La saga San Antonio

Bonjour

Au risque de donner une crise d'urticaire à tous les puristes accro de la section littéraire, voici l'histoire d'une grande saga de romans de gare : San Antonio.

A mi-chemin entre le roman policier, le vaudeville, le roman d'espionnage et le recueil de calembourts et autres néologismes argotiques ... Frédéric Dard a inventé un style particulier qui a fait sourire des générations de lecteurs senecefe :blush:

La saga a commencé en 1949 avec Réglez lui son compte. Roman signé San Antonio lui même puisque c'est le héros narrateur qui nous raconte ses aventures et les signe de sa plume. La série se poursuit ensuite dans les années 50, 60 et jusqu'en 2001, s'arrêtant à la mort du romancier. Depuis de nombreuses rééditions ont été faites. En tout le prolifique Frédéric Dard nous a livré 175 volumes de ces aventures, dont les derniers se vendaient en moyenne à 600000 exemplaires (de quoi faire rêver de nombreux prix Goncourt ).

Le célèbre commaissaire est accompagné de plusieurs personnages dont le plus célèbre Bérurier est le bras droit grassouillet, graveleux, goinfre, inculte et négligé du très élégant commissaire. Lequel commissaire pour nous exposer l'immense complexité de ce personnage l'affuble de nombreux sobriquets, tous plus élogieux les uns que les autres :

« Béru », « Le Gros », « Le Gravos », « Grobide », « Le Maousse », « L'Hénaurme », « L'Ignoble », « Queue-d'éne », « Béruroche », « Le Terrible », « Sancho Pança », « L'Obèse », « Don Quichotte de la Mange », « L'Attila des Comptoirs », « Big Man », « Le Brutal », « Gras du Bide » ....

N'oublions pas dans cette distribution l'épouse de Bérurier, Berthe, aussi haute en couleur que son inspecteur de mari, cocufié régulièrement avec Alfred le coiffeur, la mère du commissaire Félicie douce et aimante maman, Pinaud le radoteur inspecteur sénile...

Chaque histoire regorge de ''bons mots'' et d'expressions argotiques qui ont fait sans aucun doute le succès de cette série, à parts égales avec l'invraisemblante imagination de Frédéric Dard.

Je vous en livre un exemple au hasard :

Quand le zig à l'air plouc qui servait de loufiat arriva, je passais commande de la jaffe auprès du pigeon. Ma pétroleuse, elle, lourde, malgré sont valseur à gagner du pognon et trouvant le bavard assez à l'aise, c'est a coup de tatane que je lui mis une tôle, aprés je sorti mon larfouillet pour régler....

Un conseil, non plutôt deux :

Lisez un San Antonio au moins une fois dans votre vie

Relisez le bien, car vous aurez surement raté les clins d'oeil lexicaux du fameux commissaire

Nan mais sans blague, personne ne connait cette série ?

J'en ai dévoré plusieurs dizaines il y a quelques années.

Une consommation presque compulsive.

A finir le livre au milieu de la nuit, incapable d'attendre le lendemain...

Les thèmes sont très loin de la philosophie existentialiste, mais qu'il est bon de se délecter de ces incessants jeux de mots qui nécessite de rester à l'affut.

J'ai essayé d'en lire un, on m'en avait tellement parlé...

J'ai trouvé ça un tantinet illisible, me suis ennuyé du début a la f... ben nan pas la fin, pas su finir ^^

j'en ai lu 7 ou 8, j'aime assez : humour potache, gras ou subtile, une intrigue réellement construite, du suspense, de l'amur, du sesque... sympas les ingrédients ^^

Bérurier mériterait d'être fait officier des arts et lettres :blush:

J'avais essayé d'en lire un il y a quelques années, mais je n'avais pas du tout accroché au style d'écriture.

je connais pas, mais la pochette tu premier me fait bien rire :blush:

San Antonio et Béru, je les ai découverts ado dans la biblio de mon père... et je me suis régalée.

Une lecture juste pour le fun, qui n'a jamais prétendu faire la une des salons littéraires ni des gares à la mode, mais qui a le pouvoir immense de vider la tête et de jongler avec les mots.

C'est exactement ça Ptitepao :blush:

Lecture saine qui n'épuise pas le cerveau, avec des jeux de mots et des images poétiques à mourir de rire

ça détend et c'est l'essentiel

Béru et sa Berthe , La pinuche

Personnellement je ne les ai pas lu mais mes parents sont de vrais fans