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Octobre 1961: le témoignage d'un policier

Gardien de la paix débutant, Raoul Letard a participé, sous les ordres de Maurice Papon, à la traque des Algériens. Dans ce témoignage, encore inédit, il raconte la tragique nuit de haine du 17 octobre 1961.

"Nous, on faisait la guerre et on avait un adversaire bien désigné: c'étaient les Algériens." En 1961, Raoul Letard, alors tout jeune policier, est en poste dans une brigade d'intervention de la préfecture de police de Paris, dirigée par Maurice Papon. Il participe à la tragique nuit du 17 octobre, au cours de laquelle 200 Algériens au moins sont tombés sous les matraques ou les balles des policiers chargés de mater la manifestation organisée par le FLN. Ce témoignage - encore inédit - a été recueilli dans le cadre d'une enquête de l'Ihesi (Institut des hautes études de la sécurité intérieure). Il sera publié, avec de nombreux autres, dans un essai de l'historien Jean-Marc Berlière intitulé La Cour du 19 août.

On se disait: "Un jour, un jour quand même ils vont bien faire la connerie de sortir tous ensemble." Et ça, c'était une sorte de rêve... D'avoir un jour un paquet de mecs face à nous, là, et de pouvoir régler les comptes parce qu'on avait accumulé des morts et des morts, et, bien sûr, de la haine. Et puis un jour, à l'occasion d'obsèques, le préfet de police Papon fait un discours dans la cour de la Cité: "A partir de maintenant, nous ne rendrons plus coup pour coup; pour un mort, nous ferons dix morts." [En réalité, Maurice Papon déclara: "Pour un coup porté, nous en porterons dix."] Ce discours a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. (...) Il a remis une pression formidable parce qu'on savait que Papon protégeait toutes les exactions de la police.

Et puis on apprend la veille ou l'avant-veille du 17 octobre 1961 qu'il y aura une manifestation des Algériens dans Paris. Le lendemain, on a la confirmation. Un collègue qui était de radio vient nous dire: "Les gars, ça y est, les... ratons - on disait les ratons - se réunissent sur les Champs-Elysées... Il paraît qu'ils veulent aller agresser le commissariat du VIIIe arrondissement." Et après: "Des collègues sont encerclés par des ratons." Alors, là, même les joueurs de tarot ont laissé tomber leurs cartes... C'était la mort qui commençait à rôder... On a donc commencé à aller se servir dans le "sac à bidules"... Chacun se cherchait le plus beau casse-tête...

Puis on est partis en direction de l'Etoile. On a pris l'avenue Victor-Hugo, où on a fait une première descente sur une dizaine de mecs, des Algériens qui ont, bien sûr, été matraqués et qu'on a laissés sur le carreau. (...) Ensuite, on passe le pont de Neuilly, on arrive à Colombes, et qu'est-ce qu'on voit devant nous? Une manifestation d'Algériens, plusieurs centaines. Notre patron, l'officier qui commandait, était prêt à couvrir tout ce qui devait être couvert... Il n'y avait pas de raison de se retenir. (...) J'ai un collègue qui était le chauffeur du car de commandement; il descend et tue d'emblée un Algérien qui avait sous son manteau une arme qui se révélera être factice, en bois. Le patron est affolé: "Vous êtes fous! Commencez pas comme ça!" Ce mort-là a été l'un des deux "morts officiels" recensés dans la nuit du 17 au 18 octobre 1961... On était devenus incontrôlables.

C'était parti... On s'est lancés dans ce qu'on appelait les ?courettes? [les poursuites], qui nous ont conduits dans une zone de pavillons de Colombes. Il était déjà 23 heures. (...) Les habitants qui avaient peur nous appelaient... On montait dans les étages pour mieux voir et on tirait sur tout ce qui bougeait... C'était l'horreur, l'horreur...

Pendant deux heures, ça a été une chasse à l'homme véritablement terrible, terrible, terrible! (...) Enfin, on a fini par rentrer, faute de combattants. Il y avait un car qui nous suivait, un car de police qui était chargé de ramasser les manifestants. Dans ce car-là, il y avait pas mal de morts. Là, ça a gueulé parce que le commandant n'était pas content qu'on ramène des cadavres. Il disait qu'il fallait les laisser sur place... On était tellement déchaînés qu'on était devenus incontrôlables. L'ambiance était telle que si un officier, ou le patron, s'était avisé de vouloir nous reprendre en main, il aurait été malmené à son tour...

Quelques jours plus tard, le 1er novembre, les Algériens devaient ressortir... A la limite, ça nous aurait pas déplu, mais le directeur est arrivé en disant: "Voilà, je sors de chez le préfet, qui n'est pas content de ce qui s'est passé le 17, parce qu'il y a eu beaucoup trop de morts dans les commissariats. Il ne veut pas que ça se renouvelle... En revanche, vous avez carte blanche sur la voie publique." Vous vous rendez compte? Dire à des gardiens de la paix (...): "Vous avez carte blanche sur la voie publique"! En rentrant à la maison après la nuit du 17 octobre, j'ai réveillé ma femme. D'habitude, je ne raconte rien à personne, mais, cette fois, je lui ai dit: "La haine, c'est terrible, ça conduit à tuer.""

L'express

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Membre, Polémiste, Posté(e)
Hussard Noir Membre 2 682 messages
Polémiste,
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Il y a quand même une chose hilarante d'ironie, c'est que depuis le début vous accusez injustement et de la manière la plus infondée nos sources historiques d'être "du FN", alors que c'est votre version de l'histoire qui est militante puisqu'elle ne repose en réalité que sur un livre : celui de Jean-Luc Einaudi, militant d'extrême gauche le plus partisan qui soit, et dont l'imposture des chiffres a été démontrée par des historiens français et britanniques.

En 2006, les historiens britanniques, House et MacMaster, précisent que dans la liste d'Einaudi des 246 victimes pour lesquelles la date du décès est connue, 141 décès ont été enregistrés avant le 17 octobre. Dans la liste de Jean-Luc Einaudi se trouvent plusieurs corps non identifiés ; des Algériens morts des suites d'un suicide ou d'un accident ; au moins 8 victimes mentionnées deux fois ; Jean-Paul Brunet y découvre aussi un harki. Jean-Paul Brunet relève que dans la liste des 393 victimes de Jean-Luc Einaudi, 57 seulement sont décédées les 17 et 18 octobre, « la répression ne serait donc responsable que d'une minorité des morts Algériens ».

D'une manière générale, Jean-Paul Brunet dénonce dans l'exploitation de cette affaire un « mythe forgé pour les besoins d’une cause militante bien incertaine » car en attribuant « systématiquement à la police française toutes les morts de Nord-Africains […] on reste abasourdi, mais on comprend pourquoi la vérité historique n'est pas le souci premier de Jean-Luc Einaudi ». Jean-Paul Brunet qui rappelle l'engagement de Jean-Luc Einaudi au Parti communiste marxiste-léniniste de France (PCMLF) de 1967 à 1982, son rôle de rédacteur en chef de L'Humanité rouge qui « chantait les louanges des Khmers rouges et des bons présidents chinois Mao, nord-coréen Kim Il-sung et albanais Enver Hodja », signale aussi son attitude négationniste des crimes contre l'humanité commis par Pol Pot et Mao-Tse-Toung. Et il conclut « il est grave qu'une fraction de la société française d'aujourd'hui se soit laissée abuser » par son manque de professionnalisme.

Modifié par Hussard Noir
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Invités, Posté(e)
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Témoignage d'un soldat français sur le 17/10/1961

Modifié par samira123
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Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
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Et puis ce qui me fait le plus rire ... c'est de voir transporteur essayer de lutter contre des historiens avec ... un article de presse! Hilarant!

Sauf que tous les historiens ne semblent pas être d'accord.:sleep:

Je n'ai pas dis que tous vos historiens était FHaine mais juste que le 1er cité en exemple était lié a eux.

Modifié par transporteur
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Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
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Membre, Polémiste, Posté(e)
Hussard Noir Membre 2 682 messages
Polémiste,
Posté(e)

Einaudi est un falsificateur de l'histoire doublé d'un négationniste. C'est de sa liste imaginaire que vient le chiffre de plusieurs centaines de victimes, repris par les plus médiocres de ses confrères, les journaleux les moins professionnels, et les politiques les plus crétins.

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Membre, forumeur révolutionnaire, 51ans Posté(e)
transporteur Membre 23 297 messages
51ans‚ forumeur révolutionnaire,
Posté(e)

Comme par hasard ce serait ces confrères les médiocres et non l'inverse.:gurp:

Ça ferais beaucoup de monde qui auraient été berné,je trouve ça très peu crédible.

http://www.france24.com/fr/20121018-debat-partie2-france-algerie-17-octobre-1961-francois-hollande-colonisation?page=12

Cette histoire fait partie du passé,aujourd'hui une telle information serait impossible a dissimuler fort heureusement.

http://www.france24.com/fr/20121018-debat-partie1-france-algerie-17-octobre-1961-francois-hollande-colonisation?page=12

Modifié par transporteur
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Membre, 84ans Posté(e)
papy75 Membre 6 062 messages
Baby Forumeur‚ 84ans‚
Posté(e)

Témoignage d'un soldat français sur le 17/10/1961

Bravo pour ce témoignage véridique et poignant! des salauds ,ils y en a dans toutes les armés du monde et il y en aura toujours! J'ais entendu pendant mon service militaire un sous officier ivre qui ce ventait d'avoir tirer un coup de revolver dans la sexe d'une indochinoise apres l'avoir violée ! ça ma choqué dur à l'époque et cela ma donné une petite idée des ordures qui existaient dans l'armée Français?non je n'étais pas fier de ces gens là.et j'avais honte d'être Français

Modifié par papy75
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Invité s
Invités, Posté(e)
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Invité s Invités 0 message
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papy75, oui je suis d'accord avec toi, des salauds,il y en a dans toutes les armées du monde et il y en aura toujours.

Modifié par samira123
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Membre, 84ans Posté(e)
papy75 Membre 6 062 messages
Baby Forumeur‚ 84ans‚
Posté(e)

Le Sénat français a adopté aujourd'hui par 174 voix contre 168 une proposition de résolution pour la reconnaissance de la répression de la manifestation du FLN à Paris le 17 octobre 1961. ce n'est qu'une proposition ?

Modifié par papy75
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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

à regarder :

http://www.memoro.or...deo.php?ID=2920

Rey est vite mis dans le bain... de sang. Dès la première nuit, le commando incendie un village et égorge un vieil homme qui n’a pas su fuir à temps. Les mulets des villageois sont abattus. Un aspirant crie à sa section : « Vous pouvez violer, mais faîtes ça discrètement ! » Des musulmanes sont agressées par des groupes de soldats. Rey pleure alors ses premières larmes d’homme.

Page après page, le journal de bord de Benoist Rey dépeint la connerie et la sauvagerie quotidienne de ces hommes chargés de « pacifier » l’Algérie française. Officiers cinglés et simples bidasses (Européens, Pieds-noirs, Harkis ou même Sénégalais) se sont salement illustrés durant ces années de braise. Pour ces machines à tuer, un vrai baroudeur doit savoir boire, violer, égorger et torturer. Tous les soldats du monde sont des soudards assure Mato-Topé dans une préface avertie.

lire en entier sur :

http://www.lemague.n...php?article1919

j' ai eu de la chance de discuter avec lui !! grand personnage !

Modifié par grandfred
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Membre, Chevalier de la Table Ronde , 72ans Posté(e)
Le-Roi-Arthur Membre 1 865 messages
72ans‚ Chevalier de la Table Ronde ,
Posté(e)

:rtfm:

Venir nous emmerder avec ces vieilles salades dont on se fout comme de notre première tache suspecte au fond de notre slip !

Socialistes à la noix ...

:rtfm:

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Membre, 84ans Posté(e)
papy75 Membre 6 062 messages
Baby Forumeur‚ 84ans‚
Posté(e)

à regarder :

http://www.memoro.or...deo.php?ID=2920

Rey est vite mis dans le bain... de sang. Dès la première nuit, le commando incendie un village et égorge un vieil homme qui n’a pas su fuir à temps. Les mulets des villageois sont abattus. Un aspirant crie à sa section : « Vous pouvez violer, mais faîtes ça discrètement ! » Des musulmanes sont agressées par des groupes de soldats. Rey pleure alors ses premières larmes d’homme.

Page après page, le journal de bord de Benoist Rey dépeint la connerie et la sauvagerie quotidienne de ces hommes chargés de « pacifier » l’Algérie française. Officiers cinglés et simples bidasses (Européens, Pieds-noirs, Harkis ou même Sénégalais) se sont salement illustrés durant ces années de braise. Pour ces machines à tuer, un vrai baroudeur doit savoir boire, violer, égorger et torturer. Tous les soldats du monde sont des soudards assure Mato-Topé dans une préface avertie.

lire en entier sur :

http://www.lemague.n...php?article1919

j' ai eu de la chance de discuter avec lui !! grand personnage !

je te décerne devant tes entêtements l'oscar de la bêtise c'est peu dire !car tu ne suit rien du tout tu te contente de répéter bêtement le massacre !mais rien de constructif au topic?

Modifié par papy75
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Membre, Polémiste, Posté(e)
Hussard Noir Membre 2 682 messages
Polémiste,
Posté(e)
Comme par hasard ce serait ces confrères les médiocres et non l'inverse.:gurp:

Entre Einaudi le négationniste d'extrême gauche, et Brunet, libre à vous de préférer le camp Einaudi...

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Sauf que tous les historiens ne semblent pas être d'accord.:sleep:

Oui. Alors pourquoi nous sortir "un massacre de centaines de personnes" comme une vérité absolue?

Par ailleurs, les thèses du massacre sont soutenues grâce à des sources peu fiables. Voir truquées, comme la liste d'Einaudi.

Je n'ai pas dis que tous vos historiens était FHaine mais juste que le 1er cité en exemple était lié a eux.

Je ne sais pas si Mr Brunet est lié au FN. C'est celui-ci qui reprend les travaux du premier, pas le premier qui bosse pour fournir des outils au second.

Vouloir discréditer un historien en disant que vos ennemis reprennent ses thèses... C'est petit.

Gilles Manceron n'est pas un historien. Il le prétend, mais n'a pas la moindre formation historique, pas le moindre diplôme. Par contre, il milite à gauche. Ca doit servir de substitut.

LES MASSACRES DU 17 OCTOBRE 1961, VUS PAR DEUX HISTORIENS BRITANNIQUES:

http://www.socialger...ip.php?breve107

Article qui mélange les travaux de ces deux historiens avec les truquages d'Einaudi. Comme on ne sait pas quoi vient de qui là-dedans, et qu'Einaudi est franchement suspect, on ne peut pas prendre ça pour argent comptant.

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Octobre 1961: le témoignage d'un policier

Gardien de la paix débutant, Raoul Letard a participé, sous les ordres de Maurice Papon, à la traque des Algériens. Dans ce témoignage, encore inédit, il raconte la tragique nuit de haine du 17 octobre 1961.

"Nous, on faisait la guerre et on avait un adversaire bien désigné: c'étaient les Algériens." En 1961, Raoul Letard, alors tout jeune policier, est en poste dans une brigade d'intervention de la préfecture de police de Paris, dirigée par Maurice Papon. Il participe à la tragique nuit du 17 octobre, au cours de laquelle 200 Algériens au moins sont tombés sous les matraques ou les balles des policiers chargés de mater la manifestation organisée par le FLN. Ce témoignage - encore inédit - a été recueilli dans le cadre d'une enquête de l'Ihesi (Institut des hautes études de la sécurité intérieure). Il sera publié, avec de nombreux autres, dans un essai de l'historien Jean-Marc Berlière intitulé La Cour du 19 août.

On se disait: "Un jour, un jour quand même ils vont bien faire la connerie de sortir tous ensemble." Et ça, c'était une sorte de rêve... D'avoir un jour un paquet de mecs face à nous, là, et de pouvoir régler les comptes parce qu'on avait accumulé des morts et des morts, et, bien sûr, de la haine. Et puis un jour, à l'occasion d'obsèques, le préfet de police Papon fait un discours dans la cour de la Cité: "A partir de maintenant, nous ne rendrons plus coup pour coup; pour un mort, nous ferons dix morts." [En réalité, Maurice Papon déclara: "Pour un coup porté, nous en porterons dix."] Ce discours a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. (...) Il a remis une pression formidable parce qu'on savait que Papon protégeait toutes les exactions de la police.

Et puis on apprend la veille ou l'avant-veille du 17 octobre 1961 qu'il y aura une manifestation des Algériens dans Paris. Le lendemain, on a la confirmation. Un collègue qui était de radio vient nous dire: "Les gars, ça y est, les... ratons - on disait les ratons - se réunissent sur les Champs-Elysées... Il paraît qu'ils veulent aller agresser le commissariat du VIIIe arrondissement." Et après: "Des collègues sont encerclés par des ratons." Alors, là, même les joueurs de tarot ont laissé tomber leurs cartes... C'était la mort qui commençait à rôder... On a donc commencé à aller se servir dans le "sac à bidules"... Chacun se cherchait le plus beau casse-tête...

Puis on est partis en direction de l'Etoile. On a pris l'avenue Victor-Hugo, où on a fait une première descente sur une dizaine de mecs, des Algériens qui ont, bien sûr, été matraqués et qu'on a laissés sur le carreau. (...) Ensuite, on passe le pont de Neuilly, on arrive à Colombes, et qu'est-ce qu'on voit devant nous? Une manifestation d'Algériens, plusieurs centaines. Notre patron, l'officier qui commandait, était prêt à couvrir tout ce qui devait être couvert... Il n'y avait pas de raison de se retenir. (...) J'ai un collègue qui était le chauffeur du car de commandement; il descend et tue d'emblée un Algérien qui avait sous son manteau une arme qui se révélera être factice, en bois. Le patron est affolé: "Vous êtes fous! Commencez pas comme ça!" Ce mort-là a été l'un des deux "morts officiels" recensés dans la nuit du 17 au 18 octobre 1961... On était devenus incontrôlables.

C'était parti... On s'est lancés dans ce qu'on appelait les ?courettes? [les poursuites], qui nous ont conduits dans une zone de pavillons de Colombes. Il était déjà 23 heures. (...) Les habitants qui avaient peur nous appelaient... On montait dans les étages pour mieux voir et on tirait sur tout ce qui bougeait... C'était l'horreur, l'horreur...

Pendant deux heures, ça a été une chasse à l'homme véritablement terrible, terrible, terrible! (...) Enfin, on a fini par rentrer, faute de combattants. Il y avait un car qui nous suivait, un car de police qui était chargé de ramasser les manifestants. Dans ce car-là, il y avait pas mal de morts. Là, ça a gueulé parce que le commandant n'était pas content qu'on ramène des cadavres. Il disait qu'il fallait les laisser sur place... On était tellement déchaînés qu'on était devenus incontrôlables. L'ambiance était telle que si un officier, ou le patron, s'était avisé de vouloir nous reprendre en main, il aurait été malmené à son tour...

Quelques jours plus tard, le 1er novembre, les Algériens devaient ressortir... A la limite, ça nous aurait pas déplu, mais le directeur est arrivé en disant: "Voilà, je sors de chez le préfet, qui n'est pas content de ce qui s'est passé le 17, parce qu'il y a eu beaucoup trop de morts dans les commissariats. Il ne veut pas que ça se renouvelle... En revanche, vous avez carte blanche sur la voie publique." Vous vous rendez compte? Dire à des gardiens de la paix (...): "Vous avez carte blanche sur la voie publique"! En rentrant à la maison après la nuit du 17 octobre, j'ai réveillé ma femme. D'habitude, je ne raconte rien à personne, mais, cette fois, je lui ai dit: "La haine, c'est terrible, ça conduit à tuer.""

L'express

Une nouvelle fois, d'où vient ce témoignage? En dehors de l'express, bien sûr.

Ce témoignage est suspect, lui aussi. Pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'il parle d'un homme assassiné par un policier qui aurait été "l'un des deux morts officiels". Or les deux morts "officiels" sont deux N-A morts en marge de la manifestation, basés sur les registres de la morgue.

Par ailleurs, si ce que ce "gardien de la paix" (pour autant que ce ne soit pas un fake) dit vrai, où sont passés les centaines de cadavres de morts?

Les morgues n'en ont pas traces.

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Membre, 84ans Posté(e)
papy75 Membre 6 062 messages
Baby Forumeur‚ 84ans‚
Posté(e)

Une nouvelle fois, d'où vient ce témoignage? En dehors de l'express, bien sûr.

Ce témoignage est suspect, lui aussi. Pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'il parle d'un homme assassiné par un policier qui aurait été "l'un des deux morts officiels". Or les deux morts "officiels" sont deux N-A morts en marge de la manifestation, basés sur les registres de la morgue.

Par ailleurs, si ce que ce "gardien de la paix" (pour autant que ce ne soit pas un fake) dit vrai, où sont passés les centaines de cadavres de morts?

Les morgues n'en ont pas traces.

Non ce témoignage est de la vérité je peux le dire j'aurais pu l'écrire aussi puisque je l'ai vécu en 1961 ce drame ou j'avais 20 ans si tu avais lu avant le post complet . Profite car nous sommes de moins en moins nombreux a l'avoir vécu réelement

Modifié par papy75
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Invité s
Invités, Posté(e)
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Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Une nouvelle fois, d'où vient ce témoignage? En dehors de l'express, bien sûr.

Ce témoignage est suspect, lui aussi. Pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'il parle d'un homme assassiné par un policier qui aurait été "l'un des deux morts officiels". Or les deux morts "officiels" sont deux N-A morts en marge de la manifestation, basés sur les registres de la morgue.

Par ailleurs, si ce que ce "gardien de la paix" (pour autant que ce ne soit pas un fake) dit vrai, où sont passés les centaines de cadavres de morts?

Les morgues n'en ont pas traces.

Tu n'aimes pas l'express, d'après ce que je vois, tu sais des témoignages il y en a pleins mais après que tu le crois ou non, n'est pas très important, ce qui l'est, c'est que cette reconnaissance se fera certainement même si cela déplaît à certains.

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Membre, Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge, 33ans Posté(e)
Delenda Carthago est Membre 4 165 messages
33ans‚ Seigneur, garde-moi de mes amis. Mes ennemis, je m'en charge,
Posté(e)

Tu n'aimes pas l'express, d'après ce que je vois, tu sais des témoignages il y en a pleins mais après que tu le crois ou non, n'est pas très important, ce qui l'est, c'est que cette reconnaissance se fera certainement même si cela déplaît à certains.

Je n'aime pas les médias tout court. Quand ils commencent à vouloir jouer avec l'Histoire, ils la manipulent constamment. C'est comme les politiciens.

Les seuls que je crois, ce sont les historiens. Et encore... Le scepticisme est de rigueur dans une démarche historique. C'est ainsi.

Non ce témoignage est de la vérité je peu le dire j'aurais pu l'écrire aussi puisque je l'ai vécu en 1961 ce drame ou j'avais 20 ans si tu avais lu avant le post complet . Profite car nous sommes de moins en moins nombreux a l'avoir vécu réelement

Les témoignages, bien que devant être pris en compte, ne sont pas des sources sûres. Mais suspectes.

Pour plusieurs raisons. L'auteur ne peut raconter que son propre vécu et non l'ensemble des évènements. Ainsi, dans le cas de ce policier, il témoigne du comportement de son unité. Si tant est, bien sûr, que c'est un témoignage réel.

Ensuite, un témoignage n'est pas neutre. Il reflète la vision et les idées de celui qui témoigne.

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