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De la République…

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Invité Henri.

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Membre, Posté(e)
Moriarty Membre 3 624 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je viens de vous expliquer que l'opinion publique n'est que la trainée que soulèvent les faiseurs d'actes. Vous revenez sur ce que son nom indique parce que vous n'aviez pas vu cela. Je ne vous en tient pas rigueur. Réfléchissez y. Qui sont les faiseurs d'actes ? Ce sont d'abord ceux qui ont les moyens.

Votre écrit invite à la réflexion, mais il va falloir développer un peu votre concept, ou celui que vous avez lu et trouvé bon d'implanter ici bas, si c'est une récup' de pensée.

Je ne comprends pas votre (allez : ton) projet parce que tu ne le comprends pas toi-même. Tout ce "charabia" qui se veut d'un esprit libre affrontant les dogmes en s'appuyant sur la connaissance vraie est d'un idéalisme affligeant. Tu ne comprends pas ce qu'il se passe actuellement et plutôt que chercher tu te contentes de postuler que la République en est le facteur sur-déterminant. Ce n'est pas le cas. Tu fais exactement la même erreur que la plupart des français qui attribuent les causes de leur malaise/malheur au pouvoir politique, pointant une fois le président une autre fois l'union européenne, parfois la finance.... La réalité est bien plus sordide : le pouvoir politique se fait évacuer depuis les années 70, grosso modo, et nous n'y pouvons rien changer.

Ok.

Je refuse néanmoins d'être d'accord, pour le moment. L'idée est intéressante mais je sollicite que vous posiez un peu plus de précisions, c'est un peu trop généraliste. Si cela ne vous dérange point.

Le facteur sur-déterminant pour comprendre les évolutions de notre monde est le développement de la Technique en un système autonome. Tu peux lire Jacques Ellul pour comprendre l'ampleur du phénomène : "la société technicienne". Il n'y a plus de place pour l'homme et il y en aura de moins en moins. Les politiques ne sont plus que des marionnettes soumises à la Technique et à son travail de reconfiguration des milieux humains.

Le malaise général est le résultat de l'écart qui s'est creusé entre les adaptations millénaires des êtres humains à un environnement naturel et la disparition de cet environnement en faveur d'une structure fonctionnelle. On ne met pas un bouquet de fleur dans le réservoir d'une voiture ; la pensée sauvage qui nous anime, héritée de nos ancêtres, ne trouve plus sa place. Quand bien même elle se manifeste on ne sait quoi en faire, elle est inutile et foncièrement opposée à l'ordre du monde. Si tu "lis" la réalité contemporaine tu trouveras partout la technologie sous-jacente à l'image d'une syntaxe distribuant places, rapports et sens. Absolument pas le politique !!

Fataliste, voire même catastrophiste, je pense que vous sous-estimez l'Utopie (repenser, émergence d'un concept idéal pour le bien être du plus grand nombre).

Localiser, analyser les failles systémiques sont déjà des préambules dynamiques pouvant ouvrir des voies vers de nouvelles normes organisationnelles, structurelles originales, voire juste repensée. Personnellement, j'ai du mal à croire que nous marchions inexorablement vers une soumission destructrice à grande échelle orchestrée par la seule et insidieuse technicité. De surcroît, cette fatalité qui se ferait fi de l'humain n'est pas à l'abri d'une transcendance parasite morale (recherche du bien) philosophique (recherche du bien universelle) ou encore religieuse (recherche du salut) et je ne parle pas de l'effet engendré par le principe de rétro-action qui peut largement briser cette mécanique auto-destructrice ou la faim d'une technicité anthropophage...

Pour le reste, vous avez raison, "le politique" n'est point le problème de tous les maux...Seule son éthique en est responsable.(morale de comportement)

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Invité Leopardi
Invités, Posté(e)
Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
Posté(e)

Faiseurs d'actes = observation, pas de recup'. Tout le monde ne peut pas vouloir au sens fort, la grande majorité d'entre nous voudrait vouloir. Eux, on les repère assez vite, ils ont un "quelque chose" en commun. Ils suscitent jalousies et admiration, crainte et respect. Je ne sais pourquoi simplement je le perçois. Ce n'est pas fataliste, inné, il arrive que des graines en dormance se réveillent "par hasard".

Mettre en œuvre un projet politique (affectant une communauté) c'est comme aligner des wagons.

Outre les sous-groupes en général ça se partage en trois : la tête des suiveurs soudés avec le leader ; la grande majorité des indifférents aux opinions dispersés et volatiles ; ceux qui se braquent et voudraient arrêter le mouvement (parfois soudés mais facilement dissolubles (un "non-projet" n'est pas créateur de cohésion) et souvent ont du mépris les uns pour les autres). D

ans tout cela il est primordial que le leader puisse accompagner le projet de bout en bout. Ce n'est plus possible aujourd'hui dans l'administration, un projet de projet est soumis à des bureaux qui se chargent et se déchargent de son application. L'homme politique n'est pas un leader mais une figure apposée sur un projet qu'il a rarement les moyens d'aboutir. Il le lâche dans l'engrenage des institutions et donc ne peut pas vraiment y tenir. La valorisation du type "leader" est nulle dans notre système pô. L'élan se fractionne dans l'organisation, il ne crée pas l'esprit de corps qu'on retrouve parfois en entreprise (où vont généralement les faiseurs d'actes bien plutôt qu'en politique, parce qu'ils sont avant tout des techniciens aujourd'hui, le seul désir universellement partagé est celui d'efficacité ; les projets qui peuvent mobiliser le wagon numéro 2 sont des projets qui regardent la technique).

Quant à l'Utopie, faisons encore référence à Ellul qui est d'une terrible pertinence : l'utopie, c'est toujours la technique. L'homme rêvait de voler depuis des milliers d'années : comment y est-il parvenu ?

Si vous voulez bien, j'aimerai des précisions sur : Localiser, analyser les failles systémiques sont déjà des préambules dynamiques pouvant ouvrir des voies vers de nouvelles normes organisationnelles, structurelles originales, voire juste repensée.

Et : je ne parle pas de l'effet engendré par le principe de rétro-action qui peut largement briser cette mécanique auto-destructrice ou la faim d'une technicité anthropophage...

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  • 4 semaines après...
Membre, 35ans Posté(e)
Favras Membre 297 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
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« La monarchie est un système politique qui a produit, entre autres, la civilisation égyptienne, la culture perse, la Grèce archaïque, l'Empire romain (conservé pendant mille ans de plus sous la forme régénérée de Byzance), inspiré l'Israël de l'Ancien Testament, les Incas, les Chinois, les Turcs, les Japonais, fondé la Russie et la France, fécondé les arts et les lettres, érigé les plus superbes monuments sous toutes les latitudes et les longitudes. » Vladimir Volkoff

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
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Admirer la prouesse de l'époque au regard technique de cette dernière est une chose. Mais vouloir défendre à tout prix un modèle qui est désormais limité à une existence en Arabie Saoudites, à l'heure ou le modèle républicain (pas au sens strictement français) est devenu le plus commun au monde, n'est-ce pas un peu ridicule ? De surcroît quand la technique finit par rendre obsolète certains concepts ?

On croirait qu'aucun monument, qu'aucune culture, qu'aucune réussite n'est imputable aux régimes démocratiques. Si c'est le cas, vous oubliez certainement de vous rappeler d'une phase cruciale de notre histoire : la Révolution Industrielle.

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Membre, 46ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Admirer la prouesse de l'époque au regard technique de cette dernière est une chose. Mais vouloir défendre à tout prix un modèle qui est désormais limité à une existence en Arabie Saoudites, à l'heure ou le modèle républicain (pas au sens strictement français) est devenu le plus commun au monde, n'est-ce pas un peu ridicule ? De surcroît quand la technique finit par rendre obsolète certains concepts ?

comme-ci la monarchie se limitait à l'Arabie Saoudite... :gurp:

On croirait qu'aucun monument, qu'aucune culture, qu'aucune réussite n'est imputable aux régimes démocratiques. Si c'est le cas, vous oubliez certainement de vous rappeler d'une phase cruciale de notre histoire : la Révolution Industrielle.

Sauf que la révolution industrielle elle commence quand ?

Sous la Monarchie... eh ouai....

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
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Posté(e)

comme-ci la monarchie se limitait à l'Arabie Saoudite... :gurp:

Sauf que la révolution industrielle elle commence quand ?

Sous la Monarchie... eh ouai....

Je parle de monarchie absolue. Pas constitutionnelle ou parlementaire, façon Royaume-Uni. Car Favras ici présent semble plutôt se porter sur ce choix de monarchie. Hors, l'Arabie Saoudite est l'un des tous derniers exemples existant d'une monarchie de ce genre et relativement connu comme tel (le Qatar aussi d'ailleurs).

Pour ce qui est de la Révolution Industrielle, elle a certes commencé dès la fin du XVIIIème siècle au Royaume-Uni en un peu plus tard en France, mais a continué durant une période ou les régimes démocratiques se sont mis en place, la monarchie de droit divin passant à la trappe au profit d'un modèle soit plus démocratique, soit d'une république, phénomène qui marquera beaucoup de pays européens. Bref, il n'y a pas QUE le début de la Révolution Industrielle, mais son ensemble à prendre en compte (d'autant qu'en France, cette révolution s'est opérée plutôt en XIXème siècle, soit bien après l'Ancien Régime).

Bref, il n'y a aucun intérêt à revenir à une monarchie absolue (puisque on ne peut plus archaïque par rapport aux réalités socio-économiques de notre pays), pas plus qu'il y en a à revenir pour une forme constitutionnelle, qui ne serait d'aucun intérêt, puisque le monarque n'ayant qu'un pouvoir symbolique, c'est donc la représentation nationale et le gouvernement qui seront (comme aujourd'hui) les principaux acteurs politiques du pays, car cela fait presque 150 ans que nous sommes une république sans discontinuer, et que le régime est accepté comme tel, quoi qu'en dise les monarchistes (eux-même pas toujours d'accord sur le type de monarchie à instituer), qui ne représentent qu'une bien maigre fraction d'individus désireux de revoir un roi chez nous.

Entre la tyrannie et le pot de fleur, aucun des deux m'intéresse.

Modifié par The Black Cat
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Membre, 35ans Posté(e)
Favras Membre 297 messages
Baby Forumeur‚ 35ans‚
Posté(e)

Admirer la prouesse de l'époque au regard technique de cette dernière est une chose. Mais vouloir défendre à tout prix un modèle qui est désormais limité à une existence en Arabie Saoudites, à l'heure ou le modèle républicain (pas au sens strictement français) est devenu le plus commun au monde, n'est-ce pas un peu ridicule ? De surcroît quand la technique finit par rendre obsolète certains concepts ?

On croirait qu'aucun monument, qu'aucune culture, qu'aucune réussite n'est imputable aux régimes démocratiques. Si c'est le cas, vous oubliez certainement de vous rappeler d'une phase cruciale de notre histoire : la Révolution Industrielle.

Pour que le débat soit plus clair il devrait porter sur la démocratie et non sur la république.

cela fait presque 150 ans que nous sommes une république sans discontinuer

Même si les pleins pouvoir furent transférés légalement à Pétain par l'Assemblée nationale en 1940, qui daigne considérer le régime de Vichy comme une continuité de la République ? Votre assertion est donc inexacte, et il est d'autant plus important de le relever que le parlementarisme de la IIIe République a une lourde part de responsabilité dans la défaite militaire contre l'Allemagne ; IIIe République qui fut imposée je le rappelle par Bismarck à la chute du Second empire, puis soutenue avec intérêt comme en témoignent les directives de Bismarck à l'ambassadeur allemand à Paris en 1871 : « Nous devons enfin désirer le maintien de la République en France pour une deuxième raison qui est majeure : la France monarchique était et sera toujours catholique ; sa politique lui donnait une grande influence en Europe, en Orient et jusqu'en Extrême-Orient. Un moyen de contrecarrer son influence au profit de la nôtre, c'est d'abaisser le catholicisme et la papauté qui en est la tête. Si nous pouvons atteindre ce but, la France est à jamais annihilée. La monarchie nous entraverait dans ces tentatives. La République nous aidera... J'entreprends contre l'Église catholique une guerre qui sera longue et, peut-être, terrible ! On m'accusera de persécution et j'y serai peut-être conduit, mais il le faut pour achever d'abaisser la France et établir notre suprématie religieuse et diplomatique, comme notre suprématie militaire. Eh bien ! Je le répète : ici encore les républicains m'aideront ; ils joueront notre jeu ; ce que j'attaque par politique, ils l'attaquent par formalisme anti-religieux. Leur concours est assuré. Entretenez dans les feuilles radicales françaises à notre dévotion la peur de l’épouvantail clérical, en faisant propager les calomnies ou les préjugés qui font naître cette peur. Faites aussi parler, dans ces feuilles, des dangers de la réaction, des crimes de l'absolutisme, des empiétements du clergé. Ces balivernes ne manquent jamais leur effet sur la masse ignorante. Oui ! Mettez tous vos soins à entretenir cet échange de services mutuels entre les républicains et la Prusse ! C'est la France qui paiera les frais ! ».

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