Des femmes évêques avant la fin de l’année ?

Voici une victoire des libéraux dans une lutte entamée il y a 40 ans (déjà)

Au reste, sur le fond, l'évolution est intéressante, en rappelant, bien au-delà du cinquantenaire (+2) de Vatican II, que la question du rôle de la Femme au sein de l'Eglise est aussi vieille que le christianisme. Si le paulinisme (1 Corinthiens IV, 34-35) laissait peu de chance à la pérennité des premières diaconesses, il ne faut pas oublier que les Evangiles, le johannique encore plus que les synoptiques, accordent une place centrale aux femmes. Non seulement la figure de Marie, instrument de l'Incarnation, est première, mais Jésus, dans son ministère même, souligne l'importance fondamentale de celles qui croisent son chemin, qu'il s'agisse de la Samaritaine ou de Marie-Madeleine.

En fait, on est droit de se demander si, sur ce point précis, le paulinisme n'est pas en totale contradiction avec la Parole du Christ et si, partant, la place traditionnelle seconde de la Femme dans l'Eglise n'est pas une trahison de son enseignement.

Plutôt que de parler d'"évolution libérale", cette réforme gagnerait des adeptes chez les conservateurs eux-mêmes en axant la question sur la dichotomie entre la persistance de cette tradition paulinienne et le reste des Ecritures. Revenir au message initial, n'est-ce pas gagner le cœur des réactionnaires, donc de la majorité mondiale des catholiques pratiquants ?