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January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Après recherches, le taux de pension des orphelins est identique à celui du conjoint survivant (O.Faron + Légifrance)

Les montants (sur Gallica) : http://gallica.bnf.f...20guerre.langFR

Intéressant ce petit livret qui nous parle également de l'alimentation et des allocations.

En 1934, on compte près de 3 millions de personnes pensionnées, dont :

38% pensions de combattants (invalides et mutilés) dont 1,6 % de grands invalides

22% pensions de veuves

26% pensions d'ascendants

13% pensions d'orphelins.

Ces pensions coûtent une fortune au pays, puisqu'elles vont passer de 0,4 à 5,3% du budget national, entre 1920 et 1934. Et si l'on a eu à l'origine la main généreuse en partant du principe que "le boche paiera", les choses n'en ont pas été tout à fait ainsi, l'état a du les payer...

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

l'âme humaine est impénétrable , elle à ses secrets , ses mystères et ses sensibilités dans son époque , son milieu et sa vie propre .

difficile de juger les gens et , peut-être , mission impossible ?

les veuves de 14-18 ont réagies suivant les circonstances . leurs maris à été tué sur le front , mais , la vie continue .

celles don l'amour était plus fort que tout , resterons veuves . d'autre tenterons de recréer un foyer à cause de l'instinct de survie qui à bravé les siècles et les millénaires de notre espèce .

m'a grand mère s'est remarié après la mort de mon grand père dans cette boucherie que l'on appel la grande guerre et , pour les rêveurs ou les plus optimistes ,la der des ders .

je n'ai jamais cherché à comprendre , pour moi , le grand père que j'ai connus était mon grand père de cœur et d'esprits mais ,le fantôme de ce grand père inconnus qui était le "vrai" , est resté pour moi un mystère que mon âme d'enfant n'à jamais résolu .

bonne journée

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

1915; entrées de l'Italie (pro-France) et Empire Turc (pro-Allemagne) dans le conflit.

De nombreux états seront officiellement en guerre au côté de la France; mais il s'agira pour beaucoup d'une guerre commerciale (mesures financières contre l'Allemagne et ses alliés).

J'ai trouvé l'autre jour une photo de soldats portugais sur le port de Brest.

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

Ces pensions coûtent une fortune au pays,

N'avait-on pas dit: "L'Allemagne paiera !"

Merci January

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

"L'affirmation de la paix est le plus grand des combats."

Jean Jaurès - 1859-1914

Assassiné à la veille de la déclaration de guerre !

Les causes de cette guerre :

Déjà, depuis 1905, des rivalités animaient l’Europe :

L’Allemagne, en plein essor économique, produisait trop de marchandises,

il lui fallait chercher de nouveaux marchés, afin de tout écouler.

De plus, Guillaume II, le Kaiser (l’Empereur de l’Allemagne)

voulait élargir son empire.

La Grande-Bretagne, elle, s’inquiétait que l’on remette en question

sa domination commerciale et coloniale sur le monde.

Quant à la France, qui s’était fait prendre l’Alsace-Lorraine en 1871

par l’Allemagne, elle rêvait de reprendre son territoire et de protéger

son empire colonial !

"Le capitalise porte la guerre comme la nuée porte l'orage "

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  • 3 semaines après...
Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

Extrait de la lettre du 3 janvier 1915, de ma mère à mon père:

<<... il parait que cela va très bien en Argonne. Différents documents SERIEUX que j'ai eus sous les yeux me donnent à penser (ils n'ont rien de confidentiel) que les allemands, sous la poussée d'une offensive générale, vont abandonner la Belgique pour se retrancher sur le front étroit, mais solidement défendu Cologne-Luxembourg. La guerre ne sera malheureusement pas finie pour cela ! >>

(à suivre)

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Le 8 janvier 1915, au moment où il était relevé en Argonne par le 32ème Corps d'Armée, le 2ème Corps, dans une lutte ininterrompue de trois mois et demi, avait perdu 389 officiers dont 118 tués, et 21380 hommes dort 3200 tués, 11958 blessés et 6182 disparus ; la plupart de ces derniers étaient des combattants tombés entre les lignes et qu'il n'avait pas été possible de relever...

Aujourd'hui 19 janvier (1915) :

  • Premier bombardement aérien de civils par un zeppelin au Royaume-Uni.
  • Premiers combats sur le Hartmannswillerkopf dans les Vosges

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

Extrait de la lettre de ma mère écrite le 6 janvier 1915 à mon père:

<<...[reçu une] lettre d'Albert* qui, des tranchées, me souhaite gentiment la bonne année. Il n'est d'ailleurs pas très malheureux, ayant douze jours de repos sur seize, dans un excellent cantonnement avec un lit, du bon menu et tout le confort possible...et même des permissions pour aller à Amiens "chez son tailleur". Depuis son entrée en campagne, il a envoyé à maman plus de mille francs, qu'on place à son nom, je suppose. Je t'assure qu'au point de vue pécuniaire, les officiers sont heureux en ce moment. Il est vrai que, par ailleurs...! >>

* Jeune frère de ma mère, sous-lieutenant.

Je suppose que mon oncle enjolive les choses pour ne pas inquiéter sa famille.

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  • 4 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Déserteurs et mutins, "fusillés pour l'exemple"

Pendant tout le conflit, le moral des troupes et celui des civils ont souvent été démoli, certains finissant par refuser la guerre, déserteurs ou mutins que l'armée devait sanctionner pour éviter l'hémorragie et préserver la discipline.

Le gouvernement avait autorisé dès le début de la guerre que l'armée présentent les prévenus devant le conseil de guerre sans aucune instruction préalable. Les possibilités de recours, de grâce, étaient abolies. Joffre avait même imposé la constitution de cours martiales appelées "conseils de guerre spéciaux" qui se composaient de trois personnes (le commandant du régiment et deux officiers), qui jugeaient rapidement sans aucune audition de témoin condamnaient à mort dans la majeure partie des cas. Le jugement devait être sévère, rendu pour l'exemple et en cas de condamnation à mort il était applicable dans les 24 heures.

En ce qui concerne les mutineries, les plus importantes eurent lieu au printemps 1917. L'offensive Nivelle, au Chemin des Dames (200 000 hommes perdus inutilement) provoque colère et déception. Quand début mai, ordre est donné de reprendre les combats dans les mêmes conditions, beaucoup de soldats refusent de monter en première ligne. Les mutineries vont se multiplier touchant plus de cinquante régiments et Pétain, remplaçant de Nivelle, ne saura pas calmer les troupes, même en améliorant l'ordinaire et en augmentant les permissions.

Les chiffres sont controversés mais on estime qu'au moins 3500 condamnations ont été prononcées par les conseils de guerre, aboutissant à 554 condamnations à mort (49 exécutés) et pour les autres, condamnation aux travaux forcés.

Pour ce qui est des déserteurs, à la mobilisation il n'y avait que peu de réfractaires, environ 1% qu'on ne qualifiait pas à l'époque "d'objecteurs de conscience". Rien ne les protégeait. Le premier collectif revendiquant une reconnaissance ne sera lancé qu'en 1923. Ils se voyaient donc condamnés aux travaux forcés, il n'était pas envisageable de refuser de participer à la défense de la patrie.

Il en alla autrement des désertions au cours du conflit. En 1917, dans la foulée des mutineries, on enregistrera plus de 21 000 déserteurs qui seront le plus souvent fusillés.

Fusillés pour l'exemple...

L'armée française a fait fusiller environ 600 hommes. On aurait compté 140 000 jugements, prononcé 2 400 condamnations à mort dont les trois-quarts auraient vu leur peine commuée en travaux forcés. Le quart restant, 600, furent exécutés. Ce chiffre ne tient pas compte des exécutions sommaires, pratiquées sur les champs de batailles par les officiers, d'un simple coup de revolver...

Les soldats condamnés le sont pour désertion, mutinerie, refus de combattre ou d'obéir, lâcheté, abandon de poste, mutilation volontaire. Autant de situations qui sont appréciées souvent de façon arbitraire et donnent lieu à des décisions contestables, prises dans le seul but de maintenir les troupes sous discipline et d'éviter la panique.

La presse et les associations dénonceront et obtiendront en 1917 la suppression par le parlement des conseils de guerre spéciaux. Et il était temps, beaucoup de cas flagrants d'injustice commençant à peser lourdement sur l'image de l'armée.

Le cas sans doute le plus connu est celui de Lucien Bersot. Lors de son incorporation, on n'avait pu donner à Lucien le réglementaire pantalon rouge garance, faute d'avoir sa taille en stock. Lucien s'était donc retrouvé avec un pantalon blanc. En février 1915 il avait demandé un pantalon réglementaire et le sergent-fourrier lui avait fourni un pantalon en lambeaux, taché de sang, récupéré sur le cadavre d'un soldat. Pour avoir refusé ce pantalon, Lucien se verra emprisonné huit jours. Mais le colonel Auroux, commandant du régiment, trouvera la peine insuffisante et demandera la comparution de Lucien Bersot en conseil de guerre spécial afin de donner un exemple aux nouvelles recrues. Lucien sera condamné à mort et deux de ses compagnons d'armes intercédant en sa faveur seront condamnés à dix ans de travaux forcés.

Les réhabilitations

Les familles des soldats fusillés pour l'exemple étaient d'autant plus touchées que s'ajoutait à leur deuil la honte d'avoir eu un époux, un fils, un père ou un frère condamné pour sa lâcheté, sans oublier que ces familles étaient privées de toute aide ou pension.

Après la guerre beaucoup se battirent pour faire réhabiliter leurs poilus, démarches rarement couronnées de succès, en gros une fois sur dix...

Les fusillés de Vingré seront réhabilités par la Cour de Cassation en 1921, et Lucien Bersot en 1922. En revanche, d'autres mettront dix ou même quinze ans pour obtenir la réhabilitation de leur proche, l'inscription de leur nom au monument aux morts et une allocation. Il faudra même près d'un siècle pour le lieutenant Chapelant dont la famille avait dilapidé tous ses biens pour obtenir sa réhabilitation et dont le père disait "qu'avant de mourir, il voulait enfin pouvoir pleurer"...

Ressources qui se sont chargées du "devoir de mémoire" parmi les plus connues : Le livre d'Alain Scoff intitulé "Le pantalon" - suivi du téléfilm d'Yves Boisset, le film "Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick, inspiré des Caporaux de Souain.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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Paroles de la Chanson de Craonne !

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,

On va r'prendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile.

Mais c'est bien fini, on en a assez,

Personn' ne veut plus marcher,

Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot

On dit adieu aux civ'lots.

Même sans tambour, même sans trompette,

On s'en va là haut en baissant la tête.

Refrain

Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes.

C'est bien fini, c'est pour toujours,

De cette guerre infâme.

C'est à Craonne, sur le plateau,

Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés

C'est nous les sacrifiés !

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards

Tous ces gros qui font leur foire ;

Si pour eux la vie est rose,

Pour nous c'est pas la mêm' chose.

Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,

F'raient mieux d'monter aux tranchées

Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,

Nous autr's, les pauvr's purotins.

Tous les camarades sont enterrés là,

Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

au Refrain

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,

Pourtant on a l'espérance

Que ce soir viendra la r'lève

Que nous attendons sans trêve.

Soudain, dans la nuit et dans le silence,

On voit quelqu'un qui s'avance,

C'est un officier de chasseurs à pied,

Qui vient pour nous remplacer.

Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe

Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

Refrain

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,

Car c'est pour eux qu'on crève.

Mais c'est fini, car les trouffions

Vont tous se mettre en grève.

Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,

De monter sur l'plateau,

Car si vous voulez la guerre,

Payez-la de votre peau !

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Le 23 février 1915, un zeppelin bombarde Calais...

Le zeppelin

Un zeppelin est un aérostat de type dirigeable rigide, de fabrication allemande ; dans la langue usuelle, le mot zeppelin désigne maintenant aussi, par extension, n’importe quel ballon dirigeable. C'est le comte allemand Ferdinand von Zeppelin qui en commence la construction à la fin du XIXe siècle.

Le comte semble s'intéresser à la construction d'un ballon dirigeable à l'issue de la Guerre franco-allemande de 1870-1871, après avoir été témoin de l'utilisation par les Français de ballons pendant le siège de Paris.

Il développe sérieusement son projet après sa retraite anticipée de l'armée en 1890, à l'âge de 52 ans. En 1895, il dépose un brevet incluant les principales caractéristiques du futur engin, même si toutes ne seront pas retenues au stade de la construction.

Le premier vol d'un zeppelin intervient le 2 juillet 1900.

First_Zeppelin_ascent.jpg

Au bout de 18 minutes, le LZ 1 est forcé de se poser sur le lac après que le mécanisme qui permet d'équilibrer le poids casse. La réparation effectuée, la technologie démontre son potentiel dans les vols suivants en portant à 9 m/s (32,4 km/h) le record de vitesse de 6 m/s (21,6 km/h) de l'aéronef français La France, mais ne parvient pas à convaincre un investisseur potentiel. Ayant épuisé ses ressources financières, le comte est forcé de démonter le prototype et de dissoudre la société.

Grâce au soutien de passionnés d'aéronautique, l'idée de von Zeppelin connaît une seconde chance. Elle peut être développée en une technologie raisonnablement fiable utilisable dès lors de manière profitable pour l'aviation civile et militaire.

En 1909, LZ 6 devient le premier zeppelin à être utilisé pour le transport de passagers.

Les zeppelins dans la première guerre mondiale

Les zeppelins sont utilisés comme bombardiers mais ne montrent pas une grande efficacité. Au début du conflit, le commandement allemand entretient de grands espoirs pour l'aéronef, car il semble avoir des avantages irrésistibles en comparaison avec les avions de l'époque : ils sont presque aussi rapides, transportent plus d'armement, ont une plus grande charge utile de bombes et un rayon d'action et une résistance très supérieurs. L'empire Allemand possède alors la meilleure flotte de grands dirigeables du monde.

La première utilisation offensive de zeppelins a lieu deux jours seulement après l'invasion de la Belgique, par un seul aéronef, le Z VI, qui est endommagé par des tirs et est forcé de faire un atterrissage près de Cologne. Deux autres sont abattus en août et un est capturé par les Français. Leur utilisation contre des cibles bien défendues pendant le jour est une erreur et le haut commandement perd toute confiance dans les capacités du zeppelin, les transférant au service aérien de la marine pour d'autres missions.

La mission principale des aéronefs est la reconnaissance au-dessus de la mer du Nord et de la mer Baltique, son long rayon d'action permit aux bateaux de guerre d'intercepter de nombreux vaisseaux alliés. Pendant la totalité de la guerre, 1 200 sorties en éclaireur sont effectuées. Le service aérien de la marine impériale allemande dirige aussi un certain nombre de raids stratégiques contre la Grande-Bretagne, montrant la voie dans des opérations de bombardement et obligeant les Britanniques à mettre à niveau leurs défenses anti-aériennes.

Le premier raid a lieu le 19 janvier 1915, c'est le premier bombardement aérien de civils. Deux zeppelins lâchent 50 kg de bombes à forte explosion et des bombes incendiaires de 3 kg inefficaces sur King's Lynn, Great Yarmouth et les villages avoisinants. Les défenses britanniques sont initialement divisées entre la Royal Navy et l'armée (cette dernière prend un contrôle total en février 1916) et plusieurs mitrailleuses sont converties en mitrailleuses anti-aériennes. Des projecteurs de recherche sont introduits, d'abord aux mains de policiers qui confondent des nuages avec des aéronefs en attaque. Les défenses aériennes contre les zeppelins sont insuffisantes, souffrant surtout du manque d'appareils de visée. Les premiers succès obtenus contre les dirigeables le sont en les bombardant d'un avion.

Les raids continuent en 1916 ; Londres est accidentellement bombardée en mai. En juillet, le Kaiser autorise les raids directement contre les centres urbains. Il y a vingt-trois raids de dirigeables, qui larguent un total de 125 tonnes de bombes, tuant 393 personnes et en blessant 691. Les défenses antiaériennes deviennent plus efficaces et de nouveaux zeppelins sont introduits dont le plafond double de 1 800 m à 3 750 m. Pour éviter les projecteurs, ces aéronefs volent autant que possible au-dessus des nuages, descendant un observateur à travers la couche nuageuse pour diriger le bombardement.

Cratère d'une bombe de zeppelin sur Paris :

Zeppelin-Paris.jpg

L'introduction de chasseurs efficaces marque la fin de la menace zeppelin. De nouveaux zeppelins sont mis en service pouvant opérer à 5 500 m mais en les exposant à des conditions extrêmes de froid, et à des sautes de vent pouvant éparpiller de nombreux raids de zeppelins.

Un total de quatre-vingt huit zeppelins sont construits pendant la guerre. Plus de soixante sont perdus, dont la moitié par accident et l'autre contre l'ennemi.

(source wiki) article : http://fr.wikipedia.org/wiki/Zeppelin

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Parmi toutes les sorties littéraires en rapport avec la grande guerre, si vous devez ne lire qu'un seul roman dont l'histoire se déroule à cette période et ensuite, c'est "Au revoir là haut" de Pierre Lemaître (Prix Goncourt). Je le recommande vivement, je l'ai trouvé excellent.

Je vous laisse ici la quatrième :

Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu’amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts…Fresque d’une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d’évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l’après-guerre de 14, de l’illusion de l’armistice, de l’État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l’abomination érigée en vertu.Dans l’atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants.

Et un extrait :

Ceux qui pensaient que cette guerre finirait bientôt étaient tous morts depuis longtemps. De la guerre, justement. Aussi, en octobre, Albert reçut-il avec pas mal de scepticisme les rumeurs annonçant un armistice. Il ne leur prêta pas plus de crédit qu’à la propagande du début qui soutenait, par exemple, que les balles boches étaient tellement molles qu’elles s’écrasaient comme des poires blettes sur les uniformes, faisant hurler de rire les régiments français. En quatre ans, Albert en avait vu un paquet, des types morts de rire en recevant une balle allemande.

Pierre Lemaitre

On peut lire aussi " le feu " d'Henri Barbusse !

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image,

écho pictural de l'œuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée

en six points : - vie littéraire : La mobilisation de la littérature

- L'écrivain à sa table de travail : Des carnets de guerre au roman : la genèse d'une œuvre

- Groupement de textes thématique : Le pacifisme -

Groupement de textes stylistique : Le parler tranchérien

- Chronologie : Henri Barbusse et son temps -

Fiche : Des pistes pour rendre compte de sa lecture. Recommandé pour les classes de collège.

Jacques Tardi/bande dessinée/14-18

Jacques Tardi : "La guerre de 14-18, c’est une histoire sans fin"

Voir extraits ici:

http://www.humanite.fr/jacques-tardi-la-guerre-de-14-18-cest-une-histoire-sans-fin-527712

Tardi refuse la Légion d’honneur

http://www.humanite.fr/societe/tardi-refuse-la-legion-d-honneur-512046

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Oh il y en a beaucoup à lire, je n'avais parlé que des sorties récentes en rapport avec le centenaire, mais bien sûr, il y a beaucoup d'incontournables, "le feu" de Henri Barbusse en fait partie oui :)

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

January a écrit:

<< ...plusieurs mitrailleuses de calibre 4 pouces (10 cm) sont converties en mitrailleuses anti-aériennes.>>

Le calibre de 10 cm me parait peu vraisemblable. C'est pas plutôt 10 mm ?

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Là effectivement il y a un truc qui ne va pas. Je te remercie de le relever je n'aime pas relayer des erreurs (merci wiki). Ils ont du faire la conversion sachant qu'un pouce fait 2.5 cm alors je ne pense pas qu'on parle du "calibre" du coup, puisque le calibre si je ne me trompe pas c'est le diamètre de la balle. Je corrige et je signale à wiki. Merci Rasibus :)

(Je vais chercher quelles mitrailleuses exactement ont été converties en défense aérienne et de quel calibre)

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les causes de la Première Guerre mondiale étaient-elles

l'attentat de l'archiduc d'Autriche ?

Ou de nobles motivations de paix, de démocratie et de liberté ?

Non, répond l'auteur et historien Jacques Pauwels.

Depuis longtemps, les grandes puissances mondiales

la voulaient, cette guerre.

Pour s'approprier des colonies et pour en finir

une fois pour toutes avec les idées révolutionnaires

qui gagnaient de plus en plus toute l'Europe.

http://www.legrandsoir.info/les-causes-de-la-premiere-guerre-mondiale-le-partage-du-monde-et-la-peur-du-mouvement-social.html

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
insoumission93 Membre 42 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

il n y a qu à lire les echanges entre guillaume 2 et nicolas 2 pour bien se rendre compte que cette guerre, ils ne la voulaient pas... mais la peur de se faire couilloner par l autre les poussa à mobiliser, ce qui fut interpreter comme une declaration de guerre (en gros, chacun avait un plan d attaque mais ne pouvant reussir que grace à une mobilisation rapide donc impossible de tergiverser)

Pas grands choses à voir avec une grille de lecture marxiste antiimperialiste

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  • 2 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

La déportation des prisonniers civils - Le camp de Holzminden

A leur arrivée en Alsace en 1914, les troupes françaises ont emmené les fonctionnaires impériaux en poste dans les villes sous contrôle de l’armée française ainsi que leur famille. Ceux-ci ont été internés dans des camps en France et en Algérie.

De longues tractations ont commencé entre la France et l’Allemagne pour régler leur sort. Afin de faire céder le gouvernement français, les Allemands décident en novembre 1916 de déporter 300 civils du Nord. Ces otages – hommes et femmes – sont choisis dans les mêmes catégories socioprofessionnelles que les Allemands emprisonnés.

Parmi eux se trouvent de grands industriels (Prouvost, Pollet, Motte, Masurel, Tiberghien…), des élus, des juristes, des avocats, des médecins… Un début d’accord ayant été signé entre les gouvernements français et allemand, ces premiers otages sont rapatriés en avril 1917 après six mois d’une détention relativement clémente.

Vue-du-camp-Holzminden.jpg

Comme les négociations franco-allemandes piétinent, les Allemands procèdent à une deuxième déportation massive (600 personnes) en janvier 1918. Cette fois, seules les femmes sont internées à Holzminden. Les hommes sont déportés en Lituanie dans les camps de Jewie, Milejgany et Roon, dans des conditions bien plus dures : vingt-six d'entre eux y trouvent la mort.

Les-otages-du-Nord-au-camp-dHolzminden.jpg

Le camp de concentration de Holzminden est un camp de prisonniers de guerre civils prévu pour héberger 10 000 personnes. Dès la déclaration de guerre tous les ressortissants des pays belligérants y sont internés ainsi que les Allemands indésirables : prisonniers de droit commun, pacifistes, prostituées…

Le camp compte une centaine de baraquements et il est entouré par une enceinte de deux mètres de haut dominée par des miradors. Son aspect n’est pas sans rappeler celui des camps de sinistre mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Mais la comparaison s’arrête là. Les conditions de détention n’y sont pas dramatiques. Certes, les prisonniers souffrent du froid, de la faim, de l’isolement et d’une bureaucratie tatillonne et vexatoire ; mais ils peuvent recevoir du courrier, des colis de victuailles et sont parfois autorisés à sortir en ville. Toute une vie sociale est par ailleurs recréée dans le camp : université, chapelle, cafés, studio de photographie.

La prise d’otages a été couramment pratiquée pendant la guerre de 1914-1918. Choisis parmi les notables (élus, industriels, ecclésiastiques, hauts fonctionnaires), ces prisonniers doivent répondre de la tranquillité de la population ou servent de moyen de pression, comme dans ce cas de déportation, afin d’obliger l’ennemi à céder sur un objectif particulier. La déportation qui s’ajoute à une occupation particulièrement dure dans le Nord de 1914 à 1918 est aussi un moyen d’effrayer les populations et d’écarter les indésirables.

Travail forcé, otages et déportation : http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/lhistoire/le-nord-et-le-bassin-minier-sous-loccupation/travail-force-otages-et-deportation.html

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  • 4 semaines après...
Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 205 messages
108ans‚ ©,
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Mariages, divorces...

La grande majorité des combattants a vécu les quatre années de guerre en tant qu'époux ou fiancé. Même en temps de guerre, et peut-être même plus encore, on s'aime, on se marie. L'amour est parfois mis à rude épreuve mais c'est encore plus difficile pour qui est célibataire, ceux qui ont le cœur libre et qui se retrouvent dans les tranchées plus solitaires que leurs compagnons.

Il y a des histoires toutes simples, du soldat qui entre acheter une carte postale dans une boutique et qui épousera la vendeuse au mariage avec la "marraine de guerre" ou l'infirmière. Et il y a aussi des mariages de raison, ou forcés, c'est le cas pour les veuves qui seront unies à leur beau-frère parfois pour des questions d'intérêt, de patrimoine, d'affaire familiale à tenir.

Dans la société d'alors, le mariage est codifié et obéit à des règles strictes. L'alliance entre deux familles est très lourde de sens et bien des unions ne sont pas permises. Mais la guerre sera surtout pour les couples l'épreuve du temps. La chair est faible. Bien des ménages de combattants l'ont malheureusement vérifié...

Ce sera le cas pour ce soldat qui, démobilisé en 1919 sans permission depuis 1916 rentre chez lui et retrouve sa femme et... un petit garçon de un an. Divorce. Action de désaveu en paternité et un enfant qui toute sa vie s'entendra traiter de bâtard.

Des centaines de couples volent en éclat et au lendemain de la guerre, les demandes de divorce qui n'avaient jamais été bien nombreuses depuis son instauration en 1884, explosent, encombrent les tribunaux.

Il y a des maris qui pardonnent, même s'ils doivent faire face aux regards des parents, des amis, des voisins. Ces "secrets de famille" ont parfois été révélés des dizaines d'années plus tard.

Si les mariages se font et se défont, d'autres en revanche attendent désespérément. Les garçons rentrés invalides mais aussi les filles qui ont vu passer les années de guerre sans que le prince charmant ne vienne frapper à leur porte.

Autant de situations, autant de drames de la solitude, des "laissés pour compte". Tous les villages, les familles, les paroisses, ont leurs "vieilles filles de guerre" : les bonnes du curé, les institutrices, bigotes ou infirmière dévouée, maîtresse de pension ou secrétaire parfaite. Autrefois promises à des destins conjugaux heureux, elles se sont retrouvées en marge du marché matrimonial, sur lequel la distorsion entre l'offre et la demande ne laisse aucune chance aux moins gâtées par la nature, rendant les unes jalouses et aigres et transformant les autres en révoltées. Toutes exprimeront par l'agressivité leur rancœur à l'égard de cette société qui les a oubliées, et trahies.

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