Ca trottait dans ma tête °_o

Enfant fantasque

fantasmagories et frasques

il vient timidement

semant ses mots sans sémantique

poète maudit disséminant ses maux

farfelu hurluberlu romantique

nul ridicule ou pathétique

génial original ou rigolo

amusant émouvant attendrissant

touchant attachant ou énervant.

Mais peu à peu la couche de crépi

craque et la fissure grandit

et c'est l'emballement

il s'agite il panique

essaimant ses mots déments, frénétique...

L'enfant artiste

l'enfant autiste.

Homme torturé

réfrénant son agressivité

reculant comme une bête blessée

griffant qui veut l'approcher

avec ses mots désordonnés.

Homme qui se débat

entre son moi, ses mois et ses émois

je veux être des vôtres

murmure-t-il en haïssant les autres

je veux aimer et être aimé

dit-il en tentant de se faire détester.

Il poursuit cette impossible quête

il erre dans le labyrinthe de sa tête

seul avec son mal-être

seul dans sa vie

il a peur du bonheur et d'autrui

alors il essaie de nuire

aux mains tendues, aux sourires

et puis il reconstruit

le mur autour de lui

pendant que lui, il se détruit.

:blush:

rien à jeter, c'est parfait.

ça me fait terriblement penser à la forteresse vide de betelheim

impressionnant !

Excellent !

Et beaucoup mieux que le pâté qu'il y avait avant que tu n'édites :blush:

:blush:

D'habitude, je n'aime pas trop les poèmes qui usent et abusent des allitérations, des assonances et des holorimes pour mieux nous parler de problèmes du quotidien (tes deux enfants, l'homme en comptant pour un, soyons honnêtes), mais là j'y trouve quelque chose de touchant, cela marche. A mon avis, c'est principalement du au fait qu'on a l'impression que le ton que tu adoptes est juste, quelque peu désattaché ; et j'apprécie cela car trop d'autres auraient adopté un ton lancinant, plaintif, bref auraient parlé d'eux-mêmes en affectant de parler des autres. Mes deux coups de c¿ur, la mise en relation "enfant artiste"/"enfant autiste", et l'homme qui dit "je veux être des vôtres".

:blush:

Je suis venu,

j'ai lu,

j'ai aimé. :blush:

Moi j'ai un peu pensé à la chanson "il est des nôtres" :blush:

Bah merci vous, suis étonnée et ravie !

@ Criterium : Je n'y connais rien en poésie, je viens de regarder dans le dico ce que sont les allitérations, les assonances et les holorimes ! :blush:

En revanche, tu as raison quant au "désattachement" : il ne s'agit pas de moi, de mon homme ni de mon enfant... Par conséquent je ne me plains pas, je constate...

Très beau ! :blush:

tres fort dans le dernier paragraphe je me suis reconnu

humm...

Superbe :blush: .

je dirais ...touchant !!!!

C'est "marrant", moi, je "n'accroche pas" :blush:

Bon, c'est vrai, je ne suis pas littéraire pour 2 sous

Je ne te connaissais pas ce talent pour l'expression poétique. :blush:

C'est impressionnant et en même temps tellement accessible. Je suis très touchée par cette lecture.

Splendide

(...) Il poursuit cette impossible quête (...)

:blush: j'avais une rime toute trouvée à suivre... un truc sans tête ni queue...

salut à toi la poétesse !

Ca trottait dans ta tête... ça va trotter sur forum...Pour le plaisir de beaucoup à ce que je vois....

:blush: superbe!!

Hello Chap, ça trainait dans ma tête, et ton topic trainait dans mon champ de vision

ALors voilà ma muise ill pour toi

Pas qu'une histoire de fric

C'est pas qu'une histoire de fric

Peut être même pas une histoire de fric

C'est pourquoi que le rome a ri quand latine à

West, coast, her mugnifient dis, pi, dji

Tin tin tin tin tin tin tin tin tin

, s'il le faut :blush: Smile sinon hurt, ou et peace surtout :slee: p

pour tout le tintouin là haut ! :blush: nan juste comme ça, une interprétation visuelle de

L'albatros - Charles Baudelaire

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Jessica Al battait le foin, avec ses collègues ils passaient leurs journées à récolter les épis vigoureux de l'automne, chargé de sécheresse et de soleil. Les soirs étaient frais et sous les toits se préparaient les surprises du chef cuisinier.

Charles Baudelaire a donc écrit : L'albatros.

L'art sot ne se confond pas avec une fuite, c'est plus que ça, mais j'y reviendra pas deux fois.

Charles Baudelaire - L'albatros (version visuelle)

Souvent, pour se rebeller, des maratres en toque d'huile

Prennent même des enfants pour se quereller la quenelle

Qu'elles sèment maladroitement par manque de précision

Ou de patience au choix, ce qui ne les empêchent pas

Ces à peine déposées mères blanches

Que ces veufs forts et goujats

Laissent des jaunes d'oeufs épancher

Comme leur acier au dessus d'eux

Ce végétal carnu, comme il est droit et cru !

Lui naguère si beau, on le dirait devenu laid !

Comme ça sans besoin d'engrais il s'adresse

Se permet de crasser un cèdre de sa lubieule !

Le beau hêtre est semblable à ce prince détendu

Il hante ses trompettes et se rit de L'archer

Evites le sol au lieu d'y tremper

Cette aile de géant qui l'invite à marcher