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Sagesse philosophique

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liloupia

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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être = entité vivante!

sans rapport donc avec l'ontologie.

Je voudrais pas avoir l'air de ramener ma science qui en grec n'est pas bien grande, mais il me semble que

"Ontologie" est formé à partir du grec "onto-logos" qui veut signifier la "science de l'être" ou plus précisément "science de l'étant".,

(puisque "ontos" est un participe du verbe "einai" (1ère personne : "eimi") qui signifie à la fois "être" et "exister".

Dire que "être" n'a aucun rapport avec "l'ontologie" me semble donc osé ou risqué..

En tout cas il faudrait vachement argumenter, et on risque de se retrouver dans des paradoxes

du genre "l'être n'est pas et le non-être est"...

Mais pourquoi pas, au fond...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je voudrais pas avoir l'air de ramener ma science qui en grec n'est pas bien grande, mais il me semble que

"Ontologie" est formé à partir du grec "onto-logos" qui veut signifier la "science de l'être" ou plus précisément "science de l'étant".,

(puisque "ontos" est un participe du verbe "einai" (1ère personne : "eimi") qui signifie à la fois "être" et "exister".

Dire que "être" n'a aucun rapport avec "l'ontologie" me semble donc osé ou risqué..

En tout cas il faudrait vachement argumenter, et on risque de se retrouver dans des paradoxes

du genre "l'être n'est pas et le non-être est"...

Mais pourquoi pas, au fond...

houlala,

C'est vrai qu'avec une équation en guise de réponse, l'interprétation est permise, ou permissive.

En fait lorsque j'ai utilisé le terme être, ce n'était pas dans le sens ontologique/philosophique mais dans le sens biologique "entité vivante", c'est à dire comme constat/postulat et non comme point de débat, de discussion.

Sinon je suis d'accord avec tes précisions, quoique j'ai lu rapidement que Parménide postulait une troisième possibilité!? Que l'être et le non-être.

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
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genesiis : Toutefois, j'écoute votre témoignage au crible de la table d'émeraude...

Deja : Quel rapport avec notre affaire Genesiis?

genesiis : Je doit être assez proche d'Aristote dans sa conception de la sagesse ; Les témoignages sur l'irrationnel ne sont alors pertinent que si le merveilleux obéi en haut comme en bas a certaines règles sophiques comme celle-ci. Ainsi, notre partie irrationnelle, par son intimité, se dérobe a l'existence commune.

Modifié par Genesiis
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Blaquière 1:

--Dis-moi, Blaquière l'irrationnel est-il une libération ? L'assurance de sortir du sentier commun ?

Blaquière 2 :

--A moins, mon cher Blaquière que l'irrationnel sourde de notre inconscient, et que cet inconscient...

Blaquière 1 :

--Obeïsse à des lois très précises?..

Blaquière 2 :

--Je te le fais pas dire !...

(J'aime bien avoir un interlocuteur solide en face !)

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)
1398413166[/url]' post='8947778']La spiritualité est une sensibilité tout en nuances et en évanescence, elle est de l'ordre de l'expérience, non pas tant de l'au-delà que de soi-même. Elle est forme d'écoute, d'observation sceptique (skeptos = "observer") par l'esprit incarné (grâce à un retour continuel au concret). La vertu de la spiritualité est l'attention à ce qui se vit et s'exprime en soi, à la différence du mysticisme dont la vertu cardinale réside dans l'oubli de soi, la vie mystique étant une extase de soi hors de soi, aboutissant à une sorte d'exténuation du moi dans une forme de contemplation où l'on se perd dans le regard que l'on porte sur le vide ou sur Dieu, dans un "sentiment océanique".

Peut-être DdM, en faisant référence à une suspension de la volonté, sera-t-il plus sensible à cet aspect mystique, au point d'assimiler "spiritualité" et "mysticisme" ?

Mais pas du tout ! Si j'affirme que, de manière générale l'esprit est suspension de la volonté, je donne cependant une définition de la spiritualité qui va dans le sens contraire de cette suspension. Cela vaut la peine que je recopie le texte original:

Mais il y a aussi une autre qualité de l'esprit, plus spéciale celle-là, qui consiste en ce que l'esprit, puisqu'il est suspension de la volonté, doit immanquablement accepter de s'éteindre lui-même pour laisser la place au torrent de la volonté. L'esprit est suspension et cette suspension n'est précisément que temporaire. À un moment ou l'autre, l'esprit retombe et la volonté plonge à nouveau dans le magma primaire des choses. Or, on le sait, l'homme a la fâcheuse tendance à retarder ce plongeon puisqu'il est associé avec une certaine douleur, avec l'angoisse de vivre: il suppose la réalité de la mort et du deuil de soi-même. J'appellerai donc spiritualité le travail par lequel l'esprit s'acclimate à cette condition particulière.

Or, le sentiment océanique dont tu parles est pratiquement à l'opposé de ce que je viens de décrire. Il est plongeon dans la suspension de la volonté, il est abandon de l'être dans le mode de l'esprit. Soit dit en passant, ce sentiment n'a pas à être associé exclusivement au mysticisme. On peut le trouver sous une forme plus dépouillée chez Schopenhauer avec son idée de l'être renonçant à la volonté et s'abîmant dans le néant par la contemplation des Idées. Du reste, Schopenhauer n'a fait que mettre au jour (comme si c'était une chose banale !) le nihilisme qui prévalait dans la majeure partie de la pensée européenne. Si la tendance à la suspension de la volonté trouve son expression la plus entière dans le schopenhauérisme ou dans le mysticisme, il n'en reste pas moins que c'est donc un danger qui guette chaque détour de la pensée.

Maintenant, quelle justification y'a-t-il à appeler "spiritualité" un aspect parmi d'autres de l'esprit, alors que le mot "spiritualité" se rapporte de manière totale à l'esprit ? C'est que la spiritualité telle que je la conçois est le couronnement de l'esprit; son acte le plus dangereux, le plus difficile, mais aussi le plus beau et le plus important. C'est par le mouvement de la spiritualité que tout le travail de l'esprit prend son sens.

Au fond, tout le travail qui amène l'homme à sauter dans le mode de l'esprit, à échafauder des théories, des concepts ou des sciences est assez barbare. Il est le prolongement logique d'un instinct de domination du monde qui l'amène à porter le regard vers le lointain et à repousser l'idée de la sa propre mort. C'est une idée qui est particulièrement bien illustrée par le film 2001, l'odyssée de l'espace - où on voit des singes, mis en contact avec le monolithe qui leur infuse la pensée abstraite, puis où on saute 3 millions d'années pour arriver à ce point de l'évolution humaine où l'homme est devenu apte à se promener dans l'espace. Comme si, entre ces deux points temporels, pourtant de toute évidence marqués par des progrès scientifiques et technologiques considérables, il ne s'était, du point de vue des choses vraiment importantes, rien passé. Par la suite, le film raconte les aventures du capitaine Bowman dans l'espace, à la conquête de ce qui pourrait finalement être le premier fait marquant de l'histoire de l'esprit depuis l'apparition du monolithe à l'aube de l'humanité. Quel est ce fait marquant ? Le film le pose comme une énigme. Ce qui est excellent puisque, comme on l'a déjà dit, une pudeur extrème s'impose sur ce thème. Mais on y trouve tout de même des évocations de la mort, de l'intériorité et d'une renaissance possible de l'homme.

Je définis donc, puisque je dois le répéter encore une fois, la spiritualité comme étant le mouvement par lequel l'homme accepte de s'éteindre en tant qu'esprit afin de faire retour au magma des choses vivantes. La plupart des hommes, ayant l'esprit de troupeau, s'en remettent à l'obéissance afin de répondre à ce besoin: l'obéissance annule les difficultés qui pose le cours de la volonté individuelle et le cortège d'angoisses qui l'accompagne. Aussi, le concept de spiritualité est-il fortement lié - à tort - à tout ce qui est religion et système moral. Mais il est possible de concevoir une spiritualité à teneur éthique - d'où le scepticisme supérieur dont nous parlions. Je dis "concevoir" mais comme tu le dis Tison, on tombe plutôt ici dans le domaine du sentir que de la conception. Par la pensée abstraite on peut certes - comme je le fais ici - poser des balises quant à ce que peut être cette spiritualité mais quant à sa substance, chacun doit la découvrir dans son déroulement particulier et mystérieux.

1398413166[/url]' post='8947778']Il est possible également de se faire une idée de la spiritualité en se penchant sur le spiritualisme français de la fin du XIXe siècle, philosophie de l’esprit qui s’oppose à tout substantialisme [mettant l’accent sur tout ce qui est stable et solide] et pense la réalité de l’esprit comme adaptation souple à la mobilité du réel dont les deux représentants les plus marquants sont Henri Bergson et Léon Brunschvicg. Ce dernier, héritier de la philosophie critique (même s’il ne retient pas de Kant tout l’enseignement des trois Critiques), fonde toute la démarche philosophique sur l’acte réflexif de la conscience pure, libérée du carcan des catégories fixes ; le premier est le fondateur d’une « métaphysique positive », qui garde du positivisme un respect des faits, mais les éclaire de l’intuition de la durée, en s’appuyant à la fois sur l’observation intérieure et sur l’observation extérieure.Le spiritualisme de Bergson est une philosophie de l’esprit incarné et du retour au concret (cf. aussi la perception vivante et l’incarnation, phénoménologie & Merleau-Ponty), tandis que celui de Brunschvicg, plus proche de l’idéalisme fichtéen, est réflexion de l’esprit pur sur lui-même.

Je ne connais pas du tout Brunschvicg. Quant à Bergson, je l'ai beaucoup apprécié en ce qu'il m'a permis de préciser sublimement certaines intuitions qui animait ma cervelle. Dans le bergsonisme, la distinction du mouvant et du monde géométrique de la science est divinement éclairante. Mais son oeuvre demeure, pour l'essentiel, figée dans l'abstraction. En tentant de s'approcher au plus près du mouvant, de l'intuition et de la spiritualité, il ne fait que la figer davantage. On marche au bord de l'abîme de l'idéalisme avec Bergson. Il n'y a sans doute que chez Nietzsche que j'ai trouvé les balises d'une spiritualité supérieures. Avec ses labyrinthes, avec ses contradictions souvent volontaires, ses détours mystérieux, ses ambiguïtés et surtout son humour diabolique, Nietzsche suggère l'aventure intérieure sans jamais y imprimer une couleur abstraite figée ou une teneur morale quelconque.

Un intervenant se demandait dans un autre topic pourquoi Nietzsche désirait demeurer incompris. Mais c'est précisément parce que l'essentiel de son enseignement ne repose pas sur ses constructions théoriques, sur une compréhension abstraite des thèmes abordée, mais bien plutôt sur l'expérimentation, par son propre exemple, d'un scepticisme supérieur et du courage qu'il imprègne à chacun de s'aventurer par-delà le nihilisme, à s'aventurer dans les terres de l'angoisse individuelle (toute sa vie fut une lutte contre l'angoisse et le mal de vivre) afin de se trouver soi-même.

1398425947[/url]' post='8948235']

Cette façon de jouer au petit chef est particulièrement désagréable !

Mais enfin Blaquière, il est de mon devoir de te le signifier s'il m'appert que tu n'es pas au niveau. J'ai déjà affirmé que tu faisais partie de l'élite du forum mais ce titre n'est pas un acquis, c'est quelque chose qui doit constamment être travaillé. C'est particulièrement vrai dans ton cas. Tu fais sans doute partie de l'élite, mais dans sa frange inférieure seulement, car tu es souvent dissipé, imprécis et bouffon. Ce n'est que générosité de ma part de souligner ces défauts.

***

2 notes supplémentaires pour Tison:

- Ton intervention précédente - pas celle que j'ai commentée mais bien l'autre avant était géniale et j'adhère tout à fait à ton propos.

- Je te demande pardon de ne pas répondre plus souvent à tes messages intelligents et bien construits. Souvent je les lis et je me sens si d'accord que je n'y trouve rien à redire, ni ne veut y ajouter de mes pitreries.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Moi, je dis en parlant de toi :"Cette façon de jouer au petit chef est particulièrement désagréable !"

Et toi, tu réponds (en guise de démonstration de ce que je viens de dire) :

"Mais enfin Blaquière, il est de mon devoir de te le signifier s'il m'appert que tu n'es pas au niveau. J'ai déjà affirmé que tu faisais partie de l'élite du forum mais ce titre n'est pas un acquis, c'est quelque chose qui doit constamment être travaillé. C'est particulièrement vrai dans ton cas. Tu fais sans doute partie de l'élite, mais dans sa frange inférieure seulement, car tu es souvent dissipé, imprécis et bouffon. Ce n'est que générosité de ma part de souligner ces défauts."

J'ai souligné les passages les plus savoureux

Et surtout bravo pour ton "appert" !

Tu m'as mis d'excellente humeur ce matin ! Merci !

Attends... je ris tellement que j'en ai les larmes aux yeux...

Reprenons ! Tu te cites toi-même ('Scusez du peu, Ma'am' la Baronne !(1)) :

"Mais il y a aussi une autre qualité de l'esprit, plus spéciale celle-là, qui consiste en ce que l'esprit, puisqu'il est suspension de la volonté..."

STOP !

1) Explique nous ce qu'est l'esprit, comment il se forme, comment il fonctionne,

2) Pareil pour la volonté : comment elle se forme, s'applique,

3) leurs rapports respectifs avec l'inconscient et le "ça" (que tu auras définis et expliqués au passage,

en prenant soin d'envisager les possibilités d'existence d'une "volonté inconsciente" et d'un sujet de l'inconscient)

Et enfin, quatrièmement, tu pourras envisager de démontrer si l'esprit est ou non "suspension de la volonté"...

Tiens, je vais être bonhomme et te dire ce qu'un peu de modestie t'aurait permis de comprendre :

L'esprit dans son fonctionnement le plus intime est totalement pétri et mélangé de volonté,

Sans volonté aucun esprit ne peut entrer en mouvement ;

de même que l'inverse est vrai et que la volonté est constituée d'esprit jusque dans ses éléments constitutifs les plus infimes...

Dès lors, à partir sur des bases totalement fausses, il APPERT que tous tes développements sentencieux et prétentieux ne sont que bavardage.

(1) n'est pas bouffon qui veut !

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Juste une parenthèse pour préciser quelques idées.

Le sujet étant la sagesse philosophique, on n'y est pas absolument hors sujet si la sagesse philosophique pointe la relativité des jugements,

Et qu'il y est question justement de relativité du temps et de la perception.

Il y a bien quelques années, je lisais un article sur l'évolution de l'Univers, et son expansion.

Et j'ai lu cette interprétation (que je viens de réentendre ces jours-ci) que ce n'était pas les éléments de l'univers (les galaxies) qui s'éloignaient les unes des autres, mais plutôt l'espace entre elles qui "s'accroissait".

Les scientifiques pourraient mettre tout cela en équations et calculer précisément cet accroissement, la masse totale de l'Univers, etc.

Mais pour moi qui suis pas très scientifique mais enclin à chercher du sens dans tout cela, j'ai pensé que l'accroissement de "l'espace vide" correspondrait d'un point de vue logique à un accroissement de "rien", donc en "plus que rien", mais pour aboutir à un "toujours rien" à l'arrivée.

Et j'ai donc eu cette idée : et si ça n'était pas l'espace vide qui s'accroissait (ce qui semble assez incompréhensible) mais le contenu de l'Univers , à savoir la matière qui rétrécisse ?

J'en ai parlé à un astronome qui m'a dit que l'idée n'était pas si absurde que ça.

J'en ai parlé sur un forum scientifique où tout le monde s'est mis à hurler; puisque dans un certain sens on sous entendait que cette idée allait à l'encontre de

du modèle standard (Big-Bang, etc.).

Evidemment, pour moi, il ne s'agissait que d'une idée comme ça, mais je l'ai poursuivie en pensant que ce rétrécissement de la matière, devait s'accompagner d'une accélération du temps.

Je n'ai pas les connaissances scientifiques suffisantes pour calculer si les preuves reconnues de l'expansion de l'Univers (décalage vers le rouge et fond millimétrique de rayonnement) pourraient s'expliquer aussi par un rétrécissement de la matière et une accélération du temps.

Mais j'ai gardé cette idée que les deux vont ensemble.Or, un trou noir peut être considéré

comme un rétrécissement de la matière "forcé" par l'accroissement de la gravitation.

Et j'ai donc dit plus haut (sans la savoir vraiment !) que le temps s'accélérait dans un trou noir :

"Ben, c'est justement ce qui s'y passe dans les trous noirs :

accélération du temps et rétrécissement de la matière...

Le trou noir peut être considéré comme un passage vers le futur.

(Sans possibilité de retour : ce serait trop beau !)"

Pascalin a répondu :

Pas du tout !

et moi, j'ai dit : je maintiens (comme pour m'amuser, et c'est vrai que ça avait qq chose d'un baroud,

puisque je le redis : je serais bien en peine de démontrer quoi que ce soit !

C'est juste une idée que j'ai eue qui me semblait plus compréhensible qu'un "accroissement du vide".

Si tu veux et que cela te fais plaisir !

Mais bon ... accélération du temps dans un trou noir ?

Non!!! et non et re non !! Le temps ralenti !!!!!!... [mais désolé quoi !]

Mais maintiens si tu veux ...

mais boarf en fait , j'en ai rien à faire de ton baroude d'honneur

Ce matin, je me dis tiens, allons voir ce qui se dit sur les trous noirs,

et je trouve ça :

Imaginez-vous en train d’observer au loin un ami suffisamment intrépide pour vouloir plonger dans un trou noir. Au fur et à mesure qu’il va s’approcher de celui-ci, vous verrez sa montre tourner de plus en plus lentement. Le déplacement de l’aiguille correspondant à une seconde prendra de plus en plus de temps, une minute, une heure, un jour, un mois… Au moment où il atteindra le rayon de Schwarzschild, ce mouvement prendra un temps infini. L’image de votre ami restera figée pour l’éternité.

Pour votre ami par contre la situation sera inversée. Quand il lira l’heure sur sa montre, il ne remarquera rien de spécial. Mais en regardant la vôtre il sera surpris. Il verra tourner l’aiguille de plus en plus rapidement, un tour sera accompli en une seconde, une milliseconde, une microseconde… Il observera bientôt la vie des étoiles se dérouler en une fraction de seconde, puis, en atteignant finalement le rayon de Schwarzschild, il pourra observer toute l’histoire future de l’Univers."

Ce qui correspond à dire qu'à l'accroissement de la gravité, (un rétrécissement de la matière?) correspond bien une accélération du temps.

Evidemment il s'agit d'une question de point de vue. et de relativité du temps : le futur ne peut se voir du présent !...

Et on a donc l'impression d'un arrêt sur image, en attente du futur, pour l'observateur depuis notre temps et notre espace...

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 119 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Mais pas du tout ! Si j'affirme que, de manière générale l'esprit est suspension de la volonté, je donne cependant une définition de la spiritualité qui va dans le sens contraire de cette suspension. Cela vaut la peine que je recopie le texte original:

Une meilleure lecture de ton texte m'aurait permis en effet de noter qu'il était question, dans ton esprit, de "suspension provisoire". Négligence fatale, d'où mon contre-sens. Curieusement, j'ai buté dès la première phrase de ton extrait, celle que cite à nouveau Blaquière et sur laquelle une première demande d'éclaircissement avait été exprimée courtoisement par lui lorsqu'il avait écrit #161 : "Je ne suis pas certain de te suivre". Et il introduisait d'ailleurs un autre aspect de l'activité de l'esprit, à savoir celui de la conscience, qui m'interpelle également. Conscience, ou connaissance immédiate, intuitive, charnelle, évidente, d'une présence de soi et du monde. Plus question de faire marche arrière après une telle prise de conscience. Seule l'habitude, autant dire l'indifférence, vient à bout de toute prise de conscience. Dans la prise de conscience de soi dans son rapport au monde, il y a la conscience d'un infiniment-monde sur lequel je refuse de faire l'impasse, parce que j'en suis le produit, et que cet infiniment-monde s'impose à moi par sa présence, mais sans que je parvienne à le comprendre ou à l'appréhender.

A part ça, merci d'avoir développé davantage, au risque de te répéter.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Et il introduisait d'ailleurs un autre aspect de l'activité de l'esprit, à savoir celui de la conscience, qui m'interpelle également. Conscience, ou connaissance immédiate, intuitive, charnelle, évidente, d'une présence de soi et du monde. Plus question de faire marche arrière après une telle prise de conscience. Seule l'habitude, autant dire l'indifférence, vient à bout de toute prise de conscience. Dans la prise de conscience de soi dans son rapport au monde, il y a la conscience d'un infiniment-monde sur lequel je refuse de faire l'impasse, parce que j'en suis le produit, et que cet infiniment-monde s'impose à moi par sa présence, mais sans que je parvienne à le comprendre ou à l'appréhender.

Si tu désires que nous discutions de conscience, il faudrait que tu sois plus spécifique dans ta définition du concept.

Enfin, s’il s’agit de la simple unité de perception / aperception du corps, elle est évidemment condition de l’existence même de l’esprit, entendu que la tension fondatrice de l’esprit émane de la relation entre soi et le monde extérieur.

S’il faut lui adjoindre la faculté intuitive, je dirai qu’il est entendu dans mon schéma que l’esprit est alimenté d’une part par des imprécations extérieures et d’autre part par la voix intérieure, laquelle correspond certainement à cette faculté intuitive.

N.b. : je crois que j’ai oublié de renvoyer, dès le début, à ce post qui éclaire davantage mon concept d’esprit. Cela fera sans doute le bonheur de Blaquière, puisqu’on y trouve même des liens avec le concept d’inconscient. Pour le bénéfice de ce même Blaquière, je vais tout de même synthétiser :

1) Explique nous ce qu'est l'esprit, comment il se forme, comment il fonctionne,

L’enfant est freiné dans ses pulsions sous leur forme brute par le cours de la moralité : ses parents lui posent des balises. Il en résulte une tension intérieure que l’on nomme esprit, tension où s’élaborent nos intentions en tant que produits sociaux.

2) Pareil pour la volonté : comment elle se forme, s'applique,

Nous appelons « volonté » ce fil conducteur de notre activité qui évolue par flux et reflux, lequel fil conducteur subit un ralentissement ou du moins, une altération de son rythme initial lorsqu’elle devient esprit – ce que j’appelle par commodité pratique et par référence au schopenhauerisme « suspension de la volonté ».

3) leurs rapports respectifs avec l'inconscient et le "ça" (que tu auras définis et expliqués au passage,

en prenant soin d'envisager les possibilités d'existence d'une "volonté inconsciente" et d'un sujet de l'inconscient)

Nous appelons « inconscient » le résidu de volonté occulté par l’esprit.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

N.b. : je crois que j’ai oublié de renvoyer, dès le début, à ce post qui éclaire davantage mon concept d’esprit. Cela fera sans doute le bonheur de Blaquière, puisqu’on y trouve même des liens avec le concept d’inconscient. Pour le bénéfice de ce même Blaquière, je vais tout de même synthétiser :

L’enfant est freiné dans ses pulsions sous leur forme brute par le cours de la moralité : ses parents lui posent des balises. Il en résulte une tension intérieure que l’on nomme esprit, tension où s’élaborent nos intentions en tant que produits sociaux.

Nous appelons « volonté » ce fil conducteur de notre activité qui évolue par flux et reflux, lequel fil conducteur subit un ralentissement ou du moins, une altération de son rythme initial lorsqu’elle devient esprit – ce que j’appelle par commodité pratique et par référence au schopenhauerisme « suspension de la volonté ».

Nous appelons « inconscient » le résidu de volonté occulté par l’esprit.

Vous me faites rire !

Schopenhauer ? Je conviens que c'est une bonne adresse !

Vous en avez d'autres à me communiquer ?

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

J'ai profité de ce que tu as dit pour relire un peu de Schopenhauer.

Je suis largement en phase avec ce qu'il dit. Mais je sens par ci par là certains décrochages.

Il faudra que j'approfondisse mieux pour définir ce que j'accepte mal chez lui.

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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Schopenhauer est un philosophe étrange. Sa lumière de penseur est éclatante, parmi les plus éclatantes, mais il éclaire des chemins impraticables. Son oeuvre est une illustration involontaire du nihilisme.

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Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
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Beaucoup de choses ont déjà été pensées ; et donc il n'y guère que des chemins impraticables à éclairer ; ce qui reste utile au vu de la folie de l'homme.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Être sage, n'est-il tout simplement pas, le fait de ne commettre que le moins d'erreurs en toutes circonstances!

Et cela ne peut se produire qu'après avoir acquis de l'expérience sur les choses de la vie, et finalement en cela on rejoint l'image archétypale d'un homme ( femme, ne soyons pas misogyne ) d'âge mûr.

Mais aussi, autre constat à partir de cette définition, on peut être sage sans être savant, et donc non réservé à une élite.

Ce n'est certainement pas se précipiter pour réagir, mais prendre le temps de la réflexion, mesurer les pour et les contre, jauger, anticiper, s'abstenir, reconnaitre son incapacité à apporter une réponse appropriée parfois, etc...

Le sage en philosophie fera donc de même que n'importe quel autre sage, une prise de conscience des limites de la raison humaine mais aussi des travers de l'être humain, une approche non sectaire, et pourquoi pas une voie pour vivre le mieux possible.

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