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Le narcissisme postmoderne


Dompteur de mots

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Le paradoxe de l'individualisme est que tout le monde est d'accord pour dire que c'est mal, et que personne veut être personne.

"réfléchis par toi même, cesse d'être individualiste "

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Invité elbaid
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Invité elbaid
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c'est le Triomphe du MOI , vive moi .

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo
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Posté(e)

Le paradoxe de l'individualisme est que tout le monde est d'accord pour dire que c'est mal, et que personne veut être personne.

"réfléchis par toi même, cesse d'être individualiste "

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Pas d'accord ; tu confonds sciemment cause et effet en te remettant égoïstement à une forme de fatalité irresponsable propre au nihilisme postmoderne.

Ce que tu exprimes est une façon de penser libérale (héritée de Hobbes : l'Homme est un loup pour l'Homme) qui est à l'origine de l'individualisme et non la conséquence de l'individualisme. Une fois de plus nous sommes en plein les pieds dans la propagande néo-libérale.

En politique la réflexion est au mieux personnelle, mais certainement pas individuelle (ce serait une hérésie et une antinomie insoluble). Ton propos est donc tout à fait déplacé et démontre, s'il en était besoin, que la provocation de bas-étage sera toujours une arme privilégiée chez un individu à l'égo blessé. La politique est une discipline collective dans laquelle il est surtout question de valeurs partagées et de décence commune (prenant la forme du civisme).

Si l'expression "politique individuelle" est bel et bien contradictoire, l'expression "valeurs partagées" est quant à elle redondante. Comprendront les gens intelligents qui savent réfléchir par eux-même...

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Invité elbaid
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Invité elbaid
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Posté(e)

Je lance ce bout de conversation inédit avec Elbaid afin d'approfondir une notion dont j'ai fait usage plusieurs fois dernièrement, et qui a été reprise par certains autres intervenants à torts et à travers, soit celle de narcissisme.

Par ailleurs, on notera que cette intervention ne requiert pas de connaissances particulière, qu'elle est à la portée de tous, que les citations n'y sont présentes que par souci d'honnêteté et de transparence intellectuelle, qu'elle n'est pas complaisante et qu'elle ne s'adresse pas seulement à une élite.

***

Dans ce cas, Montaigne est narcissique lorsqu'il parle de ses propres mœurs n'est-ce pas ? Et Nietzsche, et Marc-Aurèle, et Rousseau, et Schopenhauer, et... tous les philosophes non ? Tous les philosophes ne parlent-ils pas d'eux-mêmes ? Et pour cause: toute connaissance n'émane-t-elle pas de soi-même ? Voilà: le philosophe ne peut faire autrement que de s'envisager comme sujet pensant et agissant. Il ne peut prétendre à la connaissance qu'en passant par ce fait. Et c'est d'autant plus vrai pour la philosophie moderne, qui fait de l'homme le centre de toute représentation (ce pour quoi elle a vu naître les sciences humaines d'ailleurs, ainsi que l'étude de l'inconscient).

D'autre part, je ne le répéterai jamais assez, on ne fait pas de la philosophie par force des dictionnaires. Les dictionnaires ne nous fournissent qu'un code qui assure la cohérence minimale de nos communications. Mais chaque concept implique une représentation qui n'est pas tranchée, mais qui au contraire se discute.

Je vois donc que ce concept de narcissisme que j’ai souvent posé ces derniers temps t’as accroché Elbaid. Tu t’es sans doute demandé sur quelles bases que je pouvais l’employer. Comme tu es trop timide pour poser la question, tu as réfléchis à ma place et tu as conclu qu’il ne s’agissait que d’un procédé rhétorique, une hypothèse que tu testes en renvoyant le ballon dans le jeu. Mais ce n’est pas le cas. Posons donc cette question imposée qui est à la base de cet échange : qu’est-ce que le narcissisme ?

Lorsque je parle de narcissisme, je fais référence non pas au narcissisme clinique, ni au narcissisme mythique, mais bien au narcissisme sociologique, caractéristique de notre époque postmoderne. Je m’en réfère plus précisément au brillant ouvrage de Gilles Lipovetsky L’ère du vide, que je recommande à chacun d’ailleurs (facile à lire et instructif à la fois). Voyons quels sont les traits du narcissisme postmoderne que Lipovetsky dégage :

- L’indifférence historique : disparition de l’espérance révolutionnaire, de la contestation et de la contre-culture; perte du sens de la continuité historique;

- Désengagement de l’espace public : « […] les grandes questions philosophiques, économiques, politiques ou militaires soulèvent à peu près la même curiosité désinvolte que n’importe quel fait divers […] »;

- Avènement de l’homo psychologicus : l’homme tourné exclusivement vers la sphère privée, vivant sans idéal, sans but transcendant, essentiellement soucieux de son mieux-être;

- Apathie frivole : le nihilisme n’est plus vécu tragiquement, mais bien dans une sorte d’indifférence; Aussi le désespoir postmoderne ne repose plus sur de grands sentiments de déchirure, mais au contraire sur la perte de la capacité à ressentir quelque chose;

- Désubstantialisation des choses : « Le Moi devient un miroir vide à force d’informations, une question sans réponse à force d’associations et d’analyse […] », le Moi perd ses repères, son unité, il se déterritorialise. L’Autre est aussi vidé de son épaisseur : il devient un « pôle de référence anonyme » (une dérive on ne peut plus d’actualité, dans le cadre d’un forum d’échanges virtuels);

- Éthique permissive et hédoniste : « […] l’effort n’est plus à la mode […] », tout semble favoriser la faiblesse de la volonté. Il s’agit d’être cool et désinvolte : le narcisse postmoderne a une conscience téléspectatrice : « […] captée par tout et rien, excitée et indifférente à la fois, sursaturée […] ». Culte du « relationnel », de la détente;

- Nouvel imaginaire du corps : impératif de jeunesse, intensification de l’angoisse de la mort, impératif de normalité – dégoût de soi par le fait même.

***

Cette notion de narcissisme postmoderne pourrait être enrichie par tout le volet du cynisme contemporain dont Tison se fait le spécialiste.

C'est hachement balaise le sujet , j'vais essayer de m'initier intuitivement à ce que tu nomme de narcissique et que j'interprete comme une jouissance du MOI ... enfin pas moi hein ? on s'en fou de moi .

L’indifférence historique : disparition de l’espérance révolutionnaire, de la contestation et de la contre-culture; perte du sens de la continuité historique;

C'est la perte de repère que tu signifie , les repère moraux et culturel dans un monde globalisant .

Avènement de l’homo psychologicus : l’homme tourné exclusivement vers la sphère privée, vivant sans idéal, sans but transcendant, essentiellement soucieux de son mieux-être.

Je ne suis pas d'accord avec le "sans idéal" . L'individualisme est un idéalisme , cet individualisme prône l'indépendance et l'autonomie de l'individu , il est un but transcendantal dans la conquête du MOI (ptet) , la sphère privée créer donc des distorsions de fond qui met à mal ce qui a été construit précédemment durant des siècles , nous serions donc ds une période de transition de mutation qui n'en fini pas de se chercher et qui nécessairement se trouve désorienter , d'où la nécéssité brutale de se réfugier ds un narcissisme , dans son meiux-être , puisque la mutation nous pousse au replis sur soi . le narcissisme de l'individu serait une protection , un moyen de défense . et la somme des narcissiques individuels nous mène à un narcissisme social et global qui pése violement sur la sphère publique , on ne voie plus l'autre comme un citoyen mais comme un ennemie potentiel ayant la capacité de nuisance dans notre propre sphère privée .

IL y a quelques temps j'avais dit que la guerre sera privée . les nations ayant perdue de leur puissances . la sphère privée pouvant créer du communautarisme , ce communautarisme narcissique pourrait éventuellement créer des moyens de défenses et d'attaque afin de faire pression sur les autres groupes . ce n'est plus l'etat qui fait la guerre , mais la sphère privée .

LOL c'est un peu le chacunsamerdisme que je prônais sur .Org , en se figurant que l'on pouvait se libérer des contraintes morales traditionnelles de repère intellectuel , au fait de cela on a créer un individu narcissique qui n'a d'autre solution que intempestivement de se réfugier dans une recherche constante du MOI quitte à plonger dans son reflet . mais on peux dire que nos sociétés de loisirs et spectacles favorisent et donne matière à ce comportement . on ne s'identifie plus au groupe (sauf pour un communautarisme) , mais plus tôt à ce que l'on fait , ce que l'on a , à ce que l'on est .

L'ère du vide se remplie de tout sans cohésion . je ne sais pas ce que ça va donner , mais en tous cas on va rire .

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Pas d'accord ; tu confonds sciemment cause et effet en te remettant égoïstement à une forme de fatalité irresponsable propre au nihilisme postmoderne.

Ce que tu exprimes est une façon de penser libérale (héritée de Hobbes : l'Homme est un loup pour l'Homme) qui est à l'origine de l'individualisme et non la conséquence de l'individualisme. Une fois de plus nous sommes en plein les pieds dans la propagande néo-libérale.

En politique la réflexion est au mieux personnelle, mais certainement pas individuelle (ce serait une hérésie et une antinomie insoluble). Ton propos est donc tout à fait déplacé et démontre, s'il en était besoin, que la provocation de bas-étage sera toujours une arme privilégiée chez un individu à l'égo blessé. La politique est une discipline collective dans laquelle il est surtout question de valeurs partagées et de décence commune (prenant la forme du civisme).

Si l'expression "politique individuelle" est bel et bien contradictoire, l'expression "valeurs partagées" est quant à elle redondante. Comprendront les gens intelligents qui savent réfléchir par eux-même...

Joli projection personnelle mais l'analyse est fausse. Ce paradoxe est illustré chez Kant lorsqu'il parle de l'insociable sociabilité. Je pourrais la jouer pompeux mais je n'ai pas d'ego à mettre en avant : l'homme est un animal social et du groupe dépend sa survie, mais il va malgré tout avoir tendance à faire valoir son individualité, à tirer un profit personnel du groupe.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 022 messages
If you don't want, you Kant...,
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Ce paradoxe est illustré chez Kant lorsqu'il parle de l'insociable sociabilité. l'homme est un animal social et du groupe dépend sa survie, mais il va malgré tout avoir tendance à faire valoir son individualité, à tirer un profit personnel du groupe.

Il y a effectivement les deux facettes d'une même réalité, qui tendent dans des directions diamétralement opposées, celle de la collectivité jusqu'au boutisme, et celle de l'hyper-individualité jusqu'au narcissisme. Toutes les fluctuations, par individu, sont possibles à l'intérieur de ces deux pôles, mais les deux sont nécessaires, nous ne sommes pas seulement une collection d'individus indépendants, pas plus que nous sommes des éléments disjoints d'une entité unique, un organisme/le collectif.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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"lorsque la corde n'est pas assez tendu la guitare ne sonne pas, mais trop tendue, elle casse."

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Joli projection personnelle mais l'analyse est fausse. Ce paradoxe est illustré chez Kant lorsqu'il parle de l'insociable sociabilité. Je pourrais la jouer pompeux mais je n'ai pas d'ego à mettre en avant : l'homme est un animal social et du groupe dépend sa survie, mais il va malgré tout avoir tendance à faire valoir son individualité, à tirer un profit personnel du groupe.

Jolie pirouette. Navré de te faire remarquer tu dissimules avec peine ta mauvaise foi. :sleep:

Si tu n'avais pas d'égo à mettre en avant, tu n'afficherais pas un message dans lequel tu affirmes que tu n'en as pas à mettre en avant... ce qui est certes un peu plus élaboré au niveau rhétorique mais ne fera pas de toi quelqu'un de plus malin. Et puis c'est un peu lâche et cynique de faire comme si tu n'avais rien à proposer alors que tu poses (selon toi) une analyse critique et pessimiste du système. Ensuite clarifier sa pensée n'est jamais pompeux, ce serait au contraire simplement bienvenu dans un débat philosophique... :cool:

Sinon comment dire sans te vexer ou te paraître pompeux. C'est bien de lire ou citer Kant. Mais encore faut-il comprendre ce qu'il veut dire par là : cette expression (insociable sociabilité) est là pour mettre en avant la cause ou la raison pour laquelle la politique est nécessaire à l'Homme, absolument pas pour affirmer qu'une politique peut être individuelle. Prenons le cas extrême que représente la politique libérale, qui est individualiste mais n'est pas individuelle. La politique est par essence une discipline collective et si comme dans le libéralisme, elle peut faire la promotion de l'individu, c'est parce qu'il faut auparavant s'entendre collectivement à ce sujet.

Mais tout cela n'a rien à voir avec ton propos initial d'ailleurs (*) qui tentait de mettre en balance le fait pour un individu de réfléchir par soi-même et le refus de l'individualisme, chacun étant (selon toi) fondamentalement individualiste tout en essayant de convaincre les autres qu'il faudrait renoncer à l'être (afin de les rallier à leur cause). Tu exclus de fait la possibilité qu'une réflexion politique personnelle puisse mener vers l'individualisme, comme le libéralisme par exemple.

Et cela est confondant pour toi, car la politique conventionnelle est aujourd'hui intégralement libérale. A moins que tu ne votes dans les extrêmes (ce qui serait contradictoire avec ton propos selon lequel tu votes systématiquement en fonction des résultats des sondages.)

Dommage. Essaye encore.

Edit : (*) Rappel de tes propres propos :

Le paradoxe de l'individualisme est que tout le monde est d'accord pour dire que c'est mal, et que personne veut être personne.

"réfléchis par toi même, cesse d'être individualiste "

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Je suis là pour débattre, pas pour me battre, apprend la courtoisie à la place d'un vocabulaire soralien et on pourra argumenter sainement.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je ne souhaitais pas paraître discourtois, d'autant plus que ce serait difficile pour nous de nous battre. La destinée d'Alain Soral m'est tout à fait indifférente : tu tentes de porter le discrédit sur moi en m'associant à un personnage dont tu sais qu'il a mauvaise réputation. Pour te dire la vérité, je ne connais ses théories qu'à travers deux vidéos (pas une de plus) de moins de dix minutes chacune que j'ai visionné une fois sur internet, mais c'est sans plus.

Un éclaircissement et une mise au points me semblaient nécessaires sur tes propos, et si tu ne peux pas faire abstraction du contenu qui te déplaît dans mon intervention (exactement comme je le fais avec toi) pour me répondre avec cohérence et justesse, ne participe pas. Si tu réponds ce n'est pas seulement pour moi, mais aussi pour ceux qui nous lisent.

Et cela démontre bien malgré toi qu'il y a bien de l'égo là dessous.

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Membre+, 53ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 770 messages
Forumeur Débutant‚ 53ans‚
Posté(e)

Je ne souhaitais pas paraître discourtois, d'autant plus que ce serait difficile pour nous de nous battre. La destinée d'Alain Soral m'est tout à fait indifférente : tu tentes de porter le discrédit sur moi en m'associant à un personnage dont tu sais qu'il a mauvaise réputation. Pour te dire la vérité, je ne connais ses théories qu'à travers deux vidéos (pas une de plus) de moins de dix minutes chacune que j'ai visionné une fois sur internet, mais c'est sans plus.

Un éclaircissement et une mise au points me semblaient nécessaires sur tes propos, et si tu ne peux pas faire abstraction du contenu qui te déplaît dans mon intervention (exactement comme je le fais avec toi) pour me répondre avec cohérence et justesse, ne participe pas. Si tu réponds ce n'est pas seulement pour moi, mais aussi pour ceux qui nous lisent.

Et cela démontre bien malgré toi qu'il y a bien de l'égo là dessous.

Néanmoins tu as été discourtois.

Pas la peine de laisser entendre "tu ne comprends rien à Kant... tu es lâche et pompeux... ton ego est démesuré...tu ne fais pas d'effort pour être compris alors casse-toi du débat" (je vais à l'essentiel), quand on peut dire poliment : "je ne partage pas la meme compréhension de Kant... je ne comprends pas ce que tu as voulu dire, peux-tu préciser ces propos" , etc.

Surtout quand tu fais la démonstration d'ego que tu lui reproches.

Une sorte de projection en somme ?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

C'est injuste envers moi, désolé, et en tant que modératrice tu devrais savoir que ce n'est pas le lieu pour parler de ce sujet là.

En fait tout a commencé à partir de ce message de Crabe_fantome qui était, désolé de l'affirmer, discourtois et insultant (j'invite chacun à vérifier)

Joli projection personnelle (Il ne précise pas à quoi il répond alors que je n'ai pas été dans la calomnie ni l'insulte. Et on est pas loin ici de la cour de récréation en plus pompeux : "MIROIR!" disait-on dans mon temps) mais l'analyse est fausse. Ce paradoxe est illustré chez Kant lorsqu'il parle de l'insociable sociabilité. Je pourrais la jouer pompeux mais je n'ai pas d'ego à mettre en avant (sous-entendus lourds de sens, notamment quand on prend en compte les échanges précédents sur d'autres topics : je serai pompeux et tenterai de mettre mon égo en avant) l'homme est un animal social et du groupe dépend sa survie, mais il va malgré tout avoir tendance à faire valoir son individualité, à tirer un profit personnel du groupe.

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Question pour ton développement personnel : Aurais-tu eu la même réaction si tu étais d'accord avec moi?

Pas la peine de laisser entendre "tu ne comprends rien à Kant... tu es lâche et pompeux... ton ego est démesuré...tu ne fais pas d'effort pour être compris alors casse-toi du débat" (je vais à l'essentiel), quand on peut dire poliment : "je ne partage pas la meme compréhension de Kant... je ne comprends pas ce que tu as voulu dire, peux-tu préciser ces propos" , etc.

Ce n'est carrément pas une divergence d'interprétation ou une querelle d'experts. N'importe qui peut vérifier que j'ai raison à propos de Kant.

Surtout quand tu fais la démonstration d'ego que tu lui reproches.

Une sorte de projection en somme ?

MIROIR! euh... :blush:

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Membre+, 53ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 770 messages
Forumeur Débutant‚ 53ans‚
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Vos batailles d'ego sont un élément intéressant d'un sujet sur le narcissisme. :p

J'ai donné un avis de lectrice extérieure et non de modo, sinon je sortais les cartons rouges. ;)

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Juste pour préciser, la projection était bien pour dire que tu fais ce que tu me reproche. Quand au pompeux, lâcher un code linguistique soralien en caractères gras alors que ces concepts sont parfaitement réductible à un language courant, c'est exactement la définition de pompeux. Ce n'était pas insultant mais une façon de dire que tu n'es pas obligé de jouer un personnage. Et d'ailleurs ta discourtoisie nous montre que peux parler normalement. Tu es déjà caché derrière un pseudo, tu n'es pas obligé de te cacher à nouveau derrière un vocabulaire emprunté.

Tope là et enterront nos egos veux tu ?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Vos batailles d'ego sont un élément intéressant d'un sujet sur le narcissisme. :p

J'ai donné un avis de lectrice extérieure et non de modo sinon je sortais les cartons rouges. ;)

Tu n'as visiblement pas lu le message initiateur du topic :

Lorsque je parle de narcissisme, je fais référence non pas au narcissisme clinique, ni au narcissisme mythique, mais bien au narcissisme sociologique, caractéristique de notre époque postmoderne. Je m’en réfère plus précisément au brillant ouvrage de Gilles Lipovetsky L’ère du vide, que je recommande à chacun d’ailleurs (facile à lire et instructif à la fois).

Sinon soyons sincères : oui il y a de l'égo, et de part et d'autre. Dire le contraire serait purement malhonnête.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Ce n'est pas une impression. Si je demande à partir de quand l'homme s'est désengagé ou n'importe quel autre constat supposant que c'était mieux avant, tu seras dans l'impossibilité de me répondre exactement.

En effet, et cela parce que, comme je l’ai déjà dit, la question n’est pas de savoir si les choses sont mieux qu’avant. Ou du moins pas dans un premier temps : je veux dire que l’analyse que j’ai exposée n’est pas contradictible (?) à ce niveau. Après, évidemment, on peut certainement faire un débat philosophique à savoir si la civilisation est sur une pente décadente. Mais la question première est ici de débattre à savoir si cette analyse est pertinente. Le fait est que tu mélanges les deux questions, ce qui rompt la possibilité d’établir quoi que ce soit.

Si tu me demandais quand l’homme s’est désengagé historiquement par contre – sans égard à l’aspect positif ou négatif de ce désengagement, je pourrai certainement te répondre. Tiens : concernant le sens historique, on peut affirmer que dans le monde moderne, il était beaucoup plus présent, que les gens avaient une conscience historique beaucoup plus aigüe. Et il faut éviter d’en faire un truc politique : il ne peut s’agir ici que de la conscience historique liée à la famille, à son quartier, à son boulot, etc. Par exemple, on avait beaucoup plus le sens de l’appartenance à une entreprise ou à un organisme avant, ou le sens de la filiation des commerces. Aujourd’hui, nous nous comportons beaucoup plus comme des mercenaires du travail.

En outre tu te trompe encore lorsque tu associe le mot peuple à un débat politique économique gauchiste. Le peuple c'est tout le monde sans distinction, je l'opposais aux nobles et au clergé qui pensaient à notre place et décidaient de notre avenir.

Soit, je me suis trompé. Ton débat politique ne concerne pas l’axe gauche-droite mais bien celui de l’individu versus les pouvoirs en place. Mais voilà : le problème est que tu contestes des éléments sociologiques avec des éléments politiques. Si tu veux produire une digression politique, il faut la cadrer et la définir avec soin et hors du débat proprement socio-philosophique.

Définir le narcissisme comme une norme est un simple point de vue. Moi j'appelle ça une tendance au narcissisme ; la noblesse avait ses peintres prestigieux, le peuple a le selfie et Facebook.

Au fond, le problème est que tu as vu une condamnation du narcissisme là où il n’y en avait pas.

Par ailleurs, tu fais l’erreur avec tes deux exemples de ramener le narcissisme à sa définition mythique, alors que comme l’indique mon exposé, il ne s’agit pas d’une simple obsession de l’image de soi-même ou du moins, cela a une épaisseur beaucoup plus grande.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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En effet, et cela parce que, comme je l’ai déjà dit, la question n’est pas de savoir si les choses sont mieux qu’avant. Ou du moins pas dans un premier temps : je veux dire que l’analyse que j’ai exposée n’est pas contradictible (?) à ce niveau. Après, évidemment, on peut certainement faire un débat philosophique à savoir si la civilisation est sur une pente décadente. Mais la question première est ici de débattre à savoir si cette analyse est pertinente. Le fait est que tu mélanges les deux questions, ce qui rompt la possibilité d’établir quoi que ce soit.

Si tu me demandais quand l’homme s’est désengagé historiquement par contre – sans égard à l’aspect positif ou négatif de ce désengagement, je pourrai certainement te répondre. Tiens : concernant le sens historique, on peut affirmer que dans le monde moderne, il était beaucoup plus présent, que les gens avaient une conscience historique beaucoup plus aigüe. Et il faut éviter d’en faire un truc politique : il ne peut s’agir ici que de la conscience historique liée à la famille, à son quartier, à son boulot, etc. Par exemple, on avait beaucoup plus le sens de l’appartenance à une entreprise ou à un organisme avant, ou le sens de la filiation des commerces. Aujourd’hui, nous nous comportons beaucoup plus comme des mercenaires du travail.

Soit, je me suis trompé. Ton débat politique ne concerne pas l’axe gauche-droite mais bien celui de l’individu versus les pouvoirs en place. Mais voilà : le problème est que tu contestes des éléments sociologiques avec des éléments politiques. Si tu veux produire une digression politique, il faut la cadrer et la définir avec soin et hors du débat proprement socio-philosophique.

Au fond, le problème est que tu as vu une condamnation du narcissisme là où il n’y en avait pas.

Par ailleurs, tu fais l’erreur avec tes deux exemples de ramener le narcissisme à sa définition mythique, alors que comme l’indique mon exposé, il ne s’agit pas d’une simple obsession de l’image de soi-même ou du moins, cela a une épaisseur beaucoup plus grande.

Et bien à partir du moment ou l'apriori de l'auteur est largement "contradictible" ;-) je pense qu'on ranger sa pensée dans le tiroir des impressions personnelles. Si tu veux vraiment aller plus loin et estimer que son a priori est vrai je pense qu'on risque de se perdre dans un débat surréaliste. Dans un monde où les singes vivent sous l'eau et où on peut payer son pain en bisous.

A cette époque du tout emploi où un CDI à 16 ans impliquait qu'on allait mourir dans son entreprise, je crois tout simplement que l'implication était faible justement parce qu'on avait pas à se poser de questions. Je n'ai pas l'impression que le mineur ou le Charlot dans son usine des temps modernes ait eu envie de faire des heures supplémentaires, par implication. Y avait sans doute un sentiment d'appartenance qu'on retrouve encore dans les grosses boîtes style Google, Yahoo, EDF etc. Ça peut donc fonctionner en partie dans le monde de l'entreprise. Le monde de l'entreprise a changé, comme le monde avant l'entreprise n'était pas le même... Artisans et agriculteurs travaillaient isolement il me semble, il faudrait creuser le sujet et l'histoire du travail. (je pense pour moi constatant mon inculture au delà de l'ère industrielle et des images du moyen âge.)

Mon opposition est plus celle, révolue, d'un monde où le futur président de la France est aujourd'hui un enfant né d'inconnus, avec un monde où on savait que le prochain roi serait issus des couilles de son père. Où aucun citoyen ne pouvait prétendre au pouvoir.

Comment tu définirais le narcissisme avec tes mots ?

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Et bien à partir du moment ou l'apriori de l'auteur est largement "contradictible" ;-) je pense qu'on ranger sa pensée dans le tiroir des impressions personnelles. Si tu veux vraiment aller plus loin et estimer que son a priori est vrai je pense qu'on risque de se perdre dans un débat surréaliste. Dans un monde où les singes vivent sous l'eau et où on peut payer son pain en bisous.

D'accord. Mais encore ? De quelle façon contredirais-tu l'analyse de Lipovetsky ?

A cette époque du tout emploi où un CDI à 16 ans impliquait qu'on allait mourir dans son entreprise, je crois tout simplement que l'implication était faible justement parce qu'on avait pas à se poser de questions. Je n'ai pas l'impression que le mineur ou le Charlot dans son usine des temps modernes ait eu envie de faire des heures supplémentaires, par implication. Y avait sans doute un sentiment d'appartenance qu'on retrouve encore dans les grosses boîtes style Google, Yahoo, EDF etc. Ça peut donc fonctionner en partie dans le monde de l'entreprise. Le monde de l'entreprise a changé, comme le monde avant l'entreprise n'était pas le même... Artisans et agriculteurs travaillaient isolement il me semble, il faudrait creuser le sujet et l'histoire du travail. (je pense pour moi constatant mon inculture au delà de l'ère industrielle et des images du moyen âge.)

Mais personne ne dit que le narcissisme découle d'une décadence pure et simple des individus. Évidemment qu'il y a des causes matérielles à cette nouvelle évolution.

Mon opposition est plus celle, révolue, d'un monde où le futur président de la France est aujourd'hui un enfant né d'inconnus, avec un monde où on savait que le prochain roi serait issus des couilles de son père. Où aucun citoyen ne pouvait prétendre au pouvoir.

Je ne comprends pas où tu veux en venir.

Comment tu définirais le narcissisme avec tes mots ?

Je ne le définirais pas, pour la bonne raison que je ne suis pas sociologue. Toutefois, je dirais que ce narcissisme contemporain me paraît être la manifestation sociologique de la crise du nihilisme; la posture d'avachissement, de repli, d'engourdissement, d'inquiétude et d'égarement propre à la crise nihiliste.

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Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Je vais me focaliser sur le sujet... Et si... Le narcissisme d'aujourd'hui suivait le même schéma que les autres secteurs ? Pour illustrer, les nobles avaient leurs egos en peinture et des carrosses alors que le peuple n'avait qu'à obéir. Et puis aujourd'hui le peuple a accès à tous ce que les nobles avaient : des terres, une propriété, des photos de soi chez soi, une voiture... Le narcissisme suivrait donc naturellement le même chemin, le même éveil. Un peu comme si le temps et l'argent permettait à l'égo de se réveiller, de se manifester.

En cours d'histoire on nous parlait du culte de la personnalité pour définir les dictateurs comme Messaline, Staline ou Hitler. Mais quid de nos têtes couronnées, de nos empereurs qui vont jusqu'à mettre leurs visages sur les monnaies (encore aujourd'hui avec le duché du Luxembourg me semble t'il).

En somme ce serait le même narcissisme enfin accessible au peuple.

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Invité elbaid
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Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
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super mon crabinou !

c'était bien la peine de couper la tête d'un rois pour en créer des milliards à la suite , cet pensée naive je l'avais formulé du temps de .Org .

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