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Est-il possible de pardonner à ses enfants ?


January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 283 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Peu de gens s'avouent déçus par leurs enfants. Sujet tabou ?

L'enfant est forcément différent et souvent en deçà des attentes parentales. Le reconnaître est impossible dans une société comme la nôtre qui idéalise la famille. Nous vivons en plein mythe de l'amour parental inconditionnel, doublé de l'imaginaire de l'enfant roi.

Ceux qui s'expriment se sentent attaqués dans leur identité de parents ?

On considère peu ou prou que la réussite des enfants est celle des parents. Et s'ils échouent, c'est de la faute des parents. À la déception de voir l'enfant dans sa réalité s'ajoute une blessure narcissique, la difficulté de se dire que nous ne sommes pas idéaux non plus.

Chez les parents, même profondément blessés, la parentalité subsiste ?

On pourrait parler « d'amour malgré tout. » Il faut distinguer le pardon et l'amour parental. On peut ne pas pardonner, mais aimer quand même.Ces parents reportent souvent la responsabilité sur un tiers.

La culpabilité est trop lourde à porter. Pour éviter d'accuser son enfant ou s'accuser soi-même, on tente de trouver un autre responsable. C'est souvent le conjoint ou les « mauvaises fréquentations. » Les réconciliations sont parfois difficiles, car certains parents semblent ne pas voir que leurs enfants les fuient.

Suite http://www.ouest-france.fr/actu/Magazine_detail_-Est-il-possible-de-pardonner-a-ses-enfants-_3639-2169702_actu.Htm

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Membre, Frétillant, gros sac à patates, et pouilleuse... , 36ans Posté(e)
Paillette Membre 14 847 messages
36ans‚ Frétillant, gros sac à patates, et pouilleuse... ,
Posté(e)

Je ne reconnais pas du tout mon cher papounet là dedans... :D

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 747 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Juste un petit passage en coup de vent sur le forum.

Les relations entre parents et enfants s’inscrivent dans une dynamique.

Pas dans une situation figée une fois pour toutes, comme pourrait nous laisser penser le sujet traité.

La famille et les membres qui les composent sont dans un rapport qui évolue et s’enrichit de multiples expériences des uns et des autres, tant pour les enfants que pour les parents.

Lorsque les enfants sont nouveau-nés,être parent c’est prendre conscience que sans notre protection et nos soins obligatoires et indispensables nos enfants viendraient à mourir.

Puis, ces derniers grandissent, font leurs progrès de tous ordres tant physiques qu’intellectuels,puis accroissent régulièrement la manifestation de leur indépendance. Le regard des parents sur leurs enfants change au fur et à mesure du temps qui s’écoule

Imaginer un instant ou croire que nos enfants deviendraient ce que nous parents désirerions qu’ils soient est un abus de pouvoir et une illusion imbécile.

Être parent, c’est souhaiter la réussite de ses enfants, peu importe de la façon dont ils y parviennent, dès l’instant ou la démarche est honnête.

La réussite des enfants est d’abord en priorité la leur, c’est la conjonction de leurs qualités et leurs désirs, sous l’œil bienveillant et aimant des parents.

J'abrège là mes réflexions sur le sujet, je suis grand-père et deux de mes petits-enfants de six ans sont en vacances en ce moment.

Vous comprendrez que pour moi c’est un retour vers le passé, car il faut les occuper,les distraire, jouer avec eux, les instruire, les faire manger, les laver, les habiller, servir d’arbitre lorsqu’ils se chamaillent.

Bref,c’est retrouver une petite semaine, toutes les joies de la famille, lorsque mes enfants avaient leur âge, au siècle dernier.

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 22 958 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

L'enfant est forcément différent et souvent en deçà des attentes parentales.

En vouloir à son enfant d'être différent de ce que l'on espérait qu'il soit ?

De toute façon, on sait très bien que l'enfant ne sera pas tel qu'on l'avait imaginé et au fur et à mesure qu'il grandit, on le découvre et parfois on s'étonne qu'il soit aussi dissemblable de soi (son père ou sa mère).

Découvrir peu à peu la personnalité se façonnant de chacun de mes enfants fut parfois source d'étonnement mais tels qu'ils sont, chacun avec sa personnalité propre, moi leur mère je les aime.

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Membre, Posté(e)
hananebel Membre 10 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

oui je suis d'accord avec passiflore

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Membre, Voyageur, 36ans Posté(e)
Timo-I Membre 28 607 messages
36ans‚ Voyageur,
Posté(e)
La culpabilité est trop lourde à porter. Pour éviter d'accuser son enfant ou s'accuser soi-même, on tente de trouver un autre responsable.

Ce n'est pas faux.

Ca c'est comme quand on accuse pôle emploi de ne pas faire son travail pour donner du travail aux jeunes. Ca c'est la version des parents.

Lui le jeune, si il écoutait ses parents, il ne ferait rien de sa vie. wacko.gif

On peut trouver plein d'autres exemples comme ça.

Ben au final, ça reviendrait au même que si on se laissait influencer par les journaux, la presse, les médias.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 283 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

Je pense qu'il n'y a pas pire sujet tabou. Combien de parents disent "c'est bien quand même", "s'il est heureux comme ça alors tant pis", ça revient à découvrir une faille dans l'amour inconditionnel (qui n'existe de toutes façons pas) qu'on croyait pouvoir porter à son enfant, un "effondrement" des idéaux que certains parents peuvent nourrir. Un truc qui un jour donne "après tout ce qu'on a fait pour toi !".....

Je crois qu'il y a de plus en plus de parents qui ne savent pas, justement, que l'enfant ne sera pas tel qu'on l'avait rêvé. J'espère me tromper. Malheureusement je vois trop d'"enfants pansement", trop d'enfants "alibi pour un nouveau statut social" pour ça.

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Membre, Posté(e)
gottingen Membre 154 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonsoir

Je n'arrive pas à opposer déception et amour ... et si je pense comme January qu'il s'agit en effet d'un sujet tabou, il me semble que la ''déception'' qu'on peut ressentir en tant que parent n'est pas incompatible avec l'amour qu'on porte à nos enfants.

J'ai même envie de dire : heureusement que nos enfants nous ''déçoivent'' parce qu'ils nous montrent qu'ils ne ''sont pas nous'' mais eux même ... et alors c'est à nous, les parents, d'accepter cette différence, les voies choisies qui ne seraient pas les nôtres.

il y a cependant des cas extrêmes ...

Quand on entend les parents de criminels, qui se battent pour défendre leur enfant, on se rend bien compte qu'il y a là un vrai problème ''d'égo''. Oui, je ne souhaite pas que mes enfants deviennent des criminels ... mais si cela arrivait ... comment pourrais je arrêter de les aimer ? De vouloir qu'ils soient défendus ... en tant qu'êtres humains ...

Bref ... c'est bien compliqué dans la mesure où je pense que l'on transfère plus que de l'amour ... et peut être à tort ?

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 22 958 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

heureusement que nos enfants nous ''déçoivent'' parce qu'ils nous montrent qu'ils ne ''sont pas nous'' mais eux même ... et alors c'est à nous, les parents, d'accepter cette différence, les voies choisies qui ne seraient pas les nôtres.

Ce point-là est d'une extrême importance car les parents ne doivent pas chercher à faire leur enfant à leur image ; de toute façon, ce serait perdu d'avance car ils n'y arriveraient pas ; ils ne parviendraient qu'à susciter l'esprit de rébellion de leur enfant.

il y a cependant des cas extrêmes ...

Quand on entend les parents de criminels, qui se battent pour défendre leur enfant, on se rend bien compte qu'il y a là un vrai problème ''d'égo''. Oui, je ne souhaite pas que mes enfants deviennent des criminels ... mais si cela arrivait ... comment pourrais je arrêter de les aimer ? De vouloir qu'ils soient défendus ... en tant qu'êtres humains ...

Bref ... c'est bien compliqué dans la mesure où je pense que l'on transfère plus que de l'amour ... et peut être à tort ?

Je ne me pose pas la question de savoir comment je réagirais si l'un de mes enfants devenait criminel car j'ai confiance. Trop ? Non, je connais les valeurs qui sont leurs et pour cause.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

J'y vois deux sortes de parent, ceux qui font des enfants comme dans le Prophète de Khalil Gibran

« Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et il vous tend de sa puissance pour que ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie, car de même qu’il aime la flèche qui vole, il aime l’arc qui est stable. »

Et ceux qui ne font pas des enfants mais une extension d'eux même, ceux qui prétendent à l'immortalité à travers leurs gènes.

Après ce n'est pas blanc ou noir, on retrouve un peu des deux chez les parents aussi n'y a t'il pas lieu de "juger" le style de parent qu'on peut être. Mais la déception, je crois, arrive lorsque la relève n'est pas à la hauteur du géniteur... Alors que le parent qui a plus tendance à observer son enfant comme on observe la nature sera plus enclin à s'émouvoir au moindre mouvement.

Ce qui est amusant c'est que notre cosmogénèse greco-romaine nous enseigne que le fils doit tuer le père et donc le surpasser, et qu'aujourd'hui le père devrait "pardonner" à son fils pour ce qu'il est: un faux ersatz de lui même. Il y' a quelque chose de schizophrénique chez le parent qui serait en rivalité si l'enfant était "fort" comme lui et qui serait déçu si l'enfant était différent de lui et que le parent jugera peut être comme une faiblesse.

Parce qu'après tout, qu'est ce qui est décevant? Que l'enfant manque d'aptitudes? Ces aptitudes qu'on nous demande pour "réussir"? Sommes nous si profondément ancré dans le moule pour faire notre ces qualités que la société moderne nous demande de posséder? Un esprit vif, une culture étendue, un visage agréable, une silhouette sportive, une détermination à toute épreuve... Pourquoi réussir? Qu'est ce que réussir? Le parent déçu ne s'est sans doute pas encore posé cette question alors l'enfant rêveur a probablement déjà la réponse.

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Membre, Posté(e)
Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Est-il possible de pardonner à ses enfants?

Oui, je crois même qu'il n'y a qu'a eux que l'on peut pardonner ce qui relève de l'impardonnable. Je suis convaincue que j'aimerai mes fils toute ma vie quand bien même ils deviendraient des barbares.

Je trouve l'intervention de Crabe fantome absolument remarquable de justesse.

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Membre, Posté(e)
Elais Membre 807 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

:plus: parce que j'adore les compliments ;)

:plus: c'est encore une fois admirablement juste :D

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