le droit d'inventaire du Sarkozysme

Un soit disant tabou du coté de l'UMP qui donne la part belle aux journalistes du Monde et des gens de gauche, ainsi que les centristes type Roselyne Bachelot qui peuvent interpreter à leur guise l'echec et le désamour de Sarkozy après cinq ans de présidence....Je vous propose donc d'échanger là dessus en commençant par mon inventaire perso.

Pourquoi Sarkozy est élu ?

- la lutte contre l'insécurité avec la répression au centre de cette politique

- la lutte contre l'immigration

- donner les armes à la France dans l'économie mondiale, notamment industrielle avec la grande peur des délocalisations

- le "travailler plus pour gagner plus" qui sous entendait la prime au travail, c'est à dire, moins d’impôts sur l'argent qu'on gagne, moins de taxe sur les salaires transférées sur la consommation, plus de possibilité d'accumuler les heures supplémentaires, etc

- un certain volontarisme pour secouer un immobilisme français, notion vague qui touchait un peu tous les domaines.

Pourquoi il a déçu ?

- Dans un premier temps, sa pratique du pouvoir choque les français, habitué à l'image d'un monarque distant, on a un président hyperactif et hyper interventionniste, n'hésitant pas à jeter de l'huile sur le feu, du "casse toi pauvre con" et des atteintes à la laicité, entre autre.

- Sur la sécurité, il fait exactement l'inverse de ses discours avec notamment les peines de moins de deux ans non purgées.

- Sur l'immigration, elle n'a jamais été aussi forte que sous son mandat, bien au dessus que sous Jospin.

- Sur le travail, à part les heures supplémentaires défiscalisées qui somme tout était une bonne mesure, le transfert des charges sur la consommation n'a pas lieu, seul le bouclier fiscal passe ce qui touche une minorité de français et est perçu comme une injustice sociale.

- Sue le volontarisme, mi figue mi raison, les français reconnaissent qu'il fut un bon "capitaine" dans les moments où le bateau tangue, mais sa soumission à l'Allemagne, son manque de vision globale et son action par accoups et réactivité des buzzs médiatiques, ses annonces souvent démesurées pour finalement des reformes de très petite envergure, déçoit.

- et enfin le bilan économique est catastrophique, pour l'industrie française et la croissance économique, même si les français savent bien que la crise est passé par là et qu'il n'a pas trop mal géré les moments les plus chauds, le bilan économique est là et sans demi mesures, très mauvais.

Pour réussir, le chemin de la droite est donc l'inverse de ce qu'a fait sarkozy : peut être moins gesticuler, moins en faire, mais par contre, faire ce qu'on dit, en matière d'immigration, d'insécurité, et d'économie sur les taxes de salaire. Voilà. A vous si ça vous intéresse.

Je suis plutôt d'accord. Je rajouterai également le bling bling, ses vacances sur le yacht de son ami bolloré, son diner d'investiture au fouquet's, ses déplacements avec la moitié des forces de sécurité du territoire mobilisées, etc... Petits détails qui peuvent faire sourire en période d'opulence, mais qui passent mal auprès du contribuable en période de crise !! ah oui! j'allais oublier, l'augmentation de son propre salaire de 170% comme toute première mesure !!

Il y a deux choses à ajouter à ta liste :

- Le fait qu'en 5 ans il a juste doublé la dette de la France et la crise n'a pas couté autant.

- Le fait que ce soit un président au service de ses amis, Bouygue, Tapie...

Il voulait un "choc" de réformes lancer tout un paquet en même temps pour changer la société à la mode Anglaise, il ne voyait que le modèle anglais à son arrivé, la crise l'a transformé en lèche botte de l'Allemagne, grand pays industriel aux multiples vertus en oubliant comme aujourd'hui bien des politiciens qu'il y a plus de pauvres outre Rhin qu'en France, pas seulement en nombre mais en % de la population...

réserve a ce soir merci

Je suis plutôt d'accord. Je rajouterai également le bling bling, ses vacances sur le yacht de son ami bolloré, son diner d'investiture au fouquet's, ses déplacements avec la moitié des forces de sécurité du territoire mobilisées, etc... Petits détails qui peuvent faire sourire en période d'opulence, mais qui passent mal auprès du contribuable en période de crise !! ah oui! j'allais oublier, l'augmentation de son propre salaire de 170% comme toute première mesure !!

bonjour

nous savont trés bien que, l'on n'est jamais si bien servit que par soi mème lol .

mais aussi que , la critique est façile mais l'art est diffiçile lol .

je n'aime pas trop la politique donc , je n'en dirait plus .

bonne journée

La gouvernance par les sondage et les faits divers.

Malheureusement, sondages et faits divers sont les deux points les plus visibles de son bilan !

Si Sarkozy avait appliqué ne serait-ce que la moitié de son programme je lui baisais les pieds (façon de parler).

Mais Sarkozy, c'est avant tout un réseau d'amis.

Desseigne, Bolloré, Bouygues, Arnault, Dassault, Decaux, Cromback, Agnostinelli, Berheim (Banque Lazard, pas le Rabbin...) etc...

Des gens qui ont convergé vers le Fouquet's le 7 mai 2007.

Plus discrètes, les familles Rotschild, Wendel et d'autres.

Il était donc inutile de s'étonner de l'avalanche de mesures en faveur de ses amis quasi-instantanément. (abaissement du seuil du bouclier fiscal, multiplications des niches, défiscalisation des successions, défiscalisation des donations etc...).

On peut parler d'une oligarchie mise en place, une centaine de familles aux liens étroits, des lieux de rencontre (Dîner du Siècle, conseil d'Administration CAC40, loges de l'Hippodrome de Longchamp, Golf de Morfontaine).

Pour les très très riches, la Villa Montmorency (XVIè), le Cap Nègre... des endroits ou le gratin des affaires fréquente le gratin du showbiz sous l'oeil du gratin politique. (le Diner du Siècle c'est de la rigolade par rapport à ces endroits).

CAC40 : 445 administrateurs - 98 d'entre eux possèdent 45 % des droits de vote.

Pébereau est à la fois président du CA de BNP, mais aussi administrateur chez TOTAL, EADS, AXA, Saint-Gobain, Lafarge etc...

En gros, il suffit d'une vingtaine de personnes pour résumer la réalité du pouvoir économique dans les grandes entreprises françaises.

Haute Magistrature : Philippe Courroye, nommé contre l'avis du CSM, en échange bien entendu d'un traitement favorable au "milieu".

Une sous-oligarchie.

Les conseillers : Ou producteurs d'idéologie (Attali etc...), Pigasse et autres membres du Parti Socialiste (Richard, parachuté chez Vivendi, puis... conseiller de Lagarde). En échange de miettes du gâteau, ils n'en perdent pas une (même sous Sarkozy...) pour vendre un discours légitimant le pouvoir.

Sarkozy arrive à associer le PS à sa grande entreprise à but oligarchique.

Sarkozy est fédérateur de ces oligarchies et sous-oligarchies en fabriquant une classe sociale au sens marxiste du terme, regroupée en individus fonctionnant selon un mode socio-économique (économie très parisienne, très virtuelle).

Ce qui explique qu'un type comme lui ait pu devenir président. Oui, même un falot de son genre...

On se souvient de Sarkozy devant aller en Afghanistan (10 soldats tués) mais avant tout, s'occuper du raccordement au tout-à-l'Egout du Cap Nègre...

Sarkozy, c'était ça et ça a finit (un peu, nos nombreux socialistes de connivence sont passés à travers les mailles du filet) par se savoir.

Faut comprendre qui se trouvait derrière Sarkozy pour comprendre ses "orientations", et on retrouve à peu près les mêmes multicartes aujourd'hui (Pigasse est plus que jamais présent, Attali, etc...).

Economiquement : Hollande n'a t-il pas co-signé un rapport démontrant que le déficit sous Sarkozy était du en partie à un déficit structurel accumulé depuis 38 ans ?

Sinon, avant, la bourgeoisie s'intéressait beaucoup à la technique, elle s'enorgueuillissait de ses ingénieurs et de ses capitaines d'industrie. Le droit et être le "fils de..." (comme dans tous les partis du système, des communistes à la droite nationale) et une bonne connaissance des rapports sociaux, c'est la voie royale.

Immigration: Record. Mais quand on sait qui se trouve derrière NS... rien d'étonnant !

Lutte contre l'insécurité : En supprimant 12 000 postes de policiers ? (ça fait un peu marrer la "lutte contre l'insécurité", c'est comme la lutte des classes, c'est tant que les classes supérieures ont besoin des classes inférieures, après... c'est la guerre des classes et à ce jeu là, on sait qui gagne à tout le coups).

Bonne analyse dans l'ensemble, qui sait s'il ne s'y prendrait pas mieux s'il devait être à nouveau aux affaires, pour Hollande, c'est sans espoir

Tiens, dans la même lignée que le "Moi Président" ! Etre sans arrêt dans l'anti-sarko ne fait pas avancer les choses. La réalité du terrain est tout autre, et il me semble que les mesures que prend ce gouvernement est bien en fonction de la conjoncture en s'éloignant des promesses de campagne.

Pour mémoire, c'est durant la phase transitoire, car il y a une phase transitoire entre l'élection et la prise officielle de la fonction, que Sarko a fait le tour de ses "amis", chose que le François a bien pris soin de médiatiser pour montrer que "lui" ne fait pas du Sarko.

Pour mémoire aussi, si Sarko "s'est augmenté" de 170%, avec moins 30% le François est encore loin du compte.

Pour mémoire encore, la lutte de l'opposition envers Sarko sur ses réformes l'a obligé à en édulcorer certaines, leur enlevant tout sens.

Oui, Sarko a fait d'énormes erreurs telles que, déclencher l'usine à gaz "à la Française" ( bla-bla confronté aux lois internationales ) sans prendre soin des réalités du terrain, distribuer et augmenter des prestations sociales par la dette ( et oui, vérifie les minimas sociaux...), maintenir à tout prix les 35h par la dette pour satisfaire des accords syndicaux passés "en douce" ( CGT-Sarko...entre autre ) dont les régimes spéciaux d'un autre temps, continuant à financer les retraites par la dette, malgré les réformes, ne pas voir que les délocalisations se poursuivent à grand train, entrainant moins de rentrée fiscale d'où encore faire de la dette pour avoir la paix sociale...

En gros, Sarko a fait une politique de gauche en distribuant l'argent par la dette...et, comme tous les gouvernements..."au suivant" !

Quand aux promesses du "new" Président, qu'est-ce que çà peut faire de facher quelques milliers de riches au regard des millions de fonctionnaires et des millions de précaires...électoralement parlant...car même ce qui va être pris aux riches ( quelques centaines de millions d'euros ) c'est "pinuts".

Pour finir, on ne prête de l'argent qu'à ses amis, et on nomme à des postes clés que ses amis...Je vois mal Sarko nommer Marine le Pen aux affaires étrangères, Poutou aux finances et Hollande nommer Guéant conseillé de l'Elysée...

Pendant 14 ans Mitterand a fait la même politique, ensuite 14 ans de Chiraquisme, 5 ans de Sarkozisme, et ça continue avec Hollande, il se pourrait bien que ça craque avant la fin du mandat Hollande !

Sarkozy, comme tous les autres avant lui s'est heurté à l'immobilisme et à l'archaïsme des syndicats qui ont mobilisés contre ses réformes qui étaient pourtant indispensables. Dans ce pays, la populace est toujours d'accord pour faire des réformes mais à la condition sine qua non que ça touche son voisin et pas elle et si tel n'est pas le cas elle descend illico dans la rue brailler des slogans ridicules sous des banderoles rouges gracieusement fournies par qui on sait.

Sinon, Sarko a eu de bonnes idées dont le bouclier fiscal (sur lequel il a hélas fait marche arrière pour des raisons électoralistes), les retraites mais il n'est pas allé au bout, les peines plancher, la réduction du nombre de fonctionnaire, les heures sups défiscalisées. Il a également été brillant durant la crise où il su fédérer les synergies européennes qui ont permis de sauver le système bancaire et économique.

Sur d'autres plans il a échoué notamment sur la réduction des dépenses et sur l'équilibre budgétaire, sur ce dernier point ce fut même catastrophique.

Il est vachement prés du peuple le bling bling:

Comment gagner en 1h30 ce qu'il gagnait en tant que président de la République en une année ? Selon Le Canard enchaîné, le 11 décembre, Nicolas Sarkozy s'est rendu dans la ville de Lagos au Nigéria. Dans quel but ? "A l'invitation de la banque nigériane Access, il a exposé sa vision de l'économie mondiale en compagnie de l'ancien président des Etats-Unis George W. Bush. Sans oublier d'expliquer à ses auditeurs qu'il était prêt à sauver de nouveau la France", raconte l'hebdomadaire. Une escapade qui lui avait permis d'alimenter le feuilleton de son retour (Le JDD et L'Express en avaient rapporté ces propos : "J'ai été passionné par ma tâche pendant 5 ans. J'ai une éternelle reconnaissance envers les Français." Et pour la suite? "Ils décideront.")

http://www.politique.net/2013122401-sarkozy-nigeria-conference-lagos-200-000-euros.htm

Le pire c'est que le droit d'inventaire du Sarkozysme n'est pas fini! Car s'il revient son inventaire on l'aura dans le cul!