Déficit public fixé à 3 % du PIB, calcul de coin de table?

Le déficit public limité à 3 % du PIB est l'un des dogmes de l'Union européenne inscrit dans différents traités. Ce chiffre est repris sempiternellement par tous les pseudos experts que les médias consultent régulièrement.

Il devient même un objectif de gouvernance. Pour preuve, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a qualifié hier "d'objectif impératif "le retour du déficit public à 3 % du PIB en 2013. "C'est un objectif impératif, c'est la souveraineté nationale qui est en jeu, c'est les marges de manœuvre qu'il faut que l'on retrouve", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Et si tout cela n'était que du vent?

L'article suivant montre comment ce chiffre, qui ne repose sur aucune donnée économique, a été imaginé et imposé au sein de l'Union européenne.

Par qui? Par des technocrates de Bruxelles?

Que nenni! Il est simplement le fruit d'élucubrations spécieuses au sein d'un gouvernement français en mal de justifications. Un gouvernement soit disant socialiste. Tiens donc! L’assassin reviendrait-il sur les lieux du crime?

A qui se fier? La fameuse règle d'or ; les 0,5 % de déficit structurel prévus dans le TSCG sont-ils de la même veine? Il semble bien qu'elle n'ait également aucune justification économique mais ne soit soit qu'une règle purement idéologique néolibérale visant à ôter aux États toute marge de manœuvre.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101001trib000554871/pourquoi-le-deficit-a-3-du-pib-est-une-invention-100-francaise.html

Bon, ce qui est présenté par tous les politiques et économistes c'est que lorsqu'on atteint un déficit de 3 % du PIB celà veut simplement dire qu'on atteint le seuil où l'on ne rembourse plus seulement les intérêts de la dette, mais aussi le capital principal.

Maintenant l'objectif impératif des 3 % en 2013 ne sera sans doute pas réalisé, on nous vend ça alors qu'à Bruxelles on négocie déjà une rallonge...

En réalité on a tenté de justifier les 3 % à postériori. Jacques Attali est passé maître dans ce genre d'exercice. L'article explique bien que l'on aurait pu choisir un autre chiffre mais que 3 % était le plus "esthétique".

Pour le justifier lors de Maastricht, le raisonnement suivant avait été fait : avec un déficit à 3 % du PIB, une croissance nominale de 5 %/an (2 % d'inflation et 3 % de réel), et une dette rapportée au PIB de 60 %, on obtient une stabilité de la dette en ratio par rapport au PIB (c'est-à-dire qu'on reste à 60%). On obtenait ainsi une stabilité de la dette c'est tout. Depuis, tout ce pseudo raisonnement a volé en éclat ce qui montre que cela tenait essentiellement de l'incantation.

L'objectif impératif du gouvernement des 3 % en 2013 ne s'appuie que sur du vent. Dans les conditions actuelles, la hausse du PIB ne sera jamais plus de 5 % par an et cela fait belle lurette que nous avons franchi la barre des 60 % du PIB d'endettement. Cet objectif n'a qu'un seul but : rassurer les marchés. Mais il est à craindre que les marchés s'en contrefichent car leur intérêt est d'aggraver les dettes souveraines, c'est leur fond de commerce, et de pouvoir spéculer sur elles.

Le déficit public limité à 3 % du PIB est l'un des dogmes de l'Union européenne inscrit dans différents traités. Ce chiffre est repris sempiternellement par tous les pseudos experts que les médias consultent régulièrement.

Il devient même un objectif de gouvernance. Pour preuve, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a qualifié hier "d'objectif impératif "le retour du déficit public à 3 % du PIB en 2013. "C'est un objectif impératif, c'est la souveraineté nationale qui est en jeu, c'est les marges de manœuvre qu'il faut que l'on retrouve", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Et si tout cela n'était que du vent?

C’est du vent.

La bonne question n’est pas le montant du déficit, mais son contenu, et son financement.

- Qu’est-ce qu’on finance : du service public ? des libéralités au profit des entreprises privées ?

- À qui on emprunte : des investisseurs privés ? ou une banque centrale ?

Si l’on empruntait à une banque publique, et si le déficit servait à financer de l’emploi et du service publics supplémentaires, un déficit égal à 6% du PIB pour un an ou deux serait une excellente chose, et la solution à beaucoup de problèmes (la résorption du chômage, les besoins sociaux immédiats, pour commencer)

L’objectif des 0,5%, assorti de « réformes structurelles » si on ne s’y conforme pas, vise peut-être moins à revenir à 0,5% qu’à obtenir un prétexte de plus pour mettre en oeuvre ces « réformes structurelles », à savoir la poursuite du démantèlement du secteur public, et la dictature illimitée du Capital.

Bonjour crumb,

Perso je ne ferai aucune concession :

Il est urgent de recouvrer la souveraineté de la Nation en cessant de reconnaître les traités scélérats et les institutions supranationales de l’Union Européenne

tout comme

Il est urgent de récupérer notre monnaie afin de nous mettre à l’abri d’une dette que nous n’avons contractée en aucune manière.

Pour moi arriver à un déficit public de 3% en 2013 est complètement absurde. Si le gouvernement voudrait réussir cette objectif il faudrait imposer un tour de vis de 22 milliars d'euros, ais cela ferait flamber le chomâge. Donc nous mènerait en récession et notre compétitivité se détériorera.

De toute manière, c'est très louche d'avoir un nombre qui "tombe pile" à 3% sans chiffre après la virgule.

Tout a fait daccord avec toi Grenouille Verte un 3.5-3.7 pour 2013 serait plus judicieux.

Maintenant l'objectif impératif des 3 % en 2013 ne sera sans doute pas réalisé, on nous vend ça alors qu'à Bruxelles on négocie déjà une rallonge...

C’est ‘’normal.’’ Avec Monsieur Joufflu ce qui fut sera:

Depuis trente ans la France n’a jamais présenté de budget équilibré.

Nos politiques aiment bien jouer avec les chiffres, en voici d'autres de chiffres :

La France a aujourd’hui une dette de plus 1 800 milliards d’euros, or elle a déjà payé plus de 1 400 milliards d’euros d’intérêts à ses créanciers depuis 40 ans. Des créanciers qui sont à 65 % étrangers et en grande partie des banques privées et des marchés financiers.

Deux années interéssante 1973 (Loi du 3 janvier 1973 sur la banque de France) et bien-sur, 1993 (Traité de Maastricht , article 104, paragraphe 1 réécrit à l'article 123 du TFU).

Faut pas être un économiste ou avoir fait de haute étude, pour voir que sa fait 40 ans que nous allons droit dans le mur, et pendant ce temp d'autres s'engraissent au dépends de tout un peuple.

Un graphique pour illustrer joliment les 30 glorieuses :

Interéssant de voir comme le passage à l'euros à été bénéfique, reste à savoir pour qui ?

Alors tout les beaux discour des vendus de Bruxelles

juste une petite précision, ton graphique va de 1975 à 2010, il est très explicite soit, mais il n'illustre pas vraiment les 30 glorieuses, période qui va de 1945 à 1973 date du 1er choc pétrolier.

La raison est très simple : il n'y avait tout simplement pas de dette publique lors des 30 glorieuses car l'Etat comblait les déficits par la création monétaire ( qui était monopolisée par la Banque de France ).

???

Dette Publique française de 1950 à 2000

[table]