L'éducation sexuelle doit-elle se faire à l'école ?

L'éducation sexuelle doit-elle se faire à l'école ?

Son but : informer et prévenir des risques liés à la sexualité . Une mission plus complexe qu'il n'y paraît¿

Une éducation propre à chaque enfant

La sexualité peut-elle se dispenser et s'apprendre comme un cours d'histoire-géographie ? De prime abord, on serait tenté de répondre non. Ce ne sont pas des livres, des films ou des images qui vont expliquer à l'enfant comment cela marche ou, plutôt, comment cela se vit. C'est beaucoup plus subtil.

Cette éducation peut commencer sitôt qu'il se pose des questions dont il ne connaît pas les réponses. Or cet éveil est propre à chaque enfant et n'est pas nécessairement lié à son âge, d'où la difficulté de programmer cet apprentissage. De plus, s'il n'est pas encore prêt, un enfant peut vivre ces cours d'éducation sexuelle comme une intrusion et/ou ne rien y comprendre.

Le rôle primordial des parents

Autre problème : toute la sensibilisation à la sexualité est mise en place par les parents, par ce qu'ils sont eux-mêmes dans leur couple, leurs attitudes et mots vis-à-vis du sexe et la relation homme-femme implicitement montrée. L'enfant comprend bien que quelque chose se passe quand ils sont dans leur chambre. Mais quoi ? Il remarque qu'ils sont heureux, derrière cette porte souvent fermée. Cette éducation se fait donc tout naturellement dans le milieu psychosocial de l'enfant et s'inscrit positivement dans son histoire si tout va bien dans le couple parental.

En revanche, dans une famille où les parents se disputent, ou encore s'ils sont angoissés face à ces questions sexuelles, l'enfant risque de vivre cet éveil dans le négatif, dans l'interdit¿ On l'aura compris, dans un premier temps, le rôle des parents est primordial.

Rappeler des valeurs collectives

Pour autant, une éducation à la vie et à la sexualité est dispensée dans les écoles, collèges et lycées de France. Dans les petites classes, en CM1 et CM2, ce n'est pas une discipline à part entière mais l'enseignant s'en charge tout au long de l'année. On y parle de reproduction, de procréation et du respect de l'autre.

A un âge où les garçons soulèvent les jupes des filles, il est parfois utile de rappeler certaines valeurs collectives ! Mais si l'Education nationale a manifesté et manifeste toujours une réelle volonté d'information, elle ne peut pas tout faire, surtout en matière de sexualité.

Etre à leur écoute dès le plus jeune âge

Voilà pourquoi les parents sont toujours informés et associés aux différents projets mis en place. A eux de répondre aux questions quotidiennes et spontanées de leurs bambins et d'être à leur écoute, dès leur plus jeune âge. A la petite fille qui, pour la première fois, voit le sexe d'un petit garçon et, horrifiée, se demande quelle est cette trompe qu'elle ne connaît pas ; au petit garçon dont le sexe bouge tout seul quand il rencontre une de ses copines de classe¿ Humour et légèreté sont alors de mise. Il s'agit d'apporter des réponses en riant, en dédramatisant et en expliquant que c'est tout à fait normal.

Et à l'éternelle question « Comment fait-on les bébés ? » il suffit de répondre par des mots simples. « Quand on s'aime très fort, le papa dépose avec son zizi une petite graine dans le ventre de la maman. » Les « Tu verras plus tard, quand tu seras plus grand » dans un visage fermé sont souvent synonymes d'angoisse, de peur de l'inconnu et surtout d'interdit.

Informer et prévenir les ados

Les ados, eux, n'abordent pas le sujet en famille ou avec les profs. Ils échangent leurs informations ensemble avec leurs propres mots et n'entendent pas toujours le discours des adultes. Ils vont en revanche s'abreuver d'images sur Internet et d'émissions de radio où l'on parle comme eux. L'éducation sexuelle transmise au lycée ou au collège permet donc de rétablir les vraies valeurs du respect de l'autre, de tolérance face à la différence ; elle les met également en garde contre les dangers du sexe. Trois séances obligatoires par an, par groupes d'âges homogènes, sont dispensées.

Les dangers du sexe

Face au grand chamboulement hormonal qu'est la puberté, c'est surtout la mise en garde contre les risques liés à la sexualité qui est mise en avant. Ce dispositif de formation joue son rôle de prévention et d'information contre les grossesses non désirées, l'IVG, les maladies sexuellement transmissibles, les violences ou l'exploitation sexuelles, la pornographie ou encore le droit à la différence. Les enseignants, professeurs, intervenants extérieurs, conseillers principaux d'éducation, infirmières, sont formés et s'investissent avec leurs moyens.

Tout dépend aussi de leur motivation, de leur ouverture d'esprit et de leur disposition à savoir répondre. Mais cette éducation qui se fonde sur les valeurs humanistes de tolérance et de liberté, du respect de soi et d'autrui, doit encore et toujours trouver sa place, sans heurter les familles ou froisser les convictions de chacun.

Un secours pour certains

Ces séances révèlent aussi parfois des problèmes d'ordre privé et des souffrances réelles (contraception d'urgence, maltraitance, abus sexuel¿) qui relèvent d'une prise en charge individuelle de l'élève concerné. L'école joue alors le rôle de relais pour l'orienter vers un professionnel de santé à l'intérieur de l'établissement ou vers des structures extérieures spécialisées.

Paris ne s'est pas construit en un jour. Il en va de même pour l'éducation sexuelle à l'école. Et, dans cette aventure, parents et enseignants sont complémentaires et responsables.

Source

Et vous qu'en pensez vous ?

étant donné le nombre de profs coincés que j'ai rencontré ici et là...j'hésite.

Non bien évidemment...

l'éducation sexuelle à l'école se borne à des cours de biologie sur le fonctionnement du corps humain, les règles, l'ovulation, la gestation blablabla

+ prévention sur les MST.

perso je trouve ça très bien et ça reste très technique, je vois pas qui ça peut choquer.

pour "l'enrobage" c'est aux parents de faire selon leur culture, leur mots et la sensibilité de l'enfant.

Pour pour pour.

J'ai été choqué du nombre de jeune adulte que j'ai croissé lors de mes gardes ou sur le campus de l'université qui ne savait pas comment se chope les MST.

J'ai meme vu un couple en consultation de stérilité qui n'arrivait pas à avoir d'enfant. Le bilan était tt à fait normal et apres re-enquete, il s'averait qu'ils ne savaient pas que la sodomie ne marchait pas pour faire des gosses...

Avec tt le tintouin que l'on fait et l'acces facile au porno j'aurai cru que ... mais non...

Tt les écoles ne font pas de corus de biologie de la repro et comment se chope les MST. Oui on devrait faire cela...

Alors c'est de la biologie, pas de l'éducation sexuelle à ce moment là !!!

Je suis assez d'accord, la fertilité, les MST... sont des sujets qui doivent être abordés à l'école.

Mais pas seulement, les parents doivent absolument en parler avec leurs enfants. Le sexe ne doit pas être tabou, ce n'est pas sale, pas contre nature.

tout à fait d'accord avec vous... Les cours d'anatomie et de bio c'est bien, mais la prévention des maladies + grossesses non désirées c'est primordiale.

Alors c'est de la biologie, pas de l'éducation sexuelle à ce moment là !!!

c'est quoi l'éducation sexuelle pour toi ?

bien sur que non

Parfois ce ne sont pas les profs qui font ce type de cours, mais des intervenants spécialisés qui sont là pour informer .

Faut juste que les parents ne se repose pas dessus.

Quand les enfants sont petit je trouve que c'est assez facile de leur répondre, même si parfois leurs questions peuvent être un peu gênante.

Je trouve cela compliqué a partir de l'adolescence et pas facile d'aborder ce sujet avec eux, faut choper le bon moment .

Le faite qu'il y est un cours la dessus , peu parfois permettre d'ouvrir le dial

On a pas forcément toutes les réponses.

j''ai toujours dit aux miens que s'ils en avaient besoin, on pouvait toujours prendre rendez vous chez le médecin ou au planning familial .

Parce que parfois ils ont pas forcément besoin de tout nous dire non plus

Soit l'école s'en charge au moins en partie, soit ce sont les parents.

Pour l'école, on peut le rendre obligatoire.

Pour les parents non.

Du coup, soit on peut garantir que les gens débutent dans la vie avec des bases, soit on prend le risque qu'ils jouent aux apprentis sorciers...

Pour ma part, je suis pour que l'école aborde le sujet de manière décomplexée, même si c'est un sujet qui sera (et qui a déjà commencé d'ailleurs) abordé à la maison.

Quand on voit les questions qui sont posées dans les rubriques sexo rien que sur ce forum, on ne peut pas nier le besoin énorme d'éducation dans le domaine ...

je me souviens, en première y'a un type de ma classe qui a demandé si de mettre un tampon ça gênait pas pour faire pipi...

quand t'entends ce genre de remarque tu te dis que les cours sont les bienvenus.

Sans compter que c'est la sécu qui rattrapera les pots cassés avec les MST, les arrêts maladies et les avortements....

j'ai bien connu un mec moi qui était persuadé que nous les femmes, ils fallait avoir des rapports que pendant nos règles pour avoir des enfants

C'est bien joli tout ça mais en pratique c'est autre chose.

J'étais à l'école dans les années 60 et au collège début des années 70.

Hors à cette époque que ce soit à l'école où en famille, pas un mot sur le sujet, ni en cours de sciences, ni à la maison. C'était tabou dans tous les milieux.

Si j'avais eu au moins le minimum d'explications soit à l'école soit à la maison, je ne serai pas totalement largué quand une copine me parle de ses visites chez le gynéco, je n'aurai pas l'impression qu'elle me parle chinois.

Plutôt que de se demander si cette éducation a sa place à l'école, il faut déjà se demander si elle existe réellement en famille. Sinon oui elle a sa place à l'école pour palier à l'inexistence de la famille sur le sujet.

A la lecture des derniers posts de ces dames, j'ai bien l'impression que ces cours ne concerneront que les garçons...

L'article me fait marrer, moi... parce que de toute ma scolarité (primaire + secondaire), je n'ai eu qu'un seul cours d'éducation sexuelle, donné par un intervenant, dans un lycée privé ! Alors bon... quand je lis ce genre de truc, lol quoi.

Et en effet, je suis pour que l'école dispense ces cours, y'en a besoin, je le confirme !!!

c'est quoi l'éducation sexuelle pour toi ?

C'est juste le mot éducation sexuelle qui me dérange...c'est tout.

Maintenant des cours au cas par cas pourquoi pas au contraire, mais des cours collectifs non...

A la lecture des derniers posts de ces dames, j'ai bien l'impression que ces cours ne concerneront que les garçons...

non pas forcement pourquoi ?

Parce que je n'ai constaté dans vos messages que des lacunes masculines...