Austérité: tirons les leçons de la crise des années 30

Bonjour à tous,

Il y a un truc que je ne comprends pas: pourquoi l'UE prone-t-elle l'austérité et la réduction des dépenses publiques alors que l'Histoire a démontré que ça aggravait les crises ?

En effet, suite à la crise de 29, les Etats ont opté pour l'austérité et les conséquences ont été désastreuses: récession, chomage,instabilité politique,...

Et les Etats, comme les USA qui ont opté pour le keynesianisme, càd un investissement durable de l'Etat dans l'économie qui portera ses fruits plus tard, ont réussi à refaire démarrer l'économie en panne. Le New Deal en est le symbole de cette réussite.

Ceux qui ont opté pour l'austérité, ont vu diminuer les rentrées de l'Etat et ont ainsi aggravé l'etat du pays.

Alors, est-ce que un politicien de bon sens peut défendre l'austérité?

Les économistes le disent aussi. Le problème est le manque de croissance, on ne vend pas à l'étranger.

Le système est arrivé à saturation, il ne se régule plus et prône tout et n'importe quoi. C'est une lente implosion.

D'un coté les agences de notations, qui veillent à la solvabilité de tout ce petit monde et il y a bien longtemps qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait pour aujourd'hui gémir de se prendre des sales notes. Ces notes ont les mérite, on peut les conspuer, il n'empêche qu'on ne peut se soustraire aux réalités qu'elles indiquent, fallait bien s'attendre à avoir du mal à force de vivre à crédit.

Solution : austérité si on veut pouvoir continuer à emprunter et donc à conserver notre train de vie actuel sans rogner sur rien

Les politiques publiques s'alignent sur ce qu'il est bon de juger comme prioritaire, à savoir sa capacité à emprunter à un taux convenable, alors on suit ce qui est demandé quitte à déstructurer complètement le programme qu'on s'était fixé.

Solution : l'alignement sur l'austérité avec pragmatisme et angoisse

Les marchés, ils décident pour nous et en parallèle de toute perspective d'économie réaliste, plus rien ne veut rien dire, l'investissement est aussi volatile que fugace, on n'est même plus à l'instant 0 mais à l'instant -10, les marchés ne reflètent plus qu'angoisse et peur, la confiance est perdue depuis 2-3 ans, elle ne revient pas et des attaques en règles sont orchestrées pour accentuer cet effet.

Solution : pay and burn le tout le plus rapidement possible

Les instances, le FMI, grand défenseur du système global qui lui donne son existence, le FMI ne parvient plus à réguler de politique économique commune, trop aligné sur l'orde monde=$, le FMI a flanché depuis qu'il souffle le chaud et le froid sur des pays non isolés, il ne parvient pas à mettre en symbiose le monde financier multipolaire et la donne du dollar au baton de pellerin n'est plus effective. Indiquant la nécessité de rigueur puis ensuite en dénonçant les mauvais effet de cette même rigueur, le FMI ne sert à visualiser à quel point il y a quelque chose à inventer, vite.

Solution : ramer... ramer... ramer...

La crise de 29 et celle actuelle sont souvent rapprochée pour aider à interpréter que c'est le merdier, pourtant, les choses sont bien différentes. Là où en 29 l'économie était mise à mal, aujourd'hui c'est le système et la globalisation qui le sont, l'économie n'étant qu'une résultante. C'est pourquoi, en conclusion, je pense que ce que l'on vit aujourd'hui et qui n'a rien de hasardeux mais bien de cyclique, est nettement plus grave et lourd que ce n'était le cas en 29. Il y a 1 siècle, la crise avait accouché du soulèvement des extrêmes idéologies, au bout du compte, une guerre mondiale fratricide et une adversité idéologique incarnée par la guerre froide qui va plongé le monde dans l'angoisse nucléaire pendant 40 ans... nos perspectives du jour sont elles aussi inquiétantes ? oui, à n'en pas douter.

Mangez du chocolat !!!

Sur les plateaux de TV, on commence à inviter des gens qui parlent des pauvres, c'est bien, ça casse l'ambiance chiffres et cotation boursière.

Mots Croisés hier soir n'était pas mal.

Pas de croissance et plus de rigueur pour les particuliers, ça ne va pas du tout.

C'est quoi la finalité de parler des pauvres quand on est en pleine crise économique et qu'à terme leur nombre va de toute façon croitre considérablement ?

sûrement pour dire aux moins pauvres "ne vous plaignez pas, voyez, il y a plus pauvres que vous"