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Qu'est la douleur non physique ? (douleur intérieure)

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akiho2020

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Si ce n’est que la libération d’hormones qui procurent le bien-être ou préserve du mal être, a lieu aussi à "l’état normal" (et pas seulement à l’occasion d’un événement particulier). La sérotonine par exemple est fondamentale dans la régulation de l’humeur. Une faille dans la neurotransmission peut impliquer de graves troubles du comportement et de l’humeur. D'ailleurs le rôle de la plupart des antidépresseurs est justement de rééquilibrer cette régulation défaillante.

Tu as parfaitement raison, certaines hormones sont présentes en permanences avec leur antagonistes, ce sont des boucles de rétro-actions imbriquées, il y a donc un équilibre, et si cet équilibre est rompu, c'est à ce moment qu'il se produit un dérèglement et/ou une cascade de réactions biochimiques influant l'humeur.

Toutefois, es tu certaine que l'humeur impacte sur le bien-être ou le mal-être, voire sur la douleur psychique? c'est une vraie question, puisque certaines hormones sont déchargées épisodiquement; adrénaline ou ocytocine.

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Membre, 53ans Posté(e)
hep-hep Membre 346 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
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plus fort que les anti-dépresseurs : la volonté, la pugnacité, le courage ...

on peut très bien par soi même rééquilibrer ses hormones : être actif, faire de la marche, du sport, faire de la méditation etc ...

C'est pour cela que nous pouvons agir sur notre douleur intérieure.

Les médicaments doivent être donnés que pour les cas très graves, mais ils sont distribués comme des bonbons !

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
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Nous appelons « esprit » le flottement constant de nos actions, de même que nous appelons « souffrance » le flottement constant de notre douleur.

Dans toute souffrance, il y a l’idée d’une difficulté de la pensée à s’accrocher à la surface des choses, l’idée d’une confusion. Et conséquemment avec le dogme couramment admis de la liberté de la pensée, l’idée que c’est la pensée elle-même qui est responsable de ce trouble.

En effet, la souffrance "morale" est la manifestation d’une stase de sens, d’un élément inconnu qui n’a pas de place dans le « tissu symbolique » de l’individu (et du groupe auquel il appartient) et provoque un sentiment d’incohérence et de détresse générales.

David Le Breton, partant des observations par les ethnologues de pratiques chamaniques (celles de C. Levi-Strauss notamment), réfléchit aux rapports du corps et de l’esprit. Il utilise la notion de « tissu symbolique » qui intéressera beaucoup ceux qui tentent de dépasser la dualité corps/esprit. Je conseille de lire le passage en entier (spoiler) bien que je ne mette en citation ouverte, dans un souci de lisibilité, que les passages qui ont directement trait à la question posée dans ce sujet.

Anthropologie du corps et modernité, chapitre 4, médecines et médecines dites parallèles : d'une conception du corps à des conceptions de l'Homme.

Dans un article mémorable, C. Lévi-Strauss, en 1949, donne une réflexion sur l'efficacité symbolique en évoquant le déroulement d'une cure chamanique reposant sur une représentation du corps propre à retenir notre attention. D'autant que par sa mise en oeuvre comme levier thérapeutique, elle produit l'efficacité qui libère la patiente de ses maux. Les faits recueillis se situent au Panama, chez les Indiens Cunas. Dans cette société, lorsqu'un accouchement difficile s'annonce, il est d'usage de requérir l'aide du chaman. Les difficultés rencontrées par la femme en couche s'expliquent par le fait que Muu, la puissance responsable de la formation du foetus, s'est écartée de sa tâche habituelle et s'est emparée du purba (l'"âme") de la parturiente. L'intervention du chaman consiste dans la recherche du purba. Ce qui implique une lutte farouche contre Muu, passant par diverses péripéties, notamment l'affrontement à des animaux dangereux. Une fois Muu vaincue, le chaman restitue la purba à la parturiente. L'accouchement s'accomplit alors sans plus d'obstacles. Muu s'éloigne non sans demander au chaman quand elle aura l'occasion de le rencontrer à nouveau. Muu est la puissance tutélaire de la procréation et de la croissance du foetus, il convient donc de ne pas la froisser mais de la rappeler seulement à ses devoirs envers les hommes.

Le combat mené par le chaman et les esprits protecteurs s'inscrit dans les séquences d'un chant qu'il entonne des son arrivée près de la parturiente. Par l'intermédiaire du récit consacré les souffrances de la femme en couche sont transposées sur le versant du mythe. Les deux protagonistes s'inscrivent à l'intérieur d'une histoire déjà écrite, dont les épisodes sont tous tracés et qui leurs offrent une ligne de conduite. Le mythe raconte le combat mené par le chaman au sein même de la chair de la femme. Il énumère les obstacles à franchir, les menaces à déjouer, les monstres à neutraliser et qui incarnent les douleurs éprouvées par la femme : "Oncle alligator, qui se meut ça et là, avec ses yeux protubérants, son corps sinueux et tacheté, en s'accroupissant et agitant la queue ; Oncle alligator Tiikwalele, au corps luisant, qui remue ses puissantes nageoires, dont les nageoires envahissent la place, repoussent tout, entraînent tout ; Nele Ki(k(kirpananele, la Pieuvre, dont les tentacules gluantes sortent et entrent alternativement ; et bien d'autres encore, Celui dont le chapeau est rouge, Celui dont le chapeau est multicolore, etc. et les animaux gardiens : le Tigre noir, l'Animal-rouge, etc." Tel est le bestiaire terrifiant qui se meut au sein de la femme. A travers la narration du mythe qui décrit les embuches surmontées par les deux protagonistes, renouant à cette occasion avec les aventures vécues in illo tempore par les dieux, le chaman offre à la femme un système de sens grâce auquel celle-ci ordonne enfin le désordre de sa douleur, de sa fatiguer et de son angoisse. "Les esprits protecteurs et les esprits malfaisants, écrit C. Lévi-Strauss, les monstres surnaturels et les animaux magiques font partie d'un système cohérent qui fonde la conception indigène de l'univers. La malade les accepte, ou, plus exactement, elle ne les a jamais mis en doute. Ce qu'elle n'accepte pas, ce sont des douleurs incohérentes et arbitraires, qui, elles, constituent un élément étranger à son système, mais que, par l'appel au mythe, le chaman va replacer dans un ensemble où tout se tient."

Le récit de cette cure met en évidence les axes anthropologiques de l'image du corps. Pour être vivables les processus vécus par le sujet dans sa chair doivent être affectés, dans le sentiment qu'il s'en fait, d'une forme et d'un sens : là où ils sont défaits par l'irruption de l'insolite, de la souffrance, de l'intolérable, il importe de leur frayer un chemin. Le chaman assigne une forme et un sens là où se déployait auparavant un chaos de sensations brutes et absurdes. La mise en ordre qu'il opère, en attribuant à cette turbulence une signification admise par la communauté et la parturiente, restitue cette dernière à l'ordre humanisé de la nature. Un moment captive d'un univers sauvage qui ne lui accordait aucune prise et qui la broyait, elle est libérée de l'emprise de Muu, elle reprend sa situation en main en l'affectant d'une signification qui implique l'action en sa faveur du chaman. Elle peut dès lors mettre son enfant au monde. A travers la symbolisation qu'il opère, le chaman débloque une situation qui paraissait figée. Le mythe évoqué ici est un partage commun, ce n'est pas un récit arbitraire ou aléatoire. La créativité du chaman, si elle existe ici, brode sur un thème connu.

Or nous l'avons dit, la réalité du corps est d'ordre symbolique. Devant l'énigme intolérable du non sens d'un accouchement entravé, face à l'épaisseur inconnue d'une chair qui se rebelle, le rôle du chaman consiste à réintroduire du sens, à expliquer à la femme, à travers le consensus nécessaire du groupe, le contenu des sensations insolites et douloureuses qui la traverse. La situation qui semblait un instant échapper à l'ordre humanisé du monde y revient. Grâce à l'interprétation du guérisseur et à l'action qu'elle suppose à travers la narration du mythe dans un contexte rituel fortement investi, la femme reprend le contrôle de l'accouchement qui dès lors se poursuit normalement

A travers la narration du mythe qui décrit les embuches surmontées par les deux protagonistes, renouant à cette occasion avec les aventures vécues in illo tempore par les dieux, le chaman offre à la femme un système de sens grâce auquel celle-ci ordonne enfin le désordre de sa douleur, de sa fatiguer et de son angoisse. "Les esprits protecteurs et les esprits malfaisants, écrit C. Lévi-Strauss, les monstres surnaturels et les animaux magiques font partie d'un système cohérent qui fonde la conception indigène de l'univers. La malade les accepte, ou, plus exactement, elle ne les a jamais mis en doute. Ce qu'elle n'accepte pas, ce sont des douleurs incohérentes et arbitraires, qui, elles, constituent un élément étranger à son système, mais que, par l'appel au mythe, le chaman va replacer dans un ensemble où tout se tient."

Le récit de cette cure met en évidence les axes anthropologiques de l'image du corps. Pour être vivables les processus vécus par le sujet dans sa chair doivent être affectés, dans le sentiment qu'il s'en fait, d'une forme et d'un sens : là où ils sont défaits par l'irruption de l'insolite, de la souffrance, de l'intolérable, il importe de leur frayer un chemin. Le chaman assigne une forme et un sens là où se déployait auparavant un chaos de sensations brutes et absurdes. La mise en ordre qu'il opère, en attribuant à cette turbulence une signification admise par la communauté et la parturiente, restitue cette dernière à l'ordre humanisé de la nature. Un moment captive d'un univers sauvage qui ne lui accordait aucune prise et qui la broyait, elle est libérée de l'emprise de Muu, elle reprend sa situation en main en l'affectant d'une signification qui implique l'action en sa faveur du chaman. Elle peut dès lors mettre son enfant au monde. A travers la symbolisation qu'il opère, le chaman débloque une situation qui paraissait figée. Le mythe évoqué ici est un partage commun, ce n'est pas un récit arbitraire ou aléatoire.

Or nous l'avons dit, la réalité du corps est d'ordre symbolique. Devant l'énigme intolérable du non sens d'un accouchement entravé, face à l'épaisseur inconnue d'une chair qui se rebelle, le rôle du chaman consiste à réintroduire du sens, à expliquer à la femme, à travers le consensus nécessaire du groupe, le contenu des sensations insolites et douloureuses qui la traverse. La situation qui semblait un instant échapper à l'ordre humanisé du monde y revient. Grâce à l'interprétation du guérisseur et à l'action qu'elle suppose à travers la narration du mythe dans un contexte rituel fortement investi, la femme reprend le contrôle de l'accouchement qui dès lors se poursuit normalement

Le pouvoir du symbole qui lie corps et esprits (partant de notre conception dualiste) est si fort qu’il arrive qu’une malédiction provoque la mort d’un individu :

A la suite de la négligence ou de l'offense commise, le sujet se vit comme délié de toute protection sociale et religieuse, il intériorise l'idée que la mort est sur lui et il décède quelques jours plus tard. Tel est l'effet d'une parole collective qui illustre à merveille la porosité du corps à l'action du symbole. Les constituants de la personne ne sont pas étrangers à la parole collective qui présage de sa mort ou l'incite à la vie.

On peut éventuellement penser à la corrélation entre l'isolement sociale et le suicide montrée par Durkheim. Les exemples de mots qui tuent ne manquent pas en ce moment...

Modifié par Petitpepin
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Toutefois, es tu certaine que l'humeur impacte sur le bien-être ou le mal-être, voire sur la douleur psychique? c'est une vraie question, puisque certaines hormones sont déchargées épisodiquement; adrénaline ou ocytocine.

Dans la mesure ou la dépression - qui est un trouble de l'humeur - est un mal-être par excellence, j'avoue que je ne comprends pas bien ta question. Le rôle des antidépresseurs est de corriger l'humeur dépressive (certains antidépresseurs ont non seulement un effet sur la souffrance psychique mais aussi sur les douleurs chroniques telles que le mal de dos, les colopathies fonctionnelles, etc). Chez certains individus, ils peuvent provoquer des états euphoriques excessifs. Alors oui, l'humeur impacte sur le bien-être (ou le mal-être), et l'antidépresseur y aide (par son effet inhibiteur de la recapture de la sérotonine). Mais le traitement médicamenteux n'étant que provisoire, ce bien-être l'est tout autant. D'où la nécessité d'associer le traitement à la prise en charge psychologique du dépressif.

Je ne suis pas sûre que l'adrénaline ait un effet sur le bien-être. Tu as vérifié? Mais c'est le cas de la sérotonine, de la dopamine aussi ("hormone du plaisir") et des endorphines ("hormones du bonheur").

Modifié par Théia
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Désolé, je m'y suis certainement mal pris pour te questionner, la deuxième partie avait trait au fait que les hormones ne sont pas toutes en opposition avec une autre, donc que le processus d'équilibre n'existe pas toujours, ce serait de simples décharges/libérations: comme avec l'Adrénaline ou l'Ocytocine, la première en rapport avec le stress et la seconde avec le bien-être, ou ça: hormone anti-douleur

Et pour la première partie, tu as répondu, et je vais à mon tour y rétorquer un petit quelque chose.

nothing.pngdeja-utilise, le 11 août 2013 - 17:33, dit :

Toutefois, es tu certaine que l'humeur impacte sur le bien-être ou le mal-être, voire sur la douleur psychique? c'est une vraie question, puisque certaines hormones sont déchargées épisodiquement; adrénaline ou ocytocine.

Dans la mesure ou la dépression - qui est un trouble de l'humeur - est un mal-être par excellence, j'avoue que je ne comprends pas bien ta question. Le rôle des antidépresseurs est de corriger l'humeur dépressive (certains antidépresseurs ont non seulement un effet sur la souffrance psychique mais aussi sur les douleurs chroniques telles que le mal de dos, les colopathies fonctionnelles, etc). Chez certains individus, ils peuvent provoquer des états euphoriques excessifs. Alors oui, l'humeur impacte sur le bien-être (ou le mal-être), et l'antidépresseur y aide (par son effet inhibiteur de la recapture de la sérotonine). Mais le traitement médicamenteux n'étant que provisoire, ce bien-être l'est tout autant. D'où la nécessité d'associer le traitement à la prise en charge psychologique du dépressif.

Je ne suis pas sûre que l'adrénaline ait un effet sur le bien-être. Tu as vérifié? Mais c'est le cas de la sérotonine, de la dopamine aussi ("hormone du plaisir") et des endorphines ("hormones du bonheur").

Je crois que le problème est pris à rebours, que la dépression soit un mal-être, ne fait pas de doute, mais que ce soit le trouble de l'humeur qui conduit à l'état dépressif est erroné, c'est précisément l'inverse, puisque la personne est dépressive, et donc mal, que son humeur a changé, dit autrement la dépression n'est pas un trouble de l'humeur, mais l'humeur morose est un symptôme du dépressif, sinon ce serait dire que le trouble de l'humeur qu'est l'euphorie est ce qui conduit à être amoureux par exemple, l'euphorie est un "symptôme" de l'être amoureux. Daccodac?

Modifié par deja-utilise
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Je crois que le problème est pris à rebours, que la dépression soit un mal-être, ne fait pas de doute, mais que ce soit le trouble de l'humeur qui conduit à l'état dépressif est erroné, c'est précisément l'inverse, puisque la personne est dépressive, et donc mal, que son humeur a changé, dit autrement la dépression n'est pas un trouble de l'humeur, mais l'humeur morose est un symptôme du dépressif, sinon ce serait dire que le trouble de l'humeur qu'est l'euphorie est ce qui conduit à être amoureux par exemple, l'euphorie est un "symptôme" de l'être amoureux. Daccodac?

Dac. Je ne pense pas avoir dit que le trouble de l'humeur conduisait à la dépression. Le "trouble" c'est l'état pathologique, celui dans lequel est empêtré l'individu dont le jugement sur sa vie et sur lui-même est si sombre et si altéré qu'il lui est impossible de le changer.

Cela dit, il y a des prédispositions génétiques à la dépression.

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@Deja-Utilise, à relire nos derniers posts, j'ai bien l'impression ne pas t'avoir vraiment répondu. Je sens qu'il y a une chose que je n'ai pas saisie dans ton message. Je te relirai à tête reposée.

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Membre, 44ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 44ans‚
Posté(e)

La douleur physique serait liée aux neurones, avec les neurotransmetteurs et l'influx nerveux.

La douleur "psychique" donc le mal-être ( ou le bien-être ), serait dû à la libération d'hormones.

Attention de ne pas faire l'erreur de nombreux scientifique en ce moment. Techniciens trop pris dans leur recherches pour conserver un peu de distance face à la réalité.

Les neuro-transmetteurs et les hormones sont le vecteur de la souffrance (ou du plaisir etc...), ils ne sont pas la cause.

C'est une erreur récurrente en ce moment, en particulier dans le domaine des neuro-science. Qui fait des avancées considérable en ce moment, dans la précipitation et la compétition entre labos.

Dire que le mal être serait "dû" à la libération d'hormone, c'est un peu comme dire que quelqu'un s'est suicidé à cause d'une lettre, et pas à cause de ce qu'il y avait d'écrit dedans.

Modifié par Titsta
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Ah je crois voir où est le malentendu Deja (grâce à la remarque de Titsta. merci^^) Pour toi, le "trouble de l’humeur" c’est le dysfonctionnement dans la neurotransmission qui lui-même serait la cause de l’humeur sombre ? Alors que, non, le "trouble de l’humeur" n’est que le terme employé pour catégoriser un ensemble de comportements symptomatiques (et la dépression en fait partie). Le terme ne dit rien sur l’étiologie.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

plus fort que les anti-dépresseurs : la volonté, la pugnacité, le courage ...

Sauf que lorsque l'on est dans un état dépressif, ces qualités qui pouvaient être notre, se sont justement volatilisées, c'est comme un sportif juste après un effort intensif, il n'a plus de jus, alors que reposé il est combatif, le dépressif est dans un état qui ressemblerait à celui qui a couru un marathon mais sans avoir bougé, il n'y a plus de motivation. Par ailleurs je suis d'accord que remporter des victoires donne la "niac", mais comme le dépressif n'a pas la volonté de se battre, il ne remporte rien, de ce fait il n'a pas le bénéfice du renforcement du caractère combatif, bien au contraire, il s'enfonce.

Dac. Je ne pense pas avoir dit que le trouble de l'humeur conduisait à la dépression. Le "trouble" c'est l'état pathologique, celui dans lequel est empêtré l'individu dont le jugement sur sa vie et sur lui-même est si sombre et si altéré qu'il lui est impossible de le changer.

Cela dit, il y a des prédispositions génétiques à la dépression.

Autant pour moi, :)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonsoir Titsta,

Attention de ne pas faire l'erreur de nombreux scientifique en ce moment. Techniciens trop pris dans leur recherches pour conserver un peu de distance face à la réalité.

Les neuro-transmetteurs et les hormones sont le vecteur de la souffrance (ou du plaisir etc...), ils ne sont pas la cause.

C'est une erreur récurrente en ce moment, en particulier dans le domaine des neuro-science. Qui fait des avancées considérable en ce moment, dans la précipitation et la compétition entre labos.

Dire que le mal être serait "dû" à la libération d'hormone, c'est un peu comme dire que quelqu'un s'est suicidé à cause d'une lettre, et pas à cause de ce qu'il y avait d'écrit dedans.

La simple vue d'une scène pouvant conduire à créer des hormones en fonction de l'émotion procurée ( ou réciproquement, l'émotion ressentie serait le résultat de l'action hormonale, car le déclenchement n'a pas besoin d'être conscient )

Je suis d'accord sur ce que tu dis Titsta dans l'absolu, néanmoins: si je me pique avec une ronce, il est clair que la vraie cause est l'épine, sauf que ce qui se passe dans le cerveau est intimement lié aux libérations hormonales et à l'influx nerveux, c'est une chaine causale, si je romps la chaine à n'importe qu'elle endroit: le résultat est le même, peu importe le maillon en cause, c'est à dire que si je remplace l'épine par du coton ou que j'empêche les neurones de fonctionner, ce sera du pareils au même. Maintenant, lorsque ce qui déclenche la douleur psychique n'a pas de cause physique/mécanique extérieure, doit-on accuser par exemple les photons qui m'envoient l'information d'une scène douloureuse d'être la cause de mes souffrances? C'est le cerveau lui-même qui déclenche le processus, c'est à dire que le fonctionnement du cerveau à un moment est la cause de son propre fonctionnement agréable/désagréable, et dans ce cas, la seule différence sera ces fameuses hormones, si la cause réelle est psychique, ce qui permet de ressentir quelque chose, en bien ou en mal, se sont les hormones. De même, celui qui fume un joint, se trouve dans un état de bien-être parce que les cannabinoïdes se fixent sur des récepteurs destinés normalement à certaines hormones naturelles, il n'y a là aucune cause réelle du bien-être, si ce n'est ces succédanés des hormones.

Il est une question connexe: Est ce que c'est parce que je suis amoureux qu'il se passe toutes sortes d'évènements intérieurs, ou strictement l'inverse, c'est parce qu'il se passe toutes sortes d'évènements internes que je dis que je suis amoureux? Distinguer la cause de l'effet!

Salutation,

Modifié par deja-utilise
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Ah je crois voir où est le malentendu Deja (grâce à la remarque de Titsta. merci^^) Pour toi, le "trouble de l’humeur" c’est le dysfonctionnement dans la neurotransmission qui lui-même serait la cause de l’humeur sombre ? Alors que, non, le "trouble de l’humeur" n’est que le terme employé pour catégoriser un ensemble de comportements symptomatiques (et la dépression en fait partie). Le terme ne dit rien sur l’étiologie.

Euh...non! C'est pas ça!

Je suis déçu.............................pour toi! :D Si tu me réponds, c'est que les choses ne sont pas à la hauteur de tes espérances :(, ou alors ça te turlupine tellement que tu ne peux pas te retenir, Ah l'envie!?!.....:bave:

Ben je crois, que sur ce topic, dès le départ on ne s'est pas bien compris, ce n'est pas grave, on fera mieux une prochaine fois.

Bye,

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Congrès de médecine ?

Et le topic philo, alors ?

Qu'est-ce que le corps, en philosophie ?

Qu'est-ce que l'âme, en philosophie ?

VOUS M'AVEZ TUer ! biggrin.gif

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Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
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Oui, bien sûr, quand nous éprouvons quelque chose, il faut un mouvement, un changement physique, que la cause soit physique ou morale. Un peu de "psychophysique", selon Bergson :

On admet d'ordinaire que les états de conscience, sensations, sentiments, passions, efforts, sont susceptibles de croître et de diminuer.

Mais que peut-il y avoir de commun, au point de vue de la grandeur, entre l'extensif et l'intensif, entre l'étendu et l'inétendu ?

Le sens commun est d'accord avec les philosophes pour ériger en grandeur une intensité pure, tout comme une étendue.

Dans l'idée d'intensité, et même dans le mot qui la traduit, on trouvera l'image d'une contraction présente et par conséquent d'une dilatation future, l'image d'une étendue virtuelle et, si l'on pouvait parler ainsi, d'un espace comprimé.

N'est-il pas vrai que vous vous apercevez d'une passion profonde, une fois contractée, à ce que les mêmes objets ne produisent plus sur vous la même impression ? Toutes vos sensations, toutes vos idées vous en paraissent rafraîchies ; c'est comme une nouvelle enfance."

Plus on descend dans les profondeurs de la conscience, moins on a le droit de traiter les faits psychologiques comme des choses qui se juxtaposent."

Oui, je sais, c'est un peu abscons.

Modifié par Talon
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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'ai fait de mon mieux pour suggérer une piste sérieuse, à haut potentiel philosophique, Anna K, mais le soutien et/ou l'intérêt n'étaient pas au rendez-vous :(

Déjà : ce qu'il se passe au niveau du cerveau durant tel ou tel phénomène "mental", est-ce que ça explique ou est-ce que c'est une description ?

Modifié par Petitpepin
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Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
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Il y a de ça. Et c’est peut-être parce que ce qui est difficilement identifiable englobe toute la complexité d’une personne et de son vécu.

Si on reprend l'exemple déjà évoqué d’une rupture amoureuse : Ce qui me fait mal, c’est le départ de la personne que j’aime, c’est la trahison, ce sont les mots blessants, c’est tout ce qui est effectivement identifiable et même localisable. Et ce qui me fait souffrir c'est l’absence, c'est ma solitude, mon impuissance à changer les choses, la part indéfinissable de ma responsabilité, c'est mon sentiment d’être mal aimé, c'est ma médiocrité. C’est toute la part intemporelle et indiscernable que cette rupture a fragilisé en moi.

La souffrance c’est en quelque sorte la vérité individuelle de la douleur.

Évidemment : si la cause de la souffrance est moins identifiable et moins représentable, c’est forcément parce qu’elle est plus complexe.

La douleur peut se répertorier sur le corps pris en tant que machine : telle partie de la machine est coupée ou envahie par un corps nocif et il s’ensuit logiquement un dérèglement, c’est-à-dire une douleur. Or, ce qu’il y a de machinal dans l’homme nous est commun à tous. Tout le monde comprend, à la vue d’une jambe atteinte de gangrène, le détraquage qui en est inhérent et la douleur qui doit nécessairement l’accompagner. Nos visages se tordent instinctivement de douleur à cette vue.

La souffrance par contre ne peut se répertorier que sur le corps pris en tant que dynamisme, en tant que mouvance ou, pour utiliser un concept plus adéquat mais aussi plus obscur, en tant que « corps sans organe » (pour les rarissimes esprits qui auraient la force de s’aventurer dans ces terres, le mot est de Deleuze, dans l’Anti-Oedipe). C’est-à-dire le corps pris en tant que chose mouvante dans le monde et couplée à d’autres choses mouvantes dans le monde, corps en interaction, en interrelation, corps qui n’arrête pas aux limites de la peau mais qui s’étend et s’étire au travers de flux désirants qui le lient aux autres êtres et à la nature toute entière. Ne voyez pas là-dedans quelque trace de spiritisme ou d’absurdités new age. C’est très sérieux et très simple : plutôt que de se représenter le corps dans un espace et dans un temps fixe, il s’agit de se le représenter dans un espace et dans un temps mouvant où tout est inévitablement relié.

Et bien, si on veut lui donner une anatomie ou plutôt une physiologie, la souffrance doit relever de ce corps-là. La souffrance relève des bris de flux qui surviennent et qui altèrent nos interactions avec le monde. Le décès d’un proche, c’est un bras coupé à ce corps-là. C’est tout un monde d’interactions qui vient de s’effondrer, c’est tout une cité de désirs qui sombre soudainement le chaos, c’est le roi de cette cité qui vient de périr, laissant ses sujets dans la confusion. Sur le corps sans organe (je signale que mon interprétation du concept de Deleuze est libre, bien que le lecteur de l’Anti-Œdipe ne serait sans doute pas choqué), une relation, un amour, c’est comme un orifice, c’est une bouche ouverte sur le monde qui permet à nos désirs de s’écouler (un esprit mal tourné (pas comme le mien) irait même jusqu’à dire qu’un ennemi est comme un orifice anal – mais laissons ces choses de côté). Le corps sans organe étend ses tentacules invisibles partout et conséquemment, la douleur qu’il engendre se fait tout aussi invisible. Et elle est aussi complexe que le sont les ramifications de nos désirs : flous, multiples, ambigus; parfois, c’est à peine si les mots peuvent parvenir à s’y coller. Parfois, il ne s’y collent pas du tout. La douleur est sourde, diffuse mais intense. Incommunicable. Elle nous dépasse. Il y a trop de ramifications, trop de tentacules entremêlées. Ce corps-là saigne de l’impuissance. Les flux de désirs coupés et confus se répandent chaotiquement en des fuites vaines : larmes, cris, etc. Le temps qu’une autorité s’installe à nouveau, que tout ce beau monde soit réorganisé, redéployé, que les flux se reconstruisent, se redéfinissent. Qu’ils trouvent à nouveau le support plus productif de la parole ou du regard, du geste.

Dans le corps machinal, une poignée de main rituelle avec un ami n’est qu’un acte anodin, simple fléchissement du bras et pression de la main. Mais pour le corps sans organe, c’est une construction sophistiquée, c’est une ville, c’est un monde. C’est des dizaines de tentacules déployées. Des dizaines de flux de désirs qui s’écoulent : paroles, gestes, regards, et qui aboutissent à cet acte.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Congrès de médecine ?

Et le topic philo, alors ?

Qu'est-ce que le corps, en philosophie ?

Qu'est-ce que l'âme, en philosophie ?

VOUS M'AVEZ TUer ! biggrin.gif

1-Bon j'avoue que philosophiquement, je ne voyais pas vraiment comment nous en sortir, comme je l'avais fait remarqué, avec l'assertion avec Socrate, cela semblait insoluble d'un point de vue philosophique pur, mais je ne suis pas fermé, tu avais fait un bon début!

2-Après tu poses deux nouvelles questions qui sont loin d'avoir des réponses évidentes, donc un nouveau hors sujet?!

3-Si tu veux, on peut repartir de la dernière question que j'ai posé, plus philosophique, à Titsta, et non dénué de lien avec le topic:

4-" Est ce que c'est parce que je suis amoureux qu'il se passe toutes sortes d'évènements intérieurs, ou strictement l'inverse, c'est parce qu'il se passe toutes sortes d'évènements internes que je dis que je suis amoureux? Distinguer la cause de l'effet! "

cinq-kronisme? :smile2:

J'ai fait de mon mieux pour suggérer une piste sérieuse, à haut potentiel philosophique, Anna K, mais le soutien et/ou l'intérêt n'étaient pas au rendez-vous :(

Déjà : ce qu'il se passe au niveau du cerveau durant tel ou tel phénomène "mental", est-ce que ça explique ou est-ce que c'est une description ?

Désolé pour le dérapage!

En fait il y a des liens, qui se retrouvent condensés dans ma question à Titsta, et que je réitère à Anna-Kronisme, et à toi également:

" Est ce que c'est parce que je suis amoureux qu'il se passe toutes sortes d'évènements intérieurs, ou strictement l'inverse, c'est parce qu'il se passe toutes sortes d'évènements internes que je dis que je suis amoureux? Distinguer la cause de l'effet! "

Si l'on arrive à répondre à celle-ci, on répondra aussi aux histoires d'hormones and co., et également à celle du topic, il me semble.

Modifié par deja-utilise
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Plus on descend dans les profondeurs de la conscience, moins on a le droit de traiter les faits psychologiques comme des choses qui se juxtaposent.

Bon je n'ai pas saisi le sens du reste, mais j'aime bien ce que j'ai laissé de ton passage. Tout est intriqué, est ce cela? Sans compter les liens avec l'inconscient, bien plus nombreux, mais pourtant cachés, la conscience n'est que la partie émergée de l'iceberg, qui représente notre activité cognitive, et la partie immergée, l'inconscient. Autrement dit, nous ne nous connaissons même pas!

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

" Est ce que c'est parce que je suis amoureux qu'il se passe toutes sortes d'évènements intérieurs, ou strictement l'inverse, c'est parce qu'il se passe toutes sortes d'évènements internes que je dis que je suis amoureux? Distinguer la cause de l'effet! "

Ni l'un ni l'autre.

Tu trouveras sans aucun doute des théories sociologiques qui veulent que les gens tombent plutôt amoureux d'individus similaires en termes de profil sociologique. Est-ce que pour autant cela autorise à dire : c'est parce que nous avons un même profil sociologique que nous sommes tombés amoureux ? Aucunement. De même, je ne doute pas que tu puisses trouver des théories psychologiques tendant à expliquer la complémentarité amoureuse, ou même des études biologiques qui te disent que X dégage ceci que Z capte etc et ils tombent amoureux. Rien n'autorise à dire pour autant que c'est parce que...

Tu connais peut-être la métaphore du clou et du manteau de Bergson ?

Un vêtement est solidaire du clou auquel il est accroché ; il tombe si l’on arrache le clou ; il oscille si le clou remue ; il se troue, il se déchire si la tête du clou est trop pointue ; il ne s’ensuit pas que chaque détail du clou corresponde à un détail du vêtement, ni que le clou soit l’équivalent du vêtement ; encore moins s’ensuit-il que le clou et le vêtement soient la même chose.
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Membre, Bonjour !, Posté(e)
Lucianise Membre 3 582 messages
Bonjour !,
Posté(e)

Bonsoir,

Simple .

Faut le vivre pour le ressentir, c'est pas explicable.... si bien-sur ! mais chacun ressent une douleur différente, par rapport a tel ou tel événement heureux ou malheureux .

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