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Supervision, l'avenir du travail

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Easle

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Membre, 53ans Posté(e)
Easle Membre 3 799 messages
Maitre des forums‚ 53ans‚
Posté(e)

 

Certes, non, les robots ne sont pas encore parmi nous.

Certes, les IAs ne sont encore que des outils impressionnants mais pas vraiment intelligents (à notre sens).

Mais elles, ils, sont là, demain matin. Aux usa des véhicules totalement autonomes, sans conducteurs, circulent, même si sous surveillance. Ce sont des robots non humanoïdes mais au sens proche du terme ainsi utilisé.

Dans le travail, en moins de deux décennies, ils vont évoluer, plus vite que les voitures ou les avions n'ont évolué au siècle dernier. Et ils vont pouvoir remplacer la quasi totalité des emplois, de la patisserie, du lange de bébé ou de la pose de parpaing à l'analyse financière (déjà fait), l'écoute et le conseil psychologique (sans les filtres de fatigue, jugement, inattention, etc. d'un humain) ou la scénarisation, le casting, et la direction d'un film (et l'acting en fait).

Alors on peut interdire ce progrès, oui ! Au nom de l'emploi (à gauche, après que Marx et d'autres aient milité pour que l'homme sorte de l'aliénation au travail, ce sera croustillant, à droite, vu l'engouement pour l'entreprenariat, la main d'oeuvre efficace, sans fatigue et pas chère, ce sera des plus stupéfiant).

Mais en réalité, l'emploi d'ici trente ans ne sera plus que de la supervision de robots intelligents, d'esclaves, qu'il faudra maintenir faiblement intelligent si on veut qu'ils effectuent les tâches que l'on veut, dont on a besoin, sans se récriminer ou sans qu'on soit ennuyé avec le retour de l'esclavage lorsqu'on le considerera comme des sujets (déjà dans star wars et d'autres fictions antérieures) et qu'il faudra attribuer une qualité de personne juridique aux robots...

Pauvre humanité coincée avec ses catégories et impasses............ Il faudra bien continuer à produire de l'alimentation, des objets etc.

Alors :

L'humanité "Cadre", mais donc avec discrimination spéciste ?

L'humanité "Conservatrice", avec un refus de cette technologie ?

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Membre, 50ans Posté(e)
Axo lotl Membre 18 778 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

tout dépend dans quelle partie du monde.

c'est enlever aussi le fait qu'une partie des gens aimeront toujours travailler et non superviser des robots.

 

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 100 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
il y a 37 minutes, Easle a dit :

Certes, non, les robots ne sont pas encore parmi nous.

Le progrès technique a toujours généré des craintes, des révoltes, le saboteur à l’origine est celui qui mettait ses sabots dans une machine pour la casser…


Sur herodote.net j’ai trouvé ceci


Victimes du progrès technique
Les canuts, dont le nom vient du mot canette, ou bobine, sont des artisans qui tissent la soie à domicile sur leur propre métier à bras. Ils travaillent pour le compte des soyeux (les patrons négociants) qui leur fournissent la matière première et récupèrent le produit fini. Ils sont environ 6000 artisans et emploient 30 000 compagnons.
Le revenu des uns et des autres, 18 sous environ pour quinze heures de travail par jour, ne permet qu'une vie de misère. Du fait de métiers à tisser beaucoup plus productifs qu'auparavant, comme le métier Jacquard, et en dépit d'une demande soutenue, ce revenu est deux fois moindre que sous le Premier Empire !
Certains soyeux refusent d'appliquer le tarif minimum en prétextant comme de coutume de la concurrence internationale et des contraintes du marché. Les canuts, en colère, se mettent en grève. Le 19 novembre 1831, au cœur de la Croix-Rousse, ils font face à la garde nationale. Des coups de feu claquent. La révolte gronde.
Deux jours plus tard, les canuts descendent de leur colline, drapeau noir en tête, et occupent le centre de Lyon après quelques combats avec les forces de l'ordre. On compte une centaine de morts. Maîtres de la deuxième ville de France mais ne sachant que faire de leur victoire, les canuts et la garde nationale, qui s'est finalement ralliée à eux, constituent un comité insurrectionnel pour se donner le temps de réfléchir. Ils s'abstiennent soigneusement de tout pillage.
Voilà le roi Louis-Philippe 1er confronté à sa première révolte sociale à peine plus d'un an après son accession au pouvoir. Le Président du Conseil Casimir Perier, par-dessus tout soucieux d'ordre, envoie 20 000 soldats sous les ordres du maréchal Soult aux portes de Lyon. Ils attendent patiemment que les insurgés se lassent.
Enfin, le 5 décembre 1831, les troupes peuvent entrer dans la ville sans effusion de sang. La garde nationale est désarmée et dissoute, le tarif minimum abrogé et le préfet, jugé trop conciliant, révoqué. Une dizaine de canuts seulement sont traduits en justice... et bientôt acquittés.

  • Merci 1
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Membre, 53ans Posté(e)
Easle Membre 3 799 messages
Maitre des forums‚ 53ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Enchantant a dit :

Le progrès technique a toujours généré des craintes, des révoltes, le saboteur à l’origine est celui qui mettait ses sabots dans une machine pour la casser…


Sur herodote.net j’ai trouvé ceci


Victimes du progrès technique
Les canuts, dont le nom vient du mot canette, ou bobine, sont des artisans qui tissent la soie à domicile sur leur propre métier à bras. Ils travaillent pour le compte des soyeux (les patrons négociants) qui leur fournissent la matière première et récupèrent le produit fini. Ils sont environ 6000 artisans et emploient 30 000 compagnons.
Le revenu des uns et des autres, 18 sous environ pour quinze heures de travail par jour, ne permet qu'une vie de misère. Du fait de métiers à tisser beaucoup plus productifs qu'auparavant, comme le métier Jacquard, et en dépit d'une demande soutenue, ce revenu est deux fois moindre que sous le Premier Empire !
Certains soyeux refusent d'appliquer le tarif minimum en prétextant comme de coutume de la concurrence internationale et des contraintes du marché. Les canuts, en colère, se mettent en grève. Le 19 novembre 1831, au cœur de la Croix-Rousse, ils font face à la garde nationale. Des coups de feu claquent. La révolte gronde.
Deux jours plus tard, les canuts descendent de leur colline, drapeau noir en tête, et occupent le centre de Lyon après quelques combats avec les forces de l'ordre. On compte une centaine de morts. Maîtres de la deuxième ville de France mais ne sachant que faire de leur victoire, les canuts et la garde nationale, qui s'est finalement ralliée à eux, constituent un comité insurrectionnel pour se donner le temps de réfléchir. Ils s'abstiennent soigneusement de tout pillage.
Voilà le roi Louis-Philippe 1er confronté à sa première révolte sociale à peine plus d'un an après son accession au pouvoir. Le Président du Conseil Casimir Perier, par-dessus tout soucieux d'ordre, envoie 20 000 soldats sous les ordres du maréchal Soult aux portes de Lyon. Ils attendent patiemment que les insurgés se lassent.
Enfin, le 5 décembre 1831, les troupes peuvent entrer dans la ville sans effusion de sang. La garde nationale est désarmée et dissoute, le tarif minimum abrogé et le préfet, jugé trop conciliant, révoqué. Une dizaine de canuts seulement sont traduits en justice... et bientôt acquittés.

 

oh, je connais bien oui.

 

Mais là, je trouve amusant de voir des gens du camp progressiste agiter la peur et l'angoisse face au grand méchant robot (servile agent du grand capital évidemment), et surtout des gens soit disant cultivés (de gauche comme de droite) effrayés par le risque sur leur place, leur poste, leur revenu, que leur manque de culture SF peut être n'a pas bien préparés depuis tout de même plus de 40 à 80 ans (I robot d'asimov, 1939 en magazine, 1984 en France).

Et voir des intellectuels, même lorsqu'on sait à quel point ils se surestiment sans fondement, s'agiter comme des canuts, est justement assez drôle !

Mais également malaisant devant leur morgue et leur emphase, si plein d'ignorance sur à peu près tout ce qui permet de comprendre le présent et le futur (histoire, psychologie, anthropologie, démographie, prospective) et plus encore en sciences informationnelles..... d'où leurs positions d'insectes.

Bon, certain-e-s en sont aussi opportunistes, sachant faire leur miel de cette peur au bon moment !

 

il y a 41 minutes, Axo lotl a dit :

tout dépend dans quelle partie du monde.

c'est enlever aussi le fait qu'une partie des gens aimeront toujours travailler et non superviser des robots.

 

Et qui d'ailleurd voudrait empêcher pépé de faire son jardin, mémé de faire du tricot, le cousin de démonter et remonter entièrement sa vieille voiture, la cousine de fabriquer ses meubles de la coupe du bois au laquage de son buffet, etc., etc.

Mais je préfère l'activité faisant oeuvre (un peu comme Arendt) au travail, au labeur !

Mais rien ne va être facile car il faudra toujours qualifié qui travaillera et qui pourra oeuvrer pour lui-même et sur quel base, dans quelle mesure, de temps.

Beaucoup de gens aiment superviser (c'est l'un des principes du 'pouvoir').

 

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