Ecorcher le français, abus de langage, etc.

Bonsoir,

Malgré que je sois en règle générale assez tolérant sur la forme, en privilégiant le fond, ça me mettrais hors de moi si je devrais lire ou écouter régulièrement des gens avec des fautes comme celles que je souligne ici.

Est-ce qu'il vous arrive aussi d'avoir envie de vous crevez les tympans ou les yeux en étant agressé par des gens qui massacrent le français (souvent involontairement). Les "malgré que", "si je saurais", et autres "j'ai allé" ne me laissent jamais insensible pour ma part.

Il en est de même pour des expressions qui ne sont pas du tout adaptées à la situation, ou alors peut-être que l'explication est un manque de culture pour comprendre certaines références. Par exemple, j'ai rencontré quelqu'un qui dit "ça va" quand il acquiesce, comme si ça signifiait "c'est sûr" ou "c'est clair".

Avez-vous aussi cette sensibilité aux fautes, verbales ou écrites? Quelles sont celles qui vous choquent le plus (il y en a peut-être involontairement dans ce message! )?

Bonsoir,

Malgré que je sois en règle générale assez tolérant sur la forme, en privilégiant le fond, ça me mettrais hors de moi si je devrais lire ou écouter régulièrement des gens avec des fautes comme celles que je souligne ici.

Ton "malgré que" n'est pas fautif. Il est utilisé par plusieurs grand auteur et est accepté en français. Mais il est vrai que c'est un point de grammaire mal connu.

C'est un autre détail important pour cette question: selon nos références ont peut comprendre telle ou telle chose comme une erreur ou non!

Concernant "malgré que", j'avais appris plus petit que ce n'était pas correct et qu'il fallait dire "malgré le fait que".

Selon l'Académie, "malgré que" est incorrect sauf avec "avoir" pris absolument (Malgré qu'il en ait).

De plus en plus, "malgré que" pénètre dans l'usage littéraire et il devient difficile de l'interdire absolument ou de le condamner sévèrement. Si vous l'employez, le subjonctif est obligatoire.

• L'emploi de l'expression « malgré que » est assez critiqué. Il est préférable d'utiliser l'expression « bien que ».
  
• Il s'utilise souvent à la place de « bien que » bien qu'il soit considéré comme incorrect par les grammairiens.
  
• Dans la locution malgré que j'en aie, du registre soutenu, « malgré que » n'est pas une locution conjonctive mais le substantif « malgré » (cf. bon gré, mal gré) suivi du pronom relatif « que », le subjonctif gouverné étant concessif.
  

ah ça te choque ? Bah regarde le larousse de la langue française version 2010, tu vs voir bien plus choquant !!

Ces références sont douteuses, on y voit une faute de français : "qu'il soit considéré comme incorrect par les grammairiens."

Visiblement l'auteur de cet article ne sait pas utiliser l'article déterminé.

Comment peut-on faire confiance a un site mal écrit pour ce qui est des règles de la langue française ?

Disons qu'il y a les fautes grossières ou pire le langage phonétique ou sms. Me dis pas que tu répondrais ou lirais même un texte comme ça :

"salu je m'apele antoine g vin uit an est ge sui contan !"

Il y a une hiérarchie dans les fautes.

La faute de grammaire est plus grave que celle d'orthographe pure.

La faute de sens est plus grave que la faute de grammaire.

La faute de logique est plus grave que la faute de sens.

Ici, il y a une grave faute de sens sur l'usage de l'article.

Attends je monte en bas

Les pléonasmes !! Difficile pourtant de les éviter si flagrant soient ils !! On aura tous dit ça au moins une fois !!

C'est pareil, les féminins ou masculins, c'est pas forcément évident !

Aaaah le genre des mots! "Un espère de zigoto"?... Bah non, c'est une espèce et un zigoto...

Quant à mes sources... j'ai pris les premières venues, mais mes oreilles me font souffrir quand j'entends "malgré que" à cause de l'éducation que j'ai eu étant enfant sur ce point spécifique, indépendamment des sources que j'ai citées.

malgré que n'est pas français, bande d'ignares, on dit bien que ou quoique.

Est-ce qu'il vous arrive aussi d'avoir envie de vous crevez les tympans ou les yeux en étant agressé par des gens qui massacrent le français (souvent involontairement).

non mais par contre j'ai bien envie de leur marrave la gueule.

malgré que n'est pas français, bande d'ignares, on dit bien que ou quoique.

malgré que est correct s'il est suivi d'un subjonctif. Ce qui n'empêche en rien que ça soit très laid.

malgré que n'est pas français, bande d'ignares, on dit bien que ou quoique.

Malgré que était utilisé par Proust, les ignares ne sont pas forcément ceux qu'on croit.

Malgré que, oui mais uniquement avec le verbe avoir au subjonctif.

Et ça n'est pas parce qu'un écrivain a utilisé un mot ou une expression que celui/celle-ci est correct(e) (cf. le lapen çovache de Sartre)...

Aaaah le genre des mots! "Un espère de zigoto"?... Bah non, c'est une espèce et un zigoto...

Oui ! Et on dit une espère-luette et non un espère-luette !

Cette erreur (de genre ! HA HA HA !) est un raccourci instinctif: on accorde avec l'objet le plus important. "Genre" devenant une modulation secondaire (presque un adjectif invariable) et non le sujet devant décider du genre. Cela dénote quand même une compréhension grammaticale de base et une hiérarchisation dans le propos, justifiée par le sens qu'on lui donne. Ce n'est pas une faute capitale.

Je rangerais même ça dans les fautes honorables, puisque d'inattention.

Quant à mes sources... j'ai pris les premières venues, mais mes oreilles me font souffrir quand j'entends "malgré que" à cause de l'éducation que j'ai eu étant enfant sur ce point spécifique, indépendamment des sources que j'ai citées.

On m'a toujours seriné que "malgré que" était incorrect. Cela dit, j'ai mis du temps avant de découvrir pourquoi. Il y a un clash entre l'utilisation originelle et l'emploi courant qui en a dérivé.

Si on revient au "mal gré" en deux mots, l'emploi de "que" est grammaticalement justifiable :

Mal gré mon antipathie envers vous, je vous disculpe.

Traduisible par :

Bien que vous me soyez antipathique, je vous disculpe.

C'est cette concordance qui a amené à un usage synonyme. Cela est justifiable.

On peut procéder par le sens inverse pour marquer les esprits :

Bon gré ma sympathie envers vous, je vous condamne.

Traduisible par : Même si je vous trouve sympathique, je vous condamne.

L'emploi de "que" est ici clairement injustifié.

Malgré ( en attaché) a pris une sorte d'autonomie grammaticale. Chacun choisit son camp. Je préfère mal gré sans que. (<=superbe phrase de français ! )

Dédicacé à Maître Capello !

EDIT : Pour l'esperluette, je ne suis pas sûr...

Et ça n'est pas parce qu'un écrivain a utilisé un mot ou une expression que celui/celle-ci est correct(e) (cf. le lapen çovache de Sartre)...

En effet, il faut que plusieurs auteurs reprennent l'expression, et que celle-ci utilisée dans la population.

Or force est de constater que Proust n'est pas le seul, que des tas de français utilisent "malgré que".

Et bien alors, si des tas de français utilisent l'expression...

c'est pas parce qu'ils croivent que c'est français que c'est français moi je dis !

J'aurais pas écrit mieux ^^

Tiens, il y a un truc qui m'a toujours fait tiquer (parce que je viens de l'écrire ailleurs) : accorder "la plupart des (gens - être - bête)"

Je mets au singulier, parce que pour moi c'est "la plus grande part" des gens qui "est" bête. Comme "la majorité" des gens "est" bête.

Parce que je distingue : les gens et la plupart des gens. Quand on isole une part, même la plus grande, c'est cette part qui devient le sujet. Conjuguer avec "les gens" revient finalement à ne pas établir de part et à faire un raccourci généralisateur.

L'usage commun est pourtant : La plupart des gens sont bêtes.

Je n'arrive pas à m'y faire. Cela n'a pas vraiment de sens. C'est un peu comme la faute sur "un espèce de machin" mais en pire.

c'est pas parce qu'ils croivent que c'est français que c'est français moi je dis !

Quelle est ta définition du "français" ?

N'importe quelle personne qui a un minimum de connaissances en linguistique sait que la langue est fixée par l'usage. Et il me semble bien que l'usage autorise le "malgré que".