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Enclos mental occidental


existence

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Je me suis demandé quels étaient les facteurs qui faisaient que les gens n'avaient souvent pas de vision politique personnelle. Il y a des facteurs assez concrets comme :

- le fait que le système politique est très hiérarchisé et qu'on ne peut pas participer aux décisions décourage toute pensée politique vue alors comme inutile

- la télévision qui entraine l'esprit en dehors de la réalité, tout comme dans une certaine mesure l'ésotérisme et la spiritualité

- le travail qui fatigue physiquement ou intellectuellement ce qui a pour effet de limier l'énergie consacrée à la réflexion libre

Mais au-delà de ça, quand on arrive à prendre le temps de parler avec les gens, on aboutit à d'autres obstacles, une sorte d'enclos mental qui fait que le peu de temps passé à la réflexion politique ne mène à rien.

Le contre-exemple du communisme

Dans cet enclos, le communisme a une place importante. L'enclos consiste ici à garder les gens dans l'idée que le communisme est un totalitarisme. Dans l'histoire, les pays qui se sont revendiqués avoir un but communiste ont effectivement été totalitaires, ce qui alimente le contre-exemple du communisme : "vous voyez, il ne faut pas faire cela". Il suffit alors de faire croire que la moindre réflexion dans le sens de la redistribution du capital ou de sa limitation est du communisme pour l'associer à une idée effrayante. On assimile ainsi la limitation du capital des nantis à du totalitarisme. Un curieux totalitarisme puisqu'alors seulement une minorité de personne serait concernée.

Le contre-exemple du fascisme

Le fascisme aussi à une place importante. L'enclos consiste à associer systématiquement le fascisme aux camps de concentrations et à l'antisémitisme. Ainsi la moindre réflexion dans lequel l'État intervient dans le fonctionnement des entreprises ou bien intervient dans les flux de marchandises (comme le protectionnisme) est redirigée vers le fascisme, considéré comme du totalitarisme.

En filigrane le libéralisme

On a donc une double peur, communisme + fascisme, supposé comme deux opposés, et qui pourtant servent ici à évaluer de façon infiniment négative l'intervention de l'État. Or quelle idéologie passe son temps à critiquer l'État, vu comme responsable de tous les désordres économiques ? Il s'agit du libéralisme, qui apparait en filigrane. Au nom de la liberté, on demande que l'État n'intervienne pas dans l'économie, laissée dans les mains des grandes entreprises et des institutions supranationales comme la banque centrale européenne, la FED, la banque mondiale etc. La seule intervention acceptée avec mépris par les libéraux est celle de keynésienne, qui revient à faire une sorte de charité pour que le système économique puisse continuer de fonctionner.

La non-liberté dans le libéralisme

Le libéralisme propose une curieuse forme de liberté, où l'on a pas son mot à dire ni dans le fonctionnement des grandes entreprises pour lesquelles on travaille, ni dans les institutions économiques dans les mains d'économistes au langage incompréhensible (important pour qu'on se sente nul face à eux et qu'on se dise que finalement ce n'est pas plus mal qu'ils nous gouvernent). Le libéralisme va même jusque dans ces derniers retranchements à justifier la liberté de signer un contrat de soumission à l'entreprise. Pourtant, dans un pays libre, de telles clauses ne devraient-elles pas être impossibles ?

L'extrême liberté

Si on va vraiment dans la direction de la liberté, on aboutit à l'anarchisme, c'est-à-dire la liberté individuelle de faire ce qu'on veut personnellement, et la liberté collective de choisir ensemble ce qu'on fait. Il n'est pas évident qu'une telle façon de fonctionner puisse être stable, même si elle est apparue sporadiquement dans l'histoire. Il s'agit d'un extrême. Or entre cet extrême, et le libéralisme où l'on est pas libre, il y a un juste milieu.

La hiérarchie raisonnable

Il peut y avoir un petit peu de hiérarchie, une hiérarchie légère, sans pour autant remettre en question les libertés, dans la mesure où les gens responsables ont des qualités relationnelles de gestion du travail en groupe, et des qualités spécifiques au domaine technique concerné. En effet, il semblerait absurde de choisir des responsables qui ne savent pas expliquer les situations aux gens avec qui ils travaillent ou qui soient incompétents. D'autre part, tout le monde ne souhaite pas participer aux décisions et les gens ont une tendance à suivre des dépendances psychologiques à des personnes qu'ils respectent. Considérer que ceci est un problème revient à ne pas accepter la nature humaine.

Le problème d'absence de liberté

Où est alors l'absence de liberté ? Elle est dans le choix de structures sociales qui éliminent la coopération, la discussion. Une d'entre elle est le capital sans limite, qui aboutit littéralement à des empires où une minorité dominent une majorité (pour les libéraux, il s'agit de la liberté de posséder, y compris la force vitale d'autrui).

J'en conclus que pour résoudre le problème de manque de liberté, nous devons remettre en question de nombreuses structures sociales et limiter le capital qu'un individu peut détenir. Cela aurait aussi la conséquence positive d'une transparence sur l'action des grandes entreprises dans les pays pauvres, où les conditions sont parfois bien pires que celles que nous vivons.

Et vous qu'en concluez-vous ?

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Membre, 64ans Posté(e)
wildthink Membre 10 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
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que certaines tribus au fin fond de l'Amazonie détiennent une grande part de réponses...

;)

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Et vous qu'en concluez-vous ?

Que tu es en pleine forme.

Excellent post.

Lisez-le.

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Membre, 63ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)
Et vous qu'en concluez-vous ?

Qu'on est effectivement dans des schémas mentaux issus de siècles d'evolution politique et que les propositions vraiment nouvelles ne sont pas légion.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Je dois dire que tu as entièrement raison et j'ajouterai meme le socialisme qui est très méprisé dans les conversations.

En effet, je pense que des idéologies comme le protectionnisme et le nationnalisme sont souvent à tort et à travers associés au fascisme ou au communisme alors qu'elles n'ont en soi rien de mauvais.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Qu'on est effectivement dans des schémas mentaux issus de siècles d'evolution politique et que les propositions vraiment nouvelles ne sont pas légion.

Faut-il qu’une proposition soit nouvelle pour qu’elle soit bonne ?

Tout est-il à jeter dans ce qui fut ? Tout ce qui fut se vaut-il ?

N’avons-nous rien à apprendre des expériences passées, fussent-elles imparfaites, ou même globalement négatives ?

Mon opinion est que notre société est devant des marges considérables de progrès politique et social à accomplir, en s’arrêtant à seulement reproduire ce qu’il y eut de meilleur dans les moins pires des sociétés passées. Encore faudrait-il les étudier, en détail, et sans a priori contre ces idéaux que l’on nous apprend à moquer, mépriser, rejeter, éviter : démocratie, socialisme, communisme, internationalisme.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

En effet, je pense que des idéologies comme le protectionnisme et le nationnalisme sont souvent à tort et à travers associés au fascisme

C’est à juste titre que le nationalisme est associé au fascisme. Le fascisme est une forme de nationalisme ; le fascisme est une idéologie nationaliste.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

C’est à juste titre que le nationalisme est associé au fascisme. Le fascisme est une forme de nationalisme ; le fascisme est une idéologie nationaliste.

Je voulais plutot dire que celui qui se dit nationnaliste est vite comparé à un fasciste ce qui n'est pas nécessairement vrai.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Il y a un peu un problème sémantique avec le terme nationalisme, qui est considéré souvent comme la version péjorative de la valorisation de la nation, c'est-à-dire une exaltation excessive, et le mépris du sort des autres nations. Pourtant, le terme nationalisme est dérivé de nation, alors si on soutien l'idée qu'il y ait un pays et qu'il peut y avoir une organisation à ce niveau-là, on a envie de parler de nationalisme. Le terme patriotisme est une alternative pour parler de cela, mais alors cela fait plus penser à être fan de la patrie plutôt que d'avoir une vision politique. Cet étau nationalisme-patriotisme empêche de penser le fait de s'organiser au niveau d'un pays, c'est-à-dire de donner un rôle important à l'État. C'est un peu absurde puisque de fait les Etats n'ont jamais été aussi présent. Sauf qu'ils sont présent tout en ayant aucune forme de volonté économique, transformant la question en "choses" et en "situations" dans lesquelles on ne pourrait que réagir au lieu de présenter l'économie justement comme quelque chose qui dépend d'une volonté, si possible la plus collective possible. Mais d'un point de vue technique, quand on commence à s'organiser ensemble, il apparait des responsables, des centralités, dont l'État est le représentant le plus évident. On peut se dire nationaliste et seulement sous-entendre cela, à savoir avoir envie que l'on considère de s'organiser ensemble, de créer de centralités pour façonner la société dans la mesure où cela est utile et raisonnable.

Peut-être que la difficulté de parler du sujet vient de la fragilité inhérente à n'avoir qu'un seul centre, le président choisissant tous les ministères, qui rend la pente dictatoriale ou quasi-dictatoriale trop forte. Ce excès est symbolisé par des personnages comme Napoléon, Bismarck, et est encore prôné par les royalistes.

La question qui reste alors est de savoir comment s'organiser au niveau d'un pays en évitant la pente quasi-dictatoriale et la personnification du pouvoir, qui peut aller avec la survalorisation de personnes, ou la surestimation de l'importance de personnes comme De Gaulle ou de nos jours Sarkozy.

La psychologie humaine fait qu'il est difficile de se passer de leaders, mais par contre avoir un seul chef ne me semble pas indispensable, loin de là. On pourrait remettre en question le suffrage universel direct du président de la république pour le remplacer par un suffrage universel direct pour des représentants dans chaque secteur de la vie publique. Ou sortirait de l'impasse du bipartisme, qui cristallise souvent des positions idéologiques caricaturales comme le libéralisme ou le communisme, et permettrait de diviser le pouvoir pour le rendre moins dangereux. En le divisant par domaines de compétences, on garderait sa fiabilité tout en limitant sa nocivité due à la concentration du pouvoir. Parce que là, on a un problème de taille quand même, à savoir que le pouvoir est détenu par quelques uns très proches, dans tous les domaines en même temps et en quantité excessive.

En confiant les responsabilités de façon plus ciblée, voire avec des mandats délimités, on éviterait un certain nombre de dérives. A mon avis, il faudrait créer la notion de liste de promesses à tenir avec échéances, auxquelles les candidats devrait se tenir sous peine d'être limogés automatiquement, sans aucun vote, si les faits ne sont pas en accord. Cela obligerait de fait à refaire des élections dans le cas de circonstances "changeantes", trop souvent utilisées pour faire passer la pilule de la duplicité des élus promettant tout et ne faisant que ce qui les arrange.

Après cela, je me demande comment régler la question du budget, parce que même en divisant le pouvoir, ceux qui font le budget, à savoir le ministère des finances et les trésoriers des partis politiques, tout comme les gérants des multinationales ont un pouvoir considérable en activant et en inhibant les secteurs qui les arrangent. Comment régler cette problématique ?

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 522 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Le contre-exemple du communisme

Dans cet enclos, le communisme a une place importante. L'enclos consiste ici à garder les gens dans l'idée que le communisme est un totalitarisme.

Le communisme appliqué est bien un totalitarisme, il n’y a aucun doute la dessus, ce n’est pas seulement une vue de l’esprit. La croyance communiste consiste à supposer que le paradis puisse exister sur terre, par un partage plus équitable des richesses, prétendent-ils.

Pour y parvenir, lorsqu’ils sont au pouvoir, les représentants politiques de ces régimes, commencent par accaparer pour eux mêmes tous les biens, qu’ils redistribuent en priorité à leur proche, formant ainsi une « Nomenklatura » en général 10% de la population, et un appauvrissement généralisé des 90% restant.

Comme cette injustice est dénoncée par le plus grand nombre, la cruelle nécessité pour ces régimes politiques c’est d’enfermer dans des goulags ou des hôpitaux psychiatriques tous les opposants, puis enfin, pour les dissuader de fuir le pays, on ferme définitivement les frontières.

En prétextant que cette fermeture se justifie par une menace extérieure, ce qui a pour conséquence d’engendrer la schizophrénie des populations vivant sous ces régimes.:rtfm:

(Attendre pour l’analyse des autres chapitres)

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le communisme appliqué est bien un totalitarisme

Pas vraiment. Les pays qu'on a appelé communistes n'étaient pas communistes. Mais effectivement, la méthode autoritaire pour mettre en place le partage des ressources est un totalitarisme, qui aboutit à la pauvreté dont tu parles. Il y a là une confusion entre le capital économique et le capital politique. La dérive des pays dits communistes a été une accumulation de capital politique, c'est-à-dire de pouvoir institutionnel, par une minorité, justifiée par une promesse de redistribution du capital économique qui n'a jamais eu lieu.

Un vrai communisme, si tant est qu'on puisse appeler cela comme ça, consisterait à redistribuer les ressources et le pouvoir politique, c'est-à-dire que c'est de l'anarchisme, dont j'ai un peu parlé. Malgré la sympathie que j'ai pour l'anarchisme, je ne crois pas en sa réalisation spontanée, ce qui est un problème presque insurmontable pour un mouvement censé être mu par la volonté de chacun.

Sinon, je suis d'accord avec le reste de ton analyse que je trouve très pertinente.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 522 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Le contre-exemple du fascisme<BR style="mso-special-character: line-break"><BR style="mso-special-character: line-break">Et vous qu'en concluez-vous ?

Si le communisme c’est l’enfermement d’une population dans une frontière géographique, répondant à une menace interne, le fascisme diffère en symétrie, c’est la dénonciation d’une menace externe, en un mot tous les problèmes que la société rencontre, selon le pouvoir, sont le fait d’un complot de l’étranger. Pour parvenir à ses fins, le fascisme exacerbe le nationalisme et désigne les coupables étrangers à la vindicte populaire.

L’une comme l’autre de ses dictatures, s’accompagnent d’un état policier fort et sécuritaire engendrent les mêmes effets schizophrénique de la population, car il s’agit pour eux d’établir un pouvoir nécessairement fort et musclé pour chasser ou exterminer les indésirables.

Mêmes causes, mêmes effets, le pouvoir concentrés aux mains des représentants politiques de ces régimes, commencent par accaparer pour eux mêmes tous les biens, qu’ils redistribuent en priorité à leur proche, formant ainsi une « Phalange ou Milice » en général 10% de la population, et un appauvrissement généralisé des 90% restant.

Dans un cas comme dans l’autre, ces régimes provoquent la réaction hostile des pays voisins, qui s’empressent de réarmer en prévision du prochain conflit qui semble inévitable.

Communisme =nazisme = fascisme= islamisme

Dont la devise humoristique et dramatique se résume en : Un homme de fer, les autres en tôles.:rtfm:

(Attendre pour l’analyse des autres chapitres)

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Membre, Posté(e)
Wipe Membre 4 815 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pour y parvenir, lorsqu’ils sont au pouvoir, les représentants politiques de ces régimes, commencent par accaparer pour eux mêmes tous les biens, qu’ils redistribuent en priorité à leur proche, formant ainsi une « Nomenklatura » en général 10% de la population, et un appauvrissement généralisé des 90% restant.

T'analyse pas là, tu illustres... Faut quand même être singulièrement aveugle pour penser que ce genre de pratique est absent de nos démocratie...

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 522 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

En filigrane le libéralisme

On a donc une double peur, communisme + fascisme, supposé comme deux opposés, et qui pourtant servent ici à évaluer de façon infiniment négative l'intervention de l'État.

Et vous qu'en concluez-vous ?

En filigrane le libéralisme

Raymond Aron écrivait : Tous les pouvoirs ont tendances à devenir tyranniques.

Le libéralisme débridé n’échappe pas à cette règle.

Si les régimes totalitaires, engendrent l’appauvrissement systématique de la population, le libéralisme absolu, autorise toutes les prédations possibles au nom du matérialisme.

Le ressort du libéralisme reconnait la propriété individuelle comme un élément essentiel de la course à l’accumulation de richesse, point de vue que dénoncent systématiquement les totalitarismes. (Pour ces derniers la propriété c’est le vol)

Quoiqu’il en soit, dans cette course au bonheur annoncé, la psychologie de l’être humain se traduit par un désir constant de toujours plus, toujours mieux, et la lutte serrée imprime sur beaucoup de visages occidentaux la marque de la préoccupation et même de l’accablement, en dépit de l’usage qui commande qu’on dissimule soigneusement des expressions comme celle là. (Alexandre Soljenitsyne)

L’exemple étayant cette observation c’est la Chine de Mao suivant les traces de l’EX-URSS, aboutissant à une misère incommensurable de la population et de surcroît des millions de morts, jusqu'à ce que la décision soit prise par Deng Xiaoping de libéraliser le marché chinois en 1975.

Peu importe que le chat soit gris ou blanc, l’essentiel c’est qu’il attrape des souris, disait-il.

Conclusion :

Le libéralisme contient incontestablement l’ADN de l’accumulation de richesse matérielle, alors que pour les dictatures c’est l’encéphalogramme plat du développement économique.

Le libéralisme sans contrainte, est il pour autant le garant du bonheur attendu fébrilement par les populations…c’est une autre histoire ?

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Le ressort du libéralisme reconnait la propriété individuelle comme un élément essentiel de la course à l’accumulation de richesse, point de vue que dénoncent systématiquement les totalitarismes. (Pour ces derniers la propriété c’est le vol)

À ma connaissance, les pays s’étant revendiqué comme « totalitaires », ce sont l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste. Pour autant, ces régimes-là n’ont jamais attenté à la propriété privée. Au contraire, ils l’ont fermement défendue contre le danger communiste. Avec des milices, puis la police d’État, ils ont combattu avec vigueur, systématiquement, tous les partis qui à l’extrême gauche, menacent la propriété privée.

Les régimes totalitaires avaient le soutien des mileux d’affaire, qui ont su distinguer les amis de la propriété de ses ennemis, mieux que tu ne le fais.

Le libéralisme contient incontestablement l’ADN de l’accumulation de richesse matérielle

Je le conteste néanmoins. Il me semble au contraire que la quasi totalité des périodes de développement économique, pour tous les pays du monde, ont été des périodes de dirigisme économique, et de grands investissements publics.

C’est presque un truisme. En fait, seul l’État peut réaliser les grands investissements, matériels, mais aussi et surtout dans l’instruction publique, qui sont la base du développement.

Il me semble aussi que les périodes de succès idéologique et politique du libéralisme économique ont mené les pays concernés au plus graves crises économiques du XXe siècle, qu’il s’agisse de celle de 1929, celle de 2008, ou encore de la Russie des années 90.

Après cela, je me demande comment régler la question du budget, parce que même en divisant le pouvoir, ceux qui font le budget, à savoir le ministère des finances et les trésoriers des partis politiques, tout comme les gérants des multinationales ont un pouvoir considérable en activant et en inhibant les secteurs qui les arrangent. Comment régler cette problématique ?

Voilà ce qui me vient à l’esprit :

Les commissaires relatifs à chaque domaine de compétence sont élus sur un budget au montant total arrêté.

Le commissaire aux finances quant à lui, a pour charge de financer les dépenses totales, ie la somme des budgets dont le montant est arrêté. Son domaine de compétence est donc limité à l’assiette des recettes.

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Membre, 32ans Posté(e)
economic dream Membre 3 028 messages
Baby Forumeur‚ 32ans‚
Posté(e)

Le contre-exemple du communisme

Dans cet enclos, le communisme a une place importante. L'enclos consiste ici à garder les gens dans l'idée que le communisme est un totalitarisme.

Le communisme appliqué est bien un totalitarisme, il n’y a aucun doute la dessus, ce n’est pas seulement une vue de l’esprit. La croyance communiste consiste à supposer que le paradis puisse exister sur terre, par un partage plus équitable des richesses, prétendent-ils.

Pour y parvenir, lorsqu’ils sont au pouvoir, les représentants politiques de ces régimes, commencent par accaparer pour eux mêmes tous les biens, qu’ils redistribuent en priorité à leur proche, formant ainsi une « Nomenklatura » en général 10% de la population, et un appauvrissement généralisé des 90% restant.

Comme cette injustice est dénoncée par le plus grand nombre, la cruelle nécessité pour ces régimes politiques c’est d’enfermer dans des goulags ou des hôpitaux psychiatriques tous les opposants, puis enfin, pour les dissuader de fuir le pays, on ferme définitivement les frontières.

En prétextant que cette fermeture se justifie par une menace extérieure, ce qui a pour conséquence d’engendrer la schizophrénie des populations vivant sous ces régimes.:rtfm:

(Attendre pour l’analyse des autres chapitres)

En théorie pure, le communisme n'est certainement pas un totalitarisme puisque le partage équitable des richesses est dans l'interet général et libèrerait les gens du travail et du capitalisme.

Cependant, c'est la théorie.

En fait,le communisme appliqué a les memes effets que le capitalisme poussé à l'extreme: dans les 2 cas, une minorité s'accapare les richesses.

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Le communisme, c’est une utopie sociale, une forme alternative de répartition des richesses, où le produit du travail est partagé en fonction des besoins, plutôt que pour rémunérer un travail, ou un titre de propriété.

L’assurance maladie, l’instruction publique, mais aussi la famille, sont des exemples de communisme.

L’accaparement des richesses par une minorité est, de toute évidence, autre chose que du communisme.

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Membre, Posté(e)
existence Membre 5 823 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Après cela, je me demande comment régler la question du budget, parce que même en divisant le pouvoir, ceux qui font le budget, à savoir le ministère des finances et les trésoriers des partis politiques, tout comme les gérants des multinationales ont un pouvoir considérable en activant et en inhibant les secteurs qui les arrangent. Comment régler cette problématique ?

Voilà ce qui me vient à l’esprit :

Les commissaires relatifs à chaque domaine de compétence sont élus sur un budget au montant total arrêté.

Le commissaire aux finances quant à lui, a pour charge de financer les dépenses totales, ie la somme des budgets dont le montant est arrêté. Son domaine de compétence est donc limité à l’assiette des recettes.

Euh, peux-tu reformuler ? Le terme commissaire déjà, ça me perturbe. Sinon, je ne comprends pas grand chose à ton explication.

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Membre, 62ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 62ans‚
Posté(e)

Il y a un peu un problème sémantique avec le terme nationalisme, qui est considéré souvent comme la version péjorative de la valorisation de la nation, c'est-à-dire une exaltation excessive, et le mépris du sort des autres nations. Pourtant, le terme nationalisme est dérivé de nation, alors si on soutien l'idée qu'il y ait un pays et qu'il peut y avoir une organisation à ce niveau-là, on a envie de parler de nationalisme. Le terme patriotisme est une alternative pour parler de cela, mais alors cela fait plus penser à être fan de la patrie plutôt que d'avoir une vision politique. Cet étau nationalisme-patriotisme empêche de penser le fait de s'organiser au niveau d'un pays, c'est-à-dire de donner un rôle important à l'État. C'est un peu absurde puisque de fait les Etats n'ont jamais été aussi présent. Sauf qu'ils sont présent tout en ayant aucune forme de volonté économique, transformant la question en "choses" et en "situations" dans lesquelles on ne pourrait que réagir au lieu de présenter l'économie justement comme quelque chose qui dépend d'une volonté, si possible la plus collective possible. Mais d'un point de vue technique, quand on commence à s'organiser ensemble, il apparait des responsables, des centralités, dont l'État est le représentant le plus évident. On peut se dire nationaliste et seulement sous-entendre cela, à savoir avoir envie que l'on considère de s'organiser ensemble, de créer de centralités pour façonner la société dans la mesure où cela est utile et raisonnable.

Peut-être que la difficulté de parler du sujet vient de la fragilité inhérente à n'avoir qu'un seul centre, le président choisissant tous les ministères, qui rend la pente dictatoriale ou quasi-dictatoriale trop forte. Ce excès est symbolisé par des personnages comme Napoléon, Bismarck, et est encore prôné par les royalistes.

La question qui reste alors est de savoir comment s'organiser au niveau d'un pays en évitant la pente quasi-dictatoriale et la personnification du pouvoir, qui peut aller avec la survalorisation de personnes, ou la surestimation de l'importance de personnes comme De Gaulle ou de nos jours Sarkozy.

La psychologie humaine fait qu'il est difficile de se passer de leaders, mais par contre avoir un seul chef ne me semble pas indispensable, loin de là. On pourrait remettre en question le suffrage universel direct du président de la république pour le remplacer par un suffrage universel direct pour des représentants dans chaque secteur de la vie publique. Ou sortirait de l'impasse du bipartisme, qui cristallise souvent des positions idéologiques caricaturales comme le libéralisme ou le communisme, et permettrait de diviser le pouvoir pour le rendre moins dangereux. En le divisant par domaines de compétences, on garderait sa fiabilité tout en limitant sa nocivité due à la concentration du pouvoir. Parce que là, on a un problème de taille quand même, à savoir que le pouvoir est détenu par quelques uns très proches, dans tous les domaines en même temps et en quantité excessive.

En confiant les responsabilités de façon plus ciblée, voire avec des mandats délimités, on éviterait un certain nombre de dérives. A mon avis, il faudrait créer la notion de liste de promesses à tenir avec échéances, auxquelles les candidats devrait se tenir sous peine d'être limogés automatiquement, sans aucun vote, si les faits ne sont pas en accord. Cela obligerait de fait à refaire des élections dans le cas de circonstances "changeantes", trop souvent utilisées pour faire passer la pilule de la duplicité des élus promettant tout et ne faisant que ce qui les arrange.

Après cela, je me demande comment régler la question du budget, parce que même en divisant le pouvoir, ceux qui font le budget, à savoir le ministère des finances et les trésoriers des partis politiques, tout comme les gérants des multinationales ont un pouvoir considérable en activant et en inhibant les secteurs qui les arrangent. Comment régler cette problématique ?

tu raisonnes en termes de nation, d' état, de nécessité de reproduire ce monde composé de nation et c 'est là le piège ! tu nous parles de pouvoirs !

Nous les anars , nous voulons une autre construction de société où chacun se prendrait en mains , où les mandats seraient unique et impératif, où personne ne laisserait à quelqu'un d' autre le choix de décidé ! un mandaté ne peut que mettre en application ce que l' assemblée générale aura souhaité ! nous voulons de libres asso de producteurs/consommateurs/acteur de leur vie ! c' est pas facile ???? "" dans 10 000 ans, mes frères, dans 10 000 ans !!"" moi, j' agis chaque jour pour que cela arrive plutôt !!

à lire :

- http://fra.anarchopedia.org/Autogestion

- http://www.autogestion.coop/

- http://www.la-peniche.fr/autogestion/spip.php?article68

pour le fun :

http://video.google.com/videoplay?docid=8010320849416922841#

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Membre, 44ans Posté(e)
carnifex Membre 5 710 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Après cela, je me demande comment régler la question du budget, parce que même en divisant le pouvoir, ceux qui font le budget, à savoir le ministère des finances et les trésoriers des partis politiques, tout comme les gérants des multinationales ont un pouvoir considérable en activant et en inhibant les secteurs qui les arrangent. Comment régler cette problématique ?

Voilà ce qui me vient à l’esprit :

Les commissaires relatifs à chaque domaine de compétence sont élus sur un budget au montant total arrêté.

Le commissaire aux finances quant à lui, a pour charge de financer les dépenses totales, ie la somme des budgets dont le montant est arrêté. Son domaine de compétence est donc limité à l’assiette des recettes.

Euh, peux-tu reformuler ? Le terme commissaire déjà, ça me perturbe. Sinon, je ne comprends pas grand chose à ton explication.

Le commissaire : celui qui est commis, chargé d’une tâche, par le peuple. C’est plus républicain et plus laïque que « ministre ».

Reformulons :

J’ai cru comprendre que tu te posais la question du mode de délimitation des attributions politiques de différents élus du peuples (mes « commissaires»), la question étant rendue particulièrement pertinente par le fait qu’il y en ait plusieurs. (Quand le monarque décide de tout, c’est plus simple).

Et notamment, de celle du commissaire aux finances. Son poste ne lui permettra-t-il pas d’entraver l’action de tous les autres ?

Je formulais une proposition à cet égard.

Ai-je mal interprété ton interrogation ?

La proposition était de réduire les attributions du commissaires aux finances à la seule génération des recettes pour un montant préalablement fixé, et réparti entre les différentes admnistrations. Libre à chacune de gérer leur budget propre comme elle l’entende, et de préférence selon le programme qui aura été présenté, pour chacune, aux citoyens.

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