Qui s'y connait en matière de succession ?

<< j'ai reçu un mail me faisant remarquer que "j'étais la seule à refuser qu'elle rachète la propriété >>

Même si c'est vrai, je crois que c'est suffisant pour qu'elle ne lui soit pas vendue. En tous cas, tu as toujours le ressource ultime de demander la vente aux enchères.

Ne t'étonne pas de la passivité des notaires; ils laissent toujours trainer les choses en longueur.

En fait, le mail ne disait pas vrai puisque moi, dans ma lettre, je ne m'étais pas opposée au fait que ce soit elle qui achète, du moment qu'elle acceptait d'y mettre le prix. Le mail en question m'avait par conséquent donné l'impression de vouloir m'influencer, à me pousser à me dire "Bon bien, puisque je suis seule contre tous, alors je vais m'aligner à leur avis". Il n'y a plus eu de mail de ce genre depuis que j'ai répondu par un courrier accompagné de la copie du précédent, montrant au notaire que je conservais des doubles de mes correspondances écrites. Mais, depuis trois ans que cela traine, lui ne m'a jamais parlé de vente aux enchères ou quoi que ce soit pour débloquer la situation. Il est pourtant au courant que ma tante a largement les moyens d'acheter cette propriété au prix estimé. Elle doit être millionnaire à l'heure qu'il est, alors que mon frère et moi galérons.

Et donc toi, Rasibus, tu me dis te passionner pour les affaires de succession ? C'est vrai qu'il y en a qui prennent la tournure d'un roman fleuve. L'autre jour, ma meilleure amie me racontait que de ses voisins en étaient venus aux mains entre frères pour une affaire d'héritage. Moi-même, je n'ose plus en discuter avec cette embobineuse de tante, parce que j'ai peur de m'emporter et de compliquer les choses plus qu'elles ne le sont. Un juriste qui me connait un peu m'a d'ailleurs recommandé de ne plus m'adresser qu'au notaire, de ne pas écrire au TGI de mon propre chef, mais de prendre mon propre notaire ou bien un avocat spécialiste des successions pour m'éviter de jouer les apprentis sorciers en droit. Je fais donc comme il m'a dit : je ne m'adresse qu'au notaire en pesant bien mes mots dans mes lettres, et pour l'avocat cela va sans doute se faire le mois qui vient.

J'ai failli oublié : il se peut que le fisc soit intéressé par l'abus d'usage que fait votre tante et lui fasse un redressement si elle était dénoncée... vous avez encore ce levier la, pour discuter avec votre tante.

Le mail en question m'avait par conséquent donné l'impression de vouloir m'influencer, à me pousser à me dire "Bon bien, puisque je suis seule contre tous, alors je vais m'aligner à leur avis"..

Ne fais pas trop de suppositions. Bases-toi plutôt sur les lois !

Et donc toi, Rasibus, tu me dis te passionner pour les affaires de succession ? C'est vrai qu'il y en a qui prennent la tournure d'un roman fleuve. L'autre jour, ma meilleure amie me racontait que de ses voisins en étaient venus aux mains entre frères pour une affaire d'héritage. Moi-même, je n'ose plus en discuter avec cette embobineuse de tante, parce que j'ai peur de m'emporter et de compliquer les choses plus qu'elles ne le sont. Un juriste qui me connait un peu m'a d'ailleurs recommandé de ne plus m'adresser qu'au notaire, de ne pas écrire au TGI de mon propre chef, mais de prendre mon propre notaire ou bien un avocat spécialiste des successions pour m'éviter de jouer les apprentis sorciers en droit.

Me passionner, c'est beaucoup dire. J'ai connu pas mal de successions dans ma famille. Celle de ma grand-mère d'abord. Nous étions 3 familles à habiter la même propriété. Durant des années, j'ai entendu mes parents en parler. ça s'est réglé au final devant le tribunal... Faut dire que ma grand-mère avait laissé un testament pas très pratique; il partageait le jardin suivant une allée courbe... Pour construire ensuite, ça a compliqué... Ma grand-mère n'avait sûrement pas imaginé que son jardin d'agrément finirait en pavillons ! Sans compter que des conduites d'eau traversaient la séparation !

La succession de ma mère: Elle avait griffonné un papier sur lequel elle avait carrément souhaité que ma sœur ainée, célibataire, récupère tout ce que la loi permettait. Je pense que ma mère voulait que la maison reste dans la famille. Raté. nous n'avons pas pu éviter de la vendre. Heureusement, ma sœur était bonne poire et nous a refilé une partie de son avantage. Mais ça fait rien, j'ai été choqué sur le principe.

A son tour, ma sœur, décédée il y a une dizaine d'années, a souscrit en faveur de ses frères et sœurs des assurances-vie, sans nous avertir. Résultat: Il s'en est fallu d'un cheveu que les sous restent dans le coffre de la banque ! Pire: Une autre de mes sœurs célibataire aussi est décédée sans avoir jamais eu connaissance de son dû, et si je n'avais pas fait des pieds et des mains, je ne sais pas qui l'aurait récupéré.

Ensuite, la succession de mes beaux-parents: Au décès de ma belle-mère, mon beau-frère a entrepris des travaux dans la maison sans en parler à ma femme. Il a fallu estimer chacun des biens immobiliers. Une maison avait été vendue du vivant de ma belle-mère, mais ma femme n'a jamais su où étaient passés les sous, car mon beau-frère avait une délégation de signature, dont il s'est servi pour faire des placements hasardeux en Bourse.

Les notaires doivent en voir des vertes et des pas mûres. Même les familles qui s'entendent bien se déchirent. Alors, que dire des autres. C'est un moment de vérité...

Bon courage

J'ai failli oublié : il se peut que le fisc soit intéressé par l'abus d'usage que fait votre tante et lui fasse un redressement si elle était dénoncée... vous avez encore ce levier la, pour discuter avec votre tante.

Oui, je pourrais toujours le lui faire remarquer si elle persistait, mais j'ai bon espoir : ce matin j'ai envoyé une lettre en rar rédigée d'après vos conseils, et si le notaire ne fait rien malgré tout un avocat pourra toujours débloquer la situation je pense. Cette tante ne pourra pas s'accrocher indéfiniment à son désir d'acheter une propriété pour une bouchée de pain sans respect pour les autres.

Ne fais pas trop de suppositions. Bases-toi plutôt sur les lois !

Oui, je vais suivre ton conseil et arrêter avec les suppositions.

En te lisant, Rasibus, je vois que c'était plus compliqué encore. En plus, ta grand-mère avait partagé le jardin avec une ligne courbe, sans doute par souci d'un partage clair, or cela n'a fait que compliquer davantage.

Les successions ça peut être compliqué, décidemment.

Bonsoir Loargan,

A partir du moment ou vous n'êtes pas d'accord sur le prix, vous restez en indivision. Il faudrait savoir si il y a d'autre héritiers et quelle est leur position.

Maintenant il est toujours possible de négocier le prix avec votre tante si vous souhaitez vraiment vendre le bien.

Bonsoir Imhotep,

Concernant les autres héritiers, mon frère m'a dit être également en désaccord, et un de nos cousins (que je n'ai jamais vu) si l'on en croit un clerc que j'ai eu au téléphone. Mais le notaire ne veut rien me dire. Les autres seraient d'accord avec la tante, qui a du leur tenir le même discours qu'à moi pour les inciter à signer, mais se doutent-ils qu'ils se mettent en position d'avoir des comptes à rendre aux impôts s'il cède un bien immobilier à un prix dévalué ? Savent-ils en outre qu'ils vont peut-être devoir payer pour des consommations de gaz, d'électricité ou d'eau qui ne les concernent pas ? Le notaire n'a encore écris à personne à ce sujet, et je ne l'ai su que grâce à un mail de sa part en réponse à une de mes tentatives de lui parler au téléphone pour savoir où cette succession en était.

Concernant des négociations sur le prix avec la tante, je pense avoir fait simple, puisqu'ayant donné mon accord pour qu'elle l'achète à sa valeur estimée par un notaire, qui est assermenté donc. Ce qui veut dire que, même si personnellement je trouve que la propriété vaut plus, le prix d'estimation par un notaire est une garantie vis-à-vis des impôts.

J'ai bien fait d'en parler sur ce forum, au moins j'ai appris que laisser un bien immobilier à un prix en-dessous de sa valeur pouvait donner lieu à un redressement fiscal. Donc cela confirme que j'ai raison de m'opposer à cette tante.