Aller au contenu

Au temps du terrorisme anarchiste.


PASDEPARANOIA

Messages recommandés

Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Au temps du terrorisme anarchiste

Par Rick Coolsaet *

Aussi vieux que l’humanité, le terrorisme appartient à tous les temps, tous les continents et toutes les confessions. Qu’est-ce qui explique dès lors l’obsession sécuritaire dont nous sommes témoins actuellement, face à un ennemi invisible et tentaculaire que nous soupçonnons derrière tout attentat à travers le monde ? Les oubliettes de l’Histoire renferment des périodes où terrorisme et angoisse se confondirent dans des situations semblables en bien des points à notre époque.

Ainsi, le 24 juin 1894, un immigré italien anarchisant, Caserio, tue le président français Sadi Carnot. Cet attentat marque l’apogée d’une série perpétrée, en France, par des anarchistes. La société internationale tout entière se sent menacée, car la France n’est pas le seul pays victime d’attentats.

En 1881, lors d’un congrès révolutionnaire international tenu à Londres, le prince Pierre Kropotkine (1) avait plaidé en faveur de l’action violente, une « propagande par le fait ». Quelques années auparavant, les premiers attentats à forte valeur symbolique avaient été commis : contre Guillaume Ier d’Allemagne, contre le roi d’Espagne et contre le roi d’Italie.

Mais les années 1890 constituèrent une véritable « décennie de la bombe » : des attentats à la dynamite – une toute nouvelle invention – se succédèrent contre rois, présidents et ministres. D’autres visèrent des bâtiments officiels. En France, ils débutèrent en 1892. Héros de légendes et de chansons populaires, le célèbre terroriste français Ravachol (2) devint le symbole, selon l’historienne Barbara Tuchman, du « souffle de la haine et de la résistance (3) ». Nombre d’intellectuels et de rejetons de bonnes familles flirtèrent avec la violence.

La simultanéité des attentats dans plusieurs pays donna l’impression qu’une puissante « Internationale noire » était à l’œuvre. En Russie, un important foyer d’agitation, l’attentat de 1881 contre le tsar Alexandre II et d’autres actions de la Narodnaya Volya (Volonté du peuple) servirent de source d’inspiration aux anarchistes de l’Europe entière. La violence terroriste n’épargna pas non plus les Etats-Unis : dans une atmosphère sociale tendue, le président William McKinley fut assassiné par l’anarchiste Léon Czolgosz en septembre 1901. Pour les autorités comme pour l’opinion publique, il était évident que l’Amérique était à son tour confrontée à une nouvelle menace internationale.

Il est difficile, un siècle plus tard, de se représenter à quel point le monde vivait alors dans la hantise du terrorisme international. Une ville comme Paris tremblait à l’idée de nouveaux attentats. La bourgeoisie ne comprenait pas les causes de tant de haine et, à chaque nouvelle manifestation de violence, ceux d’en haut craignaient un peu plus la révolte de ceux d’en bas. Chaque travailleur était dépeint comme un criminel potentiel, et chaque anarchiste comme un « chien fou » à neutraliser à tout prix. « Un crime contre l’espèce humaine » : c’est ainsi que le successeur du président McKinley – Theodore Roosevelt – décrivit le terrorisme. Dans certains pays, l’armée fut mise en état d’alerte.

L’assassinat de Sadi Carnot en 1894 contraignit les gouvernements et leurs services de police à entreprendre quelque chose. C’est d’Italie que vint la première proposition de coopération internationale. Considérée comme le vivier du terrorisme international, elle cherchait ainsi à redorer son blason. Il est vrai que des Italiens avaient été impliqués dans plusieurs attentats contre des chefs d’Etat. Et, plus généralement, vu leur nombre, les immigrants italiens jouissaient en Europe d’une mauvaise réputation. Leurs grandes communautés à l’étranger, auxquelles s’ajoutaient de nombreux immigrants saisonniers, suscitaient des ressentiments.

C’est ainsi que s’ouvrit à Rome, le 24 novembre 1898, la conférence internationale pour la défense sociale contre les anarchistes. Toutes les voies d’accès au Palazzo Corsini étaient sévèrement contrôlées. Les vingt et un pays participants décidèrent unanimement que l’anarchisme ne devait pas être considéré comme une doctrine politique et que les attentats perpétrés par ceux qui s’en réclamaient constituaient des actes criminels permettant l’extradition. Toutefois, cette vibrante unité internationale n’eut guère de suites concrètes. On intensifia la coopération des polices, mais, dans la pratique, les gouvernements conservèrent toute liberté d’extrader ou non les anarchistes étrangers.

Pourquoi ces grands discours demeurèrent-ils lettre morte ? Tout simplement parce qu’ils étaient dépassés. A l’aube du XXe siècle, le terrorisme anarchiste déclinait déjà dans la plupart des pays. Aux yeux de ses contemporains, l’Internationale noire représentait une organisation insaisissable, entourée d’une aura de puissante force révolutionnaire. En réalité, elle n’existait que dans l’imagination de la police et de la presse. Bien sûr, certains terroristes voyageaient un peu partout et leurs groupes entretenaient des contacts, l’action des uns inspirant celle des autres. Mais il n’y avait ni réseau international, ni a fortiori conjuration ou complot. Pas plus qu’un commandement central : c’étaient des individus répartis en petites cellules qui agissaient à leur guise. Seule les liait une haine commune du statu quo qui marginalisait une grande partie de la société.

En ces temps-là déjà, tout semblait en mouvement. Grâce à la mondialisation rapide et aux progrès de la technologie, on pouvait parler, pour la première fois dans l’histoire, d’un marché mondial où biens, services, capitaux et personnes se déplaçaient librement sous toutes les latitudes. Mais cette Belle Epoque ne l’était pas pour tout le monde : si une petite élite bourgeoise prospérait, l’immense majorité des êtres humains profitait à peine de la croissance sans précédent des richesses et n’avait pas voix au chapitre.

« Classe laborieuse, classe dangereuse », disaient les puissants. Méprisé et redouté, le travailleur se voyait séparé physiquement du bourgeois et repoussé aux marges de la société. C’est dans cette atmosphère que le terrorisme anarchiste prit des formes mythologiques. Barbara Tuchman l’a décrit comme l’un des symptômes d’une société malade, dans laquelle la classe ouvrière recherchait une place d’acteur à part entière. Les auteurs d’attentats présentaient leurs actes comme des armes légitimes dans la lutte pour la justice – l’autodéfense d’un groupe opprimé et marginalisé dans la société. Des cellules terroristes se présentaient comme l’avant-garde d’un prolétariat sans patrie, même si certains d’entre eux avaient conscience de n’être que des groupuscules. Pierre Kropotkine écrira un jour à Errico Malatesta (4) : « Je crains que nous, toi et moi, soyons les seuls à croire que la révolution est proche. »

De fait, les terroristes ne représentaient qu’eux-mêmes. Comme philosophie politique, l’anarchisme n’a jamais représenté un mouvement politique ou philosophique cohérent. D’ailleurs, la majorité des anarchistes rejetaient la violence. Ceux qui « passaient aux actes » étaient souvent des solitaires, et les cellules qui préparaient des attentats ressemblaient plutôt à des sectes quasi religieuses, de surcroît mal organisées. Mais, à chaque nouvelle action, plus on présentait l’anarchisme comme un mécanisme international, puissant et bien huilé, plus sa force d’attraction augmentait : il se trouvait toujours un fanatique ici ou là pour reprendre le flambeau au nom de la famille internationale des opprimés.

Vers 1900, la violence anarchiste s’éteignit presque totalement. D’une part, des dirigeants comme Pierre Kropotkine se rendirent compte que les actes de terreur ne débouchaient pas sur des changements, et même que la stratégie choisie devenait autodestructrice. Chaque attentat éloignait en effet davantage les anarchistes de la classe laborieuse, au nom de laquelle ils prétendaient agir. Non seulement le terrorisme n’affaiblissait pas l’Etat, mais il renforçait le pouvoir de la police, de l’armée et du gouvernement.

La deuxième raison – et non la moindre – fut qu’une autre voie se dessina, qui permit à la classe ouvrière de s’exprimer. Entre 1895 et 1914, le mouvement ouvrier organisé et les syndicats exercèrent une énorme attraction sur les anarchistes. Le socialisme offrait aux travailleurs une dignité personnelle, une identité propre, et par conséquent une place à part entière dans la société. Il créait un mouvement grâce auquel le travailleur ne se trouvait plus seul face à la société. La voie légale et constitutionnelle se révéla plus efficace pour arracher un certain nombre de droits politiques et sociaux, ainsi que des améliorations économiques.

Dans la périphérie de l’Europe cependant, le terrorisme continua à vivoter. En Russie, en Espagne et dans les Balkans, il y eut des attentats jusqu’à la première guerre mondiale. Car, en raison de la répression persistante, la classe ouvrière n’avait pas d’autre issue face à un système qui alimentait sans cesse un sentiment d’exclusion sociale et politique.

Comme le travailleur du XIXe siècle, le musulman est, de nos jours, souvent considéré avec un mélange de peur et de mépris. Et l’Amérique représente pour le terroriste djihadiste ce que l’Etat bourgeois était à son prédécesseur anarchiste : le symbole de l’arrogance et de la puissance. De ce point de vue, M. Oussama Ben Laden est une sorte de Ravachol du XXIe siècle – pour ses disciples, le symbole du « souffle de la haine et de la résistance » ; pour les services de police et de renseignement, un épouvantail. Les djihadistes ressemblent aux terroristes anarchistes : s’ils ne forment en réalité qu’une myriade de groupuscules, ils se prennent pour l’avant-garde capable de soulever les masses opprimées par des actions spectaculaires (5). Quant à l’Arabie saoudite, elle tient au tournant du XXe siècle le rôle de l’Italie du XIXe – le 11 septembre 2001 s’apparentant, en matière de réveil brutal de la société internationale, au 24 juin 1894.

Mais la ressemblance entre le terrorisme contemporain et son prédécesseur anarchiste tient surtout à la raison commune de leur essor. Dans le monde entier, les musulmans se sentent unis par un même sentiment de malaise et de crise. Comparé aux années 1980, le monde arabe semble plus désabusé, plus amer et moins créatif ; et le sentiment de solidarité avec les autres musulmans tient aussi à la perception d’une menace visant l’islam.

Tel est le terreau qu’exploite une minorité fanatique, décidée, par la force, à « briser les murs de l’oppression et de l’humiliation », selon les termes de la célèbre fatwa de M. Ben Laden en 1996. Là encore, la similitude avec les anarchistes du XIXe siècle est frappante. Tout comme son prédécesseur anarchiste, le terrorisme djihadiste disparaîtra sans doute de sa propre violence. Mais cette disparition sera, cette fois encore, d’autant plus rapide que le monde arabe et musulman se verra offrir une perspective susceptible d’apaiser son sentiment d’exclusion.

Rick Coolsaet

Rick Coolsaet

* Professeur à l’université de Gand (Belgique) ; auteur de Le Mythe Al-Qaida. Le terrorisme, symptôme d’une société malade (éditions Mols, Bierges, 2004).

(1) Né en 1842 dans une famille de la noblesse russe, Pierre Alexeievich Kropotkine consacrera toute sa vie à l’anarchisme en Russie, mais aussi en Suisse, en France, en Espagne et au Royaume-Uni. Revenu en Russie, il y meurt en 1921.

(2) Né en 1859, François Claudius Kœnigstein dit Ravachol a été condamné d’abord à la perpétuité pour ses attentats, puis à la peine de mort pour meurtres – il sera guillotiné en 1892. Lors de son procès, il s’écriera : « C’est la société qui fait les criminels et vous, jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer la société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes ; et votre œuvre, en s’attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que ne l’est votre justice qui s’amoindrit à punir les effets. »

(3) Barbara Tuchman, L’Autre Avant-Guerre, 1890-1914, Plon, Paris, 1967.

(4) Errico Malatesta (1853-1932), idéologue et dirigeant anarchiste italien.

(5) Cf. Pierre Conesa, « Aux origines des attentats-suicides », Le Monde diplomatique, juin 2004.

Le Monde Diplomatique septembre 2004

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 68
  • Créé
  • Dernière réponse
Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

le ""terrorisme anar"" ne constituait qu'une facette du mouvement anar !!

tout comme l'illégalisme !!

ce qui est important de souligner dans cet article c 'est :

"C’est dans cette atmosphère que le terrorisme anarchiste prit des formes mythologiques. Barbara Tuchman l’a décrit comme l’un des symptômes d’une société malade, dans laquelle la classe ouvrière recherchait une place d’acteur à part entière. Les auteurs d’attentats présentaient leurs actes comme des armes légitimes dans la lutte pour la justice – l’autodéfense d’un groupe opprimé et marginalisé dans la société. Des cellules terroristes se présentaient comme l’avant-garde d’un prolétariat sans patrie, même si certains d’entre eux avaient conscience de n’être que des groupuscules.

N'OUBLIEZ JAMAIS QUE LE DÉSESPOIR POUSSE À LA COLÈRE

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Collabo, 48ans Posté(e)
Djizus Membre 3 400 messages
48ans‚ Collabo,
Posté(e)
tousensembles.jpg?w=614
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Comme quoi l'image de violence traîne toujours. Alors qu'il y a bien longtemps que cette violence n'est plus d'actualité. Aujourd'hui l'anarchisme vit dans le syndicalisme, l'autogestion, loin de l'idée de révolution. La révolution, ça ne sert à rien. Après, il faut prendre le pouvoir et c'est là que tout se gate.

Et si vous lisez un peu l'article, vous conviendrez que cette violence n'a jamais été du goût des militants, mais juste de quelques figures médiatiques. le pouvoir préfère mettre en avant un péril supposé pour effrayer la masse. Il faut à tout prix tenir éloigner les pauvres de cette idéologie qui tente à s'approprier les moyens de production en virant les propriétaires actionnaires et le gouvernement.

On les comprends.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

tousensembles.jpg?w=614

:smile2:

Sinon, ça me fait marrer ça : l'anarchisme, ça reprend l'idéologie coco, ça fonctionne comme le communisme, ça à l'odeur de communisme... mais ça n'assume pas...

À partir d'un moment il va falloir arrêter de prendre les gens pour des cons et assumer les 100 millions de victimes et les dictatures sanguinaires qui en découlent.

Et si vous lisez un peu l'article, vous conviendrez que cette violence n'a jamais été du goût des militants, mais juste de quelques figures médiatiques. le pouvoir préfère mettre en avant un péril supposé pour effrayer la masse. Il faut à tout prix tenir éloigner les pauvres de cette idéologie qui tente à s'approprier les moyens de production en virant les propriétaires actionnaires et le gouvernement.

On les comprends.

ah non ?

Demander voir au Vendéens ou au Chouans entre 1793-1794, au adversaires de Lénine, de Staline, de Mao... etc... Mais arrêter de nous faire croire que les révolutions cocos sont faites d'amour et d'eau fraiche.

Votre idéologie mortifère est sanguinaire : point à la ligne.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Artisan écriveur , 58ans Posté(e)
Bran ruz Membre 8 737 messages
58ans‚ Artisan écriveur ,
Posté(e)
:o° et ça cite Voltaire...
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Coco !

Coco !

Mais va acheter un livre au lieu de dire des débilités.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Artisan écriveur , 58ans Posté(e)
Bran ruz Membre 8 737 messages
58ans‚ Artisan écriveur ,
Posté(e)

"Coco! Coco "....

Discours de :

Rz_photo-PERROQUET-ROUGE.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)
Il se souvient de leur lucidité prophétique face aux dérives du communisme, de leur bataille contre Marx « et son salon de Londres où l’on tramait l’exclusion des défenseurs du socialisme libertaire ».

JEAN D’ENHAUT, Mémoires d’un ouvrier graveur, membre de la Fédération jurassienne, de Charles-Edouard Racine, éditions Antipodes, Lausanne.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Artisan écriveur , 58ans Posté(e)
Bran ruz Membre 8 737 messages
58ans‚ Artisan écriveur ,
Posté(e)




Les premières victimes des détournement dictatoriaux des soits disants dirigeants "coco" (comme répètent sans réflexion les perroquets suiveurs) sont avant tout les libertaires et les communistes de base.

Mettre dans le même panier bourreaux et victimes est effarant.
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Comme quoi l'image de violence traîne toujours. Alors qu'il y a bien longtemps que cette violence n'est plus d'actualité. Aujourd'hui l'anarchisme vit dans le syndicalisme, l'autogestion, loin de l'idée de révolution. La révolution, ça ne sert à rien. Après, il faut prendre le pouvoir et c'est là que tout se gate.

Et si vous lisez un peu l'article, vous conviendrez que cette violence n'a jamais été du goût des militants, mais juste de quelques figures médiatiques. le pouvoir préfère mettre en avant un péril supposé pour effrayer la masse. Il faut à tout prix tenir éloigner les pauvres de cette idéologie qui tente à s'approprier les moyens de production en virant les propriétaires actionnaires et le gouvernement.

On les comprends.

Vous semblez éluder le fait principal, les anarchistes ont toujours accompagné les mouvements révolutionnaires du XXe siècle principalement en Europe et en Amérique latine. Après chaque révolution, ils ont été systématiquement massacrés non pas par des bourgeois mais par des communistes.

Si les anarchistes peuvent aujourd'hui vaquer à leurs rêveries autogestionnaires, c'est dans le cadre de la démocratie bourgeoise et capitaliste.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Les premières victimes des détournement dictatoriaux des soits disants dirigeants "coco" (comme répètent sans réflexion les perroquets suiveurs) sont avant tout les libertaires et les communistes de base.

Mettre dans le même panier bourreaux et victimes est effarant.

Et alors ?

Je vois pas bien où est la contradiction à mon message.

Coco !

Coco !

Mais va acheter un livre au lieu de dire des débilités.

C'est tout ce que vous avez à répondre ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

le ""terrorisme anar"" ne constituait qu'une facette du mouvement anar !!

tout comme l'illégalisme !!

ce qui est important de souligner dans cet article c 'est :

"C’est dans cette atmosphère que le terrorisme anarchiste prit des formes mythologiques. Barbara Tuchman l’a décrit comme l’un des symptômes d’une société malade, dans laquelle la classe ouvrière recherchait une place d’acteur à part entière. Les auteurs d’attentats présentaient leurs actes comme des armes légitimes dans la lutte pour la justice – l’autodéfense d’un groupe opprimé et marginalisé dans la société. Des cellules terroristes se présentaient comme l’avant-garde d’un prolétariat sans patrie, même si certains d’entre eux avaient conscience de n’être que des groupuscules.

N'OUBLIEZ JAMAIS QUE LE DÉSESPOIR POUSSE À LA COLÈRE

en quoi les anarchistes peuvent-ils se prévaloir de représenter la classe ouvrière? ... la plupart de ceux qui se réclament de ce mouvement sont des lycéens ou des marginaux issus de la petite bourgeoisie.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Vous semblez éluder le fait principal, les anarchistes ont toujours accompagné les mouvements révolutionnaires du XXe siècle principalement en Europe et en Amérique latine. Après chaque révolution, ils ont été systématiquement massacrés non pas par des bourgeois mais par des communistes.

Si les anarchistes peuvent aujourd'hui vaquer à leurs rêveries autogestionnaires, c'est dans le cadre de la démocratie bourgeoise et capitaliste.

Je n'élude rien, au contraire. C'est bien les communistes qui nous ont fait le plus de mal, alors se faire traiter de stalinien, c'est moche. L'anarchisme est un mouvement social, s'appuyant sur le constat que l'émancipation n'est pas possible dans ce monde bourgeois et capitaliste. Il tend donc à une solution d'équité pour le plus grand nombre. La bourgeoisie ne tue pas, elle ostracise. Elle manipule la masse. Se salir les mains n'est pas dans son credo, du moins en Europe, car aux USA, pardon ! Ca vous envoie la police tirer dans le tas de grévistes. pour le patron US, comme le montre l'actualité, les ouvriers ne sont que des outils qui n'ont pas droit à la parole.

Mais ce n'est pas parce que cette idéologie a pris ses racine contre la bourgeoisie capitaliste qu'elle n'existerait pas sans elle. Bien au contraire, puisqu'elle se veut autonome. On se passerait bien de cette répression pour vivre en paix.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je n'élude rien, au contraire. C'est bien les communistes qui nous ont fait le plus de mal, alors se faire traiter de stalinien, c'est moche. L'anarchisme est un mouvement social, s'appuyant sur le constat que l'émancipation n'est pas possible dans ce monde bourgeois et capitaliste. Il tend donc à une solution d'équité pour le plus grand nombre. La bourgeoisie ne tue pas, elle ostracise. Elle manipule la masse. Se salir les mains n'est pas dans son credo, du moins en Europe, car aux USA, pardon ! Ca vous envoie la police tirer dans le tas de grévistes. pour le patron US, comme le montre l'actualité, les ouvriers ne sont que des outils qui n'ont pas droit à la parole.

Mais ce n'est pas parce que cette idéologie a pris ses racine contre la bourgeoisie capitaliste qu'elle n'existerait pas sans elle. Bien au contraire, puisqu'elle se veut autonome. On se passerait bien de cette répression pour vivre en paix.

répression de quoi? en France vous êtes obligés de raser les murs?? :o°

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 47ans Posté(e)
g_pu_rien Membre 5 344 messages
Baby Forumeur‚ 47ans‚
Posté(e)

Je n'élude rien, au contraire. C'est bien les communistes qui nous ont fait le plus de mal, alors se faire traiter de stalinien, c'est moche. L'anarchisme est un mouvement social, s'appuyant sur le constat que l'émancipation n'est pas possible dans ce monde bourgeois et capitaliste. Il tend donc à une solution d'équité pour le plus grand nombre. La bourgeoisie ne tue pas, elle ostracise. Elle manipule la masse. Se salir les mains n'est pas dans son credo, du moins en Europe, car aux USA, pardon ! Ca vous envoie la police tirer dans le tas de grévistes. pour le patron US, comme le montre l'actualité, les ouvriers ne sont que des outils qui n'ont pas droit à la parole.

Mais ce n'est pas parce que cette idéologie a pris ses racine contre la bourgeoisie capitaliste qu'elle n'existerait pas sans elle. Bien au contraire, puisqu'elle se veut autonome. On se passerait bien de cette répression pour vivre en paix.

MENSONGE !!!!

Vous êtes un excellent propagandiste vous : Vous auriez fait un excellent commissaire politique jacobin vous.

Vous auriez débité votre discours tout en envoyant des centaines de gens à la guillotine.

Un véritable ami de Robespierre et Saint-Just.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

en quoi les anarchistes peuvent-ils se prévaloir de représenter la classe ouvrière? ... la plupart de ceux qui se réclament de ce mouvement sont des lycéens ou des marginaux issus de la petite bourgeoisie.

Heu, non. Là, je t'invites à venir avec moi à une assemblé générale, et tu verras que la grande majorité est issus de la classe populaire. C'est d'ailleurs les mêmes proportions que la structure sociale. Nous avons une grande majorité d'ouvriers, et 5 % de cadres. Mais il est vrais que chacun n'y vient pas par le même chemin, ni pour les mêmes raisons. Ce qui compte, c'est que nous avancions ensemble sans ces critères de classe. Nous ne souhaitons qu'une seule classe, celle des travailleurs. En opposition à celle des possédants, de tous ceux qui pour le profit vous mette la tête sous l'eau.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
williama Membre 3 892 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Heu, non. Là, je t'invites à venir avec moi à une assemblé générale, et tu verras que la grande majorité est issus de la classe populaire. C'est d'ailleurs les mêmes proportions que la structure sociale. Nous avons une grande majorité d'ouvriers, et 5 % de cadres. Mais il est vrais que chacun n'y vient pas par le même chemin, ni pour les mêmes raisons. Ce qui compte, c'est que nous avancions ensemble sans ces critères de classe. Nous ne souhaitons qu'une seule classe, celle des travailleurs. En opposition à celle des possédants, de tous ceux qui pour le profit vous mette la tête sous l'eau.

et comment voyez-vous la suite? collectivisation? abolition de la propriété privée?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

répression de quoi? en France vous êtes obligés de raser les murs?? :o°

As tu lu l'article ? Il y a eu la Commune de Paris, c'est pas rien. Et récemment l'épisode du comité invisible qui jeta Julien Coupat en prison, pour rien, avec des preuves fabriquées. De tout temps il y a une volonté politique de désigner l'anarchisme comme l'ennemis. Sans raser les murs, nous restons vigilants et cultivons la discrétion. Sans aller dans le secret. On est ouvert quand même.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×