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Et toi, quelle est ta madeleine ?


McVries

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Nouveau, 31ans Posté(e)
McVries Nouveau 1 message
Baby Forumeur‚ 31ans‚
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J'imagine que chacun connaît le mythe de la madeleine dans l'¿uvre de Proust : A la recherche du temps perdu

Cette histoire est connu de tous. Le narrateur est victime d'une expérience de mémoire involontaire. A travers la saveur d'une madeleine trempée dans du thé, il revoit sa maison d'enfance et ce qui va avec.

étudiant cette ¿uvre en 1èreL, nous devions livrer notre propre Madeleine avec le style de Proust.

Il serait sympa que chacun livre sa "madeleine", quelque chose qui quand il le goûte, le voit, le sent, ou l'entend lui rappelle des choses, lesquelles ? Enfin voilà. On peut aussi le faire sous la forme d'un écrit.

Bon, je commence.

La Madeleine de Proust ou pourquoi La Vache Qui Rit rit ?

Je m'assis, déprimé, la tête entre les mains. Ma mère soucieuse de mon état voulut me faire plaisir et me coupa une épaisse tranche de pain qu'elle entreprit de recouvrir soigneusement de ce fromage onctueux et crémeux. La vache rouge de l'emballage me fit un clin d'¿il, son sourire me redonna un peu d'espoir quant à l'avenir et aux problèmes qui m'assaillaient de toute part et m'obligeaient à battre en retraite, de m'enfermer dans une tour de solitude et de me barricader derrière d'épais murs de silence. Je portai ma tartine à mes lèvres puis croquai goulument.Une chose incroyable se produisit en moi, une sensation phénoménale m'envahit, quelque chose de renversant. La forteresse de désespoir dans laquelle j'errais, s'évanouit soudainement, rasée et détruite, balayée par cette vague de plaisir, inexplicable qui m'emplissait d'un bien-être fécond.D'où pouvait venir cette extase ? Je ne parvenais qu'à discerner un unique lien : la tartine.La seconde bouchée ne m'avait rien apportée mais me maintenait dans ce puissant état, je croquai de nouveau, cette-fois ci, je sentis ce délice diminué et s'enfuir. Je devais m'en détacher et tâcher de plonger en moi, d'aller puiser dans cet océan de délectation l'origine de ce bonheur car la réponse y était enfouie, engloutie dans les remous des souvenirs, aussi fallait-il que je découvre la cause de tout cela. Instinctivement, je savais que cela était lié au passé, à un souvenir plaisant, mais pourquoi m'échappait-il si les sentiments liés à lui était si radieux ? Un tourbillon d'images se succédaient dans ma tête, je tâchais de naviguer le plus sereinement possible dans ces mers déchaînés, de maintenir le cap, mais je me heurtais à d'homériques vagues infranchissables qui me barraient la route dans ma quête de réponse. Accablé, je jetai l'ancre, en attente de solutions et entrepris de me servir un verre de lait, très froid. Dés la première gorgée, ces houles inatteignables, s'estompèrent, perdirent de leur férocité et après avoir vidé entièrement mon verre, tout m'est apparu, clairement. Ce goût, c'était celui des tartines que l'on nous servait chaque jour, à l'école maternelle lors des goûters. Je revois cette imposante carafe en métal, insoulevable pour mes petit bras, dans laquelle reposait le lait de mon enfance, ce lait froid et crémeux que l'on nous servait dans de simples verres de cantine et qui dessinait de délicieuses moustaches lactées sur nos visages rayonnants. Ces visages de bambins rieurs étaient attentifs au soin tout particulier que procuraient leurs deux maîtresses à l'élaboration de ces tartines, c'était cette même tendresse qu'elles étalaient sur les tranches de pain et dont elles nous nourrissaient. Il était facile maintenant, d'élargir mon champ de vision, d'éclairer les recoins sombres de mon ancienne école, et c'est avec plaisir que je revis ma salle de classe, lieu de mes premiers bonheurs, mes premières déceptions et de mes premiers élans artistiques aussi : de multiples dessins ornaient les murs comme autant de pensées volatiles d'enfant projetés sur un support matériel. Tout se matérialisait devant moi, à mesure que je progressais dans mon souvenir, les pans sombres s'envolaient comme dissipés par le halo qui m'entourait. Je redécouvris avec émerveillement les couleurs vives de mon école, le dinosaure ornant l'entrée constitué d'écailles dessinés par toute l'école, je revois où se situe la mienne, dans son dos, en haut à a droite, en dessous de son cou mais c'est bien trop haut, je ne peux l'atteindre, je tends seulement ma main pour la situer. Après avoir exploré les moindres recoins, après avoir fait revivre intensément la foule de mes souvenirs, je sortis de cet état d'extase, me retrouvant simplement assis, face à ma table.Mais comment expliquer ce phénomène ? J'avais déjà croqué dans d'innombrables tartines de pains, mais celle ci avait été faite par ma mère qui l'avait peut-être recouvert d'amour et de tendresse, faisait renaître et resurgir l'attention que me portaient mes maîtresses lorsque j'étais enfant.Même si inexpliquée, cette expérience demeurait merveilleuse et onirique, d'une simple tartine et d'un verre de lait, j'avais replongé dans les profondeurs de mon esprit et fait resurgir des lieux, des sensations et des sentiments ensevelis par le sablier du temps.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 963 messages
Forumeur confit,
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J'imagine que chacun connaît le mythe de la madeleine dans l'¿uvre de Proust : A la recherche du temps perdu

Cette histoire est connu de tous. Le narrateur est victime d'une expérience de mémoire involontaire. A travers la saveur d'une madeleine trempée dans du thé, il revoit sa maison d'enfance et ce qui va avec.

étudiant cette ¿uvre en 1èreL, nous devions livrer notre propre Madeleine avec le style de Proust.

Il serait sympa que chacun livre sa "madeleine", quelque chose qui quand il le goûte, le voit, le sent, ou l'entend lui rappelle des choses, lesquelles ? Enfin voilà. On peut aussi le faire sous la forme d'un écrit.

Bon, je commence.

La Madeleine de Proust ou pourquoi La Vache Qui Rit rit ?

Je m'assis, déprimé, la tête entre les mains. Ma mère soucieuse de mon état voulut me faire plaisir et me coupa une épaisse tranche de pain qu'elle entreprit de recouvrir soigneusement de ce fromage onctueux et crémeux. La vache rouge de l'emballage me fit un clin d'¿il, son sourire me redonna un peu d'espoir quant à l'avenir et aux problèmes qui m'assaillaient de toute part et m'obligeaient à battre en retraite, de m'enfermer dans une tour de solitude et de me barricader derrière d'épais murs de silence. Je portai ma tartine à mes lèvres puis croquai goulument.Une chose incroyable se produisit en moi, une sensation phénoménale m'envahit, quelque chose de renversant. La forteresse de désespoir dans laquelle j'errais, s'évanouit soudainement, rasée et détruite, balayée par cette vague de plaisir, inexplicable qui m'emplissait d'un bien-être fécond.D'où pouvait venir cette extase ? Je ne parvenais qu'à discerner un unique lien : la tartine.La seconde bouchée ne m'avait rien apportée mais me maintenait dans ce puissant état, je croquai de nouveau, cette-fois ci, je sentis ce délice diminué et s'enfuir. Je devais m'en détacher et tâcher de plonger en moi, d'aller puiser dans cet océan de délectation l'origine de ce bonheur car la réponse y était enfouie, engloutie dans les remous des souvenirs, aussi fallait-il que je découvre la cause de tout cela. Instinctivement, je savais que cela était lié au passé, à un souvenir plaisant, mais pourquoi m'échappait-il si les sentiments liés à lui était si radieux ? Un tourbillon d'images se succédaient dans ma tête, je tâchais de naviguer le plus sereinement possible dans ces mers déchaînés, de maintenir le cap, mais je me heurtais à d'homériques vagues infranchissables qui me barraient la route dans ma quête de réponse. Accablé, je jetai l'ancre, en attente de solutions et entrepris de me servir un verre de lait, très froid. Dés la première gorgée, ces houles inatteignables, s'estompèrent, perdirent de leur férocité et après avoir vidé entièrement mon verre, tout m'est apparu, clairement. Ce goût, c'était celui des tartines que l'on nous servait chaque jour, à l'école maternelle lors des goûters. Je revois cette imposante carafe en métal, insoulevable pour mes petit bras, dans laquelle reposait le lait de mon enfance, ce lait froid et crémeux que l'on nous servait dans de simples verres de cantine et qui dessinait de délicieuses moustaches lactées sur nos visages rayonnants. Ces visages de bambins rieurs étaient attentifs au soin tout particulier que procuraient leurs deux maîtresses à l'élaboration de ces tartines, c'était cette même tendresse qu'elles étalaient sur les tranches de pain et dont elles nous nourrissaient. Il était facile maintenant, d'élargir mon champ de vision, d'éclairer les recoins sombres de mon ancienne école, et c'est avec plaisir que je revis ma salle de classe, lieu de mes premiers bonheurs, mes premières déceptions et de mes premiers élans artistiques aussi : de multiples dessins ornaient les murs comme autant de pensées volatiles d'enfant projetés sur un support matériel. Tout se matérialisait devant moi, à mesure que je progressais dans mon souvenir, les pans sombres s'envolaient comme dissipés par le halo qui m'entourait. Je redécouvris avec émerveillement les couleurs vives de mon école, le dinosaure ornant l'entrée constitué d'écailles dessinés par toute l'école, je revois où se situe la mienne, dans son dos, en haut à a droite, en dessous de son cou mais c'est bien trop haut, je ne peux l'atteindre, je tends seulement ma main pour la situer. Après avoir exploré les moindres recoins, après avoir fait revivre intensément la foule de mes souvenirs, je sortis de cet état d'extase, me retrouvant simplement assis, face à ma table.Mais comment expliquer ce phénomène ? J'avais déjà croqué dans d'innombrables tartines de pains, mais celle ci avait été faite par ma mère qui l'avait peut-être recouvert d'amour et de tendresse, faisait renaître et resurgir l'attention que me portaient mes maîtresses lorsque j'étais enfant.Même si inexpliquée, cette expérience demeurait merveilleuse et onirique, d'une simple tartine et d'un verre de lait, j'avais replongé dans les profondeurs de mon esprit et fait resurgir des lieux, des sensations et des sentiments ensevelis par le sablier du temps.

Conclusion,

La meilleure façon d'apprécier ce que l'on mange, c'est encore d'avoir faim.

Un chef culinaire réputé, se plaignait amèrement que certains clients faisaient la fine bouche au regard des plats savamment cuisinés, de conseiller à ces derniers, de garer leur voiture à quelques kilomètres du restaurant, puis de venir à pied, pour leur ouvrir l'appétit.

Cela dit, j'ai entrepris deux fois dans mon existence de lire Proust même chose avec le Grand Maulne d'Alain Fournier, à chaque fois l'ouvrage m'est tombé des mains, par l'ennui insurmontable qu'il me procurait.

Si j'ai un souvenir c'est bien celui là. :cray:

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Invité VirGiniie_B
Invités, Posté(e)
Invité VirGiniie_B
Invité VirGiniie_B Invités 0 message
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J'en ai plein de "Madeleines"... mais une vraiment efficace, dont l'odeur me ramène irrémédiablement dans la peau d'une petite fille de 7ans & demi, c'est la colle Cléopatre ! :cray:

cleopatre.jpg

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Membre, Posté(e)
beachboy Membre 5 328 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

En juillet à la mer dans notre location

Nous avions une cour avec une tonnelle

Nos voisins partageaient avec nous cette ombrelle

Qui à l'heure des chaleurs donnait satisfaction.

Vous veniez Madeleine y lire l'après-midi

Je vous conseillai Proust je ne pus qu'en sourire,

Mais vous étiez sérieuse et sans le moindre rire

Repliant les genoux sous votre jupe à plis

Sur le banc dans la cour sans vous laisser distraire

Le texte s'épuisait sous vos yeux vigilants.

Je lisais des ouvrages beaucoup plus distrayants

Venant d'avoir mon bac fuyant le littéraire.

Assise sur le banc les jambes repliées

La longue jupe formant une sorte de tente

Vous me fîtes venir une pensée insolente

Et mes mains s'avancèrent sans être renvoyées.

étant sous votre jupe mais sans être visible

J'explorais lent et doux des richesses troublantes

De vos fines chevilles à vos cuisses brûlantes

Je lisais votre peau d'une façon paisible.

Un simple coton blanc dressait une frontière

é une progression lente et persuasive

Un tentant renflement sous ma main qui s'active

Se protégeait pourtant d'une ultime barrière.

Etait-ce volontaire ou par inadvertance

Votre compas s'ouvrit juste suffisamment

Pour qu'entre le textile et votre enchantement

Mes doigts puissent glisser leur douce exubérance

Paraissant toujours lire vous sentiez votre soie

Explorée peu à peu de gestes inquisiteurs

Puis sur un point précis l'index envahisseur

Osa en insistant commencer votre joie.

Votre charnière enfin me céda du terrain

Ma caresse put alors se griser de l'espace

Où d'aller à mon gré vous me faisiez la grâce,

Vos yeux un peu troublés perdus dans le lointain

M'incitait à créer d'une caresse profonde

La première sensation de votre écrin mielleux

J'osais étant très doux me faire insidieux

Cherchant à faire venir le plaisir et son onde.

Mes doigts se firent habiles, rythmés et incessants,

Un oh ! Vous échappa et vous ne lisiez plus

Un doux balancement m'incitait aux abus

Continuez, je vous prie, encore quelques instants

J'accélérai un peu vous aimiez ma caresse

Vous m'avez dit des mots que je ne pus comprendre

Je sentis votre chair se cambrer et se tendre

Venant chercher la joie en soulevant vos fesses.

Ce fut toujours discret, la jupe camouflage

N'avait rien laissé voir de ce moment coquin

Madeleine s'éclipsa revint livre à la main

Et s'assit à nouveau d'une façon plus sage.

Là, sans la regarder, j'osais par impudence

Lui décrire le plaisir que j'aimerais faire sien,

Lui dire que mon désir se voyait pourtant bien

Et qu'elle ne pouvait plus m'opposer son silence.

Alors entre ses dents faisant semblant de lire

Elle me dit, votre mère et la mienne, demain,

Seront chez le coiffeur dès neuf heures du matin

Nos pères à la pêche, vous pourrez me séduire.

La fraicheur du matin et la chambre lavande

Madeleine allongée sur le lit aux draps blanc

Le buisson de soie noire sur sa peau contrastant

Offrirent sa passion à mes lèvres gourmandes

Madeleine vous fûtes une cause de fureur

De plaisirs répétés, d'ardeurs qui se révoltent

Pour ne pas faire cesser les joies qui se récoltent.

Vous étiez mon ainée votre corps sans douceur

Me mit dans des états que je n'espérais pas

Je finis épuisé assoupi contre vous

Vous m'avez juste dit quand nous reverrons-nous

Il reste deux semaines pour Proust et nos ébats

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 963 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Puis Pierre Desproges de s'esclaffer...

éa y est. éa recommence. Y'a ma libido qui me chatouille. J'arrive plus à bosser. Coucher, baiser, sauter, y a plus que ça qui compte, je n'arrête pas.

Samedi, j'étais tellement obsédé que j'ai sauté deux repas, j'ai baisé le fisc, et j'ai même couché avec allégresse quelques alexandrins sublimes sur le déclin de la rose.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
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J'imagine que chacun connaît le mythe de la madeleine dans l'¿uvre de Proust : A la recherche du temps perdu

Cette histoire est connu de tous. Le narrateur est victime d'une expérience de mémoire involontaire. A travers la saveur d'une madeleine trempée dans du thé, il revoit sa maison d'enfance et ce qui va avec.

étudiant cette ¿uvre en 1èreL, nous devions livrer notre propre Madeleine avec le style de Proust.

Il serait sympa que chacun livre sa "madeleine", quelque chose qui quand il le goûte, le voit, le sent, ou l'entend lui rappelle des choses, lesquelles ? Enfin voilà. On peut aussi le faire sous la forme d'un écrit.

Bon, je commence.

La Madeleine de Proust ou pourquoi La Vache Qui Rit rit ?

Je m'assis, déprimé, la tête entre les mains. Ma mère soucieuse de mon état voulut me faire plaisir et me coupa une épaisse tranche de pain qu'elle entreprit de recouvrir soigneusement de ce fromage onctueux et crémeux. La vache rouge de l'emballage me fit un clin d'¿il, son sourire me redonna un peu d'espoir quant à l'avenir et aux problèmes qui m'assaillaient de toute part et m'obligeaient à battre en retraite, de m'enfermer dans une tour de solitude et de me barricader derrière d'épais murs de silence. Je portai ma tartine à mes lèvres puis croquai goulument.Une chose incroyable se produisit en moi, une sensation phénoménale m'envahit, quelque chose de renversant. La forteresse de désespoir dans laquelle j'errais, s'évanouit soudainement, rasée et détruite, balayée par cette vague de plaisir, inexplicable qui m'emplissait d'un bien-être fécond.D'où pouvait venir cette extase ? Je ne parvenais qu'à discerner un unique lien : la tartine.La seconde bouchée ne m'avait rien apportée mais me maintenait dans ce puissant état, je croquai de nouveau, cette-fois ci, je sentis ce délice diminué et s'enfuir. Je devais m'en détacher et tâcher de plonger en moi, d'aller puiser dans cet océan de délectation l'origine de ce bonheur car la réponse y était enfouie, engloutie dans les remous des souvenirs, aussi fallait-il que je découvre la cause de tout cela. Instinctivement, je savais que cela était lié au passé, à un souvenir plaisant, mais pourquoi m'échappait-il si les sentiments liés à lui était si radieux ? Un tourbillon d'images se succédaient dans ma tête, je tâchais de naviguer le plus sereinement possible dans ces mers déchaînés, de maintenir le cap, mais je me heurtais à d'homériques vagues infranchissables qui me barraient la route dans ma quête de réponse. Accablé, je jetai l'ancre, en attente de solutions et entrepris de me servir un verre de lait, très froid. Dés la première gorgée, ces houles inatteignables, s'estompèrent, perdirent de leur férocité et après avoir vidé entièrement mon verre, tout m'est apparu, clairement. Ce goût, c'était celui des tartines que l'on nous servait chaque jour, à l'école maternelle lors des goûters. Je revois cette imposante carafe en métal, insoulevable pour mes petit bras, dans laquelle reposait le lait de mon enfance, ce lait froid et crémeux que l'on nous servait dans de simples verres de cantine et qui dessinait de délicieuses moustaches lactées sur nos visages rayonnants. Ces visages de bambins rieurs étaient attentifs au soin tout particulier que procuraient leurs deux maîtresses à l'élaboration de ces tartines, c'était cette même tendresse qu'elles étalaient sur les tranches de pain et dont elles nous nourrissaient. Il était facile maintenant, d'élargir mon champ de vision, d'éclairer les recoins sombres de mon ancienne école, et c'est avec plaisir que je revis ma salle de classe, lieu de mes premiers bonheurs, mes premières déceptions et de mes premiers élans artistiques aussi : de multiples dessins ornaient les murs comme autant de pensées volatiles d'enfant projetés sur un support matériel. Tout se matérialisait devant moi, à mesure que je progressais dans mon souvenir, les pans sombres s'envolaient comme dissipés par le halo qui m'entourait. Je redécouvris avec émerveillement les couleurs vives de mon école, le dinosaure ornant l'entrée constitué d'écailles dessinés par toute l'école, je revois où se situe la mienne, dans son dos, en haut à a droite, en dessous de son cou mais c'est bien trop haut, je ne peux l'atteindre, je tends seulement ma main pour la situer. Après avoir exploré les moindres recoins, après avoir fait revivre intensément la foule de mes souvenirs, je sortis de cet état d'extase, me retrouvant simplement assis, face à ma table.Mais comment expliquer ce phénomène ? J'avais déjà croqué dans d'innombrables tartines de pains, mais celle ci avait été faite par ma mère qui l'avait peut-être recouvert d'amour et de tendresse, faisait renaître et resurgir l'attention que me portaient mes maîtresses lorsque j'étais enfant.Même si inexpliquée, cette expérience demeurait merveilleuse et onirique, d'une simple tartine et d'un verre de lait, j'avais replongé dans les profondeurs de mon esprit et fait resurgir des lieux, des sensations et des sentiments ensevelis par le sablier du temps.

bonjour . je me souvient avoir lu un livre de zola dont je ne me rappele plus le titre ? d ' ècrivant les ètales des halles de paris dont plusieurs pages sur diffèrents lègumes . j ' ècourtais la lecture et l ' abandonnais dèfinitivement èpuisè et dèmotivè . moi , je ne peut ècrire un livre que sur un sujet que je choisi et qui me plais ou , pour une raison particulière car , un sujet imposè ne m ' inspire pas , je ni peut rien . dèsolè .bonne soirè . :cray:

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Membre+, 52ans Posté(e)
chirona Membre+ 3 432 messages
Baby Forumeur‚ 52ans‚
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Cela dit, j'ai entrepris deux fois dans mon existence de lire Proust même chose avec le Grand Maulne d'Alain Fournier, à chaque fois l'ouvrage m'est tombé des mains, par l'ennui insurmontable qu'il me procurait.

Si j'ai un souvenir c'est bien celui là. :cray:

Ah, Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier : j'ai adoré ce livre que je ne peux m'empêcher d'associer aux vers de Baudelaire évoquant "le vert paradis des amours enfantines". Un livre à l'atmosphère magique, un peu irréelle. J'ai beaucoup de peine à lire que l'on applique le mot "ennui" à cette petite perle. Ce livre m'a beaucoup marquée et il garde une place particulière dans mon coeur. En revanche, je n'en dirai pas autant de Proust !

Ah, je sais bien que les goûts et les couleurs ne se discutent pas.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 963 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour chirona,

En réalité, je n'aime pas la littérature ou l'on s'inspecte le nombril en permanence, mais je reconnais volontiers qu'être différent avec nos qualités, nos défauts, nos insuffisances, heureusement qu'il en est ainsi, car nous serions très ennuyeux si nos goûts étaient tous les mêmes.

Par contre, j'aime beaucoup la littérature et les romans historiques, basé sur des histoires vraies

Les Piliers de la terre de Kent Follet par exemple sont des ouvrages littéraires et un auteur qui me fait vibrer. Dans le domaine de la réflexion politique, Raymond Aron est souvent ma référence de chevet.

Vous écrivez :

« Ah, je sais bien que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. »

Je partage complètement cette remarque :cray:

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