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chirona

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Membre, 75ans Posté(e)
Anouckim Membre 933 messages
Forumeur Débutant‚ 75ans‚
Posté(e)

Carte-Postale-Ancienne-de-paysage-375-37

La petite rivière, bleue
Si peu que le ciel ait d’azur,
D’ici fait encore une lieue,
Puis verse au fleuve son flot pur.
Plus grande, elle serait moins douce,
Elle n’aurait pas la lenteur
Qui dans les herbes mène et pousse
Son cours délicat et chanteur.
Elle n’aurait pas de prairies
Plus vertes si près de la main,
Non plus que ces berges fleuries
Où marque à peine le chemin.
Ni le silence si paisible,
Ni parmi les plantes des eaux
L’étroit chenal presque invisible
Entre les joncs et les
roseaux.
Et le moulin qui sort des branches
N’aurait pas à bruire ailleurs
Plus d’eau dans ses palettes blanches,
Ni plus de mousses et de fleurs.
La petite rivière est gaie
Ou mélancolique, suivant
Qu’un oiseau chante dans la haie
Ou qu’il pleut et qu’il fait du vent.
Selon l’heure, joyeuse ou triste,
Couleur du soir ou du matin,
Comme une charmeuse elle insiste,
Lorsque l’œil la perd au lointain,
Derrière le saule incolore
Ou le vert des grands peupliers,
A montrer une fois encore
Ses caprices inoublié

 

Albert Mérat.(1840-1909)

 

 

 

Carte-Postale-Ancienne-paysage-21-768x49

 

Un rêve de bonheur qui souvent m’accompagne,
C’est d’avoir un logis donnant sur la campagne,
Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,
Où je vivrais ainsi qu’un ouvrier rangé.
C’est là, me semble-t-il, qu’on ferait un bon livre.
En hiver, l’horizon des coteaux blancs de givre ;
En été, le grand ciel et l’air qui sent les bois ;
Et les rares amis, qui viendraient quelquefois
Pour me voir, de très loin, pourraient me reconnaître,
Jouant du flageolet, assis à ma fenêtre.

 

François Coppée ( 1842 -1908)
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Membre, 75ans Posté(e)
Anouckim Membre 933 messages
Forumeur Débutant‚ 75ans‚
Posté(e)

Carte-Postale-Ancienne-les-amoureux-5-76

Dans un tendre baiser donnez moi votre coeur.
Et l’amour nous fera une vie de bonheur !

 

Embrasse-moi, mon cœur, baise-moi, je t’en prie,
Presse-moi, serre-moi ! À ce coup je me meurs !
Mais ne me laisse pas en ces douces chaleurs :
Car c’est à cette fois que je te perds, ma vie.
Mon ami, je me meurs et mon âme assouvie
D’amour, de passions, de plaisirs, de douceurs,
S’enfuit, se perd, s’écoule et va loger ailleurs,
Car ce baiser larron me l’a vraiment ravie.
Je pâme ! Mon ami ! mon ami, je suis morte !
Hé ! ne me baisez plus, au moins de cette sorte.
C’est ta bouche, mon cœur, qui m’avance la mort.
Ôte-la donc, m’amour, ôte-la, je me pâme !
Ôte-la, mon ami, ôte-la, ma chère âme,
Ou me laisse mourir en ce plaisant effort !

 

Rémy Belleau.

 

Enfin le baiser sur la bouche… Et oui dans ces années 1900 il fallait au moins 5 cartes postales avant d’arriver au baiser… Aujourd’hui, très souvent 2 SMS suffissent.

 

quelle  tristesse  !:(

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Membre, 75ans Posté(e)
Anouckim Membre 933 messages
Forumeur Débutant‚ 75ans‚
Posté(e)

Carte-Postale-Ancienne-les-amoureux-4-76

Le mien est trop profond pour ne durer qu’un jour

Ô lèvres, fleurs de sang qu’épanouit le rire,
Frais calice du souffle et rose du baiser,
Où, malgré moi, revient mon rêve se poser,
Si douces que les mots ne peuvent pas le dire.
Lèvres, coupes d’amour après qui l’on aspire,
Désireux de l’ivresse et craignant d’y puiser ;
Le buveur délicat a peur de vous briser,
Et lentement avec extase vous attire.
Je veux tarir ma soif à vos calices clairs ;
A votre humide bord irradié d’éclairs
Je boirai comme on boit à l’eau d’une fontaine.
Versez-moi la caresse, irritante douceur,
Ô lèvres ! souvenir, espérance lointaine,
Dont je veux mordre encore la fragile épaisseur !

 

Albert Mérat.

 

 

 

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Invité Lowy
Invités, Posté(e)
Invité Lowy
Invité Lowy Invités 0 message
Posté(e)

L'albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

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  • 3 semaines après...
Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

En rangeant des papiers, hier, je suis tombé sur une partition que j'avais faite de "La légende de la nonne".

Citation

 

Paroles de Victor Hugo, musique et interprétation de Brassens. Le texte complet de Hugo a plus de strophes, mais Brassens a bien sélectionner pour la durée d'une chanson, et nous restitue toute l'histoire de façon très cohérente. Je mets les paroles au dessous. Mince, un beau et bon texte (on n'a plus l'habitude !) ça en dit des choses !

C'est décidé, "je me remets à la guitare !" Et je commence par... la nonne !

 En plus la traduction espagnole est magnifique !

La légende de la nonne

Venez, vous dont l'oeil étincelle,
Pour entendre une histoire encor,
Approchez; je vous dirai celle
De dona Padilla de Flor.
Elle était d'Alanje, où s'entassent
Les collines et les halliers.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

Il est des filles à Grenade,
Il en est à Séville aussi,
Qui pour la moindre sérénade,
A l'amour demandent merci;
Il en est que parfois embrassent,
Le soir, de hardis cavaliers.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

Ce n'est pas sur ce ton frivole
Qu'il faut parler de Padilla,
Car jamais prunelle espagnole
D'un feu plus chaste ne brilla :
Elle fuyait ceux qui pourchassent
Les filles sous les peupliers.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

Elle prit le voile à Tolède,
Au grand soupir des gens du lieux,
Comme si, quand on est pas laide,
On avait droit d'épouser Dieu.
Peu s'en fallut que ne pleurassent
Les soudards et les écoliers.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

Or la belle à peine cloîtrée,
Amour en son coeur s'installa.
Un fier brigand de la contrée
Vint alors et dit : Me voilà !
Quelquefois les brigands surpassent
En audace les chevaliers.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

Il était laid : des traits austères,
La main plus rude que le gant;
Mais l'amour a bien des mystères,
Et la nonne aima le brigand.
On voit des biches qui remplacent
Leurs beaux cerfs par des sangliers.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

La nonne osa, dit la chronique,
Au brigand par l'enfer conduit,
Aux pieds de sainte Véronique
Donner un rendez-vous la nuit,
A l'heure où les corbeaux croassent,
Volant dans l'ombre par milliers.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

Or quand, dans la nef descendue,
La nonne appela le bandit,
Au lieu de la voix attendue,
C'est la foudre qui répondit.
Dieu voulu que ses coups frappassent
Les amants par Satan liés.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

Cette histoire de la novice,
Saint Ildefonse, abbé, voulut
Qu'afin de préserver du vice
Les vierges qui font leur salut,
Les prieurs la racontassent
Dans tous les couvents réguliers.
Enfants, voici des boeufs qui passent,
Cachez vos rouges tabliers.

 

 

Modifié par Blaquière
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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Je ne sais pas pourquoi, j'étais persuadé depuis la quatrième ou la troisième (!) que ce sonnet était de Hugo ...

 Il est de Sully Prudhomme. C'est exceptionnel. En tous cas, depuis, il tourne dans ma tête !...

 

Cri perdu

Quelqu'un m'est apparu très loin dans le passé :
C'était un ouvrier des hautes Pyramides,
Adolescent perdu dans ces foules timides
Qu'écrasait le granit pour Chéops entassé.

Or ses genoux tremblaient ; il pliait, harassé
Sous la pierre, surcroît au poids des cieux torrides ;
L'effort gonflait son front et le creusait de rides ;
Il cria tout à coup comme un arbre cassé.

Ce cri fit frémir l'air, ébranla l'éther sombre,
Monta, puis atteignit les étoiles sans nombre
Où l'astrologue lit les jeux tristes du sort ;

Il monte, il va, cherchant les dieux et la justice,
Et depuis trois mille ans sous l'énorme bâtisse,
Dans sa gloire, Chéops inaltérable dort.

 

Sully PRUDHOMME

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  • 4 semaines après...
Membre, Posté(e)
Eveil Membre 2 825 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Les alvéoles des rêves

Certains lieux  se méritent et se font attendre. On les dessine avec la vibration de nos paupières plusieurs années avant de les investir. On peut rêver longtemps d'un endroit avant de s'y retrouver en personne et, le jour venu, avoir l'impression d'y avoir déjà vécu. Ça se replace dans le corps, les morceaux entraperçus, les images qui ont voyagé, le temps qui s'est fragmenté. L'ossature paraît fragile. Les premières impressions viennent se coller dans les alvéoles que les inspirations des rêves avaient creusées pour elles. Un parfum, une silhouette, un fourmillement. L’éclat neuf des odeurs, la délivrance des sens enfermés dans leur désir d’exulter. Et puis peut-être que ça se love dans l’enfance, comme un peu tout ce que l’on cherche pour s’inventer une vie à soi, de simples croquis paysages qui se déploient, des attitudes qu’on reconnaît, une façon de se déplacer sur la terre, des dieux anciens qui ressurgissent trimballés dans les bagages des grands-parents et qui nous jouent des tours en se glissant dans les trous du temps pour pointer leur nez sous d’autres latitudes. La mappemonde dans les pétales de l’églantier. Rosa canina. Mais rien ne remplace les variations d’une voix quand tombe la nuit sur les feuilles fraiches de l’acajou.

Les mots que l’on prononce ou, plus brutalement, qu’on lit ou écrit envoient des ricochets loin dans le monde. Nous sommes transformables sous les phrases qui nous atteignent. L’émotion que les paroles suscitent déverse des histoires sous la pulsation du désir ; il nous faudra un jour les rattraper. Étrange bonheur de se fondre au flux du désir. Combien de fois nous échappons-nous de nous-mêmes pour partir en explorateurs de notre futur ?  

Laure Morali

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Invité Psaume
Invités, Posté(e)
Invité Psaume
Invité Psaume Invités 0 message
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Les Chants de Maldoror, Lautréamont (extrait du premier chant).

 

"J’ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leurs semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions : la gloire. En voyant ces spectacles, j’ai voulu rire comme les autres ; mais, cela, étrange imitation, était impossible. J’ai pris un canif dont la lame avait un tranchant acéré, et me suis fendu les chairs aux endroits où se réunissent les lèvres. Un instant je crus mon but atteint. Je regardai dans un miroir cette bouche meurtrie par ma propre volonté ! C’était une erreur ! Le sang qui coulait avec abondance des deux blessures empêchait d’ailleurs de distinguer si c’était là vraiment le rire des autres. Mais, après quelques instants de comparaison, je vis bien que mon rire ne ressemblait pas à celui des humains, c’est-à-dire que je ne riais pas."

 

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Membre, grands cils ♪ ♫ ..., Posté(e)
Cajou Membre 1 044 messages
grands cils ♪ ♫ ...,
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572488grandscils.jpg

Mon regard frappe les vagues, la lumière des vagues.                                        

Chaque vague est un battement de cils.                                                            

Combien y a-t-il d'yeux dans la mer ?                                                              

Je respire la vague qui se brise.

Les lignes de vagues deviennent un univers de points qui reflètent la lumière.      

Respirer l'air de la mer, c'est comme respirer la lumière. (Giuseppe Penone)

 

 

Modifié par Cajou
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Invité Psaume
Invités, Posté(e)
Invité Psaume
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Les Contemplations, Hugo (extrait du livre six "Au bord de l'infini").

 

XIX - Voyage de nuit

On conteste, on dispute, on proclame, on ignore.
Chaque religion est une tour sonore ;
Ce qu’un prêtre édifie, un prêtre le détruit ;
Chaque temple, tirant sa corde dans la nuit,
Fait, dans l’obscurité sinistre et solennelle,
Rendre un son différent à la cloche éternelle.
Nul ne connaît le fond, nul ne voit le sommet.
Tout l’équipage humain semble en démence ; on met
Un aveugle en vigie, un manchot à la barre,
À peine a-t-on passé du sauvage au barbare,
À peine a-t-on franchi le plus noir de l’horreur,
À peine a-t-on, parmi le vertige et l’erreur,
Dans ce brouillard où l’homme attend, songe et soupire,
Sans sortir du mauvais, fait un pas hors du pire,
Que le vieux temps revient et nous mord les talons,
Et nous crie : Arrêtez ! Socrate dit : Allons !
Jésus-Christ dit : Plus loin ! et le sage et l’apôtre
S’en vont se demander dans le ciel l’un à l’autre
Quel goût a la ciguë et quel goût a le fiel.
Par moments, voyant l’homme ingrat, fourbe et cruel,
Satan lui prend la main sous le linceul de l’ombre.
Nous appelons science un tâtonnement sombre.
L’abîme, autour de nous, lugubre tremblement,
S’ouvre et se ferme ; et l’œil s’effraie également
De ce qui s’engloutit et de ce qui surnage.
Sans cesse le progrès, roue au double engrenage,
Fait marcher quelque chose en écrasant quelqu’un.
Le mal peut être joie, et le poison parfum.
Le crime avec la loi, morne et mélancolique,
Lutte ; le poignard parle, et l’échafaud réplique.
Nous entendons, sans voir la source ni la fin,
Derrière notre nuit, derrière notre faim,
Rire l’ombre Ignorance et la larve Misère.
Le lys a-t-il raison ? et l’astre est-il sincère ?
Je dis oui, tu dis non. Ténèbres et rayons
Affirment à la fois. Doute, Adam ! nous voyons
De la nuit dans l’enfant, de la nuit dans la femme ;
Et sur notre avenir nous querellons notre âme ;
Et, brûlé, puis glacé, chaos, semoun, frimas,
L’homme de l’infini traverse les climats.
Tout est brume ; le vent souffle avec des huées,
Et de nos passions arrache des nuées ;
Rousseau dit : L’homme monte ; et de Maistre : Il descend !
Mais, ô Dieu ! le navire énorme et frémissant,
Le monstrueux vaisseau sans agrès et sans voiles,
Qui flotte, globe noir, dans la mer des étoiles,
Et qui porte nos maux, fourmillement humain,
Va, marche, vogue et roule, et connaît son chemin ;
Le ciel sombre, où parfois la blancheur semble éclore,
À l’effrayant roulis mêle un frisson d’aurore,
De moment en moment le sort est moins obscur,
Et l’on sent bien qu’on est emporté vers l’azur.

 

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Membre, 75ans Posté(e)
Anouckim Membre 933 messages
Forumeur Débutant‚ 75ans‚
Posté(e)

A vous  toutes et tous pour qui j'ai des pensées sympa, voici un petit texte que je veux partager avec vous 

A la naissance, on monte dans le train et on rencontre nos Parents.
On croit qu'ils voyageront toujours avec nous.
Pourtant, à une station, nos Parents descendront du train, nous laissant seuls continuer le voyage.

Au fur et à mesure que le temps passe, d'autres personnes montent dans le train.
Et ils seront importants : notre fratrie, amis, enfants, même l'amour de notre vie.

Beaucoup démissionneront (même l'amour de notre vie), et laisseront un vide plus ou moins grand.

D'autres seront si discrets qu'on ne réalisera pas qu'ils ont quitté leurs sièges.

Ce voyage en train sera plein de joies, de peines, d'attentes, de bonjours, d'au- revoir et d'adieux.
Le succès est d'avoir de bonnes relations avec tous les passagers pourvu qu'on donne le meilleur de nous-mêmes.
On ne sait pas à quelle station nous descendrons, donc vivons heureux, aimons et pardonnons.

Il est important de le faire car lorsque nous descendrons du train, nous ne devrons laisser que des beaux souvenirs à ceux qui continueront leur voyage.

Soyons heureux avec ce que nous avons et remercions le ciel de ce voyage fantastique.

Aussi, merci d'être un des passagers de mon train.

Et si je dois descendre à la prochaine station, je suis content d'avoir fait un bout de chemin avec toi.
.
Je veux dire à chaque personne qui lira ce texte que je vous remercie d’être dans ma vie et de voyager dans mon train.

 

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VInha.jpg

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Invité Psaume
Invités, Posté(e)
Invité Psaume
Invité Psaume Invités 0 message
Posté(e)

Fragment 10D, Solon.

De la nue viennent les bourrasques de neige et de grêle ; le tonnerre vient de l'éclair fulgurant : c'est par les grands que la ville va à sa ruine, et le peuple, par sa sottise, est devenu l'esclave d'un tyran. Celui qu'on a trop élevé, il n'est pas facile de le retenir, dans la suite ; mais il faut, maintenant, faire attention à tout.

 

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  • 1 mois après...
Membre, 29ans Posté(e)
Triggerine Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 29ans‚
Posté(e)

Mon petit favori : Vénus Anadyomène de Rimbaud.

Citation

Comme d'un cercueil vert en fer blanc, une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D'une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez mal ravaudés ;

Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des reins semblent prendre l'essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;

L'échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu'il faut voir à la loupe...

Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
- Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle hideusement d'un ulcère à l'anus.

 

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  • 3 semaines après...
Membre, grands cils ♪ ♫ ..., Posté(e)
Cajou Membre 1 044 messages
grands cils ♪ ♫ ...,
Posté(e)

Un poème,
c’est quand on a du ciel dans la bouche,
c’est chaud comme le pain :
quand on le mange, 
il en reste encore.

Un poème, 
c’est quand on entend 
battre le coeur des pierres, 
quand les mots battent des ailes, 
c’est un chant dans la prison...

Un poème, c’est les mots tête à l’envers et hop !
le monde est neuf. 

(Jean Pierre Siméon "Ceci est un poème qui guérit les poissons")

 

 

 

florence.JPG

Un poème c'est la ptite goutte qui fait exploser le coeur ....

 

 

 

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