Aller au contenu

Avons nous encore réellement confiance en autrui?


deja-utilise

Messages recommandés

Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 468 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Déjà-utilise, (vu de ma petite fenêtre)

Le sujet est : Avons-nous encore réellement confiance en autrui ?

Question qui laisse supposer que nous aurions moins confiance aujourd’hui qu’hier?

Or, la notion de confiance en autrui s’inscrit bien dans notre rapport aux autres, n’est ce pas ?

J'ai travaillé 30 ans dans le même bureau d'études et j'ai observé avec curiosité l'arrivée, il y a 20 ans de l'ISO 9000 et ses effets comparatifs dans ma relation avec mes collègues.

Alors que précédemment, il m’arrivait de croiser des collègues d’autres services travaillant sur la même affaire, nous abordions informellement l’attente que nous avions l’un de l’autre, dans un rapport amical mais différencié puisque nous n’appartenions pas au même service.

Puis, au fur et à mesure que le temps passait, de constater que ma boîte mail était de plus en plus inondée de message, m'obligeant systématiquement de traiter et à répondre à toutes les questions posées, au détriment de ma relation précédente, informelle et amicale avec mes collègues.

Et d’observer que le contenu de ces mails, étaient pour la plupart utilisés comme une justification juridique de l’émetteur, pour se protéger lui-même et par anticipation, des critiques ou remarques provenant de sa hiérarchie.

En conclusion : L’outil informatique à notre disposition a changé notre rapport de confiance à autrui, au profit de la traçabilité,de la transparence que le système qualité en place exige de tous.

Faut-il, s'en réjouir, s'en lamenter ou s'en plaindre, là n'est pas mon propos.

Mais le mode de relation informatisé entre collègues a accentué l’isolement de l’individu et des services entre eux.

Ou la notion de confiance à l’autre est perçue dans un environnement différent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Il y a une forme de déterminisme social que je n'exclue pas (jamais). Mais à l'exemple de l'instituteur, même si en l'état on est "obligé" de s'y conformer par la loi et la norme sociale admettant que l'éducation ne peut être que l'oeuvre d'un professeur, il n'en reste pas moins que les acteurs gravitant autour peuvent interférer dans la façon d'opérer : définir un programme différent, modifier la méthode d'enseignement, émettre des critiques/soumettre à un contrôle, etc... Qui offre la possibilité de modifier le comportement de l'acteur qu'est le professeur.

En conséquence, il existe une nécessaire confiance qui n'est pas totalement rigidifiée, codifiée. De surcroît, je tiens à souligner un point : on sanctionne bien moins sévèrement qu'avant les écarts de comportement, en raison du modèle de société fondé sur l'interdépendance. En l'état, le droit devient de plus en plus réparateur et non strictement punitif (c'est tout particulièrement visible dans le droit commercial et de plus en plus dans le droit pénal).

Le professorat a aussi ses règles internes auxquelles les enseignants ne peuvent pas déroger, et c'est aussi ce qui permet malgré la contrainte forte ( l'obligation scolaire ), de maintenir une relative confiance, comme dit à Enchantant au-dessus: règles claires, durables et uniformes ( standardiser ) => stabilité => confiance. Donc à défaut de mériter la confiance, on essaie de l'inspirer!

Je crois qu'il est important de bien distinguer de ne pas avoir le choix et espérer ( doute ) que les choses aillent pour le mieux et avoir confiance où en toute logique il n'y a pas de doute.

La justice s'est beaucoup axée derrière sur la notion de pleine responsabilité, ce qui a pour conséquence de réduire la gravité de la peine, sans compter que pragmatiquement les prisons sont surchargées, et qu'il faut donc à tous les niveaux les désengorger.

Par le passé, les gens étaient plus souvent avec les mêmes personnes une bonne partie de leur vie, et n'allaient pas vraiment voir ailleurs, il n'y avait pas de mégalopole ou d'espace publique accueillant une grande quantité de personnes, je dirai une certaine stabilité de vie, sans surcharge.

Aujourd'hui, c'est l'inverse, l'entourage évolue rapidement, les gens bougent énormément professionnellement ou personnellement, se regroupent ou tassent dans des villes, magasins, vacances aux mêmes endroits en même temps, il y a une perte de repères immédiat et temporel, ce qui est anxiogène, nous n'avons plus de stabilité, ce qui entrave sérieusement la confiance générale et pour corolaire en les autres, si changeants, si nombreux, si interchangeables, si indifférents, etc...

Quand on est dans une société, où les gens se trompent/leurrent/fourvoient eux-mêmes, comment leur faire confiance, puisqu'il semble qu'ils ne se fassent pas confiance eux-mêmes, ou totalement désorientés, à la dérive, où seuls les plaisirs, le moi, comptent.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Déjà-utilise, (vu de ma petite fenêtre)

Le sujet est : Avons-nous encore réellement confiance en autrui ?

Question qui laisse supposer que nous aurions moins confiance aujourd’hui qu’hier?

Oui, tu as raison, le sujet le laisse entendre. Voir mon commentaire à Black Cat au-dessus SVP.

J'ai travaillé 30 ans dans le même bureau d'études et j'ai observé avec curiosité l'arrivée, il y a 20 ans de l'ISO 9000 et ses effets comparatifs dans ma relation avec mes collègues.

Alors que précédemment, il m’arrivait de croiser des collègues d’autres services travaillant sur la même affaire, nous abordions informellement l’attente que nous avions l’un de l’autre, dans un rapport amical mais différencié puisque nous n’appartenions pas au même service.

Puis, au fur et à mesure que le temps passait, de constater que ma boîte mail était de plus en plus inondée de message, m'obligeant systématiquement de traiter et à répondre à toutes les questions posées, au détriment de ma relation précédente, informelle et amicale avec mes collègues.

Et d’observer que le contenu de ces mails, étaient pour la plupart utilisés comme une justification juridique de l’émetteur, pour se protéger lui-même et par anticipation, des critiques ou remarques provenant de sa hiérarchie.

En conclusion : L’outil informatique à notre disposition a changé notre rapport de confiance à autrui, au profit de la traçabilité,de la transparence que le système qualité en place exige de tous.

Faut-il, s'en réjouir, s'en lamenter ou s'en plaindre, là n'est pas mon propos.

Mais le mode de relation informatisé entre collègues a accentué l’isolement de l’individu et des services entre eux.

Ou la notion de confiance à l’autre est perçue dans un environnement différent.

Mais je suis tout à fait d'accord avec toi.

Avant même l'avènement du système qualité là où je travaille, je savais que le système qualité ( basé sur ISO ou autres ) pouvait être pernicieux, et lors de son introduction j'ai vu petit à petit la dégradation paradoxalement de la qualité du vrai travail: trop de qualité ( système ) tue la qualité ( travail ), comme trop d'appétit ( faim grégaire ) tue l'appétit ( appétit comme une faim modérée dont on appréciera la suppression ).

A la base le système qualité est un super-système qui vient par-dessus les méthodes de travail déjà fortement optimisé depuis le Taylorisme, c'est à dire que l'on essaie d'optimiser les méthodes elles-mêmes, avec la traçabilité, l'identification de chaque objet/tâche/fonction, mettre des indicateurs, les marches à suivre avant, pendant et après, ou en cas de défaillance, etc... Sauf qu'en fin de compte, il y a bien souvent un humain derrière un process, et on aura vite fait de reporter la faute sur lui.

Tout ceci allant très bien avec l'air du temps, une société devenue procédurière par les individus qui la compose, et où on cherche un responsable/coupable.

Néanmoins, nous ne faisons qu'effleurer le problème que j'ai soulevé dans le topic.

Peut-on se permettre de faire confiance à autrui, sans s'être au préalable assuré qu'il le mérite ou qu'il puisse la mériter? ( en dehors de tout contrat, même tacite )

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Je n'ai pas trop confiance en mon garagiste n'y d'ailleurs en mon assureur automobile, et les avocats aussi.

Je n'ai pas confiance dans certaines administrations et les magasins de la grande distribution.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Le professorat a aussi ses règles internes auxquelles les enseignants ne peuvent pas déroger, et c'est aussi ce qui permet malgré la contrainte forte ( l'obligation scolaire ), de maintenir une relative confiance, comme dit à Enchantant au-dessus: règles claires, durables et uniformes ( standardiser ) => stabilité => confiance. Donc à défaut de mériter la confiance, on essaie de l'inspirer!

Je crois qu'il est important de bien distinguer de ne pas avoir le choix et espérer ( doute ) que les choses aillent pour le mieux et avoir confiance où en toute logique il n'y a pas de doute.

La justice s'est beaucoup axée derrière sur la notion de pleine responsabilité, ce qui a pour conséquence de réduire la gravité de la peine, sans compter que pragmatiquement les prisons sont surchargées, et qu'il faut donc à tous les niveaux les désengorger.

Par le passé, les gens étaient plus souvent avec les mêmes personnes une bonne partie de leur vie, et n'allaient pas vraiment voir ailleurs, il n'y avait pas de mégalopole ou d'espace publique accueillant une grande quantité de personnes, je dirai une certaine stabilité de vie, sans surcharge.

Aujourd'hui, c'est l'inverse, l'entourage évolue rapidement, les gens bougent énormément professionnellement ou personnellement, se regroupent ou tassent dans des villes, magasins, vacances aux mêmes endroits en même temps, il y a une perte de repères immédiat et temporel, ce qui est anxiogène, nous n'avons plus de stabilité, ce qui entrave sérieusement la confiance générale et pour corolaire en les autres, si changeants, si nombreux, si interchangeables, si indifférents, etc...

Quand on est dans une société, où les gens se trompent/leurrent/fourvoient eux-mêmes, comment leur faire confiance, puisqu'il semble qu'ils ne se fassent pas confiance eux-mêmes, ou totalement désorientés, à la dérive, où seuls les plaisirs, le moi, comptent.

C'est excessivement négatif. La logique réparatrice du droit n'est pas inhérente à des contraintes pragmatiques comme la population carcérale, mais à un souhait de réintégration de l'individu déviant pour qu'il soit de nouveau apte à vivre dans une société donnée. Ce n'est pas déresponsabilisant car les peines seraient plus faibles, mais au contraire, engage une responsabilité forte du corps judiciaire de faire le pari d'une réussite d'intégration, qui n'est certes, pas toujours réussi, mais qui montre cependant de plus en plus de résultats intéressants.

Et il existe toujours un temps collectif, l'individu n'étant jamais, j'insiste, totalement atomisé de tout groupe social homogène, à commencer par la famille (par exemple) : malgré cette croyance pessimiste (et fausse) que la famille disparaît, il s'avère qu'en réalité, la famille conserve une fonction sociale importante qui "oblige" l'individu à se contraindre à une vie collective au détriment de son ego (il est même très important de souligner que la construction de l'individu reste toujours fortement liée à l'environnement familial auquel il appartient).

Et encore une fois, les règles sociales font l'objet d'une mutation constante voulue par les multiples acteurs sociaux allant du parent d'élève à une nouvelle orientation des politiques publiques et la modification progressive de la culture, etc. Affirmer que les règles seules conduisent à la confiance, alors qu'elles émanent d'individus créateurs de la morale et de normes serait ignoré le caractère ambivalent de la norme et affirmer au final son incapacité à changer en fonction des besoins : elle créé de la confiance entre individus parce que les individus font un minimum confiance en la norme elle-même, puisque créée et entretenue par la société (qui n'est pas indépendante de l'individu, bien qu'elle le dépasse). Les normes ne s'impose pas à nous par magie : elles sont construites et réfléchies par tout les acteurs possibles, et c'est parce que nous-même accordons une confiance en elle qu'elle fonctionne. Dès que cette norme ne correspond plus aux attentes des individus et de la société, elle est l'objet d'une vive critique et observe une réaction d'opposition, symbolisée à plusieurs reprise dans l'Histoire par des révolutions, des actes de désobéissance civile, etc. Dans les cas les plus aboutis si je puis dire d'opposition.

La morale créé de la confiance parce qu'elle est elle-même sujet à une confiance. Mais bien sûr, il arrive qu'elle disparaisse, mais c'est on ne peut plus normal. Cela fait partie du processus d'évolution de la norme, des sociétés, face à de nouvelles réalités sociales qui nécessitent un cadre différent. Je peux partagé cette opinion d'excessif poids des normes ou à l'inverse d'absence cruelle de cette dernière, et de problèmes liés à cela, mais elles font l'objet elle-même d'un rééquilibrage à terme.

Et j'insiste également sur un point : la confiance n'est pas quelque chose de réfléchie uniquement, car reposant sur des facteurs également émotionnels. Si nous ne faisions réellement confiance en rien, sans preuve ni mérite, il n'y aurait pas de base élémentaire à toute construction relationnelle, qu'elle soit désintéressée ou pas.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

"Nous aimons tous la vérité,et nous en faisons une vertu parce qu'il est de notre intérêtde n'être pas trompés." Voltaire. Traité de métaphysique. Quand on roule en voiture, on fait confiance aux autres conducteurs. Quand je circule en train, je fais confiance au conducteur, au fabricant de wagons, de rails, d'éclisses, et à ceux qui les entretiennent. (Si le conducteur est entretenu par un bon coach.lol)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Sandy8
Invités, Posté(e)
Invité Sandy8
Invité Sandy8 Invités 0 message
Posté(e)

Vus que je vient de me faire bien arnaquer par conforama je suis totalement d'accord avec le fait que dans le domaine commercial, les lois, règlements et contrat, sont plus important que la "confiance" qui ne sert qu'a arnaquer certain pigeons...

censored.gif

Dans le domaine privée bien sur on peut et on dois encore faire confiance a des gens, mais pas a tous sinon on est bien naif...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 468 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Sans être le pied toujours sur le Talon,hehe3.gif

Lorsque je conduis en voiture, j’anticipe la faute de conduite toujours possible des autres conducteurs, mais aussi des miennes.

La vérité avec un grand « V » me met toujours mal à l’aise, car il existe des vérités avec des « v »

D’ailleurs, la cause des accidents automobile, est toujours la somme de plusieurs facteurs, qui considérés seul n’auraient jamais provoqué l’accident de circulation que l’on déplore, toujours après

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 113 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Et il existe toujours un temps collectif, l'individu n'étant jamais, j'insiste, totalement atomisé de tout groupe social homogène, à commencer par la famille (par exemple) : malgré cette croyance pessimiste (et fausse) que la famille disparaît, il s'avère qu'en réalité, la famille conserve une fonction sociale importante qui "oblige" l'individu à se contraindre à une vie collective au détriment de son ego (il est même très important de souligner que la construction de l'individu reste toujours fortement liée à l'environnement familial auquel il appartient).

Le temps collectif a pris un sérieux coup dans l'aile. Diminution fulgurante du sens du groupe, en raison de l'apparition de mégapoles et d'états-nations monstrueux. La vie dans la cellule familiale a augmenté en conséquence : l'enfant reste de plus en plus longtemps dans la cellule familiale (compte tenu de la longueur des études, chômage, etc., faudra bientôt attendre 28-30 ans pour s'émanciper, comme en Italie !). Le temps d'auto-domestication ayant quasiment doublé, ce nouveau type d'enfant-adulte demeure un irresponsable, incapable de se valoriser dans la société en prenant des risques et des responsabilités.

La perte du sens du groupe va de pair avec la perte de confiance dans les inter-relations. Comme cela a déjà été signalé, pendant très longtemps (c à d la quasi-totaité de l'histoire de l'humanité ! ), l'homme a vécu en petits groupes - pas plus de 100-150 individus -, où le climat de confiance était possible puisque, par ses actes, l' individu engageait la responsabilité du groupe. Si un seul individu commettait une faute, c'est tout le groupe qui était responsable. Conclusion, tout le monde - ou presque - avait confiance en tout le monde, sauf aux éléments étrangers au groupe.

Et encore une fois, les règles sociales font l'objet d'une mutation constante voulue par les multiples acteurs sociaux allant du parent d'élève à une nouvelle orientation des politiques publiques et la modification progressive de la culture, etc. Affirmer que les règles seules conduisent à la confiance, alors qu'elles émanent d'individus créateurs de la morale et de normes serait ignoré le caractère ambivalent de la norme et affirmer au final son incapacité à changer en fonction des besoins : elle créé de la confiance entre individus parce que les individus font un minimum confiance en la norme elle-même, puisque créée et entretenue par la société (qui n'est pas indépendante de l'individu, bien qu'elle le dépasse).

La mutation ne se fait-elle pas attendre en raison d'une surpopulation galopante, encouragée par presque toutes les nations ? (La Chine vient d'abolir sa politique de l'enfant unique).

Tout à fait d'accord sur la force des normes, mais ne sommes-nous pas dans un cercle vicieux ? L'accroissement de la défiance semble proportionnel à l'inflation normative. C'est parce que les normes deviennent de plus en plus nombreuses et changeantes, que le citoyen ne s'y retrouve plus. Comment injecter de la confiance avec des normes qui bougent sans arrêt ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée, 53ans Posté(e)
Amazones Membre 13 439 messages
53ans‚ ...... Phoenix ..... Une cendre déterminée,
Posté(e)

Bonjour,

Ce monde est ce qu'il est par ce qu'il y a beaucoup trop d'individus qui ne savent porter intérêt à la valeur d'un engagement, on ne peut dire qu'ils sont individualistes mais peur de ne recourir à ce qui est de droit, ca peut se comprendre ... Cependant, malheureusement, oui, il est nécessaire d'avoir un accord écrit pour satisfaire nos demandes mais cela dépend vers qui on se retourne. Il n'est pas facile de faire confiance vu que certains se donnent à plaisir à échauder ce qui est de respect. Et puis, cela nous permet d'en apprendre davantage sans pour autant se comporter comme des animaux en vu qu'une quête.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Frankygoztovalhalla
Invités, Posté(e)
Invité Frankygoztovalhalla
Invité Frankygoztovalhalla Invités 0 message
Posté(e)

Un professeur ça n'existe plus, pour ceux qui ne le savent pas encore.

Ce sont maintenant des animateurs des activités pédagogiques, dans des garderies citoyennes.

(les américains, bien sûr, nous ont devancé dans ce domaine pour l'état désastreux des écoles publiques qu'ils constatent aujourd'hui).

Le gamin va "chercher le savoir", ainsi ils font les devoirs à la maison (dernier relent de fascisme dans l'esprit de beaucoup) avant d'avoir eu un cours sur le thème. Wikipédia est ton ami, tu recopies, ça aiguise l'esprit critique, y'a pas de doutes...

On peut imaginer dans le futur des forums de discussion sur le modèle du talk-show télévisé.

L'école en lieu de vie joyeux et démocratique dans laquelle on fête Haloween, l'anniversaire de Victor Hugo ou l'abolition de l'esclavage, tout un programme...

Plus de prof, plus de parents non plus.

Quand j'ai osé dire que mon fils m'appartenait dans un autre topic, on m'a répondu "TON FILS ne T'appartient pas".

Donc ce n'est pas mon fils, mais c'est mon fils...

On coupe les transmissions, et nous présente ça comme de la liberté.

(j'oubliais, dans ma vision de l'école du futur, le militaire à la retraite, le cracheur de feu, le chef d'entreprise ou le jongleur qui s'impliquent dans un lieu comme la garderie citoyenne au nom d'un espace "libéralement ouvert").

L'école et la famille, lieux de socialisation. Couic, terminé.

Résultats (oui parce qu'il y a des conséquences aussi...) : Des consommateurs de droit (société Ally McBeal, soit des connards vous traduisant en justice pour un mot, une phrase, parce qu'ils sont offensés, pour le plus grands plaisir des cabinets d'avocats), intolérants (sauf pour tout ce qui se rapporte au Divin Marché : immigration, etc.), procéduriers à outrance et politiquement corrects.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 113 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

On coupe les transmissions, et nous présente ça comme de la liberté.

(j'oubliais, dans ma vision de l'école du futur, le militaire à la retraite, le cracheur de feu, le chef d'entreprise ou le jongleur qui s'impliquent dans un lieu comme la garderie citoyenne au nom d'un espace "libéralement ouvert").

L'école et la famille, lieux de socialisation. Couic, terminé.

Si l'on s'en tient aux Etats-Unis, les étudiants américains sortent de l'université avec une dette, en moyenne, de 26.000 dollars (soit environ 20.000 euros). Donc inflation des dettes de manière exponentielle, qui a au moins deux conséquences : davantage de responsabilisation/socialisation de l'étudiant américain qui ne s'inquiète pas outre mesure (La devise confiante c'est «Ne t'inquiète pas, tu paieras plus tard»). Avec en perspective une nouvelle crise économique pouvant faire trembler le monde (dette des étudiants s'élevant à 1000 milliards).

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

C'est excessivement négatif. La logique réparatrice du droit n'est pas inhérente à des contraintes pragmatiques comme la population carcérale, mais à un souhait de réintégration de l'individu déviant pour qu'il soit de nouveau apte à vivre dans une société donnée. Ce n'est pas déresponsabilisant car les peines seraient plus faibles, mais au contraire, engage une responsabilité forte du corps judiciaire de faire le pari d'une réussite d'intégration, qui n'est certes, pas toujours réussi, mais qui montre cependant de plus en plus de résultats intéressants.

Et il existe toujours un temps collectif, l'individu n'étant jamais, j'insiste, totalement atomisé de tout groupe social homogène, à commencer par la famille (par exemple) : malgré cette croyance pessimiste (et fausse) que la famille disparaît, il s'avère qu'en réalité, la famille conserve une fonction sociale importante qui "oblige" l'individu à se contraindre à une vie collective au détriment de son ego (il est même très important de souligner que la construction de l'individu reste toujours fortement liée à l'environnement familial auquel il appartient).

Et encore une fois, les règles sociales font l'objet d'une mutation constante voulue par les multiples acteurs sociaux allant du parent d'élève à une nouvelle orientation des politiques publiques et la modification progressive de la culture, etc. Affirmer que les règles seules conduisent à la confiance, alors qu'elles émanent d'individus créateurs de la morale et de normes serait ignoré le caractère ambivalent de la norme et affirmer au final son incapacité à changer en fonction des besoins : elle créé de la confiance entre individus parce que les individus font un minimum confiance en la norme elle-même, puisque créée et entretenue par la société (qui n'est pas indépendante de l'individu, bien qu'elle le dépasse). Les normes ne s'impose pas à nous par magie : elles sont construites et réfléchies par tout les acteurs possibles, et c'est parce que nous-même accordons une confiance en elle qu'elle fonctionne. Dès que cette norme ne correspond plus aux attentes des individus et de la société, elle est l'objet d'une vive critique et observe une réaction d'opposition, symbolisée à plusieurs reprise dans l'Histoire par des révolutions, des actes de désobéissance civile, etc. Dans les cas les plus aboutis si je puis dire d'opposition.

La morale créé de la confiance parce qu'elle est elle-même sujet à une confiance. Mais bien sûr, il arrive qu'elle disparaisse, mais c'est on ne peut plus normal. Cela fait partie du processus d'évolution de la norme, des sociétés, face à de nouvelles réalités sociales qui nécessitent un cadre différent. Je peux partagé cette opinion d'excessif poids des normes ou à l'inverse d'absence cruelle de cette dernière, et de problèmes liés à cela, mais elles font l'objet elle-même d'un rééquilibrage à terme.

Et j'insiste également sur un point : la confiance n'est pas quelque chose de réfléchie uniquement, car reposant sur des facteurs également émotionnels. Si nous ne faisions réellement confiance en rien, sans preuve ni mérite, il n'y aurait pas de base élémentaire à toute construction relationnelle, qu'elle soit désintéressée ou pas.

J'entends bien et ne suis pas aveugle!

Je sais qu'il y a des personnes qui donnent leur confiance sans prérequis!

D'ailleurs on ne compte plus le nombre de personnes âgées qui se sont fait arnaquer, non pas par faute de moyens intellectuels, puisque les seniors se sont mis aux nouvelles technologies pourtant pas facile d'accès certains plus jeunes prenant des cours, et c'est bien précisément parce qu'elles accordent plus volontiers leur confiance sans assurance.

C'est donc bien avant tout un état d'esprit qui nous distingue, plutôt que les faits, si ma vision semble pessimiste c'est à mettre en relative comparaison avec un excès de confiance dans les autres.

Je distingue quand même la coopération, l'obligation de se soumettre, les moeurs/la culture, les intérêts individuels convergents et les bonnes relations sociales, de la véritable confiance ( libre ) qui ne laisse pas de place au doute, comme avec les "petits vieux".

( Il est déjà arrivé qu'un personne n'ait pas confiance et s'est fait rouler consciemment, mais ait laissé faire pour continuer à entretenir de "bonnes" relations) .

Cela dépendra aussi de l'histoire personnelle de l'individu, en plus de sa personnalité, mais ce qui nous intéresse c'est une évolution générale.

Si la confiance était aussi répandue, ça serait comme la justice et les forces de l'ordre inutiles si les gens étaient honnêtes, il n'y aurait justement pas besoin de mettre tout par écrit, et de multiplier les procédures et avertissements!

De plus par le passé ( lointain ), il me semble qu'une seule solution ait été retenue pour un gage de "confiance", et c'était le mariage de fils et fille, de deux familles dans le doute, l'union par le sang, quoique ne garantissant pas une parfaite sécurité, mais toujours plus qu'autrement, car partant du principe implicite, que les sentiments que l'on a pour ses proches sont réciproques, et que si on aime on sera plus réticent à mal agir.

La confiance est un luxe qu'il est difficile de s'offrir par des temps aussi dure, un exemple personnel, permettra d'illustrer: lors d'une séparation la femme ayant facilement confiance en autrui a été plus négligente sur une procédure de divorce que l'homme qui est plus méfiant, résultat des courses, et malgré un avocat commun, il y a eu un oubli de l'avocat sur la convention de divorce désavantageux pour la femme. Moi je dis qu'il vaut mieux prévenir que guérir, ce que fait notre beau pays avec sa dissuasion par la force atomique, prendre des précautions en amont, peut permettre d'éviter d'avoir à endurer des difficultés plus ou moins insurmontables tant financièrement que psychologiquement ou physiquement. Les médias nous font part tous les jours de confiance bafouée, chauffeur de bus scolaire, oublie médical, arnaques etc.. Prévenir ne coûte pas grand chose comparativement aux conséquence d'un abus, et cela permet d'avoir l'esprit plus tranquille. Attention, c'est bien le fait de s'être vu par expérience abuser qui incite à la méfiance, et non la méfiance qui insidieusement conduit à une perte de confiance, c'est pourquoi je conçois que des personnes vierges de toute trahison puissent encore avoir cet acte de foi envers les autres, tant mieux pour elles et pourvu que cela dure, mais il me semble que ces personnes soient en voie de disparition, nous devenons de plus en plus procéduriers, il y a une surcharge des tribunaux, et cela empire d'année en année, et ceci est bien un indicateur de la perte de confiance généralisée dont je parle depuis le début.

Et comme l'a dit Leopardi, c'est une sorte de pari/prise de risques sur l'avenir.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Un professeur ça n'existe plus, pour ceux qui ne le savent pas encore.

Ce sont maintenant des animateurs des activités pédagogiques, dans des garderies citoyennes.

Quand je vois le contenu des programmes d'aujourd'hui ou le comportements des gamins, ou encore le manque de moyens répressifs/d'action des enseignants, j'ai envie de pleurer ( vomir )!

Bon je n'ai pas oublié ce que j'étais aussi, mais à force de niveler par le bas on finira sous terre! Tant que l'on ne comprendra pas que les moins aisés intellectuellement ne feront pas plus d'effort que ce soit difficile ou moins, mais que ceux qui ont des facilités eux sont pénalisés par la baisse de niveau, on continuera à réduire les contenus.

Par ailleurs l'Éducation nationale n'éduque rien du tout, on devrait changer son nom avant même tout autre réforme de l'enseignement, le rôle éducatif est dévolue aux parents, mais avec un titre aussi trompeur, bon nombre se laisse faire/aller, se retranche/se complaise derrière.

Si on ne sait pas quoi faire pour les programmes, y a qu'à ressortir ceux des années 50-60, au moins ça tenait la route pour faire de vrais citoyens, avec des méthodes pas aussi rigides qu'autrefois, mais pas aussi laxistes qu'aujourd'hui non plus.

Quand on roule en voiture, on fait confiance aux autres conducteurs. Quand je circule en train, je fais confiance au conducteur, au fabricant de wagons, de rails, d'éclisses, et à ceux qui les entretiennent.

Non, on fait la supposition toute naturelle, qu'il tient à la vie autant que nous, et que les travailleurs ont fait leur travail par peur de ne plus en avoir!

Vu sous cet angle, ça change grandement l'interprétation que l'on peut se faire de la confiance!

Si la confiance était effective, il n'y aurait presque aucun accident routier entre automobilistes, ou avec les trains, les avions, car dans la très grande majorité des cas c'est une erreur humaine.

Et si l'erreur est dans la nature humaine, il faut croire que la naïveté/crédulité aussi! :D

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×