La maternité

Coucou par ici,

Mon premier post de l'année va porter sur ma grossesse.

Bien que je sois enceinte de 4 mois, j'ai encore beaucoup de mal à réaliser la chose. A part une prise de poids et des foutues nausées qui me clouent au lit les trois quart du temps, je me sens pas du tout enceinte. Pour moi, la chose n'est pas matérialisé dans la mesure où rien (si ce n'est les examens médicaux que j'ai subi jusqu'à maintenant) ne vient vraiment confirmer que je porte un bébé.

Et c'est sur cette question que j'ai bien faillit aller au clash avec mon psychiatre (je suis suivie depuis quelques mois pour dépression). Tant que le bébé ne manifestera pas sa présence (qui est une question de semaines), mon état est, pour moi, un truc d'abstrait. J'ai besoin de concret pour réaliser les choses, comme mes études ou mon emploi qui sont des choses concrètes. Et c'est quand j'ai dit cela que mon psy m'a sortie : "vous allez réaliser votre état le jour où l'enfant sera là et préparer sa venue après sa naissance car vous l'aurez dans vos bras " .

Sans oublier qu'il a appuyé sur le fait que le futur papa, bien que ravi d'avoir cet enfant, a aussi très peur (ce qui peut se comprendre quand c'est le premier) et que je ne pourrais pas compter sur lui à cause de cette peur.

Ce n'est pas parce que bébé n'a pas été prévu qu'il ne sera pas aimé. Déjà qu'on me reproche de ne pas l'avoir planifié, c'est une chose, mais qu'on tourne en dérision certains traits de mon caractère, là, j'ai beaucoup de mal. Ce n'est pas parce qu'actuellement je ne parviens pas à réaliser que je porte une vie que je fais un déni.

Pour le moment, c'est la colère. En plus d'avoir des soucis d'ordre financiers (je différencie mes finances de celles de mon cher t tendre) à essayer de résoudre, une dépression à gérer sans médicaments, des études que je tiens finir (quitte à rallonger la chose d'un ou deux ans), qu'on ne vienne pas me dire que je suis un éventuel danger pour mon enfant parce que je ne réalise pas encore la présence de bébé, ainsi que le père qui a des moments de doutes et de peur.

Bref, on me colle une pression dont je n'ai absolument pas besoin car si je rentre dans une colère noire, je ne suis pas sûre que mon entourage pourra gérer la chose. Sans oublier les méfaits que le stress peut avoir sur le bébé.

Voilà pour le coup de gueule (un de plus).

Ben moi je trouve ça assez normal de ne pas encore réaliser que tu portes un enfant si tu n'es enceinte que de 4 mois; es-ce que c'est ton premier ?

Déjà tu as la présence d'esprit de ne pas prendre de médicaments c'est quand même que tu ne l'ignores pas totalement;

Et puis il est possible que cet enfant t'aide à vaincre ta dépression quand il sera né parce qu'au lieu de te centrer sur toi même tu reporteras peut être tes attentions sur lui;

C'est tout à fait normal Noisettes, ne te fait pas de bile pour ça.

Moi même à 9 jours du terme j'ai parfois pas l'impression d'être enceinte et pourtant c'est le deuxième.

4 mois c'est à peine visible et perceptible encore, déjà quand tu sentiras les coups se sera un peu plus concret.

Pour aller plus loin, je te dirais même que quand mon Dino est née, j'ai vraiment eu du mal à réaliser que c'était mon bébé, que c'est moi qui l'avait fait et qu'elle était là dans mes bras, malgré le fait que je l'aimais et tout, ça faisait vraiment étrange de se dire que cette petite chose venait de moi .

Bonjours, Noisettes!

Tout d'abord, mes félicitations!

Ensuite, je ne saurais trop te conseiller de changer de psy, si le malaise continue!

J'ai déjà eus un psy qui te contredis, diminue tes problèmes et te mets en fautes, c'est détestable quand tu a besoin d'un soutient et de quelqu'un a qui parler sans jugements...

D'autant plus vus ton états (ta grossesse), tu a besoin de sécurité, de calme et de compréhension!

Je trouve cela plutôt normal et humain de ne pas réaliser ou d'avoir peur...

Ça ne veux pas dire que tu sera une mauvaise mère ou que ton maris n'assumera pas!!!

J'aurais même tendance a dire que ce serai inquiétant s'il ne s'inquietais pas!

Bonjour Noisettes.

Nous n'avons pas l'ensemble de ta conversation, mais juste la phrase que tu as donnée ne me semble pas une accusation de déni de ta grossesse ou de "maltraitance" anticipée de l'enfant.

1/ les hormones rendent hyper susceptible

2/ un bébé n'est "concret" (tu as insisté sur ce terme) qu'à la naissance : il/elle a raison sur ce point

3/ à 4 mois, tu ne sens rien pour le rendre un peu présent ce bébé, faut patienter un peu

4/ tu es sans traitement antidépresseur, et la grossesse va te fragiliser psychologiquement encore plus

À mon avis, tu devrais évacuer ta colère (les émotions fortes ne sont pas bonnes pour le foetus) et dire franco à ton psy que ça t'a blessée. Cela ne peut être que constructif de revenir sur ce qui fait mal car cela a dû te renvoyer à quelque chose de profond et de douloureux.

Bonjour Noisettes,

Vous écrivez :

« Déjà qu'on me reproche de ne pas l'avoir planifié »

Dans l’existence existe plusieurs horloges, notamment l’horloge biologique d’un organisme.

Si je peux me permettre une comparaison, votre cycle biologique reproductif normal a déjà épuisé 50% de sa durée. Pour cette horloge là, c’est le moment.

D'autre part, vous écrivez :

« Ce n'est pas parce que bébé n'a pas été prévu qu'il ne sera pas aimé »

La raison, la planification, parfaitement concevable et souhaitable dans la productivité matérialiste, ne s’applique pas dans ce domaine là, qui est celui de transmettre la vie.

Les bébés prévus ou pas ne sont pas moins aimés par leurs parents, à quelques exception infimes prêt.

Portez vous bien Noisettes.

:smile2: J'allais créer un sujet pour parler de ma grossesse, soit ^^

Je comprends, je suis enceinte de 2mois révolu, à partir début du 3ème mois et à part l'envie de manger, certains changements physiques je me sens pas encore " enceinte " non plus, je pense que c'est normal au fond si tôt...:smile2:

Je serai ravie de communiquer avec toi, c'est mon premier enfant personnellement :blush:

Bonjour Noisettes,

L'état de future mère est déjà un lourd fardeau pour certaines. Etre l'objet de toutes les attentions, ne plus pouvoir faire quoi que ce soit : " Ne porte pas ça ! Tu vas te blesser ! ", " Ne mange pas / ne bois pas ça ! C'est pas bon pour le bébé ! " ça peut être difficile à gérer.

Je pense qu'il faut que tu apprennes à appréhender ton corps de femme et de future mère.

Ne sens-tu pas ton corps changer ? Ne sens-tu pas cette autre vie qui bat en toi ? Ne t'arrive-t-il pas de poser tes mains sur ton ventre en essayant de le deviner ou même de lui parler ? C'est mon échographiste qui m'avait dit de faire ça pour créer un lien.

L'état de femme enceinte doit t'apporter du bonheur et de l'épanouissement, surtout si tu as toujours voulu des enfants. Et je suis d'accord avec ce que ton psychiatre t'a dit. Certaines femmes ne prennent conscience du mot et de la signification de " mère " que quand elles voient et portent leur enfant dans leurs bras.

Quant à ton compagnon, je pense qu'il faut en parler. Tous les deux et avec un professionnel après s'il le faut - ça se peut dans l'hôpital où tu vas accoucher - Tu ne peux pas dire que puisqu'il a peur, tu ne pourras pas compter sur lui ! Je trouve que sur le coup, tu te fais du mal pour rien. Peut-être que lui aussi a du mal à appréhender le fait qu'il va devenir père - c'est arrivé à mon ami - c'est toi qui as ton corps qui change, c'est toi qui as les nausées et mal aux reins, il ne peut pas envisager ta grossesse comme toi. Certains pères se sentent responsables et impliqués dès l'annonce de la grossesse mais au final, je pense qu'ils sont très peu.

Laissez-vous du temps, tu n'es qu'à ton 4e mois et évite de stresser et de te poser une multitude de questions qui au final te font plus de mal que de bien. C'est plus facile à dire qu'à faire, je sais, mais maintenant il faut penser à ton enfant qui sera peut-être - je te le souhaite grandement - la clef de la fin de ta dépression.

Bon courage en tout cas :)

Bébé est là, c'est une certitude. Qu'il soit pour moi quelque chose d' "irréel" ne me choque pas plus que ça. Mais ce qui m'a mis hors de moi, c'est m'entendre dire que le père risquerait de ne pas être fiable à cause de ses doutes et de ses peurs et que rien ne sera organisé quand il sera né. Ce n'est pas parce que je ne réalise pas que bébé est présent que rien ne sera prêt le jour où il pointera son petit nez.

C'est l'hôpital, ce matin, qui a été le plus réconfortant en nous disant ce que la non-réalisation de la chose (de mon coté) et le sentiment de peur et de doute (du côté du papa) est normal, surtout si c'est le premier. Là, où pour mon psy, mes conditions financières propre sont problématiques ainsi que mon statut étudiant embêtant pour pour avoir un enfant avec un homme qui doute sans oublier le fait que je sois en colocation n'est pas le top non plus, sont de très sérieux handicaps, pour l'hôpital, cela n'est pas un problème en soit car on peut assurer avec un seul salaire. Cependant, on nous a dit qu'on avait des pistes pour notre problème de logement beaucoup moins contraignantes que celle dont me parlait mon psy.

Bref, pour le moment, j'ai réussis à me calmer mais qu'on arrête de me dire que mes choix ne sont pas les bons, alors que je ne demande rien à personne.

bonjours noisette, j'ai moi même 4 enfants, et je peux t'assurer qu'à chacune de mes grossesses, certaines personnes de mon entourage ne se sont pas privés de me faire des réflexions désobligeantes.

sans vouloir te mettre la pression, ça a continué après la naissance, et ça continue aujourd'hui.

je pense que la plupart des gens ne peuvent pas s'en empêcher.

quand je suis tombée enceinte la premiere fois, je travaillais en ces, mon mari était objecteur de conscience, notre logement une quasi ruine, sans parler de notre voiture pourrie et de la maternité à 80 km.....tu imagines ce qu'on a entendu....

en bref, mon conseil est de dire merde à ton psy