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Mort de Chavez : Caracas accuse «les ennemis» du Venezuela

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Invité David Web

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Membre, 32ans Posté(e)
Oslo38 Membre 103 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
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Ont cris " a mort l’impérialisme américain" tout en se couchant comme un toutou devant les cubains... Grande gueule, petite bite quoi :smile2:

Et on fait copain copain avec l'Iran, ça on l'oublie... Je ne nie pas que Chavez a servi son pays, mais de-là à dire qu'il a été un grand homme j'irai doucement... à lire: http://monde2bestfriend.over-blog.com/article-chavez-le-nouveau-mussolini-58596997.html

De plus, je ne veux pas dire, mais si il a été un si grand homme, pourquoi une telle opposition ?

Résultats année 2012

CHAVEZ CAPRILES

8 191 132 voix 6 591 304 voix 55,07 % 44,31 %

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Membre, Posté(e)
amissa somnium Membre 3 982 messages
Baby Forumeur‚
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L’avenir du « socialisme bolivarien », au-delà de l’élection présidentielle d’octobre

Au Venezuela, un chavisme sans Chávez ?

Des programmes sociaux qui améliorent le sort des plus pauvres ; un soutien populaire intact malgré treize années au pouvoir ; des candidats à la relève crédibles dans son propre camp… M. Hugo Chávez semble bien placé pour remporter le scrutin présidentiel du 7 octobre. S’il venait à disparaître — il est atteint d’un cancer —, le processus politique qu’il a impulsé s’arrêterait-il pour autant ?

par Steve Ellner, septembre 2012

« Une faveur s’obtient toujours en échange d’une autre faveur », admet Mme Joanna Figueroa. Cette habitante du Viñedo, un quartier populaire de la ville côtière de Barcelona, dans l’est du Venezuela, a promis de militer pour la réélection de M. Hugo Chávez depuis que l’Etat lui a fourni un toit dans le cadre de la Mission logement, un ambitieux programme d’habitat social. Elle a construit elle-même sa maison, au sein d’une équipe de travailleurs comprenant un maçon, un plombier et un électricien appointés par le conseil communal. Son travail à elle consistait à mélanger le ciment. « L’amour que l’on reçoit se paie par l’amour que l’on donne en retour », professe-t-elle, reprenant la devise en vigueur parmi les partisans de M. Chávez. Le succès de cette ritournelle, que l’on entend un peu partout dans le pays, témoigne du lien émotionnel qui subsiste entre de nombreux Vénézuéliens et leur président.

Le scrutin du 7 octobre prochain cristallise des enjeux considérables. Bien que le candidat de l’opposition, M. Henrique Capriles Radonski, aime à se présenter comme un rénovateur sans préjugés idéologiques, il n’en appartient pas moins au parti conservateur Justice d’abord (PJ), qui défend les intérêts des investisseurs privés et considère avec méfiance toute intervention de l’Etat dans l’économie. L’opposition s’est pourtant assagie depuis son coup d’Etat raté de 2002 et sa décision, prise par dépit dans la foulée, de boycotter les élections nationales. Désormais, ses dirigeants participent au processus électoral et affichent leur soutien fervent à la Constitution de 1999, adoptée à une écrasante majorité des voix et qu’ils avaient rejetée à l’époque. Ils sont même parvenus à s’unir derrière un candidat commun, investi en février dernier à l’issue d’une primaire.

Le bon bilan de la Mission logement, qui a procuré un toit à des milliers de ménages modestes tout en les impliquant dans la mise en œuvre du programme à l’échelle des quartiers, n’est sans doute pas étranger à la popularité persistante de M. Chávez, qui continue de faire la course en tête dans les sondages. L’opposition a beau claironner que la victoire lui est acquise, un certain découragement se fait jour. Figure influente de la droite et adversaire acharné de M. Chávez, le patron de presse Rafael Poleo a récemment désavoué la candidature de M. Capriles, jugée « incapable d’aller où que ce soit ». La déclaration faisait suite à la publication en mai d’une étude d’opinion accordant 43,6 % des voix au président sortant, contre seulement 27,7 % à son adversaire. Le bilan de M. Chávez recueillait par ailleurs 62 % d’avis favorables. Une pilule d’autant plus amère que l’auteur du sondage, l’institut Datanalisis, appartient à un fidèle de l’opposition, M. Luis Vicente León.

La popularité dont paraît jouir M. Chávez a de quoi surprendre, compte tenu de ses treize années de pouvoir et de la lassitude qu’une telle longévité installe nécessairement dans l’opinion. Sa candidature pourrait en outre pâtir des incertitudes liées à son cancer, rendu public le 30 juin 2011 (sans que soient dévoilées ni la localisation ni la gravité de la maladie). L’opposition n’a d’ailleurs pas manqué de dénoncer l’imprévoyance du président, qui s’est abstenu de désigner un remplaçant susceptible d’assurer la continuité du pouvoir en cas de vacance précipitée. A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, les médias proches du monde des affaires exploitent volontiers les problèmes de santé du chef de l’Etat vénézuélien pour minorer ses chances de réélection. Comme l’indique une étude réalisée par le journaliste Keane Bhatt, le duel sous les tropiques entre la « fragilité de Chávez » et l’« énergie juvénile » de M. Capriles s’est imposé comme un classique dans la production de Reuters, d’Associated Press (AP) ou du Miami Herald (1).

L’irruption de la maladie ravive aussi l’épineuse question du leadership au sein du mouvement de M. Chávez, qui commence à reconnaître que la concentration du pouvoir entre ses mains ne présente pas que des avantages : alors que ses ministres vont et viennent, le président — dont le portrait orne la quasi-totalité des affiches bolivariennes — trône comme la seule incarnation d’un processus politique qui paraît ne plus dépendre que de lui.

Au cours d’une visite au Brésil, en avril 2010, un journaliste demanda à M. Chávez s’il envisageait de céder un jour la place à un autre dirigeant : « Je n’ai pas de successeur en vue », répliqua-t-il. Est-ce encore le cas aujourd’hui ? L’année dernière, il concédait à l’un de ses anciens conseillers, l’universitaire espagnol Juan Carlos Monedero, qui venait de le mettre en garde contre les dangers d’un « hyper-leadership » au Venezuela : « Je dois apprendre à mieux déléguer le pouvoir. » Durant les périodes où ses traitements l’éloignaient des affaires, plusieurs responsables politiques ont comblé le vide et émergé comme de possibles successeurs. Notamment le ministre des affaires étrangères actuel, M. Nicolás Maduro, un ancien dirigeant syndical qui a présidé la commission à l’origine de la nouvelle législation sur le travail et qui dispose d’appuis solides au sein des organisations de travailleurs. Ou encore le vice-président exécutif, M. Elias Jaua, très populaire auprès de la base militante du mouvement chaviste. Sans oublier le président de l’Assemblée nationale, le pragmatique Diosdado Cabello, un ancien lieutenant qui compte de puissants soutiens dans l’armée. Privés de l’omniprésente tutelle de M. Chávez, « certains d’entre nous ont pensé qu’il serait difficile de poursuivre le processus, expliquait l’ex-conseiller Monedero en mai dernier. A présent, nous n’avons plus cette crainte, puisque je vois des douzaines de personnes qui pourraient continuer le travail sans le moindre problème ».

Dans l’hypothèse d’un troisième mandat, l’avenir politique de M. Chávez dépendra sans doute de l’aptitude de son camp à approfondir les changements amorcés, à élaborer de nouveaux programmes sociaux susceptibles de revigorer la base populaire et à lutter contre l’insécurité (2). Le chemin déjà parcouru n’interdit pas de l’envisager. Elu pour la première fois en décembre 1998, grâce à un programme modéré conçu pour effacer l’image belliqueuse qui lui collait à la peau depuis ses tentatives de putsch de 1992, l’ancien trublion de l’Académie militaire de Caracas s’était empressé de faire voter une nouvelle Constitution, de lancer une vaste réforme agraire et de remettre à neuf la législation sociale et économique. En 2005, il proclame sa conversion au socialisme et nationalise les secteurs stratégiques de l’économie, comme les télécommunications, les banques, l’électricité et l’acier. A partir de 2009, la « révolution bolivarienne » étend son contrôle à des entreprises plus petites mais cruciales pour la vie quotidienne de la population. Accompagnée d’une escalade verbale contre la « bourgeoisie », l’« oligarchie » et l’« impérialisme américain », cette politique d’expropriation poursuit pourtant un objectif moins polémique : assurer la souveraineté alimentaire du pays.

A travers un réseau de compagnies publiques, des biens de première nécessité tels que le riz, le café, l’huile ou le lait sont désormais produits sur place et disponibles à des prix abordables. En juin dernier, le Venezuela a même inauguré sa première ligne de fabrication de mayonnaise à base d’huile de tournesol. La mise en place de nouveaux services publics reconnus comme performants — nourriture, banques, télécommunications — suggère qu’un Etat n’est pas forcément incompétent pour gérer des entreprises. La démonstration s’avère moins probante dans le cas des industries lourdes telles que l’acier, l’aluminium ou le ciment, toujours en proie à des conflits sociaux et aux défaillances du réseau commercial. En assurant lui-même la vente des matériaux de construction aux quartiers qui en ont besoin, sans passer par des intermédiaires soucieux de leurs marges, le gouvernement espère résoudre au moins une partie du problème.

Selon la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepalc) de l’Organisation des Nations unies (ONU), le taux de pauvreté au Venezuela a baissé de 21 % entre 1999 et 2010. Mais cette amorce de redistribution au profit des plus modestes ne fait pas le bonheur des classes moyennes, qui restent majoritairement hostiles au président sortant. Si les sondages accordent à ce dernier une avance de vingt points sur son rival, les proportions s’inversent dès que l’on approche des beaux quartiers. Chez les plus riches, le chantre du bolivarisme suscite souvent une hostilité viscérale, liée à la hantise — savamment entretenue par l’opposition et les médias patronaux — que le gouvernement finisse un jour par interdire la propriété privée. A quoi s’ajoute dans certains cas un ressentiment envers les pauvres, qui paraissent drainer vers eux toutes les largesses de l’Etat. Le gouvernement n’a pourtant pas lésiné sur les gestes en faveur des classes moyennes et supérieures, comme l’instauration d’un taux de change préférentiel pour les voyages à l’étranger.

Alors que M. Chávez paraît vouloir se démarquer de certaines outrances du passé, M. Capriles joue résolument la carte de l’homme du renouveau. Jamais il ne manque une occasion de rappeler qu’il n’a que 40 ans et qu’il n’est donc pas responsable des politiques calamiteuses infligées aux Vénézuéliens avant 1998 — même si les partis aux commandes à l’époque lui apportent aujourd’hui leur soutien. Dans ses discours, il associe fréquemment la « vieille manière de faire de la politique » aux épisodes d’intolérance et de polarisation qui ont marqué le pays, avant comme après l’arrivée au pouvoir de M. Chávez. Se posant en rempart contre le sectarisme, il promet de ne pas supprimer les programmes sociaux du gouvernement actuel, mais au contraire de les améliorer. Il propose par exemple de faire voter une nouvelle loi, baptisée « Missions égales pour tous », qui garantirait aux citoyens de tous bords et de toutes étiquettes politiques les mêmes conditions d’accès aux programmes sociaux. Interrogé par une chaîne de télévision privée le 1er février 2011, il expliquait : « Ce qui est positif dans le bilan de Chávez, c’est qu’il a remis à l’ordre du jour la question de la lutte contre la pauvreté. Mais il faut désormais aller plus loin, et dépasser les simples discours pour en finir avec ce fléau. »

A n’en pas douter — les chiffres de la Cepalc le suggèrent d’ailleurs —, l’action sociale du gouvernement vénézuélien ne se limite pas à de « simples discours ». Mais les propos de M. Capriles (qui corroborent ceux de M. Teodoro Petkoff, un ancien guérillero désormais porte-parole de l’establishment local) représentent une forme de victoire idéologique pour M. Chávez. Ils révèlent en outre que, aux yeux du candidat de l’opposition, l’ancien lieutenant-colonel ne serait peut-être pas le dictateur fou que les médias privés dénoncent depuis des années.

Si l’opposition ne conteste plus guère l’efficacité de la politique sociale bolivarienne, MM. Chávez et Capriles campent en revanche sur des positions diamétralement opposées en matière de politique économique. C’est sur la question des expropriations que les deux camps s’empoignent avec le plus de virulence. Pour les partisans de M. Chávez, celles-ci constituent un outil pour bâtir une économie mixte dévolue à l’intérêt général, notamment dans la construction, la banque et l’alimentation : en battant en brèche la mainmise des monopoles privés sur ces secteurs vitaux, l’Etat a mis fin aux pénuries artificielles que subissaient autrefois les consommateurs. « Comment se fait-il que l’on n’observe cette fois aucune des pénuries qui ont frappé le pays lors de chaque période électorale antérieure ?, s’interrogeait récemment le député Iran Aguilera, proche de M. Chávez. Parce que les compagnies d’Etat comblent le vide créé par le secteur privé à des fins politiques. »

L’opposition, de son côté, entend rétablir promptement le secteur privé dans ses droits inaliénables. « Je n’ai pas l’intention de me quereller avec les hommes d’affaires ni avec qui que ce soit d’autre à ce sujet », admet M. Capriles avec franchise. Le favori des chefs d’entreprise fait valoir que les sociétés contrôlées par l’Etat ont vu leur production chuter, sans toutefois fournir de statistiques à l’appui de cette thèse. Il préfère mettre l’accent sur le retour en fanfare des investisseurs étrangers, en espérant que leur corne d’abondance lui permettra de tenir sa promesse cardinale : la création de trois millions d’emplois en six ans. L’orthodoxie libérale qui imprègne son programme n’épargne pas la sécurité sociale, dont l’Etat perdrait le contrôle au profit d’un système mixte faisant la part belle à l’« épargne individuelle volontaire ». La Table de l’unité démocratique (MUD), coalition hétéroclite formée par les partis qui soutiennent M. Capriles, réclame pour sa part une « flexibilisation » de la loi régissant le contrôle de l’Etat sur l’industrie pétrolière, « afin de promouvoir la compétition et la participation du privé (3) ».

Tout à son désir de ratisser large, le candidat anti-Chávez n’est pas assuré pour autant de séduire au-delà des classes moyennes qui composent la base de son propre parti, le PJ. D’abord, parce qu’il est issu d’une famille de chefs d’entreprise qui ont fait fortune dans les secteurs les plus variés, de l’immobilier à l’industrie en passant par les médias : un profil peu répandu au sein de la classe politique vénézuélienne. Ensuite, M. Capriles est l’ancien maire de Baruta, un ghetto huppé de l’agglomération de Caracas. Pas sûr que l’image modeste et juvénile qu’il cherche à se donner suffise à contrebalancer un tel curriculum auprès des électeurs moins bien lotis, fussent-ils lassés de M. Chávez.

Le dirigeant de l’opposition n’est pas toujours aidé par ses propres troupes. Récemment, le MUD a attaqué la Mission logement, qualifiant de « fraude » et d’« échec » l’expropriation des terrains destinés à l’implantation d’habitats sociaux. Une offensive risquée, s’agissant du programme gouvernemental le plus populaire des années Chávez. Selon le ministre de la communication et de l’information, M. Andrés Izarra, les premiers objectifs sont atteints, avec la construction de deux cent mille logements depuis le lancement du plan, en 2011. Jamais oublieux de son passé militaire, M. Chávez l’a présenté comme une guerre devant mobiliser l’ensemble du gouvernement et du mouvement bolivarien. Dans certains quartiers, des étudiants reçoivent une bourse pour former des « brigades » chargées de construire les maisons. Mais le rôle principal incombe aux quelque trente mille conseils communaux créés depuis 2006. Ce sont eux qui recrutent les travailleurs, qualifiés ou non, et qui sélectionnent les bénéficiaires du programme. Le contrat de « remplacement des taudis par des logements dignes » indique à quel emplacement et selon quelles normes la nouvelle maison doit s’édifier. Chaque travailleur reçoit son salaire à l’issue du chantier, sous la forme d’un chèque émis par une banque nationalisée, les paiements en espèces ayant conduit à des malversations par le passé. Des mesures sont prises par ailleurs pour éviter la revente spéculative des logements. « Nous sommes dans un processus d’apprentissage, où les erreurs commises préalablement par manque de contrôle se corrigent au fur et à mesure », nous explique M. Leandro Rodríguez, du Comité de participation citoyenne du Congrès national.

M. Chávez a opportunément choisi la date du 1er mai, en plein cœur de la campagne électorale, pour promulguer le nouveau code du travail, dernière grande initiative de son mandat. Les progrès qu’il apporte n’ont rien de cosmétique : réduction du temps de travail à quarante heures par semaine (contre quarante-quatre auparavant), interdiction de la sous-traitance au profit d’emplois stables, extension du congé maternité à vingt-six semaines (contre dix-huit auparavant). Le texte rétablit aussi l’ancien système d’indemnités de licenciement, supprimé en 1997 par le gouvernement libéral de l’époque. Dorénavant, le travailleur congédié recevra une prime correspondant au montant de son salaire mensuel multiplié par le nombre d’années passées dans l’entreprise — une revendication de longue date des syndicats vénézuéliens. M. Capriles s’est insurgé contre cette nouvelle législation, au motif qu’elle ne réglait pas le problème du chômage ni le sort des travailleurs clandestins privés de protection sociale. Puis il a précisé la nature de son grief : « M. Chávez a sorti cette loi de son chapeau pour l’aider à gagner le 7 octobre. »

L’issue du scrutin aura un impact majeur sur tout le continent sud-américain. M. Capriles a déjà promis de restaurer des relations amicales avec les Etats-Unis, tandis que d’autres membres de son camp annonçaient une révision complète des programmes d’aide et de coopération établis entre le Venezuela et certains de ses voisins. L’opposition conteste un arrangement du même genre, prévu avec la Chine, qui fournirait des crédits bon marché en échange de pétrole. Enfin, au cours de la visite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Caracas, en juin dernier, M. Capriles n’a pas manqué de dénoncer l’alliance insolite avec Téhéran, exigeant que le gouvernement « s’occupe plutôt des intérêts du Venezuela en créant des emplois pour les Vénézuéliens ».

Le credo panaméricain de M. Chávez s’est concrétisé par la création de plusieurs organismes supranationaux : l’Union des nations sud-américaines (Unasur) — présidée par son confident, M. Alí Rodríguez Araque —, la Communauté d’Etats latino-américains et caraïbes (Celac), fondée à Caracas en décembre dernier, et enfin l’Alliance bolivarienne pour les peuples de notre Amérique - traité de commerce des peuples (ALBA-TCP), qui rassemble (entre autres) le Venezuela, Cuba, la Bolivie, l’Equateur et le Nicaragua (4). En juin dernier, à l’instigation de M. Chávez, le bloc latino-américain condamnait avec vigueur la destitution illégale du président paraguayen — de gauche — Fernando Lugo, pointant l’inertie de Washington et de l’organisme qu’il contrôle, l’Organisation des Etats américains (OAS). La riposte immédiate du président vénézuélien (rappel de son ambassadeur au Paraguay, suspension des livraisons de pétrole) lui a valu, là encore, les remontrances de M. Capriles.

Devant la perspective d’une alternance à Caracas, une impatience fébrile s’est emparée de Washington. Pour la Maison Blanche, et pour la classe politique américaine dans son immense majorité, M. Chávez demeure l’ennemi public numéro un dans cette partie du globe. Trois semaines avant de quitter la présidence de la Banque mondiale, en juin dernier, M. Robert Zoellick résumait l’espérance générale : « Les jours de Chávez sont comptés. » Et de prédire avec délectation que, privés de l’aide vénézuélienne, des pays comme Cuba et le Nicaragua connaîtraient bientôt « des temps difficiles ». Ce scénario de rêve, ajoute M. Zoellick, offrirait « une occasion de transformer l’hémisphère occidental en premier hémisphère démocratique », à l’opposé du « sanctuaire des coups d’Etat, des caudillos et de la cocaïne » qu’incarne selon lui le cauchemar bolivarien. Début 2012, l’essayiste Michael Penfold avertissait dans le magazine Foreign Affairs : « Si M. Chávez gagne en octobre, une grande partie de l’opposition politique vénézuélienne sera laminée. Sous bien des aspects, ce sera un retour à la case départ (5). »

Même chez les spécialistes de l’Amérique latine, les comparaisons entre le président vénézuélien et ses homologues de même sensibilité tournent rarement à son avantage. Dans un ouvrage consacré à la poussée des mouvements de gauche sud-américains, les chercheurs Maxwell Cameron et Kenneth Sharpe dépeignent M. Chávez sous les traits d’un despote acharné à « démanteler les institutions politiques de l’Etat » et à « créer un parti officiel à sa botte », tandis que le président bolivien Evo Morales symboliserait un « mouvement politique dans lequel la fonction du dirigeant ne consiste pas à monopoliser le pouvoir » (6).

Seuls quelques intellectuels considèrent que M. Chávez a fait mieux que ses homologues de Bolivie, d’Equateur ou d’ailleurs. Jeffery Webber, un universitaire engagé, coauteur d’un autre ouvrage sur les gauches sud-américaines, qualifie M. Morales de « néolibéral reconstitué », mais applaudit M. Chávez pour avoir « revivifié la critique du néolibéralisme et remis à l’ordre du jour le débat sur le socialisme » (7). Ce n’est pas sans raison que les politiques et les observateurs de tous bords tendent à réserver un traitement particulier au régime vénézuélien. Expropriations de grande ampleur, réformes pour inverser l’ordre libéral des choses, redistribution de la rente pétrolière, programmes de coopération au profit de pays voisins plus pauvres : peu de gouvernements peuvent se targuer d’avoir impulsé des réformes aussi audacieuses — ou aussi spoliatrices, selon le point de vue.

« Courroie de gauche » sur le continent

La victoire de M. Chávez en octobre pourrait accélérer la dynamique de transformation sociale à l’œuvre au Venezuela. Son programme « Pour une administration bolivarienne et socialiste 2013-2019 » préconise une intervention plus massive de l’Etat dans les secteurs du commerce et des transports, au moyen de « centres de distribution locale pour la vente directe de produits » qui élimineraient les intermédiaires et rendraient caduc le modèle de grande distribution qui domine partout ailleurs.

Autre objectif : l’extension des pouvoirs démocratiques exercés par les conseils communaux. Des centaines de « communes en construction » à travers le pays, regroupant chacune une douzaine de conseils communaux ou davantage, assureraient elles-mêmes les services d’utilité publique, tels que la distribution de gaz ou d’eau. Au total, les nouvelles communes représenteraient 68 % de la population. Elles disposeraient des mêmes prérogatives que l’Etat et les mairies, notamment dans l’élaboration des budgets, la planification et la collecte des impôts.

A une échelle plus large, la réélection de M. Chávez consoliderait la « courroie de gauche » qui traverse l’Amérique latine, et restreindrait d’autant la sphère d’influence des Etats-Unis. La montée en puissance des gauches sud-américaines au cours de ces dernières années a favorisé les processus d’union au niveau du continent. Si la droite a remporté les élections au Chili en 2009, la popularité du président Sebastián Piñera n’a pas tardé à s’effondrer. Elu l’année suivante en Colombie, le nouveau président Juan Manuel Santos s’est vite rallié à l’objectif d’union latino-américaine porté par la gauche pour s’épargner une mésaventure similaire, s’offrant même le luxe de hausser le ton contre Washington sur plusieurs questions-clés (8). Seul le Paraguay, depuis le renversement du président Lugo, marche actuellement à contre-courant de ses voisins.

Mais c’est encore au Venezuela que le scrutin d’octobre prend sa signification la plus décisive. La défaite de M. Chávez aurait pour conséquence — quoi qu’en dise son rival — de ramener le pays à la situation qu’il connaissait avant 1999. Un nouveau mandat donnerait en revanche à son règne dix-huit ans d’âge ; c’est beaucoup, peut-être trop. La transformation sociale d’un pays sur une période aussi longue, sous la conduite d’un chef d’Etat démocratiquement élu, représenterait néanmoins une expérience sans équivalent dans l’histoire contemporaine.

Steve Ellner

Professeur d’histoire à l’Universidad de Oriente (Venezuela), auteur de Rethinking Venezuelan Politics. Class, Conflict, and the Chávez Phenomenon, Lynne Rienner Publishers, Boulder (Colorado), 2008.

(1) Keane Bhatt, « Our man in Caracas : The US media and Henrique Capriles », North American Congress on Latin America, 18 juin 2012.

(2) Lire Maurice Lemoine, « Caracas brûle-t-elle ? », Le Monde diplomatique, août 2010.

(3) VenEconomía, vol. 29, n° 6, Caracas, mars 2012.

(4) Cf. « Latin American unity takes center stage as US influence declines », juillet 2012.

(5) Michael Penfold, « Capriles Radonski and the new Venezuelan opposition », Foreign Affairs, Tampa (Floride), 26 janvier 2012.

(6) Maxwell Cameron et Kenneth Sharpe, « Andean left turns. Constituent power and constitution making », dans Maxwell Cameron et Eric Hershberg (sous la dir. de), Latin America’s Left Turns. Politics, Policies and Trajectories of Change, Lynne Rienner Publishers, Boulder (Colorado), 2010.

(7) Jeffery Webber, « Venezuela under Chávez. The prospects and limitations of twenty-first century socialism, 1999-2009 », Socialist Studies - Etudes socialistes, Victoria (Canada), 2010 ; « From left-indigenous insurrection to reconstituted neoliberalism in Bolivia », dans Barry Carr et Jeffery Webber (sous la dir. de), The New Latin American Left. Cracks in the Empire, Rowman and Littlefield, Lanham (Maryland), 2012.

(8) Lire Manière de voir, n° 124, « Histoire des gauches au pouvoir », août-septembre 2012, en kiosques.

http://www.monde-dip...09/ELLNER/48113

Sais tu au moins que le brave Chavez était un nationaliste de gauche (de la vrai gauche) exaltant le christianisme ,le tout que vous même ici vomissais ? regarde l'analyse de Michéa sur la question..

Puis regarde à quel point Mélenchon pour ne citer que lui est une baudruche internationaliste qui est aller là bas et qui le défend lui qui dit " tout les nationalismes sont des vecteurs de haine" .. n'importe quel analyste ou connaisseur de l'amerique latine te diras qu'il est nationaliste ..

Le socialisme de Chavez est le vrai socialisme ,juste et national voilà ce que je voudrais voir appliquer en Europe ;donc les hollandes,les ps ,les FG ect... c'est l'antithèse du vrai socialisme ..

Tu le dit toi même,chez Chavez ,baisse de l'illétrisme ,baisse de la pauvreté ,nationalisation des secteur clés, souveraineté ect... en Hollandi ? pauvreté accru ,violence exacerbé ect.. la suite de la fausse droite ..

Il serais intéressant de savoir ce qu'est réellement la droite et la gauche en France et leurs histoire qui à commencer à dérailler après le front populaire .. de nos jours ,cette recette qui fonctionne ailleurs et qui fonctionnerais chez nous s'appel "le populisme" terme péjoratif depuis les 40 dernières années , marquant à partir de la,la haine du populaire soit du peuple .

Chavez n'était certes pas parfait ,il a commis des erreurs sans doute mais quel grand homme et à ceux qui disent que Chavez est née avec une cuillère en or dans la bouche ne connaisse manifestement pas l'homme et son histoire ..

Vive Chavez et que son âme trouve le repos ou qu'elle soit .

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Membre, 32ans Posté(e)
Oslo38 Membre 103 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
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Encore une fois attention, ai-je fait une comparaison avec la France ? Tu dévies du sujet là ;) Enfin bon, j'en reste là j'ai donné mon opinion. :cool:

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Membre, Posté(e)
amissa somnium Membre 3 982 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Savez-vous que Melenchon n'est pas le sujet du fil ?:o°

Au que si,c'est le sujet du fil puisque Merluchon passe ici et là ,avec la gorge nouer pour dire combien Chavez était un grand homme et en le prenant comme exemple ,lui l'internationaliste ,prétendant défendre les intérêts des ouvriers tout en prônant l'ouverture totale et complète des frontières au nom de "l'humain d'abord " (lire ce qu'en penser Kant ou Spinoza ,c'est rigolo)

Mais il est tellement marrant de rappeler les contradictions de cet homme qui défend bec et ongle un nationaliste de gauche profondément religieux et qui trouver la laïcité totalement déplacer tout en disant à des Marine le pen " le nationalisme c'est la haine du peuple " ou " tout les nationalismes sont des vecteur de guerre et de chaos " et j'en passe ..

voilà un vrai coco qui parle de merluchon :

voilà donc ne nous trompons pas ,c'est pile poil le sujet ..

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Membre, 32ans Posté(e)
Oslo38 Membre 103 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
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L'Amérique du Sud et l'Europe ne baignent pas dans la même culture, tu ne peux pas comparer les partis politiques ici... Mélanchon est internationaliste, il suit la pensée des membres de l'Internationale il y a un siècle de cela. (Je ne l'aime guère non plus). En tout cas il veut paraitre être ainsi... Si on commence à parler du système en France le sujet n'est pas fini...

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Membre, Posté(e)
amissa somnium Membre 3 982 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Faux ,l'internationalisme est une chose relativement récente ,marxx pour ne citer que lui était contre cela et je peut t'en citer d'autre,l'internationalisme fut créer pour le capital et ses besoins et ont en vois les résultats de nos jours et facteur aggravant,il est coupler avec le libéralisme anglo saxxon ..

Chavez à démontrer que l'ont pouvez être nationaliste,de gauche , être ouvert aux autres ,le tout dans une quasi parcimonie et ceci est l'apanage de tout les peuples au délà d'une quelconque idéologie ,en France,les nationalistes de gauche propose la meme chose (je suis natio de gauche) et les gens comme mélanchon,je le redit ,qui encense le Chavisme ,nous traites de raciste ,de pas ouvert ect..

Je le redit encore ,le front populaire est encore plus proche de Chavez que la gauche et ses satellites de nos jours et le front populaire c'est : 1939 (date de la fin ) ,l'internationalisme est née après la guerre ,donc pas 100 ans ..

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Membre, 32ans Posté(e)
Oslo38 Membre 103 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
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Je le redit encore ,le front populaire est encore plus proche de Chavez que la gauche et ses satellites de nos jours et le front populaire c'est : 1939 (date de la fin ) ,l'internationalisme est née après la guerre ,donc pas 100 ans ..

Oulà, cette faute historique ! la première internationale est 1864 !!! Créée à Londres ! Mes pauvres yeux... :o° Et cette 1ere internationale avait déjà l'envie d'un internationalisme...

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Membre+, 52ans Posté(e)
Ocytocine Membre+ 17 770 messages
Forumeur Débutant‚ 52ans‚
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Le sujet porte sur la mort d'Hugo Chavez, le Vénézuéla, et non sur M. Mélanchon, qui n'est pas mort ni vénézuélien. Merci de votre attention.


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Membre, Posté(e)
slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
A Caracas, les anti-Chavez ne cachent pas leur amertume

Dans les rues de Caracas, les détracteurs d'Hugo Chavez retiennent surtout "la haine et la division", semées selon eux dans le pays par le président défunt, et font part de leur crainte de le voir transformé en "martyr", voire en "dieu" par ses successeurs.

Voir la vidéo : Ces Vénézuéliens qui fêtent la mort de Chavez

"La seule chose que Chavez a faite a été de répandre la haine et la division. Il veulent faire de lui un martyr. Cela me fait rire", lance José Mendez, un programmateur informatique de 28 ans, alors que le président par intérim Nicolas Maduro a annoncé qu'Hugo Chavez, décédé mardi d'un cancer, serait embaumé "comme Lénine" et son corps exposé au public au moins sept jours de plus. Giuseppe Leone, un Italo-Vénézuélien de 78 ans, avoue quant à lui avoir "presque pleuré" à l'annonce du décès du chantre de l'anti-impérialisme, mais il soutient aussi qu'"il n'y a pas de mots pour qualifier ce qu'a fait Chavez : il a ruiné le Venezuela".

CHAVEZ A CREUSÉ LES CLIVAGES DE LA SOCIÉTÉ VÉNÉZUÉLIENNE

En quatorze ans au pouvoir, Hugo Chavez a forgé sa popularité dans les couches défavorisées avec des programmes sociaux financés par une manne pétrolière infinie, et grâce à son charisme exubérant. Mais il a aussi fortement creusé les clivages de la société vénézuélienne par ses violentes diatribes contre ses opposants, vus comme "des traîtres à la patrie" télécommandés par des "impérialistes" basés aux Etats-Unis, mais aussi par de multiples expropriations et la nationalisation de pans entiers de l'économie.

Lire le reportage de notre envoyé spécial (en édition abonnés) : A Caracas, la "bonté chaviste" exaltée dans les barrios

Sur une avenue cossue de la capitale, où réside cette classe moyenne et haute tant critiquée, Rafael tient à garder l'anonymat pour expliquer que Chavez "a opposé les classes sociales du pays pour les diviser", même s'il reconnaît que perdre ainsi un président est "regrettable". "Ici on a appris à se détester, à s'insulter et à se fâcher entre nous. Des familles ont été divisées par des querelles autour des idéaux de Chavez", clame ce cadre d'une entreprise de construction, en première ligne pour constater la dégradation du tissu industriel sous Hugo Chavez.

"Il aura lancé beaucoup de projets sociaux, mais il aurait pu faire bien davantage. Il a également fait beaucoup de mal, parce qu'il n'y a pas d'institutions, il n'y a pas de justice. Il a maltraité tous ceux qui ont contesté son gouvernement", commente Sara, une fonctionnaire préférant rester anonyme, en référence à ce que les opposants qualifient d'instrumentalisation de l'outil judiciaire au service du gouvernement.

LE DISCOURS DE MADURO EST "PLEIN DE HAINE"

Pour l'avocat Jose Jimenez (nom d'emprunt), depuis l'arrivée de Chavez au pouvoir en 1999, "il y a eu une inflation incontrôlée de la dépense publique, un non-respect de la séparation des pouvoirs, des abus de pouvoir, et les opposants n'ont jamais été respectés". En outre, en dépit de son charisme et de son omniprésence dans les médias publics, M. Jimenez estime que le président défunt n'est pas parvenu à résoudre "les principaux problèmes du pays", comme l'insécurité qui figure aujourd'hui en tête des préoccupations des 29 millions de Vénézuéliens.

Selon des ONG, le pays a enregistré en 2012 plus de 21 000 homicides, soit un taux de 73 pour 100 000 habitants – l'un des plus élevés au monde – malgré des mesures contre le port d'armes, des campagnes de désarmement et de lutte contre la corruption dans la police menées par le gouvernement. Par ailleurs, Sara considère qu'il est "naturel" de décréter sept jours de deuil après le décès du président, mais cette quadragénaire redoute que ses partisans en fassent "un être éternel", à l'image du révolutionnaire argentin Che Guevara.

suite:

http://www.lemonde.f...9&xtor=RSS-3208

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Membre+, Fervent utopiste, 37ans Posté(e)
mdr Membre+ 5 594 messages
37ans‚ Fervent utopiste,
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Hugo Chavez... Mais qui était-il vraiment ?

http://www.youtube.com/watch?v=uWki38PyqUQ

Au-delà de ce qui est vrai ou faux en fonction de ce qu'on veut bien croire, c'est über rare un dirigeant qui s'exprime aussi naturellement.

Et petit hommage que Dieudo lui avait fait (avant sa mort), c'est fun :

http://www.youtube.com/watch?v=QOQvsbux5CA

Edit : l'image du dictateur va avec celle du rôle de chef de l'état (=culte de la personnalité). Du moins quand tu prends le risque de dire "merde" aux grandes puissance t'as intérêt à ce que ton peuple te respecte keu même). Pour différencier le bon du mauvais dictateur, il faut voir qui collabore, qui s'oppose. Un grand homme fait aussi des erreurs, je pense que personne ici n'a déjà déclaré être en accord avec tout ce qu'il a pu faire, mais au moins ne pas occulter ce qu'il a bien pu faire c'est déjà pas mal.

Rien que parce qu'il joue au baseball avec Fidel Castro, au lieu de regarder un match de star en première loge je l'aime bien.

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Membre, Posté(e)
vesto Membre 1 578 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

L’homme n’était sans doute pas parfait mais qui peut prétendre l’être ? D’après ce que j’ai pu comprendre c’est qu'il a redistribué plus équitablement les richesses de son pays. Cela ne plait pas à la prédation mondiale qui en veut toujours plus .Les choses évoluent tout de même ,on n’a pas été jusqu'à lui réservé le sort d'Allende mais cela à dû en démanger plus d’un de le faire......

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slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les latinos sont a fond sur le culte de la personnalité, et bien souvent a tord. Leurs cotés catholique, a fond sur l'image de Jésus. Y'a qu'a voir le succès qu'avait Pablo Escobar aupres des masses populaires colombienne pour se faire une idée... Suffit de distribuer un peu de blé pour faire oublier tout nos mauvais coté...

L’homme n’était sans doute pas parfait mais qui peut prétendre l’être ? D’après ce que j’ai pu comprendre c’est qu'il a redistribué plus équitablement les richesses de son pays.

Il a redistribué la rente pétrolière, mais a complétement flingué l’économie industrielles et agricoles. Énormément de membres de la classes hautes et moyennes se sont barré sous de meilleurs cieux. Sans entrepreneur et sans capital, aucun espoir d’amélioration de ce coté. Le chômage ? Facile, il a embauché a tour de bras pour le compte de l’État.

Population active par secteur : (estimation 1997)

  • Services : 64 %
  • Industrie : 23 %
  • Agriculture : 13 %

Ça veut tout dire....Ils ont la meme repartition que des pays riches, alors qu'ils commence a peine a se développer... Ils ont un peu de mal avec les priorités....

Bref, un pansement sur une jambe de bois...

En plus, il a complétement flingué la démocratie au Venezuela, et c'est pas les quelques referendums qu'il a organiser( facile a gagner quand ont a le peuple dans sa poche après leurs avoir filé du pognon...) qui vont arranger les coups portés a la séparation des pouvoirs et au pluralisme...

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
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Les latinos sont a fond sur le culte de la personnalité, et bien souvent a tord. Leurs cotés catholique, a fond sur l'image de Jésus. Y'a qu'a voir le succès qu'avait Pablo Escobar aupres des masses populaires colombienne pour se faire une idée... Suffit de distribuer un peu de blé pour faire oublier tout nos mauvais coté...

Il faudrait donc reprocher à Chavez de redistribuer la richesse ?

C'est vrai que les gouvernements "démocratiques" d'avant étaient beaucoup moins populaires, car ils en avaient rien à foutre des plus pauvres.

Il a redistribué la rente pétrolière, mais a complétement flingué l’économie industrielles et agricoles. Énormément de membres de la classes hautes et moyennes se sont barré sous de meilleurs cieux. Sans entrepreneur et sans capital, aucun espoir d’amélioration de ce coté. Le chômage ? Facile, il a embauché a tour de bras pour le compte de l’État.

However, according to 2010 World Bank statistics, that year 521,500 Venezuelans were living outside the country, compared to 2,122,300 Colombians, 1,367,300 Brazilians, 1,090,800 Peruvians, and 956,800 Argentinians. On the other hand, 1,007,400 people immigrated to Venezuela, the second highest amount in South America after Argentina.

That year, also according to the World Bank, 19.9% of immigrants to Venezuela were refugees, and the main countries of origin were Colombia, Spain, Portugal, Italy, Peru, Ecuador, Chile, the Dominican Republic, the Syrian Arab Republic, and Cuba. Top destinations for emigrants were the United States, Spain, Colombia, Portugal, the Dominican Republic, Ecuador, Canada, Chile, Italy, and the United Kingdom.

Et oui, le Venezuela accueille de plus en plus d'immigrants portugais et espagnols, qui fuient l'austérité appauvrissante dans leurs pays sleep8ge.gif

Population active par secteur : (estimation 1997)

  • Services : 64 %
  • Industrie : 23 %
  • Agriculture : 13 %

Ça veut tout dire....Ils ont la meme repartition que des pays riches, alors qu'ils commence a peine a se développer... Ils ont un peu de mal avec les priorités....

Tu utilises des chiffres d'avant l'arrivée au pouvoir de Chavez pour le critiquer ? laugh.gif

Au Venezuela, seulement 7 % de la population ne vit pas en zone urbaine, pas étonnant donc que l'agriculture n'est pas florissante.

Et pourtant, grâce aux investissements de Chavez , la production a augmenté de 44 % depuis 1999 , le pays produit 71 % de la nourriture qu'il consomme en 2012 contre 50 % en 1999.

Le nombre d'étudiants universitaires est passé de 900 000 en 1999 à 2.5 millions en 2012, ce sera là un formidable vecteur de croissance pour les décennies à venir.

Bref, un pansement sur une jambe de bois...

En plus, il a complétement flingué la démocratie au Venezuela, et c'est pas les quelques referendums qu'il a organiser( facile a gagner quand ont a le peuple dans sa poche après leurs avoir filé du pognon...) qui vont arranger les coups portés a la séparation des pouvoirs et au pluralisme...

Le Venezuela est un pays démocratique, les élections sont parmi les plus correctes au monde, la Constitution instaure la révocabilité des mandats, l'armée n'est plus un danger pour la démocratie, moins de 5 % des médias appartiennent à l'Etat, ...

Le taux de participation aux élections est passé de 30 % en 1998 à 80 % en 2012, ce qui montre bien que la démocratie est devenue beaucoup plus forte.

Aujourd'hui, ça fait exactement 24 ans que le gouvernement vénézuelien ( qui mettait en place un programme d'ajustement structurel du FMI) a tué 3000 manifestants, elle est belle la "démocratie " d'avant Chavez.

Modifié par economic dream
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vesto Membre 1 578 messages
Baby Forumeur‚
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Les latinos sont a fond sur le culte de la personnalité, et bien souvent a tord. Leurs cotés catholique, a fond sur l'image de Jésus. Y'a qu'a voir le succès qu'avait Pablo Escobar aupres des masses populaires colombienne pour se faire une idée... Suffit de distribuer un peu de blé pour faire oublier tout nos mauvais coté...

Il a redistribué la rente pétrolière, mais a complétement flingué l’économie industrielles et agricoles. Énormément de membres de la classes hautes et moyennes se sont barré sous de meilleurs cieux. Sans entrepreneur et sans capital, aucun espoir d’amélioration de ce coté. Le chômage ? Facile, il a embauché a tour de bras pour le compte de l’État.

Population active par secteur : (estimation 1997)

  • Services : 64 %
  • Industrie : 23 %
  • Agriculture : 13 %

Ça veut tout dire....Ils ont la meme repartition que des pays riches, alors qu'ils commence a peine a se développer... Ils ont un peu de mal avec les priorités....

Bref, un pansement sur une jambe de bois...

En plus, il a complétement flingué la démocratie au Venezuela, et c'est pas les quelques referendums qu'il a organiser( facile a gagner quand ont a le peuple dans sa poche après leurs avoir filé du pognon...) qui vont arranger les coups portés a la séparation des pouvoirs et au pluralisme...

D’après ce que j’ai entendu dans différents débats il paraîtrait qu'avant Chavez il n’y avait pas de médecins pour les pauvres et la misère régnait partout….sauf ,bien évidemment, chez les plus riches.

Entreprendre pour devenir plus riche c’est humain, mais en vouloir trop en pressurant les plus pauvres ne peut conduire qu'à la venue au pouvoir d’hommes de cette trempe.. Nous risquons un jour, nous même, dans faire l’expérience directe….

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slanny Membre 5 248 messages
Baby Forumeur‚
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Il faudrait donc reprocher à Chavez de redistribuer la richesse ?

C'est vrai que les gouvernements "démocratiques" d'avant étaient beaucoup moins populaires, car ils en avaient rien à foutre des plus pauvres.

Ils ont une rente pétrolières, qu'ils en profitent pour redistribuer, pourquoi pas. C'est même une bonne chose. Investire dans l’éducation, la santé, c'est bien, mais créé toutes une classe de population qui ne vit qu'au frais de l’état, ça l'est beaucoup moins. Vivre au depend du petrole c'est assez nul aussi, leurs économie est basé sur les fluctuation du cours, si il s'effondre, le Venezuela aussi.

Tu utilises des chiffres d'avant l'arrivée au pouvoir de Chavez pour le critiquer ? laugh.gif

Au Venezuela, seulement 7 % de la population ne vit pas en zone urbaine, pas étonnant donc que l'agriculture n'est pas florissante.

Et pourtant, grâce aux investissements de Chavez , la production a augmenté de 44 % depuis 1999 , le pays produit 71 % de la nourriture qu'il consomme en 2012 contre 50 % en 1999.

Le nombre d'étudiants universitaires est passé de 900 000 en 1999 à 2.5 millions en 2012, ce sera là un formidable vecteur de croissance pour les décennies à venir.

Pour la nourriture je doute de tes chiffres. Tous ceux que je trouve tourne autour de 60/70% de nourriture importé. Chavez avouait du bout des lèvres le chiffre de 40%.

Le Venezuela est un pays démocratique, les élections sont parmi les plus correctes au monde, la Constitution instaure la révocabilité des mandats, l'armée n'est plus un danger pour la démocratie, moins de 5 % des médias appartiennent à l'Etat, ...

Le taux de participation aux élections est passé de 30 % en 1998 à 80 % en 2012, ce qui montre bien que la démocratie est devenue beaucoup plus forte.

Aujourd'hui, ça fait exactement 24 ans que le gouvernement vénézuelien ( qui mettait en place un programme d'ajustement structurel du FMI) a tué 3000 manifestants, elle est belle la "démocratie " d'avant Chavez.

Ils ne les possèdent peu être pas, mais ils les contrôles très bien. Tout les WE, toutes les chaine publique ou privé était obligé de retransmettre ses discours a rallonge et interdiction de faire connaitre autre chose que la vision du partie. L'opposition est persécuté, il avait la mains mise sur la justice, allant jusqu’à virer et enfermer des juges qui refusait d'envoyer ses opposants en taule.

Réduire la démocratie a une histoire d’élection, c'est un peu fort quand même. 99% du temps, il n'y en a pas.

C’était peu être pire avant, mais ce n'est pas franchement mieux maintenant.

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vesto Membre 1 578 messages
Baby Forumeur‚
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Une image vaut mille mots dit le proverbe Chinois.Avec celles qui nous sont présentées on peut se faire une opinion.

Pas sûr que les président des pays dit"démocratiques" verraient autant de monde derrière un de leur président.

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