Aller au contenu

existence

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Hier soir est arrivé un événement extraordinaire. Jean-Luc Mélenchon, pourfendeur de la finance et de l'oligarchie, et François Bourguignon, ancien vice-président de la banque mondiale, se sont mis d'accord sur l'idée d'utiliser la peur suscitée par la propagande climatique pour faire accepter la gouvernance mondiale.

Ce soir ou jamais, Jeudi 26 mars 2011, à la position 01°04'10"

http://ce-soir-ou-ja...d_rubrique=1439

Taddei : Alors vous l'avez dit c'est l'ONU, cela ne peut être que l'ONU la gouvernance mondiale. A ce moment-là ce sont des pays qui pensent à leur intérêt, on sait bien que c'est ça.

Mélenchon : Pas seulement, il faut aussi faire confiance à la capacité d'altruisme de chaque nation. Les pays, la conscience progresse, du fait que nous sommes interconnectés, liés et que les problèmes du climat concernent tout le monde.

[ Acquiessement de François Bourguignon, vice-président de la Banque mondiale à Washington entre 2003 et 2007 ]

Mélenchon : Donc je crois qu'il y a des progrès que se font. Si doit y avoir, le mot gouvernance, on comprend, c'est un mot suffisamment flou pour qu'il veuille dire plusieurs choses en même temps.

[ Note : c'est la même chose pour Dieu, le principe étant un symbole où tout le monde peut projeter ce qu'il veut afin d'obtenir une soumission collective ]

Mélenchon : On ne peut pas imaginer un gouvernement qui n'ait une origine démocratique, sinon ce serait une oligarchie. Nous vivons sous l'oligarchie. C'est-à-dire quelque puissants, des manitous de la finance.

[ Note : manitou est un mot qui veut à peu près dire Dieu chez les amérindiens. Il critique ouvertement l'oligarchie donnant ansi l'image qu'il s'oppose à eux. Charles Pasqua s'opposait aussi ouvertement aux Etats-Unis tout en étant très proche et travaillant avec eux. ]

Mélenchon : Et quelques puissantes grandes nations, très peu, gouvernent le monde. Il faut passer de ça, à un régime plus large.

[ Note : c'est exactement de que dit Brzezinski en parlant d'un système de management plus inclusif (intervention au Chatham House) ]

Mélenchon : Cela peut être celui de l'ONU, je conviens qu'il n'est pas parfait, mais il pourrait progresser. En tout cas là on a la base pour le faire.

[ Note : c'est exactement ce que disait Bush père quand il parlait d'un nouvel ordre mondial organisé par une ONU crédible faisant la paix dans le monde ]

Mélenchon : Je crois qu'il y a une conscience humaine grandissant du sentiment d'appartenir à une seule communauté humaine, pour une raison, c'est que nous sommes en train de devenir plus sages par la peur. Tout simplement parce que nous avons compris qu'il n'y a qu'un seul écosystème qui rend possible la communauté humaine.

[ Note : la fabrication du consentement par la peur est la technique de base pour créer une unité des masses utilisé par les oligarchies, qu'il critiquait juste avant ]

Mélenchon : Et donc y a un intérêt général et donc il faut définir cet intérêt général. Et que des institutions où on est plusieurs à penser sont mieux que quand c'est quelque puissants qui décident à la place de tous.

[ Note : le principe de la fabrication du consentement ne s'oppose pas à la décision à plusieurs puisqu'une propagande est censé convaincre tout le monde d'agir dans un certain sens ]

Mélenchon : Voilà, il faut faire un pari optimiste sur le futur de l'humanité, sinon, il ne nous reste plus qu'à pleurer et à rentrer chez nous.

Taddei : Michel Serres, vous évoquiez dans votre livre que les problèmes sont devenus globaux et que chacun défend l'intérêt de sa nation.

Michel Serres : J'ai l'intuition que quand il s'agit d'un nouveau monde, j'ai un peu l'expérience de ça comme historien des sciences, quand arrive un nouveau problème, il est rare que la solution émane de questions déjà traitées. C'est-à-dire que la solution vient de façon presque inattendue du problème lui-même. [...] Touts les discussions que nous avons sur la gouvernance, c'est un peu encore l'ancien monde, vous voyez.

Mélenchon : Il faut quand même souhaiter que les institutions fonctionnent.

Michel Serres : Elles vont s'effondrer très vite.

Edouard Tétreau, économiste membre du Committee for Economic Development, un think tank américain dans les affaires : En attendant l'ONU, puisqu'effectivement c'est la promesse, le G20 il y a beaucoup d'attente pour le G20, je crois que c'est un rendez-vous important et la présence française à l'automne, et en attendant je crois que les gouvernances régionales sont importantes, le 21ème siècle, c'est celui des Etats-continents, et notre défi, le défi de ma génération, ce sont les Etats-Unis d'Europe, et je vous invite sur mon site www.etatsunisdeurope.com

[ Note : là c'est tout à fait explicite, la création d'un Etat européen ]

Taddei : Alors qu'est-ce qui gouverne le mieux l'ancien monde ?

François Bourguigion, ancien vice-président de la Banque mondiale : Non mais je crois beaucoup à la notion de peur, beaucoup au fait que la "gouvernance mondiale" [...] ne nait que lorsqu'il y a des peurs collectives.

[ Note : il rejoint là tout à fait Brzezinski quand il parle d'une menace extérieur directe et massive pour façonner un consensus international ]

François Bourguignon : Je pense, je crois personnellement que l'environnement sera un des déclencheurs d'un véritable sens de la communauté mondiale.

[ Note : il n'est pas le seul à le penser, c'est le consensus du club de Rome dont il parle ici. D'autre part, l'idée de déclencheur a été exprimée explictement par David Mayer de Rothschild (

). Il explique qu'historiquement la gouvernance mondial est difficile à activer. En effet, au début du XXème siècle, les banquiers avaient pour but de consolider leur pouvoir sur l'économie mondiale ]

Mélenchon : On aura pas le choix. il va se passer ce que disait Michel Serre, la rupture se produira.

François Bourguignon : Exactement.

Michel Serres : Ca je l'ai dit dans un bouquin qui s'appelle la guerre mondiale. On est sur un bateau, et les bouchons gras (les mécaniciens) se battent contre les gens de la passerelle. Et tout d'un coup, on annonce qu'il y a un énorme trou dans la coque. Et à ce moment-là, on arrête de se battre.

Qu'en pensez-vous ? Mélenchon est-il simplement un naïf qui suit la propagande climatique ou bien est-il au courant du projet ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×