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L'homme subjugué par la Femme.


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Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 874 messages
40ans‚ nyctalope,
Posté(e)

Dans la lignée d'un précédent topic, voici un nouveau petit jeu d'écriture. Chacun peut y participer, selon son envie, son inspiration ; ce n'est en aucun cas un concours d'écriture, mais un simple exercice ou interlude pour ceux dont le stylo les démangerait, avec variations sur un thème.

Un homme rencontre une femme, plus jeune que lui. Elle l'impressionne, l'envoûte ; il est sous le charme et dans sa tête se déroulent de nombreux films, projetant ses désirs, ses envies sur elle, alors qu'elle, de son côté, n'éprouve manifestement pas une attirance similaire. Malgré un refus de plus en plus clair de poursuivre leurs relations, lui continue à croire que cet éloignement n'est qu'un reflet de l'attirance qu'elle a, forcément, envers lui. Lorsqu'un beau jour, il reprend conscience, la douche est froide. Pour autant, c'est un homme routinier, et aucun acte héroïque ne viendra faire basculer cette rencontre dans le mélodramatique.

¿ é raconter du point de vue de l'homme, de la manière que l'on souhaite, en environ 4 à 8 pages selon l'envie et l'inspiration.

J'ai écrit un petit texte, volontairement inachevé/achevé en rasoir.

Le voici. :o°

Sous_une_Lune_pleine_de_sang.pdf

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  • 3 semaines après...
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Invité guns
Invités, Posté(e)
Invité guns
Invité guns Invités 0 message
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tu as du talent critérium,ne t'arrête pas en si bon chemin :o°

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Invité château
Invités, Posté(e)
Invité château
Invité château Invités 0 message
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J'ai essayé de faire quelque chose :o°

La Femme ou les bonnes femmes lavant leur linge dans le ruisseau s'écoulant à proximité de ma falaise, des jeunes femmes, des vieilles femmes, tous âges mélangés, s'ébattant au bord de l'eau comme des folles, leur linge propre séchant suspendu au bout de fils d'étendage surplombant l'herbe verte. Riant à gorges déployées, leurs lourds seins tremblotant sous le fin tissu de leurs robes blanches de prêtresses, elles divaguaient sur ce petit bout de Terre à l'ombre des rochers, leur féminité se répandant et suintant du lieu comme une sudation aux flagrances envoûtantes. Les plus jeunes barbottaient au milieu de la rivière, le regard brillant, les dents blanches tel l'émail des lavabos modernes, s'éclaboussant de gouttelettes d'eau qui voletaient et formaient une écume.

J'admirais leur spectacle, celui de la Vie, alors qu'à quelques centaines de kilomètres les hommes faisaient la guerre ; les plus âgées montraient à leurs cadettes comment tendre le linge de façon à ce que les rayons du soleil le transperce et le sèche rapidement. Leurs fins bras se tendaient dans l'air vertigineux tandis qu'un petit vent ne parvenait à faire frissonner leurs robes collées à leur corps et leur procurant l'aspect de sirènes solitaires. Au pied de la falaise, le choeur des grenouilles et des crapauds s'harmonisait parfaitement avec cette scène magistrale, sous un ciel bleu sans nuages.

Toutes similaires en apparence du fait de la distance, ces femmes issues de milieux différents -de la fille de paysans à la bourgeoise boutée hors de la ville à cause des combats- se fondaient avec le décor comme les mouettes se prélassent dans les langueurs marines. Les chevelures blondes et brunes montraient la Femme candide et innocente sous ses atours naturels, transcendant sa condition de maîtresse, soeur ou mère de famille, une seule beauté onctueuse, crémeuse, fromagère.

Dans un angle de mon champ de vision un feu étincelle soudain, un éclat chatoyant qui me fait porter le regard vers mon épée dont l'étui ceint mes hanches, un rayon de soleil vient donc me rappeler mon rôle de guerrier et le fait que je ne peux m'éterniser à cet endroit. Mais les femmes retiennent encore mon esprit prisonnier dans le fantasme exquis de leur matinée laborieuse. Je ne peux m'empêcher de poursuivre la contemplation lorsque je me rends compte que ma présence, à cause de l'astre solaire, a été trahie. L'une des femmes jusque là penchée sur un tas de linge vient de se redresser et sa figure ronde, fraîche, aux lèvres et au regard scintillants me regarde à présent sans étonnement, interrompant néanmoins sa tâche, puis m'adresse un sourire amène que je distingue comme le reste de son corps, de loin, ainsi que l'art de la guerre nous a appris à observer. Le charme de la féminité n'est cependant point rompu puisque mon regard descend désormais le long de la robe, jusqu'aux chevilles de cette femme, pieds nus aplatissant doucement l'herbe, les plis de l'oripeau formant une sorte d'accordéon aux alvéoles mélodieuses.

Le visage de la femme s'illumina, puis ses mains retroussèrent sa robe sur ses hanches de manière à pouvoir courir et elle se mit comme à danser sur l'herbe, telle une jeune mariée. Par chance, la falaise offrait un flanc praticable, ce qui lui permit de se diriger vers moi, en slalomant sur le sol caillouteux, tandis que ses consoeurs, ne se rendant compte de rien, la laissèrent s'extraire de leur groupe sans cesser leur besogne placide. Au loin, les éclats de rires provenant de la rivière, l'activité ludique des pucelles faisait un contrepoint aux halètements de celle qui s'offrait progressivement dans un espace de plus en plus contigu à mes sens. Sous le tissu du vêtement la chair de ses jambes, ses cuisses et ses reins transparaissaient totalement libres et les mamelons de ses glandes mammaires titillaient mon attention. La chèvre de Monsieur Seguin aurait pu afficher l'expression qu'elle arbora en arrivant à quelques mètres de moi et en aperçevant mon accoutrement de soldat.

-Veuillez me pardonner dit-elle, visiblement confuse, je croyais qu'il s'agissait de Soeur Rose.

Un avion se fit entendre à ce moment-là, le moteur bruyant.

Cette Princesse était loin de faire déshonneur aux désiderata que la féminité fait naître dans le coeur des hommes ; ses sourcils fins, son petit nez fier étaient autant de petits détails précieux qui permettent de reconnaître une intelligence fine, et de ses pommettes humides en raison de la chaleur on devinait une âme douce.

Les bonnes femmes, derrière elle, lèvent espièglement la tête vers le Ciel à cause du moteur de l'aéronef. J'espére qu'aucune d'elles ne nous remarquera, j'approche à mon tour de la créature et j'en oublie mon épée, ma cotte de mailles pour poser enfin mes paumes sur les seins volumineux qui sentent l'odeur de l'eau, je presse ces fruits, j'enlace tendrement ce corps, je plonge ma figure dans les cheveux déployés sur les épaules délicates, je glisse ma langue entre les lèvres mutines..... Soudain l'air se fait plus lourd, une odeur de kérosène nous recouvre, la jeune femme qui avait fondu sous mes caresses se met à hurler.....

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