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Pourquoi faisons nous de la philosophie ici.


deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il y a bien des façons de "faire de la philo".

1/ La plus connue, c'est l'enseignement, mais cette voie nécessite en premier lieu d'avoir pris une voie académique.

2/ Celle plus personnelle, pour ne pas dire monastique, de s'isoler du monde et de se concentrer sur un apprentissage dans sa tour d'ivoire, sans partage.

3/ Les divers café-philo.

4/ Les conférences

5/ Et enfin, internet...

Pour ma part, la 1/, c'est pas ma voie à l'origine (j'ai fait des études de mathématiques). La 2/, ça dépend des moments, car il me faut une certaine quiétude lorsque je lis. La 3/ je dirais bof, même si j'ai déjà mené des café-philo près de chez moi. (les sujets sont trop "limités") La 4/, on m'a proposé d'en donner une sur Nietzsche dans un CDDP, mais c'est non car c'est trop ciblé intello et bourgeois. Enfin, la 5/ (internet) qui m'a toujours plu, pour l'ouverture et les rencontres virtuelles, et surtout pour l'aspect pratique (je viens quand j'ai le temps et quand je veux).

A plus... smile.gif

Tu étais certainement conscient que le Topic dont je faisais allusion était celui que tu avais initié sur ton propre site, dont j'ai donné le lien à Tison2feu juste avant!

Et je vois que tu es le seul à avoir parfaitement compris le sens de mon interrogation vous concernant. :bo:

Donc pour toi, jean ghislain, ce serait pour son coté pratique principalement, bien que tu es la possibilité de t'adonner à le faire différemment.

Pour les autres points négatifs/limitations soulevés à l'encontre des autres méthodes, pourrais tu m'en dire davantage? Merci.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

pour moi ,la philosophie représentait la compréhension du monde au travers des philosophes de toutes les époques passées . je me suis aperçu qu'il fallait en tirer des leçons mais surtout ,chercher soit même la compréhention du monde ou je vivais . et , il fallait " relier " ou adapter la réalité à la partie virtuelle de la philosophie .

cela à été passionnant mais , le temps , comme l'érosion , à effacé des années de constructions parfois laborieuse mais tellement passionnante .

Je partage ta position, mais m'attriste que tu parles au passé? Surtout si tu y prenais un grand plaisir.

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Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Pour les autres points négatifs/limitations soulevés à l'encontre des autres méthodes, pourrais tu m'en dire davantage? Merci.

Ok. Donc pour résumer (et garder une part de mystère...), voici ce que je peux dire davantage, pour l'avoir vécu :

Un café-philo, ça m'est assez désagréable. J'en ai mené trois ou quatre par chez moi. Je me suis aperçu que la plupart des gens sont hélas rapidement largués si on prend des sujets qui sortent de leurs préoccupations quotidiennes. Qui plus est, on finit alors par tomber dans des banalités, genre : "ben faut agir bien (à propos d'un sujet sur la morale) sinon, c'est mal" (sic).

Une conférence, c'est le contraire. Les gens ont un certain niveau culturel, et de plus ils sont là par un goût naturel pour la philo. Donc pas de soucis. Mais bon, à quoi bon puisqu'en fait, hormis leur niveau et leur intérêt, ces gus-gus sont là simplement pour se montrer en bonne société ! Donc, non plus.

Il reste les médias, mais là les places sont difficiles à prendre, et dans une province perdue comme la mienne (Auvergne), il n'y a que RCF (ce qui veut dire que c'est plutôt calé sur une philosophie de spiritualité chrétienne). Donc non, aussi.

Tu vois donc que je suis assez actif pour avoir essayé diverses possibilités de "pratiquer" la philo. Ma conclusion, c'est que l'internet est ce qui peut y avoir de mieux (pour moi).

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Tu vois donc que je suis assez actif pour avoir essayé diverses possibilités de "pratiquer" la philo. Ma conclusion, c'est que l'internet est ce qui peut y avoir de mieux (pour moi).

Très bien! je prends note de tes réponses.

Les conférences ce n'est pas très interactif, une poignée parle et le reste écoute!?

Et existe t-il des choses comme des associations, clubs, cercles, maison, "philophiles"? ( chez moi nada, dans les 2 chefs-lieux à mi-chemin de mon domicile, hormis 2 café-philo, 1 cours et 1 club assurant des conférences, l'endroit le plus intéressant et le plus proche se trouve à 180Km :( )

Ton propre entourage ne fait-il pas l'affaire?

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Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

Ok. Donc pour résumer (et garder une part de mystère...), voici ce que je peux dire davantage, pour l'avoir vécu :

Un café-philo, ça m'est assez désagréable. J'en ai mené trois ou quatre par chez moi. Je me suis aperçu que la plupart des gens sont hélas rapidement largués si on prend des sujets qui sortent de leurs préoccupations quotidiennes. Qui plus est, on finit alors par tomber dans des banalités, genre : "ben faut agir bien (à propos d'un sujet sur la morale) sinon, c'est mal" (sic).

Une conférence, c'est le contraire. Les gens ont un certain niveau culturel, et de plus ils sont là par un goût naturel pour la philo. Donc pas de soucis. Mais bon, à quoi bon puisqu'en fait, hormis leur niveau et leur intérêt, ces gus-gus sont là simplement pour se montrer en bonne société ! Donc, non plus.

Il reste les médias, mais là les places sont difficiles à prendre, et dans une province perdue comme la mienne (Auvergne), il n'y a que RCF (ce qui veut dire que c'est plutôt calé sur une philosophie de spiritualité chrétienne). Donc non, aussi.

Tu vois donc que je suis assez actif pour avoir essayé diverses possibilités de "pratiquer" la philo. Ma conclusion, c'est que l'internet est ce qui peut y avoir de mieux (pour moi).

C'est certainement vrai .

depuis l'arrivé d'internet et de la parole forumique la philosophie tend à se "démocratiser" à se libérer de son carcan intellectuel , et qui résume la philosophie à une nouvelle brève de comptoir.

cependant tu peux à ta guise investir des forums de haut vol qui pratique LA philosophie , et à ce moment là tu découvre TA propre limite ainsi que leurs propres limites .

il s'agit donc dans un premier temps de définir ce qu'est la philosophie .

ici se pratique la philosophie de "comptoir" , c'est la pensée naturelle . et ailleurs se pratique la philosophie conventionnelle avec des codes , un langage , un savoir , une connaissance...etc etc .

Juste il s'agit de se situé ds le flot de la pensée , et si certain se contente de pratiquer la philosophie ici c'est qu'ils ne peuvent pas ailleurs pour des raisons qui pour moi me paraisse un peu stupide , surtout de la part de personne qui pratique LA philosophie et posséde une culture de celle-ci .

en clair je pense que la philosophie (la vrai) est un peu condescendante , c'est parfaitement palpable dans les forums philosophique approprié , mais c'est tout de même amusant d'y jeter un regard , d'y tenter une percée .

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

L'initiation c'est très bien, mais arrive un temps où on a sa propre vision, ses ébauches de réponses, etc..

[....]

Ne peux tu pas exercer cette activité, cette façon de vivre, cet état d'esprit, dans ta vie réelle, non sporadiquement à l'occasion d'une rencontre fugace, mais dans un cadre plus formel/structuré/habituel, même si c'est libre, comme un cercle d'amis, dans une association...?

Je te répondrai hélas que je ne pense pas avoir franchi le stade de l'initiation, non sans apporter quelque nuance.

Ceci expliquant cela, je n'ai donc pas ressenti pour l'instant le besoin de m'exercer à la philo, ou de partager cet état d'esprit philosophique, dans un cadre plus structuré. Même si cela n'est pas exclu un jour.

Quant à l'initiation, elle ne va pas sans amateurisme, mais alors pris au sens fort. Il y a deux façons d'aimer, soit en tant qu'amateur négligent ou fantaisiste, soit en tant qu'amateur éclairé, exigent, et capable d'évolutivité. Je me sens plus proche de ce dernier dans ma façon de m'initier à la philo, ce qui me permet déjà de franchir l'écueil de la philo de comptoir.

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)

Je vous demande à vous les intervenants réguliers de la session Philo, si vous vous trouvez dans la même situation que moi, et en contre-pied d'un autre Topic qui stipulait le désintérêt des individus pour la philosophie, à savoir le manque cruel de personnes sensibles dans mon entourage à cette discipline ( ou tout simplement à une façon d'aborder/appréhender la vie, de vivre, une nécessité ), tant sur les plans familial, amical, professionnel ou occasionnel que par défaut de structure adaptée localement, ou que si activités il y a, que c'est à cause du contenu, de l'organisation, des modalités, des personnes, de la "sensibilité"/orientation du groupe, etc..

On trouvera énormément de gens pour parler sport, actualité, sexe, argent, conflits humains ou politique, voire mécanique ou gastronomie, mais dès qu'il s'agit d'une activité plus soutenue intellectuellement, philo, math, sciences et techniques, il n'y a quasiment plus personne!

Qu'est ce qui vous a conduit, vous a poussé, à poster sur ce forum, ou un autre, plutôt qu'une approche d'une autre manière?

bonjour déjà utilise,:)

j'espère ne pas faire de HS mais je vais juste rebondir sur la fin de ton post: quand tu dis que "dès qu'il s'agit d'une activité plus soutenue intellectuellement , philo maths sciences et techniques, il n'y a quasiment plus personne," cela vient du simple fait que dès qu'une personne comme moi avec une connaissance générale mais pas forcément pointue concernant les domaines que tu cites se met à parler, écrire, dire commenter, il y a toujours un ou une érudit et /ou élite en la matière pour nous signifier de façon abrupte notre méconnaissance profonde du sujet, notre manque de réflexion ou de pertinence , voire de façon injurieuse aussi...:(

alors vois tu, ça ne donne pas envie de participer, mais vous lire surement et avec grand plaisir!:bo:, car on apprend de vous, Je , j'apprend de vous :D

pour répondre à ta dernière question, ce qui me pousse à poster sur ce forum, c'est le partage d'idées, de connaissances de points de vue avec les autres membres sur des sujets divers et variés mais pas sur ceux qui pourraient me mettre à mal, je suis donc sélective ( et davantage maintenant):)

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Membre, Soleil d'Hiver, 60ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
60ans‚ Soleil d'Hiver,
Posté(e)

maintenant toutes mes excuses si je n'ai rien compris à ton sujet...ton topic.

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Membre, 58ans Posté(e)
noureddine2 Membre 4 031 messages
Forumeur activiste‚ 58ans‚
Posté(e)

Qu'est ce qui vous a conduit, vous a poussé, à poster sur ce forum, ou un autre, plutôt qu'une approche d'une autre manière?

moi quand je compare le Scepticisme (philosophie)

http://fr.wikipedia....e_(philosophie)

et le Scepticisme scientifique

http://fr.wikipedia....me_scientifique

je suppose que la science et la philosophie son complémentaires , et c'est interessant de se balader entre les deux .

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Membre, Posté(e)
La Suggestion Membre 438 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonjour,

Sur internet j'ai accès à beaucoup plus de diversité et surtout d’échantillons (au sens statistique du terme).

Internet me permet non seulement de soumettre des hypothèse à des individus plus ou moins rompus à cet exercice mais également à observer les réactions majoritaires vis à vis de l'hypothèse, et, parallèlement, à la faire avancer en profitant de la somme des connaissances présentes (apportées par les intervenants) et en affinant mes propres arguments à mesure qu'on les opposent. Les intervenants y vont d'ailleurs avec moins de retenue grâce à une forme d'anonymat qui limite les atteintes à l'égo.

De plus, je développe mes facultés de communication car je dois trouver le moyen de véhiculer mes idées de façon différente pour chaque interlocuteur.

Pour obtenir ce genre de données, il me faudrait rassembler des volontaires (malgré tout plus biaisés car plus investis) et il me faudrait des moyens d'enregistrement pour pouvoir reprendre clairement et précisément chaque argument. Ou alors me contenter de discussion passagère et peu profondes (souvent dans le cadre d'une "expositions de vernis sociaux" qui servent plus l'égo des intervenants que la pensée en elle même).

Pour résumer, internet est finalement le lieu le plus ouvert parmi les milieux les plus "calmes".

Cordialement.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 017 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Personnellement, c'est avant tout un moyen, une façon de réfléchir, que j'ai découvert forcément assez "récemment", avec l'année de terminale. Pourquoi cet attrait? Parce que cela permet, malgré tout, de répondre à des questionnement que j'avais/j'ai. Enfin, il me semble que ça reste l'objectif de la philosophie que de répondre au "mieux" à des questions d'un ordre, disons, moins commun. J'ai envie de dire existentielle.

Le fait de pouvoir échanger à ce propos permet d'ajuster sa position ou d'ajuster celle de l'autre si chacun, dans le débat, est ouvert à l'acceptation d'une possible erreur. Il existe toujours des personnes avec qui ceci est possible, qui apprécie les échanges de ce type-là. Pas forcément dans un environnement proche, mais ça se trouve. Ne serait-ce qu'avec les philosophes et leurs oeuvres. Parce qu'au final, c'est une façon de dialoguer aussi avec eux, de savoir avec ce que nous sommes d'accords ou non. Bref, d'aiguiser son opinion, sa "philosophie" de vie. Je dirais donc que c'est un moyen d'acquérir des principes. Mais je peux me tromper.

Maintenant, il est très rare qu'une personne n'ayant jamais été initiée, rien qu'un peu, à ce qu'est la philosophie en vienne à l'apprécier et à pouvoir en discuter. D'autre part, ça intéresse assez peu de monde. Est-ce un mal? Je n'en suis pas convaincu. Nous ne pouvons pas tous aimer les mêmes choses. Je ne suis pas choqué par le fait que les gens préfèrent se préoccuper de ce qui est "terre à terre". La différence, c'est qu'ils vivent ce que d'autres tentent, en plus, de conceptualiser et/ou de comprendre.

Il est vrai, néanmoins, qu'un sujet pointu, quelle que soit la science à propos, d'ailleurs, largue la plupart des personnes par ici. Et il est vrai aussi que la personne qui rectifie peut le faire de façon assez peu sympathique. Mais, il ne faut pas craindre cela. Au contraire, il faut l'apprendre, le remettre en question si cela est nécessaire, et aller au-delà. D'un autre côté, il faut avoir l'honnêteté d'être en mesure de se tromper.

Donc oui, c'est assez "brouillon", par ici, en un sens. Ca ne peut que le sembler pour quelqu'un qui a l'habitude d'une méthode, d'un raisonnement sérieux et carré. Mais, avant d'être une construction intellectuelle, je crois que c'est une façon, pour les gens, pour "nous", de trouver des réponses, de comprendre et/ou de remettre en cause notre position.

Pour finir, je dirais que les sciences dont nous parlons ont la même place que les sciences de manière plus générale à l'époque : une infime partie seulement de la population s'en préoccupe et s'y intéresse. Malgré mon intérêt pour ces sciences, je ne me sentirais pas apte à avoir la capacité d'un Bohr ou d'un Grothendieck à ajouter un peu plus à la complexité et la vérité d'une science. Bref, il y a ceux qui sont préoccupés par leur quotidien, surtout, et c'est tout à fait compréhensible. Et il y en a d'autres, moins nombreux, qui ajoutent à ça, parfois jusqu'à le remplacer, ou quasiment, par la compréhension du monde. Les uns comme les autres ont besoin de ceux d'en face.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

en clair je pense que la philosophie (la vrai) est un peu condescendante , c'est parfaitement palpable dans les forums philosophique approprié , mais c'est tout de même amusant d'y jeter un regard , d'y tenter une percée .

Mais ça n'a pas lieu d'être ainsi, un philosophe se doit d'être humble, à l'écoute de ses semblables, faisant passer le fond avant la forme ( c'est pour cela que j'admire Socrate le vagabond ), on ne fait/vit pas la philosophie pour se donner des airs, se parer du savoir des autres, mais bien au contraire pour mieux s'approcher/comprendre/aimer/respecter l'autre, le non moi.

Je te répondrai hélas que je ne pense pas avoir franchi le stade de l'initiation, non sans apporter quelque nuance.

Ceci expliquant cela, je n'ai donc pas ressenti pour l'instant le besoin de m'exercer à la philo, ou de partager cet état d'esprit philosophique, dans un cadre plus structuré. Même si cela n'est pas exclu un jour.

Quant à l'initiation, elle ne va pas sans amateurisme, mais alors pris au sens fort. Il y a deux façons d'aimer, soit en tant qu'amateur négligent ou fantaisiste, soit en tant qu'amateur éclairé, exigent, et capable d'évolutivité. Je me sens plus proche de ce dernier dans ma façon de m'initier à la philo, ce qui me permet déjà de franchir l'écueil de la philo de comptoir.

D'accord, d'accord, mais tu ne pratiques pas que sur Internet, si?

Comme l'a dit jean ghislain, on peut lire, mais pour les échanges ça va être compliquer avec ceux qui ont passé l'arme à gauche, les rencontres ( physiques ) diverses et variées avec leurs avantages et inconvénients, le fais tu? Est ce possible, difficile ou moins intéressant, ou encore, un fiasco?

maintenant toutes mes excuses si je n'ai rien compris à ton sujet...ton topic.

C'est pas grave, je t'en veux pas! Même les "grands" n'y sont pas tous arrivés :smile2:

La question en fait est surtout orientée Internet et non dans la réalité, pour l'activité philosophique? Oui, non et pourquoi dans ton cas?

je suppose que la science et la philosophie son complémentaires , et c'est interessant de se balader entre les deux .

Je partage complétement ton point de vue, moi je trouve que c'est intéressant de faire des liens, des analogies entre les deux, et se servir de l'une pour renforcer, pousser plus loin, critiquer l'autre.

Sur internet j'ai accès à beaucoup plus de diversité et surtout d’échantillons (au sens statistique du terme).

Pour résumer, internet est finalement le lieu le plus ouvert parmi les milieux les plus "calmes".

Bravo, c'est clair, précis, ordonné, justifié, RAS. :bo:

D'un autre coté, je ne suis pas surpris, avec un esprit aussi rationnel ( compliment, non ironique )

Personnellement, c'est avant tout un moyen, une façon de réfléchir, que j'ai découvert forcément assez "récemment", avec l'année de terminale. Pourquoi cet attrait? Parce que cela permet, malgré tout, de répondre à des questionnement que j'avais/j'ai. Enfin, il me semble que ça reste l'objectif de la philosophie que de répondre au "mieux" à des questions d'un ordre, disons, moins commun. J'ai envie de dire existentielle.

Le fait de pouvoir échanger à ce propos permet d'ajuster sa position ou d'ajuster celle de l'autre si chacun, dans le débat, est ouvert à l'acceptation d'une possible erreur. Il existe toujours des personnes avec qui ceci est possible, qui apprécie les échanges de ce type-là. Pas forcément dans un environnement proche, mais ça se trouve. Ne serait-ce qu'avec les philosophes et leurs oeuvres. Parce qu'au final, c'est une façon de dialoguer aussi avec eux, de savoir avec ce que nous sommes d'accords ou non. Bref, d'aiguiser son opinion, sa "philosophie" de vie. Je dirais donc que c'est un moyen d'acquérir des principes. Mais je peux me tromper.

Maintenant, il est très rare qu'une personne n'ayant jamais été initiée, rien qu'un peu, à ce qu'est la philosophie en vienne à l'apprécier et à pouvoir en discuter. D'autre part, ça intéresse assez peu de monde. Est-ce un mal? Je n'en suis pas convaincu. Nous ne pouvons pas tous aimer les mêmes choses. Je ne suis pas choqué par le fait que les gens préfèrent se préoccuper de ce qui est "terre à terre". La différence, c'est qu'ils vivent ce que d'autres tentent, en plus, de conceptualiser et/ou de comprendre.

Il est vrai, néanmoins, qu'un sujet pointu, quelle que soit la science à propos, d'ailleurs, largue la plupart des personnes par ici. Et il est vrai aussi que la personne qui rectifie peut le faire de façon assez peu sympathique. Mais, il ne faut pas craindre cela. Au contraire, il faut l'apprendre, le remettre en question si cela est nécessaire, et aller au-delà. D'un autre côté, il faut avoir l'honnêteté d'être en mesure de se tromper.

Donc oui, c'est assez "brouillon", par ici, en un sens. Ca ne peut que le sembler pour quelqu'un qui a l'habitude d'une méthode, d'un raisonnement sérieux et carré. Mais, avant d'être une construction intellectuelle, je crois que c'est une façon, pour les gens, pour "nous", de trouver des réponses, de comprendre et/ou de remettre en cause notre position.

Pour finir, je dirais que les sciences dont nous parlons ont la même place que les sciences de manière plus générale à l'époque : une infime partie seulement de la population s'en préoccupe et s'y intéresse. Malgré mon intérêt pour ces sciences, je ne me sentirais pas apte à avoir la capacité d'un Bohr ou d'un Grothendieck à ajouter un peu plus à la complexité et la vérité d'une science. Bref, il y a ceux qui sont préoccupés par leur quotidien, surtout, et c'est tout à fait compréhensible. Et il y en a d'autres, moins nombreux, qui ajoutent à ça, parfois jusqu'à le remplacer, ou quasiment, par la compréhension du monde. Les uns comme les autres ont besoin de ceux d'en face.

Merci Jedino, pour ce merveilleux et intéressant hors sujet! :D

Mais pour toi, y a t-il possibilité de le faire ailleurs que sur le net? Régulièrement, sérieusement, avec passion? ou pas?

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

D'accord, d'accord, mais tu ne pratiques pas que sur Internet, si?

Comme l'a dit jean ghislain, on peut lire, mais pour les échanges ça va être compliquer avec ceux qui ont passé l'arme à gauche, les rencontres ( physiques ) diverses et variées avec leurs avantages et inconvénients, le fais tu? Est ce possible, difficile ou moins intéressant, ou encore, un fiasco?

Ces rencontres furent sporadiques, je pense néanmoins à deux personnes décédées, admirables par leur sensibilité, leur capacité d'écoute, leur finesse d'esprit et leur bienveillance naturelle, des sortes de Socrate ayant dépassé le stade des interminables dicussions philosophiques privilégiant la froide raison au détriment de l'intuition et du coeur. Il me faisait comprendre que mes interrogations étaient en quelque sorte un passage obligé avant de trouver ma propre voie.

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 017 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

Merci Jedino, pour ce merveilleux et intéressant hors sujet! :D

Mais pour toi, y a t-il possibilité de le faire ailleurs que sur le net? Régulièrement, sérieusement, avec passion? ou pas?

Ah, pardon! C'est le risque quand on se laisse emporter par les émotions! :D

C'est sûrement possible. C'est bien réalisé par de grands scientifiques lors de conférence. Pour avoir lu pas plus tard que cette semaine le débat sur la réalité entre Einstein et Bohr, je n'irai pas jusqu'à dire que toutes les conférences sont ainsi des lieux de bienséance où nous écoutons le maître prêcher. Mais il est vrai que débattre autrement suppose tout de même, souvent, une certaine qualité oratoire (que je ne possède pas). En cela, internet facilite grandement la chose puisqu'il est en général plus simple de "maîtriser" un débat non pas "en live" mais intermittent, plus ou moins selon le taux et la fréquence de participation. Bref, il est assez évident que ça a un côté pratique.

Maintenant, il m'arrive d'avoir, disons, des débats assez houleux sur des sujets divers avec mon père, par exemple. Par ailleurs, c'est plus rare. Je me prends rarement à en discuter avec les gens, et je sais en général ce qui peut les intéresser. Après, il doit exister, oui, des endroits où cela est possible de façon régulière. Mais il y a un détail tout de même important qui ne me semble pas avoir été soulevé : l'exigence qui vient de nous. Je veux dire, un débat de "haut niveau" peut ne pas être le désir de tous, et certains peuvent ne pas aimer ceux qui peuvent paraître assez "bas".

Reste que j'ai la faiblesse de penser que tout philosophe que nous sommes ou non, le but reste de grandir les autres. Bref, de s'adapter au niveau de l'autre, qu'il soit au-dessus ou en dessous, et d'arriver à quelque chose de pas trop stérile, à savoir des positions claires, qu'elles soient partagées ou non. A partir de là, peu importe où, quand, comment et avec qui. L'essentiel est d'échanger. Si ce n'est pas nous qui y gagnons, ce sont les autres.

Je ne sais pas si je suis clair. C'est plus trop l'heure pour ça, donc!

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Invité Julot
Invités, Posté(e)
Invité Julot
Invité Julot Invités 0 message
Posté(e)
1390771901[/url]' post='8764534']

Ah, pardon! C'est le risque quand on se laisse emporter par les émotions! :D

C'est sûrement possible. C'est bien réalisé par de grands scientifiques lors de conférence. Pour avoir lu pas plus tard que cette semaine le débat sur la réalité entre Einstein et Bohr, je n'irai pas jusqu'à dire que toutes les conférences sont ainsi des lieux de bienséance où nous écoutons le maître prêcher. Mais il est vrai que débattre autrement suppose tout de même, souvent, une certaine qualité oratoire (que je ne possède pas). En cela, internet facilite grandement la chose puisqu'il est en général plus simple de "maîtriser" un débat non pas "en live" mais intermittent, plus ou moins selon le taux et la fréquence de participation. Bref, il est assez évident que ça a un côté pratique.

Maintenant, il m'arrive d'avoir, disons, des débats assez houleux sur des sujets divers avec mon père, par exemple. Par ailleurs, c'est plus rare. Je me prends rarement à en discuter avec les gens, et je sais en général ce qui peut les intéresser. Après, il doit exister, oui, des endroits où cela est possible de façon régulière. Mais il y a un détail tout de même important qui ne me semble pas avoir été soulevé : l'exigence qui vient de nous. Je veux dire, un débat de "haut niveau" peut ne pas être le désir de tous, et certains peuvent ne pas aimer ceux qui peuvent paraître assez "bas".

Reste que j'ai la faiblesse de penser que tout philosophe que nous sommes ou non, le but reste de grandir les autres. Bref, de s'adapter au niveau de l'autre, qu'il soit au-dessus ou en dessous, et d'arriver à quelque chose de pas trop stérile, à savoir des positions claires, qu'elles soient partagées ou non. A partir de là, peu importe où, quand, comment et avec qui. L'essentiel est d'échanger. Si ce n'est pas nous qui y gagnons, ce sont les autres.

Je ne sais pas si je suis clair. C'est plus trop l'heure pour ça, donc!

Bonsoir,

Je suis assez d'accord avec vous. Merci pour votre spontanéité et votre sens de...l'autre...Ce que vous qualifiez de débats de "haut niveau" ne sont, tout au plus, que des leurres qui ne font, bien souvent, qu'offenser l' Intellect . Nul ne peut "paraître assez bas". Impossible."Tout ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas" Désormais, à cet égard, observer les frontons de certains édifices ...Ce sont les différences qui enrichissent et on ne peut progresser seul ...merci et à bientôt

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 32ans Posté(e)
Jedino Membre 48 017 messages
32ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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Par haut niveau, je n'entends qu'une complexité qui échappe au commun des mortels qui le rencontre pour la première fois et se dit, comme dirait les jeunes, "WTF". Mais oui, le but est de progresser. Je doute que ce ne soit pas possible seul. Il faut lancer la machine, peut-être, mais une fois lancée, elle n'a besoin que de carburant, pas d'un charriot pour la tirer. C'est plus rapide, souvent, mais pas forcément mieux. Mais qu'est-ce que le mieux, après tout?

Maintenant, j'ai une conviction qui veut que ce qui est le plus complexe n'est pas toujours le plus juste. Nous aimons clairement ce qui fascine, c'est-à-dire ce qui impressionne au premier abord, au moins, par sa complexité ou son "étrangeté". Bref, comme je tentais de l'expliquer déjà ailleurs que sur ce sujet, parfois, le plus difficile, ce n'est pas tant de trouver ce qu'il y a en plus, mais de savoir enlever ce qu'il y a en trop. En cela, il vaut parfois mieux commencer soi-même par créer son propre système et trouver, ne sait-on jamais, le superflu. Si quelqu'un, à ce moment-là, nous explique la chose, il ne peut qu'aussi nous transmettre une façon de voir cette chose-là. La distance critique est toujours difficile à avoir lorsque quelqu'un que nous imaginons comme plus en avant, si nous devions avoir une échelle, nous explique ce qu'il en est. Et si nous y arrivons, c'est que nous avons déjà une base qui le permet. Pour être clair : un historien parviendra très logiquement à expliquer sa vision de l'Histoire à un homme qui n'en sait pas grand chose, et il sera en mesure d'argumenter en faveur de cela. L'autre homme aura bien du mal à remettre en question ses propos puisqu'il n'a pas de quoi le faire, sauf à avoir un esprit obtus qui refuse tout. Mais il peut toujours le faire par après, c'est évident : le seul souci, c'est qu'il s'agit, en ce cas, de douter de ce que nous avons acquis comme notre structure, notre conception, aussi.

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Invité Leopardi
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Invité Leopardi
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Je n'avais pas envisagé la chose sous l'angle du narcissisme, mais sans doute fait tu références aux forums en général, ainsi que les éventuels débouchés dans ce cas.

Bien sur. Dans une section philo, la manière de se regarder soi-même est particulière, les questions tournant plutôt autour de : "est-ce que j'ai bien dit ceci, est-ce que c'est pas trop con, est-ce que j'ai eu raison..." Cela dit, d'expérience c'était au début puis cet effet "narcisse" s'est effacé.

N'avais tu pas la possibilité/opportunité de philosopher dans la "vraie" vie? Pour en arriver à le faire sur le net.

Tout y est propice, ici comme ailleurs.

En revanche, si tu veux parler d'un dialogue lorsque tu dis "philosopher", je ne crois pas qu'un forum soit l'endroit idéal. Trop de distance entre les intervenants, trop de décalages, trop de malentendus nous guettent, un dialogue, il faut s'y laisser emporter, c'est bien plus "physique" tandis qu'une discussion ici demande plutôt que l'on prenne ses distances, se mettre en scène.. etc. Ce n'est pas tant le coeur de la philosophie qui a lieu ici, mais une périphérie, un débouché comme tu dis. En revanche les discussions ici peuvent tout à fait nourrir des réflexions plus personnelles et intenses. Après, peut-être est-ce subjectif ? Je ne sais.

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tison2feu Membre 3 106 messages
Forumeur alchimiste ‚
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[;;;] un dialogue, il faut s'y laisser emporter, c'est bien plus "physique" tandis qu'une discussion ici demande plutôt que l'on prenne ses distances, se mettre en scène.. etc. Ce n'est pas tant le coeur de la philosophie qui a lieu ici, mais une périphérie, un débouché comme tu dis. En revanche les discussions ici peuvent tout à fait nourrir des réflexions plus personnelles et intenses. Après, peut-être est-ce subjectif ? Je ne sais.

Mais c'est quand cela devient contradictoire, conflictuel (au bon sens du terme) que le débat peut devenir passionnant et fécond ! Cette prise de distance ici n'est qu'apparente. Je peux ne pas montrer mes sentiments, particulièrement en philo afin d'éviter de trop encombrer mon intervention par des smileys autant intempestifs que superfétatoires, mais cela ne signifie pas du tout qu'il n'y a pas cet emportement personnel, cet investissement passionné dans la discussion, un feu soutenu et une tension excitante (qui va se traduire quant à moi par une accélération conséquente de la consommation inexcusable de cigarettes !).

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Invité Julot
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Invité Julot
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@ Jedino

Bonjour,

Juste pour illustrer mon précédent propos sur les "frontons" :)

282l09l.jpg

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Invité Leopardi
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Mais c'est quand cela devient contradictoire, conflictuel (au bon sens du terme) que le débat peut devenir passionnant et fécond ! Cette prise de distance ici n'est qu'apparente. Je peux ne pas montrer mes sentiments, particulièrement en philo afin d'éviter d'encombrer mon intervention par des smileys autant intempestifs que superfétatoires, mais cela ne signifie pas du tout qu'il n'y a pas cet emportement personnel, cet investissement passionné dans la discussion, un feu et une tension excitante (qui va se traduire quant à moi par une accélération conséquente de la consommation inexcusable de cigarettes !).

Pourquoi montrer des sentiments ? Ce n'est pas ce que j'entendais par "se laisser emporter". Il y a trop de distance parce qu'à écrire on passe par soi-même, il y a ce rebond qui rompt l'élan du dialogue et nous recentre, de plus l'écrit ne permet pas le plein accomplissement de toutes les idées : on peut avoir une sensibilité très fine à l'écrit et beaucoup y passer (et d'autant plus qu'on est pas "limité" à l'écrit sur un forum) mais c'est malgré tout une réduction. Quant à la contradiction, ce n'est pas un problème. Même celle désagréable (le mauvais sens du terme ?)

Mais de manière générale je pense avoir compris que cette tension excitante dont tu parles n'est pas celle du dialogue avec l'autre mais éventuellement celle d'un dialogue intérieur qu'on se plaît à dérouler et exprimer et dont on aime qu'il soit bien perçu par l'autre. Ce n'est pas un jugement moral, entendons nous bien. Je pense que c'est inhérent à ce mode de communication. L'oral et la chair restant des dimensions essentielles au dialogue à mon sens.

Ici on observe plutôt des dialogues interieurs se saluant, s'invectivant, etc. Mais à aucun moment on ne se retrouve avec l'autre quelque part, même endroit même tempo même expérience. Qui forcément recèle une part de subjectivité et de mystère, mais qui malgré tout est une. Je ne sais pas si je suis clair.

Edit : pour les clopes je comprends tout à fait, connaissant les mêmes symptômes... :)

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