Etre heureux est ce être libre

Sujet très mal présenté selon mon sentiment personnel.

Outre le fait que personne n'a su, à ce jour, vraiment définir le bonheur comme une permanence, J'aurais écrit la question de cette façon, si la lubie stupide m'y avait poussé, un moment d'idiotie est toujours accessible à chacun, donc, j'aurais écrit : est-ce qu'atteindre la liberté permet de se sentir heureux ?

Bien entendu, le problème ne cède qu'une petite partie de son énoncé, car qui peut prétendre savoir ce qu'est la liberté ?

Nous parlerions ainsi, pour ne pas dire : nous divaguerions ainsi, très longtemps, sans jamais parvenir à nous comprendre, comme une voiture qui tournerait sans fin dans le même giratoire.

Heu ... tu lui mets combien, au prof ? :smile2:

"Être heureux est-ce être libre?"

Il y a de toute évidence une antinomie dans cet énoncé!

Pour être heureux, on mettra de coté la signification de ce qu'est "être heureux", donc le chemin pour y parvenir se doit d'être de tendre vers ce qui nous rend heureux, c'est à dire suivre une voie plus qu'une autre et chercher à y rester, ce qui paradoxalement va à l'encontre de la liberté, puisqu'elle réclame que tout le champs des possibles demeure, d'avoir du choix, autrement dit, chercher ou suivre son bonheur c'est une contrainte de vie qui nous prive d'une part de liberté.

Néanmoins, dans une vie faite de contraintes de toute part, notre liberté se résume à vivre dans des fourchettes de choix très restreints, mais le fait d'être heureux donne une dimension nouvelle à la vie, que l'on n'avait pas auparavant, ce qui semble donner plus d'espace, de consistance, mais là c'est répondre à une autre question: Être heureux procure t-il le sentiment de plus de liberté? Sauf à considérer que la liberté est plus de l'ordre de l'idéologie que d'une réalité tangible, on peut donc confondre liberté et sentiment de liberté, et alors le bonheur rendrait plus libre, dans une existence faite de nombreuses contraintes d'incidence négative.

La première approche est plus logique/ontologique que la seconde qui se veut plus pragmatique, et les conclusions sont différentes.

D'un autre coté, lorsque l'on est heureux on ne se pose pas la question de l'être, et les conséquences d'un tel questionnement sont nulles, ce qui n'est pas le cas si l'on se questionne, qui est autrement plus esclavagiste/asservissant que de ne pas s'en poser, on gagne donc à être heureux sans se demander quoi que ce soit, que de le faire en étant heureux ou pas!

je penses que c'est plutot le contraire,etre libre rend heureux

car on peut -être heureux mais pas libre(obligé d'aller bosser,obligations familiales)

Tu poses en effet les bonnes questions, pour ne pas dire la bonne, qui est de savoir principalement ce qu'est la liberté : le sentiment de l'être, la conscience de l'être comme chez Spinoza, ou le fait de pouvoir se détacher des contraintes, ou en tout cas de certaines contraintes qui seraient à préciser ?

Les contraintes sont différentes d'un individu à l'autre, même si il en existe qui semble universelles, par exemple celui qui est matinal ne voit pas le fait de se lever tôt comme une corvée, alors qu'un couche tard aura le sentiment inverse, il le vivra comme une privation.

Ainsi puisque il n'est pas possible de connaitre a priori ce qui constitue des contraintes pour untel, mais que la personne en question peut le deviner, le sentir ou le savoir, elle pourra ressentir ce sentiment de liberté si elle jouit d'une absence d'entrave importante ou qu'elle a l'impression de réaliser ce qui lui convient, de faire plutôt ce qu'elle veut. Néanmoins, comme toute notion relative, " on n'apprécie le meilleur que si on connait le pire ", ce sentiment de liberté ne se fera sentir qu'en comparaison d'une privation potentielle, vécue ou prévisible/calculable, c'est à ce moment que l'on prend conscience de son état, ce qui ne présage de rien quant à "l'heureusité" du moment, et ce n'est même pas une condition nécessaire, certains se privent d'une grande part de liberté et éprouve une immense joie, comme lorsque l'on est amoureux, ou le passionné, comme par exemple le cosmonaute qui se retrouve coincé dans une navette exiguë. On peut aussi librement choisir de se retrouver enchainé, ou être physiquement contraint mais libéré intérieurement, ce qui semble être le cas pour les engagés militaires et assimilés, tout dépend de conditions particulières et contingentes à un individu en particulier, suivant son humeur du moment, son état d'âme, ses besoins et/ou ses aspirations.

La liberté étant hautement subjective, dans les mêmes conditions deux personnes peuvent vivre la situation de façon opposée, oppressante pour l'une et naturelle pour l'autre. Ce que l'on peut toutefois retenir, c'est que plus grande sont les attentes/expectations, plus le risque est grand de ne pas se sentir libre, qu'on le soit, plus ou moins, objectivement ou pas, et sans que la liberté soit une condition sine qua non au bonheur. ( ce qui ne contredit pas ce que j'avais dit dans le message précédent, en effet si d'être heureux conduit soit à une perte de liberté soit à son augmentation, la réciproque n'implique pas la même chose: que la liberté conduit soit à la perte du bonheur soit à sa trouvaille, comme inversement discuté au-dessus )

Libères toi de ce qui actuellement fait ton bonheur/malheur et tu verras.