Ces islamistes qui disent non à la charia

L'histoire de la Tunisie post- Ben Ali retiendra peut-être le lundi 26 mars 2012 comme une date importante. Ce jour-là, le parti islamiste Ennahda, qui domine la vie politique, a dit non aux groupes extrémistes salafistes. Il a opposé un refus net et catégorique à l'introduction de la charia - la loi islamique - dans la Constitution du pays.

Ce faisant, Ennahda a accompli son premier acte de vrai parti de gouvernement. Il a préféré la réalité à l'idéologie ; il s'est comporté en formation responsable ; il a pris le risque de l'affrontement avec une partie de la famille islamiste. Il a privilégié l'empirisme étatique à la pureté sectaire.

Si Ennahda, que dirige Rachid Ghannouchi, tient cette ligne, alors la Tunisie, précurseur du "printemps arabe", restera un pays modèle - et qui rayonnera bien au delà de ses frontières.

Au lendemain de l'indépendance, le premier président de ce petit Etat du Maghreb, Habid Bourguiba, a fait voter, en 1959, une Constitution des plus progressistes. Elle dote les Tunisiennes d'un code du statut de la femme sans équivalent dans la région. Quand la plupart des Lois fondamentales des pays arabo-musulmans font expressément allusion à la charia comme source du droit, la Constitution tunisienne s'en abstient. Elle se borne, dans son article premier, à observer que l'islam est la religion du pays.

Ennahda est le groupe dominant à l'Assemblée élue au lendemain de la chute du président Zine El-Abbidine Ben Ali en janvier 2011. Il gouverne en coalition avec deux partis laïcs dans l'équipe du premier ministre, Hamadi Jebali.

Il était grand temps qu'Ennahda prenne position. Depuis quelques mois, une petite dizaine de milliers de militants salafistes - qui prônent la plus radicale des versions de l'islam politique - multiplient violences et provocations. Sur certains campus, ils agressent les femmes non voilées. Ils empêchent les manifestations culturelles. Ils convoquent des prières géantes au beau milieu de la capitale, d'où retentit un de leurs cris de ralliement : "Mort aux juifs !"

Dans leurs rassemblements, ils arborent volontiers des treillis militaires, évocation d'un combat qui pourrait prendre des formes plus brutales.

Ennahda a senti le danger. Cet islam est profondément étranger aux Tunisiens, et encore plus aux Tunisiennes. Même celles d'entre elles qui votent Ennahda, et elles sont nombreuses à l'avoir fait, restent attachées au code du statut de la femme.

Parti de gouvernement, Ennahda sait qu'une dérive radicale mettrait la Tunisie au bord de la faillite. Elle ferait fuir touristes et investisseurs étrangers.

La pression salafiste des jours derniers a un objectif politique précis : forcer l'Assemblée, qui joue le rôle d'un corps constituant, à introduire une référence à la charia dans le nouvel article premier de la Constitution. C'est un défi qui est ainsi lancé à Ennahda. Qui y a répondu lundi avec courage et doit s'en tenir à cette réponse face à toute nouvelle offensive

Source : lemonde.fr

C'est une bonne nouvelle, un etat fort capable résister à la pression des " grandes gueules " qui ne se font entendre que par la violence.

Voici bien la preuves qu'un islamiste n'est pas nécessairement un intégriste.

Tout à fait et qu'il y a des gens raisonnables et modérés chez les islamistes.

Enfin une bonne nouvelle

Il faut aussi avoir foi dans les hommes.

Voici bien la preuves qu'un islamiste n'est pas nécessairement un intégriste.

Tout à fait !

Excellent, je suis content de voir que la Tunisie possède une telle maturité démocratique (la présence constitutionnelle d'un corpus de loi impossible à modifier et dont la légitimité n'est pas issue de la volonté des peuples serait un gros boulet au pied d'une démocratie).

Eh ohhh !!!! Vous étiez pas au courant qu un islamiste pouvait se mouvoir dans une mouvance politique tout à fait raisonnable et respectable l exemple le plus probant est erdogan avec l akp qui d Ailleurs inspire directement l ennahda de ghannouchi donc merci mr erdogan de servir de modèle politique vertueux pour la Tunisie !!

Il y a des gens vrais partout !

Heureusement !

http://www.youtube.com/watch?v=Sb1eGhuhUTs&list=FLAL2NnsByMVClmb1WYQ6zEw&index=7&feature=plpp_video

C'est islamiste dans le sens des "islamistes" turcs, compatibles avec la laïcité.

Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont compatible avec la laïcité. Avec la démocratie peut-être.

Voici bien la preuves qu'un islamiste n'est pas nécessairement un intégriste.

Un islamiste n'est pas pour la laïcité, ce serait contradictoire, puisque l'islamisme revendique un rôle politique pour l'islam.

C'est quoi, l'islamisme, selon vous ?

Est-ce une bonne chose ce refus de la charia ?

Pour la démocratie et les droits/libertés individuels, oui. Le peuple tunisien sera beaucoup plus libre pour voter ses lois, et il ne sera pas obligé de prendre en compte un texte qui réprime des comportements d'ordre individuels et qui ne concernent/nuisent pas l'état ou d'autres individus.

Voici bien la preuves qu'un islamiste n'est pas nécessairement un intégriste.

Un islamiste n'est pas pour la laïcité

Tout dépend, certains le sont.

Mais en admettant votre point de vue, que devrions nous en déduire ? Que n'étant pas laïques ils seraient nécessairement intégristes ?

Rhadamanthe, le peuple tunisien devra prendre en compte un autre texte, sera-t-il meilleur ?

Voici bien la preuves qu'un islamiste n'est pas nécessairement un intégriste.

Un islamiste n'est pas pour la laïcité

Tout dépend, certains le sont.

c'est impossible.

Mais en admettant votre point de vue, que devrions nous en déduire ? Que n'étant pas laïques ils seraient nécessairement intégristes ?

emploi de mots non définis. pour toi

1) qu'est ce que l'islamisme

2) qu'est ce que l'intégrisme

Un islamiste n'est pas pour la laïcité

Tout dépend, certains le sont.

c'est impossible.

Pourtant, il y en a, c'est donc que c'est possible.

Peut-être est-ce vous qui avez une conception trop étriquée de la chose ?

Quelle misère pour nos identitaires qui chouignent en permanence sur "la menace islamique".:smile2:

Quant à ceux qui prétendent qu'un parti basé sur une religion ne peut pas respecter la laïcité il y a une réponse simple :

Union des Démocrates Chrétiens et du Centre