Je cherche un homme - Diogène

Je ne comprends pas, que veux dire Diogène Laerce en disant : je cherche un homme

Il faut le remettre en situation pour comprendre, déjà.

Il se promène dans les rues, en plein jour, avec une lampe à la main, et prononce ceci : "Je cherche un homme". Mais il n'en trouve pas.

Il faut se mettre d'accord sur le terme "homme" : un homme devrait, pour lui, vivre dépouillé de tous ces artifices sociétaux, accepter son côté animal plutôt que de le cacher derrière des apparences.

En fait, derrière le mot "homme", je pense que tu peux y mettre ici toute la philosophie de Diogène, donc la philosophie cynique.

Mais c'est mon interprétation.

Mouaip... c'est pas l'humilité qui l'étouffe ce Diogène... moi aussi je passerais devant lui avec une torche en continuant de chercher un homme. Et s'il est pas content, on règle ça dans l'arène créboudiou!

Je commence à comprendre Jedino, la philosophie Cynique c'est quelque chose quand même

Disons que Diogène est plus à la recherche d'adeptes que d'homme... Il cherche des gens à son image. En ce sens Diogène n'est pas si différent du forumeur qui +1 à tour de bras en se retrouvant dans les écrits des autres.

Il cherche Démocrite (le reclus pas excellence) mais ne le trouve pas

STOP c'est Diogène de Sinope qui a dit ça et non Diogène Laërce!

Ils n'ont RIEN A VOIR l'un avec l'autre et cela n'aurait aucun sens si c'était Laërce...

Disons que Diogène est plus à la recherche d'adeptes que d'homme... Il cherche des gens à son image. En ce sens Diogène n'est pas si différent du forumeur qui +1 à tour de bras en se retrouvant dans les écrits des autres.

Le cynique se fout bien d'avoir des adeptes... Et n'a aucune prétention ni pédanterie et n'est imbu de lui même comme le forumeur que tu décris

blop sorry

Il faut le remettre en situation pour comprendre, déjà.

Il se promène dans les rues, en plein jour, avec une lampe à la main, et prononce ceci : "Je cherche un homme". Mais il n'en trouve pas.

Il faut se mettre d'accord sur le terme "homme" : un homme devrait, pour lui, vivre dépouillé de tous ces artifices sociétaux, accepter son côté animal plutôt que de le cacher derrière des apparences.

En fait, derrière le mot "homme", je pense que tu peux y mettre ici toute la philosophie de Diogène, donc la philosophie cynique.

Mais c'est mon interprétation.

Sans oublier que le cynisme est autant une philosophie qu'un moyen de savoir vivre... Car c'est le savoir vivre qui intéresse les cyniques, qui méprisent souvent l'apprentissage de la philosophie livresque

Le cynique se fout bien d'avoir des adeptes... Et n'a aucune prétention ni pédanterie et n'est imbu de lui même comme le forumeur que tu décris

2 options... Soit effectivement il cherche un homme avec sa lanterne en plein jour dans les rues d'Athène de façon clairement méprisante. Soit il cherche le concept de l'homme et il fait encore fausse route parce qu'un concept ne se trouve pas en le cherchant dans le monde réel.

Je penche donc pour la première, parce que le mépris et la condescendance semble aller de paire avec son non moins célèbre "ôte toi de mon soleil". Et pourtant il continue de fréquenter les hommes en se baladant dans la Cité, il a besoin de leur compagnie pour mieux les rejeter. Le cynisme n'a de sens que s'il y a des gens à provoquer... En outre Diogène était le disciple d'Antisthène et on peut raisonnablement supposer qu'il aimerait bien lui aussi avoir des disciples...

Il cherche un Homme éclairé dans l'obscurité, et n'en trouve pas

le mépris et la condescendance semble aller de paire avec son non moins célèbre "ôte toi de mon soleil". Et pourtant il continue de fréquenter les hommes en se baladant dans la Cité, il a besoin de leur compagnie pour mieux les rejeter. Le cynisme n'a de sens que s'il y a des gens à provoquer...

N'accorder aucune valeur aux biens futiles et à la condition d'autrui c'est mépriser ces derniers certes, mais ce n'est pas de la provocation gratuite pour flatter son égo, c'est une façon de dénoncer une absurdité omniprésente, or encore aujourd'hui nous savons bien qu'un message ne passe pas sans le minimum de provoc.

En outre Diogène était le disciple d'Antisthène et on peut raisonnablement supposer qu'il aimerait bien lui aussi avoir des disciples...

Antisthène le frappait pour le faire déguerpir, c'est la persévérance de Diogène qui a finit par le convaincre, il rejetait les disciples en général...

N'accorder aucune valeur aux biens futiles et à la condition d'autrui c'est mépriser ces derniers certes, mais ce n'est pas de la provocation gratuite pour flatter son égo, c'est une façon de dénoncer une absurdité omniprésente, or encore aujourd'hui nous savons bien qu'un message ne passe pas sans le minimum de provoc.

Antisthène le frappait pour le faire déguerpir, c'est la persévérance de Diogène qui a finit par le convaincre, il rejetait les disciples en général...

Je ne saurais dire quel pouvait être la part de l'égo dans la pensée grecque antique et encore moins dans celle d'un cynique en réalité Je fais moi même de la provocation à propos de la provocation.

Antisthène avait sa méthode à lui, on retrouve un peu cette méthode dans les films de karaté... où le jeune apprenti qui veut apprendre à se battre parce qu'un méchant caïd se moque de lui, et maitre Miyagi qui lui apprend à nettoyer sa voiture, tout en lui enseignant la patience et l'esquive sans qu'il le sache. Il serait effectivement grotesque de faire des cours de cynisme avec des disciples bien traités et on se tape la bise en sortant de classe...

Je ne saurais dire quel pouvait être la part de l'égo dans la pensée grecque antique et encore moins dans celle d'un cynique en réalité Je fais moi même de la provocation à propos de la provocation.

Avec "Hipparchia" comme pseudo, il faut s'attendre à ce que je prenne tout au sérieux dans ce domaine!

Il serait effectivement grotesque de faire des cours de cynisme avec des disciples bien traités et on se tape la bise en sortant de classe...

Bien vu

Diogène de Synope oui, dsl merci de l'avoir fait remarqué

Avec "Hipparchia" comme pseudo, il faut s'attendre à ce que je prenne tout au sérieux dans ce domaine!

Bien vu

C'est parce que je suis génial... :cool:

Hipparchia, la vrai, m'aurait sans doute envoyé chier... elle m'aurait peut être même conchié en m'ignorant... cherchant un homme, un vrai!

Aujourd'hui on estimerait que ce serait méprisant mais je ne saurais dire si c'était sa volonté à cette époque, dans ces terres lointaines.

J'abonde dans le sens de Jedino. Les Stoïciens enseignaient qu'il y a des biens naturels et nécessaires, des biens naturels non nécessaires, et des biens ni naturels ni nécessaires. Ces derniers sont les plus nombreux car ils correspondent à des désirs insatiables (honneurs, puissance, richesse, etc..). Mais Socrate disait à Antisthène, autre cynique :" Antisthène, j'entrevois ton orgueil à travers tes haillons." Autre anecdote : Diogène épluchant des légumes vit passer un homme qui se rendait chez le roi. Il lui dit : "tu es pressé de faire ta cour aux hommes ?" Le passant répondit : "Si tu la faisais un peu plus, tu ne serais pas obligé d'éplucher tes légumes." Oui, on gagne à être social. C'est trouver les autres utiles et être utile aux autres. "Par le chien" (cynique vient de chien) était le juron de Socrate.

Et en même temps les cyniques ont besoin de Socrate et Platon pour exister en tant que cynique.

Ils ont surtout besoin des penseurs épicuriens qui évoquent et expriment les premiers la transcendance de l'ataraxie. Base fondamentale du stoïcisme. La critique n'est possible qu'en ayant une philosophie. La philosophie stoïcienne, se nourrit donc de prime abord de personnages comme Héraclite/Démocrite/Épicure

Tout le monde a une philosophie; à l'instar de Monsieur Jourdain, nous philosophons sans le savoir parfois.

Ce qui est intéressant à observer ce sont nous nouveaux cyniques:

Il y a tout: le rejet des autres, le tonneau, et même les chiens (cynique donc). Après je ne sais pas comment pouvait véritablement penser ceux que la Grèce antique mais nos cyniques méprisent la société et ses valeurs (peut être à raison) tout en laissant quelques indices d'affection... envers leurs chiens (envers leur cynisme?).

Je ne peux pas m'empêcher de penser en contemporain et j'extrapole sans doute mais pourquoi pas... Et si nos anciens cyniques étaient assez proche d'eux? Des gens capable d'une grande tendresse ne trouvant pas autour d'eux un semblable assez "valeureux" pour l'enlacer. Alors ils enlacent leurs chiens, leurs philosophies.

Comme Socrate on peut estimer qu'il y a un certain mépris, et la leçon donnée par les cynismes est de nous dire "nous n'êtes pas assez "homme" pour mériter notre étreinte". Est ce que ce mépris nous conforte dans notre société et dans notre être ou est ce que nous serions tenté de renoncer à notre confort pour embrasser ces cyniques? Même la méthode est cynique puisqu'elle semble nous demander -métaphoriquement parlant- de renoncer à boire du bon vin pour boire de la pisse, et ce pour continuer d'en boire et de vivre une vie de rejet.

bon après peut être que je m'égare un peu... :blush: