1852.jpg"><br><br>

Après si ça vous botte, balancez des bombes nucléaires en Inde et en Chine, ce sont eux qui sont le plus nombreux... Encore que pour être plus juste il faudrait taper là où c'est dense (ce qui permettra d'économiser quelques bombes) ... Prêt pour le top 5 des pays les plus dense? <br><br>Commençons par bombarder... Monaco !!!! 16 000 habitants au km2.<br><br>Arrive ensuite Singapour avec 6000 habitants au km2.<br><br>En 3ème position, et là il faudra faire la queue pour les bombarder parce qu'il y a déjà des gens qui s'en chargent: La bande de Gaza avec 3800 habitants au km2. Mais plus on va réduire la bande, plus ce chiffre va se rapprocher de celui de Monaco.<br><br>Avec 2000 habitants au km2... Le Vatican est hors podium et il faudra sans doute demander la permission aux Italiens pour bombarder le centre de Rome..<br><br>5ème ex aquo (à la louche avec environ 1000 habitants au km2) les pays qu'on arrive peu ou pas à situer sur une carte: les Maldives, le Bangladesh et Bahreïn...<br><br>Pour info la France est donné pour avoir environ 100 habitants au km2...<br><br><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_densit%C3%A9_de_population" class="bbc_url" title="Lien externe" rel="nofollow external">http://fr.wikipedia....9_de_population</a><br><br><br>Du coup, la prochaine fois que vous voudrez établir des mesures fascistes pour limiter les naissances, faites un truc bien: réfléchissez.

Mais oui mais oui ça marche très bien le contrôle des natalité, regarde aux Indes il ne font presque que des garçon en Chine ils ont fait presque que ça, tu vois les mecs ensemble se reproduire, bon ils vont ravir des filles un peu partout, bon c'est vrai elles ont pas le droit au chapitre, mais comme elles vont faire que des garçons, en quelque générations si le dérèglement climatique ne passe pas par là, si la famine aussi , l'humanité ne sera plus que condamner qu'à l’homosexualité. Et le ponpon c'est que tout s'y mette, famine , guerre, homo, dérèglement, pollution, la totale quoi.

Moi je m'en tape je serai mort avant, je veux bien servir de nourriture au jeunes, mais faudra me faire bien bouillir avant par ce que je dois être coriace, quand à l'eau croupie avec des tas de produit chimiques dedans ça remplacera les aromates.

Ça me fait penser à une nouvelle que j'avais lu dans la revue Planète dans les années 60 ou devant la surpopulation mondiale, tout les gouvernement pour limiter les population avaient imposer l’homosexualité aux deux sexes.

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

Pardon?

Utiliser les "vieux " pour s'occuper des jeunes?

-1/ des "vieux" et moins "vieux" s'occupent d'aider des jeunes dans des asso

-2/ des grands parents s'occupent aussi des jeunes en les gardant,etc..

-3/ c'est la mentalité d'esclavage qui est dans votre esprit

Mais non c'est de la rigolade, ça se voit. Elle aurait pu proposer de leur faire avaler un bouillon de 11 heure, et à minuit couic, a nous l'héritage

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Membre, Chien Fou forumeur, 91ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
91ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)

C'est vil ça, Topden, j'aime beaucoup !

Ma profession exige de moi que je l'exerce jusqu'à ma mort... il n'y a que stvi qui a compris que je cherchais une p'tite vieille pour garder mes gamins gratis.

Merdum t'a vraiment pas de po, mais alors vraiment pas. Par ce que tu sais vraiment pas de débrouiller, à 80 ans bientot 81 je m'occupe d'enfant gratos, rien que pour pas me faire chier, je les aide dans les devoir scolaire, je m'en occupe, et je joue avec. Et les parents évitent d'embaucher un(e) jeune tout bénef pour eux !!!

Des vieux comme moi ça se trouve.

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