A quoi bon Internet ?

Le sujet est volontairement vague. Il peut tourner en catalogue d'avis subjectifs ou en une arborescence de points de vue. Ouai, question de points de vue...

Il y a forcément des "dérives".

Sur un plan personnel, l'usage que je fais d'internet et des nouvelles technologies en général entraine plein de petits emmerdements. La frustration qu'engendre la sensation d'être quelque part avec d'autres sans y être vraiment, par exemple. Ou encore le dictat du téléphone: l’autre peut-être au bout du monde, il devrait néanmoins être là, dans le médium. Alors l’absence toute simple devient problématique: il ne peut plus y avoir que des messages; l'absence devient un silence. Tu écriras "j’étaos en reunion" ou "des dissidents Slovènes m'ont enlevé" et ton silence prendra ce sens, mais avant que tu l’ait écrit, ce qui traversait le médium c’était "je ne réponds pas", et l'amalgame est vite fait avec "je ne te réponds pas". D'où une sorte de pression affective à tendance moutonneuse qui voudrait nous maintenir plaqués dans la connexion. La combattre c'est s'exposer avec nos proches à tout un tas de malentendus.

Et la combattre aveuglément serait renoncer à la complicité qui s'y joue parfois. Renoncer aux discussions comme des fils tendus à travers nos journées, qui maintiennent la sensation de l'autre et matérialisent sa présence dans un espace qui n'est qu'à nous.

"Mais à trop pouvoir l'un devint esclave. Regardez-le qui s’évertue à maintenir ses fils sous tension comme des perfusions... C'est un drogué, madame, tout ce qu'il y a de plus banal ! Il essai de totaliser une bulle qu'il quitte rarement. Il s'agit d'être définitivement à l'abri du monde. Bientôt il pensera qu'il n'a plus de corps. Et la fatigue..."

"Mes amis, mes amours, mes emmerdes", ça peut passer par, et même se passer sur Internet, comme ça se trouvera ailleurs.

Qu'est-ce qui ne peut exister qu'ici, à quoi nous tenons pour de vrai ? Personnellement, d'abord, et puis collectivement, surtout ! (et il s'agit pas de légiférer, juste y réfléchir)

"Les besoins que se crée le peuple sont autant de chaînes dont il se charge." JJ Rousseau

Internet est une collecte d'informations très intéressante mais sans y omettre ce que l'on peut découvrir par le réel et dans l'évidence de ne pas tout prendre avec exactitude où cela peut nous porter bien défaut ..... Tout peut faire notre enrichissement, tout dépend de comment on l'emploi et d'y restreindre si l'outil en question prend le dessus. On vit avec notre temps et ce qu'il nous est accordé, à nous d'en faire bon usage ou également, dans certains domaines, on nous y oblige à son utilisation.

Bonjour,

tout à fait d'accord avec "JJ ROUSSEAU" si l'on tombe dans l'addiction.

"Les besoins que se crée le peuple sont autant de chaînes dont il se charge." JJ Rousseau

Leopardi tu as des questions dignes des plus grandes thèses de philosophie :)

Le sujet est volontairement vague. Il peut tourner en catalogue d'avis subjectifs ou en une arborescence de points de vue. Ouai, question de points de vue...

Il y a forcément des "dérives".

Sur un plan personnel, l'usage que je fais d'internet et des nouvelles technologies en général entraine plein de petits emmerdements. La frustration qu'engendre la sensation d'être quelque part avec d'autres sans y être vraiment, par exemple. Ou encore le dictat du téléphone: l’autre peut-être au bout du monde, il devrait néanmoins être là, dans le médium. Alors l’absence toute simple devient problématique: il ne peut plus y avoir que des messages; l'absence devient un silence. Tu écriras "j’étaos en reunion" ou "des dissidents Slovènes m'ont enlevé" et ton silence prendra ce sens, mais avant que tu l’ait écrit, ce qui traversait le médium c’était "je ne réponds pas", et l'amalgame est vite fait avec "je ne te réponds pas". D'où une sorte de pression affective à tendance moutonneuse qui voudrait nous maintenir plaqués dans la connexion. La combattre c'est s'exposer avec nos proches à tout un tas de malentendus.

C'est comme les voitures, plus on rajoute de fonctions ( chouette! ), plus le risque qu'un truc tombe en panne advient ( zut! ), il y a donc effectivement le revers de la médaille, la technologie apporte son lot de nouvelles possibilités, et en même temps celui des tracas associés, sauf qu'avec Internet il y a aussi des relations humaines qui s'y greffent, ce qui complexifie encore bien plus tous les événements heureux ou malheureux qui peuvent se produire, comme dans la vraie vie, ce n'est finalement qu'un accroissement/augmentation/amplification de ce qui existe, simplement notre cerveau ne peut pas traiter autant d'informations et aussi rapidement que des machines qui communiquent à la vitesse de la lumière: dit autrement, on n'a pas finit d'être emme.... avec ça! Mais attirés/fascinés aussi par ces nouvelles capacités.

Et si on clôt le sujet des dérives, qu'est-ce qui est bien ?