Aller au contenu

Un officier de la «Royale» jugé pour harcèlement moral


alkoolik

Messages recommandés

Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
Posté(e)
Le procès d'Éric Delepoulle, ancien commandant de la frégate La Fayette, un des fleurons de la Marine nationale, s'ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille. Il est jugé pour harcèlement moral après le suicide à bord d'un de ses sous-officiers.

L'affaire est rarissime. Pas tant à cause du chef d'accusation, le harcèlement moral, contre un haut gradé de la Marine, ou du drame qui se serait ensuivi, le suicide d'un de ses jeunes subalternes, mais parce que l'affaire a transpiré hors les murs si hermétiques de l'armée pour éclater au grand jour, devant la justice. Lundi matin, Éric Delepoulle, ancien commandant de la frégate La Fayette, un des fleurons de la Marine nationale, doit comparaître devant la 8ème chambre correctionnelle militaire du tribunal correctionnel de Marseille, après le suicide à bord du second-maître Sébastien Wanke, en juin 2010.

Pacha du «bateau de l'enfer», décrit comme un «tyran» adepte des punitions et humiliations par la majorité de son équipage, Éric Delepoulle est également poursuivi pour «dégradation des conditions de travail pouvant porter atteinte au droit, à la dignité et à la santé d'autrui». Il encourt un an de prison ferme et 15.000 euros d'amende.

En première ligne des brimades

Le sous-officier Sébastien Wanke a 32 ans, 10 ans de Marine derrière lui, sa passion, «son rêve d'enfance», dit sa famille. Il est le maître d'hôtel du commandant Delepoulle. Son homme à tout faire, dont les missions vont de l'entretien de sa chambre et de son linge à la supervision de la cuisine, du service à table aux travaux de tous ordres mais aussi au service «du Carré Commandant», réunissant les 6 officiers les plus gradés. Exigence, disponibilité de tout instant. «Sébastien ne pouvait pas souffler, il était toujours sur le pied de guerre, il dormait très peu», témoigne le second-maître Arnaud Mille, collègue du défunt. Surtout, il est en première ligne des brimades qui semblent caractériser le commandement de Delepoulle.

Sébastien Wanke se pend dans la nuit du 14 au 15 juin 2010 alors que le bâtiment de guerre est au large de la Sicile, au terme de huit mois de mission dans l'Océan Indien, et à moins de trois jours de son retour au port militaire de Toulon. Il est retrouvé dans le «coqueron» du Commandant, le local situé à l'avant du navire, servant à stocker les vins et spiritueux réservés au Commandant pour ses repas et réceptions.

Espoirs déçus

Quelques jours plus tôt, le 8 juin, Sébastien Wanke découvre sa notation 2010. Un point en plus, seulement. Peu cher payé pour le jeune homme saturé de tâches. Espoir déçu pour son avancement, pour ses projets de mariage avec Céline, en septembre, pour l'emprunt de l'appartement qu'ils venaient d'acquérir.

Les 75 témoignages de l'équipage de la frégate, sur un effectif de 153 personnes, officiers et matelots mêlés, en attestent: sous les ordres de Éric Delepoulle, ils ont «vécu l'enfer». «Il est présumé innocent… mais pas pour longtemps», prophétisent des sources proches du dossier. L'instruction est accablante. Si l'enquête de commandement, interne à la Défense, ne révèle rien sur la responsabilité de Delepoulle, l'enquête préliminaire, elle, diligentée par la gendarmerie maritime de Toulon à la requête du Parquet, le met largement en cause.

Ambiance catastrophique

L'ambiance à bord est «catastrophique», «exécrable», dénoncent les marins en permanence «sous pression», toujours plus sollicités, toujours plus réprimandés. Un cahier de demandes de punitions en recense 78 de juillet à décembre 2009, et 36 sur cinq mois en 2010. Un autre cahier, «occulte», fait même état de punitions prononcées «avec sursis», traduisant la «perversité» et la «psychopathie» du commandant, résume Me Jean-Jacques Rinck, avocat de la famille de Sébastien Wanke. Gutehrle, le commandant en second lui-même, qui se heurte souvent avec Delepoulle, dénonce cette situation. Alors que le navire est en escale au Kenya, il demande même à être débarqué. A l'instar de quatre capitaines d'arme, qui se sont succédé depuis 2008. Un signe d'autant plus anormal que ces postes ne changent que tous les trois ans en moyenne dans la Marine. Une mutinerie «silencieuse» intervient même en 2009 quand l'équipage exprime un refus collectif de fêter le passage de la ligne de l'Équateur, comme le veut une tradition ancestrale de la Marine. En 2009, c'est le quartier-maître J. qui fait une tentative de suicide. À son retour, il sera puni pour cet «acte auto-agressif ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à un mois».

Le témoignage du médecin du bord, Stéphane Crépeau, est édifiant. Selon lui, Delepoulle était «imbus de sa personne», «obtus», «se prenant pour Dieu à bord», considérant l'équipage comme «son petit personnel», «s'obstinant à ignorer les problèmes» que lui faisait remonter le commandant en second, au risque de «faire des choses dangereuses» et «mettre en jeu la sécurité du personnel du bord». Dans son PV d'audition, il conclut: «Ce qui compte c'est sa personne, ses étoiles, sa carrière, et il est prêt à passer outre la résistance de ses hommes pour réussir».

L'officier et son avocat rejettent les accusations

L'enquête révèle d'autres déviances du Pacha: le grand train qu'il menait aux frais de l'armée pour des joies plutôt personnelles. Au début de la procédure, le Parquet l'a même poursuivi pour «détournement ou dissipation par militaire de deniers ou d'objets remis lors du service». A quai comme en mer, les réceptions et cocktails se succédaient dans une extravagance de mets et de caisses de champagne, allant jusqu'à 200 invités de sa sphère privée: son banquier, son comptable, son plombier, sa famille, ses amis, des religieux, des magistrats de la cour d'appel…, détaillent des témoignages de la procédure. «Tout cela à des fins privées, sans lien avec une quelconque mission de rayonnement de la Marine Nationale Française, comme il tente de le défendre», grince Me Rinck.

S'ils rejettent en bloc toutes les accusations, Éric Delepoulle comme son avocat, Me Watchi-Fournier, se murent aujourd'hui dans le silence. La quarantaine, marié avec 6 enfants, le prévenu est désormais loin des flots. «On lui a retiré le commandement de navires mais il a été décoré de la Légion d'honneur et bombardé à l'État-major des Armées où il est chef de projet des nouvelles technologies en matière d'armement», s'indigne un militaire qui l'a connu.

Source

Il est proprement hallucinant que la Marine Nationale confie des commandement de navire de cette importance à des psychopathes tels que cet officier mis en cause. En effet, ce type n'a pas du devenir ainsi du jour au lendemain et lors des ses précédentes affectations il avait forcément du faire preuve de la même intransigeance et la même étroitesse d'esprit, donc comment se fait-il que l'état major n'en ai pas tenu compte, car il doit bien recevoir les notations de ses personnels. Dans le cas présent, je pense même que l'ambiance qui régnait sur le navire risquait de mettre en péril la mission, car les personnels devaient vivre dans l'angoisse permanente ce qui vous en conviendrez n'est pas l'idéal pour accomplir sa tache.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Greuh, 44ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
44ans‚ Greuh,
Posté(e)

Je ne défendrai pas cet officier, ne le connaissant pas personnellement ce serait déplacé, cependant s'il est confirmé qu'il s'est livré a de tels abus, alors il mérite d'être cassé de son grade et renvoyé de l'armée sans aucun droit de pension.

Ceci pour commencer, bien sur

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

Ne serais--tu pas impliqué, Alkoolik, de près ou de loin avec cette affaire ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc, 57ans Posté(e)
alkoolik Membre 5 672 messages
57ans‚ Pas cavalier mais grand amateur de Cheval Blanc,
Posté(e)

Le plus gros navire sur lequel j'ai mis les pieds devait être un zodiac, c'est dire si je suis impliqué dans cette affaire. :D

Par contre ça m'énerve profondément que des individus choisis pour commander aient des comportement pareils et j'estime que leur propre hiérarchie commet des fautes en les nommant à ces postes . N'oublions pas que dans le cas présent, ce n'est pas un vulgaire gratte papier de la sécu mais un mec qui dirige un navire de guerre donc en cas de connerie les conséquences peuvent être graves.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

cela ma rappel le comportement du lieutenant william Bligh , capitaine du Bounty qui fut la victime mérité d'une mutinerie 1787-88 .

ces personnages non que l'apparence d'un ètre humain mais , la réalité d'un tyran , indigne de représenter l'autorité d'un officier de marine .

un an de prison contre la vie d'un homme , ce n'est pas cher payé .

bonne journée

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il est retrouvé dans le «coqueron» du Commandant, le local situé à l'avant du navire, servant à stocker les vins et spiritueux réservés au Commandant pour ses repas et réceptions.

Avec de telles privilèges, comment s’étonner que les officiers se prennent pour des rois ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Benbow69
Invités, Posté(e)
Invité Benbow69
Invité Benbow69 Invités 0 message
Posté(e)

Capitaine Bligh, le retour ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
MartinHenry Membre 2 649 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Avec de telles privilèges, comment s’étonner que les officiers se prennent pour des rois ?

Euh, c'est un pacha, c'est comme ça. Tu va nous réformer la marine - que dis-je, la mer vite fait ?

220px-Mutiny_0.jpg

A noter un film intéressant quoi que pas extraordinaire avec Humprey Bogart en premier rôle. La Mutinerie du Caine. Le commandant complètement chtarbé se comporte mal et provoque une mutinerie sur un destroyer américain pendant la 2GM. En 1954 étonnant que les américain fassent un film non pas anti militariste mais disons façon lavage de lingue sale en public, pas vraiment vat en guerre en fanfare, militariste, goguenard et vainqueur de la guerre comme la plus grande partie de la filmographie américaine. C'est tirée d'une nouvelle ayant obtenu le Pulitzer, ceci expliquant cela.

Dans le film, le comportement du commandant est étonnament proche de ce que décrit le médecin du navire français.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

lorsqu'on commence le cycle d'étude de l'école de guerre avec au discours de bienvenue la phrase "messieurs n'oubliez pas que vous êtes des seigneurs .." il se peut effectivement qu'il se trouve un ou deux tordus pour le croire.....

la bonne démarche serait plutôt d'apprendre l'humilité à ceux qui seront en charge de la défense de la nation ...Heureusement que par leur intelligence ,la plupart font la part de la réalité....

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Euh, c'est un pacha, c'est comme ça. Tu va nous réformer la marine - que dis-je, la mer vite fait ?

220px-Mutiny_0.jpg

A noter un film intéressant quoi que pas extraordinaire avec Humprey Bogart en premier rôle. La Mutinerie du Caine. Le commandant complètement chtarbé se comporte mal et provoque une mutinerie sur un destroyer américain pendant la 2GM. En 1954 étonnant que les américain fassent un film non pas anti militariste mais disons façon lavage de lingue sale en public, pas vraiment vat en guerre en fanfare, militariste, goguenard et vainqueur de la guerre comme la plus grande partie de la filmographie américaine. C'est tirée d'une nouvelle ayant obtenu le Pulitzer, ceci expliquant cela.

Dans le film, le comportement du commandant est étonnament proche de ce que décrit le médecin du navire français.

bonjour

oui , c'est un grand film à voir dont le titre est : ouragan sur le caine .le thème = le commandant d'un destroyer , paranoiaque ,fait tout-une histoire sur un morceau de fromage manquant dans le carré des officiers .

alors que l'escadre , en plein océan , est en alerte à cause de la venu d'un ouragan .le danger qui menace le destroyer et malgré les interventions insistante des officiers , le commandant ne s'intéresse qu'à la disparition du morceau de fromage .

je pense que le commandant responsable du suicide de l'un de ces officiers aurai pu lui aussi ètre l'auteur d'une mutinerie à bord .

bonne journée

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×