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Qu'est-ce qui se joue dans la sexualité ?


Marioons

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poxy91 Membre 126 messages
Baby Forumeur‚
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La sexualité est ce qui véhicule le plus de fantasmes et d’inquiétudes, elle est aussi la source du désir et du plaisir, et en même temps (mine de rien) de stéréotypes. Sa conséquence naturelle est la reproduction. Un des principes élémentaire de la vie. La sexualité comme principe moteur de tout être vivant ? Tu m’étonnes ! Sujet de philosophie ? A n’en pas douter. Sous quel angle ? Moteur de l’égoïsme et du besoin de pouvoir et peut être derrière une idée de l’éternité des gènes ou plus précisément leurs contrôles, leurs sélections ? La race, l’excellence génétique, le contrôle du ventre des mères et des aptitudes, des attitudes et de l esthétiques de leurs progénitures.( on y est)

La sexualité peut paraitre l’instrument de pouvoir politique par excellence car s’appuyant sur un fait naturel. La rationalité ou plutôt sa critique dans le sens d’une pensée qui remonte à sa source, ne serait en fin de compte qu’une tentative de décryptage des avatars multiples de cette poussée vitale au sein de l’humanité dans toutes les expressions qu’elle peut revêtir. (Pulsion « sauvage »- sublimation)

Dans sa version technocratique, scientiste ou théocratiques qui semble notre lot actuellement certains pouvoir veulent réfréner et d’autres libérer la sexualité des individus dit autrement chaque forme de pouvoir a une idée de ce que doit être une sexualité et qu’elle finalité elle a pour les individus et la société.

La sexualité instrument de pouvoir c’est sur, l’expression des différentes formes de pouvoirs

Intéresse au plus haut point le débat philosophique.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Intéressant ce sujet.

Si nous parlons bien de la sexualité humaine et non de la sexualité animale, il me semble que la notion d'instinct de reproduction est aujourd'hui relativement faible.

Nous excluons de ce fait les relations homosexuelles, l'ensemble des relations sous contraception, les relations passionnelles qui sont l'union de deux êtres.

De mon point de vue, la sexualité n'est plus chez l'homme et chez la femme dépendant d'un instinct de reproduction au sens où ce choix d'enfanter est devenu une volonté consciente et parfaitement choisie.

On peut faire un enfant en le voulant, un enfant sans le vouloir mais il me semble que cet "instinct" de reproduction s'efface devant l'acte sexuel lui même et s'efface devant le choix qu'on opére sciemment.

Reste la notion de plaisir.

Ce que j'apprécie dans le sujet, c'est qu'il en dit davantage que ce qu'on souhaite en dire.

Qu'est ce qui se joue dans la sexualité ?

jouer.... plaisir... voici donc des thématiques qui nous parlent.

Ceci étant, si on en reste sur ces notions, l'onanisme suffit amplement...

Quelle est la dimension philosophique de l'onanisme, de la masturbation ?

L'instinct de reproduction ? Le plaisir ?

Ce que je pense de deux êtres qui entrent dans des relations sexuelles qu'ils soient hommes ou femmes, c'est qu'ils ont la possibilité et généralement les motivations bien différentes de la seule recherche de plaisir.

Et d'ailleurs le rapport de la sexualité au plaisir serait un terrain philosophique à proprement parler.

Combien de barrières place t'on avec son partenaire ? En place t'il ? Ose t'on ? Accepte t'on ? Est ce un jeu à 2, le fantasme de l'un, le fantasme de l'autre ? Est ce que se donner sur le terrain de l'autre procure une forme de plaisir parce que l'autre prend plaisir ?

Je veux dire, si on raisonne sur le seul plaisir, placez moi un harem de jeunes femmes à l'écoute de mes propres attentes et disponibles et je prendrai plaisir.

Mais la question serait de savoir combien de temps je prendrai plaisir au jeu de l'omnipotence et de la non complicité.

Il me semble que la sexualité à deux, c'est le champs d'un rapport intime profond entre deux êtres qui arrivent avec leurs désirs, leurs envies, leurs souhaits de séduction, l'envie de vivre, de plaire, de respirer, de profiter et aussi de deux êtres qui arrivent avec leurs peurs, leurs freins, leurs barrières, leurs interdits, leurs plaisirs et leurs concessions.

Il me semble que la philosophie dans la sexualité, c'est ce rapport de deux êtres complexes qui ont leurs émotions qui les dépassent, leurs barrières qui les dépassent et que cet acte intime permet une communion privée qui emmerde la planète.

Et je pense que si ce rapport est profond, issu des corps, de la raison et des émotions, on touche à l'illumination du couple et du renforcement complice de sa relation.

Entretenir ce rapport, l'enrichir, le modifier, c'est un jeu à deux.

La philosophie de la sexualité en dehors de la procréation et du plaisir, c'est le chiffre 2.

Comment enrichir l'autre et se surprendre soi même pour poursuivre plus forts à 2.

C'est magnifique et cela rejoint ma vision presque idéale de l'Amour (oui, avec un grand A) dont sont capables deux êtres dans un accord "parfait". Il s'agit là, à mon sens, d'une sublimation de la faille à laquelle je fais allusion.

Mais, le chiffre 2 est malheureusement précédé du chiffre 1.

L'individu, avant de parvenir à établir cette "communion privée qui emmerde la planète" (je garde cette expression lumineuse) est seul face à la sexualité. Seul dès son plus jeune âge, à vrai dire.

Et c'est peut-être bien dans sa tendre enfance que le manque à dire prend racine, non ?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

C'est magnifique et cela rejoint ma vision presque idéale de l'Amour (oui, avec un grand A) dont sont capables deux êtres dans un accord "parfait". Il s'agit là, à mon sens, d'une sublimation de la faille à laquelle je fais allusion.

Mais, le chiffre 2 est malheureusement précédé du chiffre 1.

L'individu, avant de parvenir à établir cette "communion privée qui emmerde la planète" (je garde cette expression lumineuse) est seul face à la sexualité. Seul dès son plus jeune âge, à vrai dire.

Et c'est peut-être bien dans sa tendre enfance que le manque à dire prend racine, non ?

Bonsoir Anna (votre écriture ne me semble pas inconnue, mais peu importe !),

Pourquoi penser l'agir sexuel en termes de "manque à dire" alors que la parole est contraire à l'action, à la perception, à la sensation, à la découverte de l'autre par les 5 sens, et donc à l'assouvissement de l'objet du désir ? Quand je parle, je ne perçois pas mon/ma partenaire, et quand je perçois, je ne parle pas. La parole, à moins de lui donner un rôle divertissant ou retardant la jouissance, durant le déroulement de l'acte sexuel, n'a pas lieu d'être. La parole, c'est l'inaction.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Bonsoir Anna (votre écriture ne me semble pas inconnue, mais peu importe !),

Pourquoi penser l'agir sexuel en termes de "manque à dire" alors que la parole est contraire à l'action, à la perception, à la sensation, à la découverte de l'autre par les 5 sens, et donc à l'assouvissement de l'objet du désir ? Quand je parle, je ne perçois pas mon/ma partenaire, et quand je perçois, je ne parle pas. La parole, à moins de lui donner un rôle divertissant ou retardant la jouissance, durant le déroulement de l'acte sexuel, n'a pas lieu d'être. La parole, c'est l'inaction.

(Tison2feu, nous nous sommes déjà croisés sur certains sujets, ici-même mais, j'ai été absente du site durant quelques mois et ne suis de retour que depuis une semaine, environ.)

Il faudrait que tu relises mon développement plus avant mais, brièvement, je pars effectivement du principe que l'incapacité à dire nous donne à "dire" autrement et donc par l'expression du corps, un trouble qui nous étreint avec plus ou moins de violence.

Dans ce trouble que j'évoque, il y a la pulsion pure, dénuée de sentiments bien qu'elle en fera naître de différentes natures selon qu'elle sera refoulée, dominée ou expulsée et il y a le sentiment - généralement amoureux. Tous deux sont responsables de cette incompréhension de soi.

"Les mots me manquent pour (te) dire tout ce que je ressens, tout ce que je vis/ce qu'il se passe en moi..."

Cette phrase, qui ne l'a pas pensé, prononcé ou écrite un jour ?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

(Tison2feu, nous nous sommes déjà croisés sur certains sujets, ici-même mais, j'ai été absente du site durant quelques mois et ne suis de retour que depuis une semaine, environ.)

Il faudrait que tu relises mon développement plus avant mais, brièvement, je pars effectivement du principe que l'incapacité à dire nous donne à "dire" autrement et donc par l'expression du corps, un trouble qui nous étreint avec plus ou moins de violence.

Dans ce trouble que j'évoque, il y a la pulsion pure, dénuée de sentiments bien qu'elle en fera naître de différentes natures selon qu'elle sera refoulée, dominée ou expulsée et il y a le sentiment - généralement amoureux. Tous deux sont responsables de cette incompréhension de soi.

"Les mots me manquent pour (te) dire tout ce que je ressens, tout ce que je vis/ce qu'il se passe en moi..."

Cette phrase, qui ne l'a pas pensé, prononcé ou écrite un jour ?

Je vous avais bien lu et relu, mais il me manquait ce petit supplément (mis en gras) pour me mettre en bouche.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

L'humain pourrait très bien être dans un axe de domination sur lui-même dans l'acte sexuel et là, je rejoins ce que j'ai commencé à développer plus avant, à savoir qu'il cherche justement à contrôler une tension, une angoisse qui se trouve être provoquée par son incapacité à dire.

Cette volonté de contrôle du désir me semblerait incompatible avec l'acte d'amour. "Tomber" en amour, n'est-ce pas succomber entièrement aux exigences de mon désir, m'abandonner à ce qui est plus fort que moi ? Toute exigence est mise en sourdine ; le retour au banal des exigences, c'est pour après l'acte sexuel ! Vouloir être indépendant de la tension du désir me semble révélateur d'une perversion de l'acte même d'amour. Cela serait tricher avec l'égal abandon du/de ma partenaire. Il semble n'y avoir d'amour véritable que dans l'abandon réciproque. Sade, précisément, est un pervers parce qu'il pense tout contrôler et maîtriser, en manipulant l'abandon d'autrui. "C'est un féodal dans le champ de la sexualité" (Miquela Marzano).

Etant précisé qu'il convient de distinguer : 1/ la volonté de contrôle du désir dans l'acte sexuel, et 2 / la volonté partielle et légitime de jouer avec la montée du désir (en contrôlant ou différant l'instant de l'orgasme en vue d'un mieux-être).

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Cette volonté de contrôle du désir me semblerait incompatible avec l'acte d'amour. "Tomber" en amour, n'est-ce pas succomber entièrement aux exigences de mon désir, m'abandonner à ce qui est plus fort que moi ? Toute exigence est mise en sourdine ; le retour au banal des exigences, c'est pour après l'acte sexuel ! Vouloir être indépendant de la tension du désir me semble révélateur d'une perversion de l'acte même d'amour. Cela serait tricher avec l'égal abandon du/de ma partenaire. Il semble n'y avoir d'amour véritable que dans l'abandon réciproque. Sade, précisément, est un pervers parce qu'il pense tout contrôler et maîtriser, en manipulant l'abandon d'autrui. "C'est un féodal dans le champ de la sexualité" (Miquela Marzano).

Etant précisé qu'il convient de distinguer : 1/ la volonté de contrôle du désir dans l'acte sexuel, et 2 / la volonté partielle et légitime de jouer avec la montée du désir (en contrôlant ou différant l'instant de l'orgasme en vue d'un mieux-être).

Je comprends que tu ne comprennes pas... il ne s'agit pas de contrôler un ou LE désir, nous en sommes très loin.

Ce que tu développes ici est, comme je le soulignais dans l'intervention de zenalpha, la sublimation de ce qui nous dépasse et elle ne s'exprime effectivement pas ailleurs que dans l'Amour. D'ailleurs, l'Amour ne concerne pas seulement deux êtres qui s'aiment à la fois dans leurs âmes et leurs corps... on le retrouve également chez ceux qui ont fait voeux de chasteté (religieusement ou autre) où la pulsion sexuelle est sublimée par l'abstinence, se transformant en une énergie dirigée, irriguée, conduite vers la réalisation d'un travail ou d'une tâche d'ampleur remarquable...

Mais, la sexualité n'est pas qu'un acte d'Amour.

Combien souffrent de cette pulsion qui les conduit à se masturber à outrance ou à violer des enfants, des femmes, des hommes, des animaux ou partager le lit d'un être de leur propre sang ou à toujours changer de partenaire ou en avoir plusieurs à la fois ou autoriser qu'il leur soit fait humiliations et tortures ou être le tortionnaire sadique, etc. ?

Combien souffrent de ne pas savoir et surtout comprendre ce qui les anime et utilisent alors des "fuites" psychiques telles que, par exemple, la dépression, l'usage de drogues, d'alcools, développant souvent des comportements tyranniques à l'égard de leurs proches ou de stricts inconnus ?

Nous sommes ici dans un refoulement pulsionnel.

Combien souffrent de leurs attirances reconnues et déclarées déviantes et condamnées par nos sociétés, s'étriquant dans une vie sordide afin de ne surtout pas laisser libre court à leur nature incestueuse, pédophile, sadique, masochiste, zoophile, etc. ?

Nous ici dans une tentative de domination, de contrôle pulsionnel (elle échoue toujours, malheureusement).

Et enfin, combien souffrent d'être passé à l'acte, libérant se qui les dépasse en commettant un acte criminel et irréparable ?

Alors, même si ce qui va suivre est valable pour les 'cas' ci-dessus, pour rester dans un cadre plus "sain" d'un individu mû par une pulsion "saine" et en admettant que celle-ci se manifeste très tôt dans sa vie (la petite enfance) il est aisé de comprendre que l'absence de maturité d'alors le prive d'un dire.

"La parole est un esprit qui vit et qui finit toujours par trouver des corps en se concrétisant"

- Proverbe philanthrope -

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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J'espère que vous n'avez rien contre la concision dans les réponses.

Est-ce que la possibilité offerte par toute chose de philosopher, donne une dimension philosophique à la chose elle-même ?

N'est-ce pas l'humain qui veut voir une dimension à philosopher dans toute chose ?

Dans ce cas, la réponse pourrait être celle-ci : il faut trouver la dimension philosophique de la sexualité dans la cervelle de l'homme.

Si philosopher est une démarche de réflexion, nulle chose contient, à mes yeux, plus d'espace qu'une autre, pour la matière à réfléchir.

La sexualité est un moyen. Certains veulent y voir un but.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Tout cela partirait donc d'un sentiment de manque, et le désir serait cette pulsion vitale qui nous pousserait à aller vers ce qui semble nous manquer pour vivre, voir vivre heureux.

Il y a des amours qui naissent spontanément, qui ne visent pas à combler un vide, mais qui résultent d'un simple trop-plein, d'un surplus d'énergie vitale qui s'élance dans le monde et y trouve matière à s'exprimer.

Les émotions seraient les mouvements, les modifications dans le corps et l'esprit en réaction à l'extérieur. Le plaisir nous indiquerait que nous avons laissé "pénétré" un bout de l'extérieur qui semble combler (au moins momentanément) ce sentiment de manque, de vide intérieur.

Mais d'où viens ce sentiment ? Est-il juste ? Est-il pertinent de chercher à l'atténuer en nous nourrissant de ce qui n'est pas nous ?

La nutrition ne fonctionne pas autrement que la sexualité: il s'agit de faire entrer en soi un morceau du monde extérieur. Le plaisir est la sensation instinctive qui nous confirme l'adéquation de ce morceau de monde avec la capacité de notre corps à l'intégrer à ses processus physiologique. C'est un indicateur physiologique.

À partir de ce dernier fait, on peut dire que le plaisir ne répond pas au Désir. Songeons par exemple que les victimes de viol ou d'inceste peuvent ressentir du plaisir dans l'acte même, alors qu'il leur cause simultanément une tristesse infinie, ce qui est cause pour eux d'une grande confusion. C'est plutôt la joie et la tristesse qui sont indicateurs du Désir.

Les femmes veulent théoriser le sexe. Pourquoi pas mais pourquoi essayer de donner une dimension philosophique au sexe? Dans l'acte de pénétration, pourquoi faudrait il y voir une sorte de philosophie?:mouai:

Le sexe ne se limite pas à la pénétration. La sexualité ne se limite pas au sexe.

Pourquoi philosopher sur la sexualité ? Pour la même raison que l'on philosophe sur toute autre chose: pour approfondir nos pensées et nos actions, et rendre notre vie meilleure.

Et pourquoi toujours tout conceptualiser ,tout élever au mental ,à l'esprit ?Dans la formule TOMBER amoureux ,il y a le mot tomber justement .Et c'est là que l'on doit laisser l'esprit de côté pour laisser parler l'instinct ,les sens ,le petit animal en nous.

Mais il n'est pas question de remplacer l'amour et la sexualité par la philosophie ici ! Réfléchir sur la sexualité n'empêche pas par exemple de faire l'amour avec abandon !

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Il me semble que la sexualité n'est pas un grand thème de la philosophie .

Peut-être parce que le septième ciel ne se raisonne pas , il se vit .

C'est un thème important de la philosophie. La grande question a souvent été de réfléchir sur la manière dont on peut contrôler les pulsions sexuelles, de manière à ce que l'individu puisse acquérir une plus grande liberté.

Platon a proposé le détachement de la contemplation du Beau, Lucrèce que nous lâchions la bride du désir pour mieux le dompter, Marc-Aurèle que nous regardions l'amour et le sexe de l'oeil le plus austère, Montaigne nous intime de ne pas être hypocrite à l'égard de nos pulsions et de les respecter, Rousseau injecte dans tout ceci une note romantiste, Kant méprise la chose sexuelle et y voit une anthropophagie mutuelle des hommes et des femmes, Schopenhauer en rajoute et décrit la chose sexuelle à peu près comme "une série de gesticulations ridicules acccomplie par deux idiots et qui ne mène à rien", Kierkegaard nous ramène au romantisme et donne même à l'amour un stade religieux, Nietzsche dénonce l'hypocrisie comme Montaigne mais s'acharne à disséquer les luttes de pouvoirs qui se cachent dans la sexualité, Freud nous intime de plonger en nous-mêmes pour découvrir la source de nos névroses sexuelles, Sartre nous donne l'exemple d'une vie sexuelle totalement libre, etc.

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Invité Ederna
Invités, Posté(e)
Invité Ederna
Invité Ederna Invités 0 message
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J'assimile l'acte sexuel donc le plaisir à quelque chose comme déguster un bon gâteau : un plaisir fugitif !

J'essaye de transposer et donc de me poser la question suivante :

"En quoi l'action de déguster un bon gâteau pourrait-elle avoir une dimension philosophique ?"

A première vue je ne vois pas de dimension philosophique car la sexualité est un instinct et nous le subissons. Nous pouvons céder à cet instinct ou non. C'est là notre seule liberté : nous soustraire à cet instinct.

Si je devais voir une dimension philosophique dans la sexualité, mon point de vue se rapprocherait de l'énoncé d'Anna Kronisme :

on le retrouve également chez ceux qui ont fait voeux de chasteté (religieusement ou autre) où la pulsion sexuelle est sublimée par l'abstinence, se transformant en une énergie dirigée, irriguée, conduite vers la réalisation d'un travail ou d'une tâche d'ampleur remarquable...

Cette conception d'énergie sublimée par l'abstinence, recyclée (en quelque sorte) et réinvestie dans une réalisation particulière : le fait religieux, en particulier dans le catholicisme avec le célibat en est une illustration.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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C'est là notre seule liberté : nous soustraire à cet instinct.

C'est beau !

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
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J'espère que vous n'avez rien contre la concision dans les réponses.

Est-ce que la possibilité offerte par toute chose de philosopher, donne une dimension philosophique à la chose elle-même ?

N'est-ce pas l'humain qui veut voir une dimension à philosopher dans toute chose ?

Dans ce cas, la réponse pourrait être celle-ci : il faut trouver la dimension philosophique de la sexualité dans la cervelle de l'homme.

Si philosopher est une démarche de réflexion, nulle chose contient, à mes yeux, plus d'espace qu'une autre, pour la matière à réfléchir.

La sexualité est un moyen. Certains veulent y voir un but.

Nous n'avons rien contre le concision, Sire.

Discuter de la possibilité de philosopher et ainsi donner une dimension philosophique à toute chose devrait faire l'objet d'un sujet propre... nous l'offre-tu ? S'il te plaît...

J'espère que personne ne va chercher à te faire développer comment tu conçois la sexualité comme un moyen et pourquoi certains veulent y voir un but... (moi, ça va, j'ai tout compris).

Le sexe ne se limite pas à la pénétration. La sexualité ne se limite pas au sexe.

Merci, je me sentais un peu seule...

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Nous n'avons rien contre le concision, Sire.

Discuter de la possibilité de philosopher et ainsi donner une dimension philosophique à toute chose devrait faire l'objet d'un sujet propre... nous l'offre-tu ? S'il te plaît...

J'espère que personne ne va chercher à te faire développer comment tu conçois la sexualité comme un moyen et pourquoi certains veulent y voir un but... (moi, ça va, j'ai tout compris).

Bel humour madame !

Je n'oserais prétendre vous offrir ce qui ne m'appartient, et je resterais donc concis puisque que mes mots ne présentent aucun mystère pour vous.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
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Soit, vouvoyons-nous.

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Invité Leveilleur
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Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Le vouvoiement est encore une affaire de sexualité.

L'acte d'amour se pratique mieux avec un "vous" sur la langue.

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Invité Ederna
Invités, Posté(e)
Invité Ederna
Invité Ederna Invités 0 message
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C'est beau !

Je sens comme une pointe de moquerie...

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
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Je sens comme une pointe de moquerie...

Absolument pas, ce que vous dites m'enchante. Ainsi que les mots de la personne que vous citiez.

Sincèrement.

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