Poésie libre...

Un deux trois quatre cinq

Six sept huit Neuf dix onze douze

Treize quatorze quinze seize dix sept.

Haiku dont la dixseptième note

représente l'étoile

La première Ainsoph.

La poésie libre nous permet de tout écrire

Pour peu que nous ayons le sens du discernement.

La liberté est toute seule,

Abandonnée comme un être

Dont on ne parle plus,blessée

Telle une mère rendue aveugle

Un enfant et sa découverte,

Des troubadours qu'on a croisés.

Elle ne semble pas réelle,seule

Prisonnière des hauteurs inertes

De glace et vertigineuses,habitées

De chimères sur leurs stèles d'or.

Mais aussi pour d'autres êtres

Quelques uns libres enchantés

Et juste, vivre avec des ailes

Avec le vent, il est facile d'être.

C'est pourtant à notre portée;

Contempler la fleur qui fait rêver.

Liberté ...

Douce chimère qu'est la liberté

en nous elle se veut accrochée,

on la refoule, de peur de la voir nous immoler

Précieuse mais néanmoins vicieuse,

désordre psychique et mélancolique

absurdité que de la voir comme unique

chemin vers une indépendance

sans obligations et controverses.

Dans cet espace fou à combler,

la liberté vaque et creuse en nous

un fossé que seul notre conscience

saura avec le temps obturer d'un

peu d'humanité ...

Mon c¿ur s'éteint lentement et sans un bruit

Dans un coin abandonné d'une rue fréquentée,

Et il se laisse piétiner par chacun des passants

Qui veut bien participer à cette sympathique tuerie.

Mais est-ce ainsi possible d'achever les cris

D'un morceau de corps à ce point meurtris?

Je l'ignore, mais que je sache, jusqu'ici la mort

N'a jamais tué la mort, si ce n'est par la vie.

Nous sommes ainsi, terminé dans notre inconscience,

Terminé car impuissant de ne pouvoir le faire battre

Rien qu'une seconde, de ne pouvoir donner incandescence

A la flamme inexistante, ou de percevoir les battements

D'une machinerie imparfaite autant qu'inutilisable.

Mon c¿ur, cet outil qui m'est si essentiel

Et qui, de par les essais et les factices espoir,

N'a jamais cessé de ne pas fonctionner.

Dans le froid hivernal d'un été depuis longtemps oublié,

Un rat, aussi répugnant que méprisable par sa laideur,

Tournoyait sans vraiment y penser sur l'herbe de la plaine

Qui n'est plus que terre infertile d'un gris stérile.

Tel une horreur de la nature, il se promenait là,

Cherchant une chose sans même la trouver.

Lorsque le paysage est désireux de le lui offrir,

Ce n'est qu'une carcasse de poussières et de pourritures,

Les restes d'un être faible ou d'un être plus gros

Assassiné par sa propre solitude en ces jours de chaos.

Pourtant ce rat, amaigri sans être squelettique,

Ignorait tout de l'avant. Il venait seulement de vivre,

Et périrait avec la prochaine des catastrophes.

Mais il aura malgré tout réussi à assurer sa succession,

Permettant ainsi à ses fils et ses filles de survivre.

Voilà l'histoire d'un ignoble petit rongeur, ce mammifère

Qui aura passé l'épreuve de ce terrible hiver nucléaire.

Car c'est finalement les plus petites choses qui font les grandes,

Et qui, sans même le vouloir, juste par la chance et l'instinct,

Renaitront toujours après le chahut issus des grosses bêtes.

Juste pour le fun

Climatose

Plage sans fin de sable dorée

Exotique,splendide,aérée.

Nucléaires chapiteaux de frayeurs

Dans le désert où vivent de rares fleurs

Narcissiques,sous un soleil d'acier.

Néant grisâtre de nuages viciés

Où des éoliennes s'accrochent

A l'infini, que le vent chevauche.

Mer disparue éventrée à l'est

Comme un cirque lunaire funeste,

Un berceau d'où naîtra une foret?

Esquif écologique en secret,

Vogue sur le chenal des pirates

En vue d'une bataille,disparate.

La mer,le désert et la terre,

En proie, tourmentés délétères,

Sont le théâtre de la vie

Le reflet d'un amour trahi.

Informatique

Sans savoir pourquoi, tu te laisses manipuler

par cette aventure épique qu'est l'informatique.

Enivré jusqu'à ne plus savoir ou se trouve ta réalité,

tu joues, tu découvres, t'associes

sans penser que ta vie n'est pas ici.

Perdu dans les méandres de la modernité

tu passes ton temps à chercher au travers

du virtuel une façon d'exister et de pouvoir

t'exprimer.

Quand tu fermes ton ordi, ta seule pensée

c'est d'être à demain pour de nouveau

te connecter, tel une odalisque, tu intègres

ce harem virtuel dont tu n'arrives plus à te passer.

C'est en esclave consentant que tu vas pianoter

et survoler les sites qui te transportent

hors de la réalité ...

chouette viola, nonnina, plouj, AKa et jedino, on est bien parti

New age

Au passage,

Des fleurs d'été

Un arc en ciel

Un paysage,

Eternisé

Artificiel.

De blancs nuages

Doux,irisés

Cérémoniels.

Figée et sage,

L'immensité

Révérencielle

Le nouvel age...

Je n'ai plus la force d'écrire,

Ni même de m'exprimer.

Né dans la souffrance,

Je ne sais que faire souffrir.

Si nous avons tous un rôle

Qui doit mener au bonheur,

Pourquoi devons-nous vivre

Dans cet universel martyr?

Ne sommes-nous donc pas

L'¿uvre d'un majestueux roi,

Père d'un tout, de ce monde?

Est-ce donc sa profonde volonté

Que de voir les êtres mourir,

Les voir tous un à un partir?

Laissez-moi en douter, vous,

Mes s¿urs et mes frères.

Laissez-moi douter de cet avenir

Dont l'unique beauté n'est plus

Qu'une cendre jamais consumée.