Un mois plus tard

Un mois c'est court, ça passe vite, mais rétrospectivement, un mois ça paraît beaucoup, en tout cas pour moi.

Voilà donc un mois que je n'ai pas du tout tété du goulot, que je ne me suis pas réchauffé avec mon vieux pote alcool et que je n'ai pas ressenti l'appel de l'auto destruction suinter en moi.

Ce n'est pas dû à une résolution du nouvel an à la con, je n'en fais jamais.

Je ne me trouve pas dans un établissement spécialisé en addictologie, gavé de baclofene ou d'autres médocs.

Ce n'est pas non plus une situation mûrement réfléchi, un effort constant que je me suis imposé, jour après jour, et qui m'aurait coûté moults efforts ou des journées intenses d'angoisse.

Non, j'attribue le revirement de cette habitude (nauséabonde il faut bien le dire) tout simplement au fait que j'ai fini par ne plus me détester autant qu'auparavant : je m'estime, je me respecte, et même certains jours de grande folie il arrive parfois que je m'aime bien (je me ferais presque un smack affectueux dans ces moments là).

Alors je ne bois plus pour la simple raison que je n'en ressens plus le besoin, plus l'envie; je sais que je peux être pleinement et entièrement moi même sans l'aide de l'ivresse.

Un simple changement d'état d'esprit, une nouvelle vision de soi, induite par des paroles d'autrui (qui peuvent paraître anodines mais qui en fait ont su me dénouer intérieurement) m'ont donc changé.

Voilà c'est juste un petit topic, d'espoir j'espère pour les personnes qui se sentent esclaves de la bouteille, et qui pensent que se défaire de cette saloperie est impossible (ne serait ce que pour quelques jours).

Certes je ne suis abstinent que depuis un mois, je peux très bien recommencer à boire demain, et re-certes chacun est différent dans la façon dont il vit son addiction, mais je suis persuadé que tout le monde peut s'en sortir s'il demande de l'aide (et que cette aide provient d'une personne compétente).

Salut H25

Félicitation ! je pense bien aussi que cela peut être un effort considérable pour certains, qui hélas n'ont pas cet état d'esprit a le faire sans problème, et sans manque .l'effort est la ! et je t'encourage sincèrement !

En tout cas, je constate avec plaisir que ton addiction à l'alcool ne t'as pas endommagé le cerveau, tu écris parfaitement bien, sans faute d'orthographe, ta main ne tremble pas. Félicitation pour ta nouvelle vie et bon courage à toi !!

Salut !

Merci pour ce topic

Ca fait aussi un mois pil poil que je n'ai rien bu non plus

Perso je suis un addict des week end arrosés.. même si depuis quelques années ça allait en s'atténuant, quand on passe un week end sans rien boire on s'en rend compte.

Bon là pour le coup je me suis permis quelques Chimay... étant donné que ce n'est pas maladif, je n'ai ressenti que du bien être pendant un mois, pas de manque ni rien (pourtant avec le boulot que je me paye...) Donc ça sera plus rare...espacé de quelques mois au lieu de cinq jours.

C'est un excellent topic, je te félicite sincèrement, je baigne dans l'alcoolisme de mon père depuis que j'ai 12 ans et je sais donc ce que c'est (sans nullement te comparer à qui que ce soit ni à quoi que ce soit, on ne se connait d'ailleurs pas.)

Merci.

Hello ,

Je ne peux que t'encourager à poursuivre ...sachant combien cette addiction est destructrice ;

Le prix à payer est à mon sens bien trop lourd pour soi-même et les autres .

Laches rien .

Et voilà, tu sais à présent te regarder dans le miroir, et droit dans les yeux...

Courage à toi pour la suite, H.

Cool!

C'est courageux d'en parler ici avec nous.

Je te souhaite que dans encore un mois cela soit la même chose et que tu ne baisseras pas les bras.

Continues ainsi.

Merci à tous pour vos réponses et vos encouragements

J'ai posté ce topic pour faire le point vis à vis de moi même, mais aussi pour essayer d'encourager les dépendants à l'alcool et qu'ils sachent qu'il est toujours possible de s'en sortir.

Je ne cherche pas à sous estimer la dépendance physique, mais je pense malgré tout que le principal obstacle à l'abstinence (ou à la modération) se passe dans nos chères têtes.

J'ai consommé pendant de nombreuses années de très grosses quantités d'alcool, quotidiennement, et actuellement je n'en ressens pas du tout le manque au niveau physiologique.

Par contre, il m'arrive de me poser des questions sur ma capacité à accomplir telle ou telle tâche - souvent au sujet d'interactions sociales - a jeun.

De ce côté là aussi ça se passe bien, je viens de faire 2 restos 2 soirs de suite avec des amis qui buvaient de l'alcool, sans que cela me gêne ou que je sois tenté d'en prendre.

Sur ce, à la votre !