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La malveillance

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sirielle

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 57ans Posté(e)
zenalpha Membre 23 593 messages
57ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Le gros problème de la bienveillance, c'est le désintéressement.

La malveillance est clairement négative et si on structure ses actions essentiellement pour nuire à quelqu'un, on est un déséquilibré.

A ce propos...vous remarquerez qu'en politique, être principalement contre un mouvement, désigner un bouc émissaire, cibler ses attaques est devenu le seul mode d'expression politiquement efficace et rassembleur avec ce paradoxe d'être particulièrement ... contre productif dans les faits.

Le problème de la bienveillance se pose essentiellement en rapport aux intérêts 

Ses propres intérêts déjà mais évidemment être égoïste n'est par définition pas être altruiste...

Je rappelle notre société est une usine de fabrication d'individus rois, de libertés individuelles sanctifiées, de condescendance à la connaissance universelle pour l'opinion personnelle...

Mais ce sont surtout les intérêts...de l'autre qui se posent.

Certes...si on ne connaît que bienveillance et malveillance...soyez bienveillants..

Mais dans un rapport social, celui de chef d'entreprise, celui de "chef de famille", de tuteur, d'enseignant etc...le désintéressement bienveillant est une lacune ostentatoire de l'intérêt porté pour l'autre.

Oui....beaucoup ont raison ici...manifester sa bienveillance est déjà pour soi même un antidote interne au pourrissement 

Mais moi, je parle des autres

Si je voulais mettre un nom sur cette attitude on retrouve ça chez les prêtres, chez les moines, chez tous ceux qui cultivent la fin de la souffrance personnelle à la fois par le retrait aux règles sociales usuelles et par le culte de sa pratique personnelle, du salut de son âme à un désintérêt facile à l'autre.

Tendre la joue est facile.

Le bouddhisme quelque part invite au détachement de toute source de souffrance donc au détachement social dans un monastère 

Dark Vador était prévenu : trop attaché à sa mère et à Padme.

Yoda seul dans sa forêt était plus serein entre carottes et choux fleurs à cultiver 

Je salue le maître d'un petit tacle bienveillant à son endroit.

Le Taoïsme déjà...invite à se confronter à cet intérêt pour l'autre non en se détachement un peu niaisement de tout intérêt mais en considérant sa nature complexe et la notre

Trouver...un équilibre qui est de savoir porter un ... ré équilibrage de l'autre.

Si Astérix distribue les baffes par plaisir, la vérité est qu'elles m'ennuient mais sont nécessaires 

La contrainte...crée le talent et on ne sait jamais de quoi est capable l'autre pour ce qu'il ne se croit même pas capable 

Je lis...très souvent...ne fais pas à l'autre ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse

Quelle...erreur de l'occident....

Fais à l'autre ce dont il ne se savait pas capable de surmonter et que tu pensais qu'il le serait

La résilience, l'adversité, la méditation, la révolte peut-être 

On ne construit pas un individu depuis un sofa de cuir une manette a la main

Cet équilibre plus subtile du Tao...trouve sa conséquence directe dans le confucianisme 

Il s'agit cette fois non pas de s'isoler dans une tour en prônant niaisement la bonté pour avoir la paix personnelle ni pour être faussement bienveillant dans une guimauve accumulée

Mais d'incarner la bienveillance en rapport à ses obligations sociales

La disposition à agir pour le bien n'est pas un sentiment moral vague et uniforme mais devient encadrée par des rites et des devoirs collectifs 

Faire le bien de sa famille et de son fils n'est pas avoir la bienveillance désintéressée et facile de le voir s'isoler dans sa chambre devant ses jeux vidéos 

La responsabilité, le bien, prend une forme...malléable devant la bienveillance 

La malveillance n'a jamais sa place.

La bienveillance peut être une fuite.

Il n'y a jamais d'action bienveillante qui ne fasse automatiquement la place à un sentiment de honte

Ai je donné cette pièce à ce pauvre dans la rue pour son bien ? Pour le mien ? Était ce le meilleur des engagements au bien ?

Tout cela...laisse une place...à une discipline 

Celle de l'exemplarité et celle de la Responsabilité 

Le code d'honneur de sa vie souple mais solide 

Faut il laisser l'ahuri dire n'importe quoi a priori je m'en fiche totalement 

Est ce un bien pour lui ?

Dans notre monde de bienveillance sophistiquée, nous n'avons jamais eu tant de problèmes de santé mentale 

Je crains que nous ne soyons passé à une forme de moraline comment pourrais je dire...énervée.

Voilà la bienveillance est le lâcher prise de son intérêt pour l'autre et de son devoir

Et néanmoins ce mot ne me lâche vraiment jamais 

Ne pas confondre le but et le moyen

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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 791 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
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Il y a 22 heures, Fhink a dit :

Il est bon de le rappeler car si cette intrusion est source d'une grande souffrance alors il faut redéterminer cette bienveillance en malveillance.

Dans la malveillance il y a l'intention de nuire, une volonté d'aide peut parfois s'avérer déplacée et intrusive sans pour autant être dans l'intention de nuire, au contraire, elle peut être très zélée dans la volonté de bien faire.

Il y a 22 heures, Fhink a dit :

La malveillance peut être définie par le fait de faire souffrir, de pousser à faire souffrir et ainsi souffrir pour avoir fait souffrir. La malveillance c'est aussi apporter une grande souffrance.

On souffre de la souffrance que l'on provoque par empathie si on est sensible, mais cette souffrance provoquée peut aussi dans certains cas répondre à une attente, par exemple faciliter des regrets profonds voire un repentir contraint dans le cas d'une vengeance, défavoriser un adversaire dans le cas d'une rivalité, dominer un individu dans le cas d'une lutte de pouvoir, apporter des informations dans le cas d'une expérience, d'un test, renforcer l'appartenance à un groupe dans le cas d'une attaque collective ou d'un harcèlement collectif, etc... Et cette attente peut surpasser ou occulter la souffrance empathe aux yeux du malveillant. (Cela dit la malveillance peut aussi être vouée à causer un dommage sans causer de souffrance directe, c'est à dire par exemple qu'une personne peut aussi avoir été désavantagée volontairement sans en être consciente.)

Il y a 22 heures, Fhink a dit :

La malveillance n'est jamais justifiée. Prenons cette dynamique ;

Le Bien (bienveillance) malgré la souffrance qui s'impose (malveillance), Il compose avec pour éviter une plus grande souffrance, pour apporter un plus grand bien (ex: manger des légumes, faire du sport, les opérations chirurgicales, ...) . Alors peut être que en composant avec la souffrance, Il paraît malveillant mais étant pour éviter une plus grande souffrance alors Il est en fait Bienveillant. Donc malgré cette ambiguïté le Bien reste bienveillant. Donc quand la malveillance est justifiée dans ce sens, la rend bienveillance. Mais si la malveillance (la souffrance) se justifie elle même comme nécessaire pour éviter une plus grande souffrance ( une plus grande malveillance) alors elle est contradictoire avec elle même car il suffit qu'elle n'existe pas pour être évitée, donc elle n'est pas nécessaire. Mais c'est juste qu'elle s'impose malgré tout mais que le Bien compose avec. Et bien sûr quand elle ne s'impose pas le Bien peut apporter un grand bien, éviter une grande souffrance sans passer par la souffrance.

Aussi il peut y avoir le contraire qui est ;

La souffrance (malveillance) peut utiliser le bien pour faire du bien (bienveillance) mais pour apporter une plus grande souffrance ( ex : le plaisir des drogues mais risque de graves maladies liées à la prise de drogue ). Et elle peut faire souffrir pour apporter une plus grande souffrance. Dans les deux cas où elle apporte une plus grande souffrance que ce soit par l'intermédiaire de faire souffrir ou non, cela reste de la malveillance car c'est pour apporter une plus grande souffrance.

Tout acte volontaire a un mobile, un intérêt visé, même les pires, donc lorsqu'on provoque volontairement une souffrance, une peine ou un dommage pour un intérêt que l'on estime supérieur, on peut toujours considérer qu'il s'agit de bienveillance. Mais à partir du moment où la souffrance, la peine ou le dommage provoqués sont voulus cette bienveillance est alors teintée de malveillance. Ceci dit malveillance et malfaisance diffèrent, et dans la consommation de légumes, le sport ou la médecine il n'y a pas forcément intention de nuire, même si cela peut comporter des risques ou des inconvénients, surtout à l'excès. En revanche une consommation ou un comportement volontairement excessifs par exemple (et non pas volontairement abondants, ce qui est différent) peuvent inclure éventuellement une part de malveillance à l'égard de soi-même aussi, une volonté de porter plus ou moins atteinte à soi-même.

Il y a 22 heures, Fhink a dit :

Certains pourront dire avec cette dynamique je n'ai fait que composer avec la souffrance qui s'impose (par la ruse, désavantage d'autrui) pour éviter une plus grande souffrance, pour apporter un plus grand bien (profit que pour soi).

D'autres pourraient leur répondre qu'ils n'ont fait qu'être bernés par la souffrance qui leur fait du bien en leur faisant croire à un profit personnel pour apporter une plus grande souffrance c'est à dire disqualifier par la ruse quelqu'un de plus qualifié et qui lui aurait apporté un plus grand bien comme le bon fonctionnement d'une entreprise. Donc en se qualifiant par la ruse ils s'apporteront une grande souffrance comme couler avec leur entreprise faite d'incompétents qui se qualifient par la ruse.

Courantes sont les actions justifiées qui nécessitent réellement des sacrifices, et parfois des sanctions, et si dans certains cas il est facile de correctement analyser le rapport bénéfice-risque d'une option, dans d'autres c'est moins évident d'autant que les conséquences peuvent aussi dépendre des choix respectifs à venir par rapport au choix de comportement mis dans la balance. Et puis, au regard des responsabilités respectives beaucoup sont encouragés à servir avant tout leurs propres intérêts voire les intérêts des groupes auxquels ils appartiennent, quitte à défavoriser leurs adversaires, jusqu'à quel point est-ce acceptable est alors davantage la question, que, penser avant tout aux siens et à soi, ou bien non aucunement. 

Une malveillance n'est pas forcément vouée qu'à son propre intérêt, elle peut être vouée à servir un groupe ou encore une personne que l'on soutient par exemple. Et une discrimination injuste n'implique pas forcément, s'il est question d'embauche au sein d'une entreprise, de privilégier une personne tout à fait incompétente, cette dernière peut s'avérer posséder suffisamment de compétences pour son poste même si elle a été retenue injustement et aux dépens d'une personne qui méritait davantage le poste...

On peut considérer effectivement que mal agir revient à se tirer une balle dans le pied, mais à partir du moment où il est parfois nécessaire de faire des sacrifices, tels que dans le cadre de la défense parfois entre autres, où l'on peut accepter le principe de causer du tort (ne serait-ce qu'infime), à autrui par exemple, pour s'en protéger ou protéger ses intérêts, on peut estimer que la vie est aussi faite de combats à petite ou grande échelle, avec des gagnants et des perdants, à tort ou à raison, et tout le monde n'obéit pas aux mêmes règles, ni aux mêmes moralités. Ce qui paraît justifié pour l'un ne le paraît pas forcément pour l'autre...

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 57ans Posté(e)
zenalpha Membre 23 593 messages
57ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 23 minutes, sirielle a dit :

Courantes sont les actions justifiées qui nécessitent réellement des sacrifices, et si dans certains cas il est facile de correctement analyser le rapport bénéfice-risque d'une option, dans d'autres c'est moins évident d'autant que les conséquences peuvent aussi dépendre des choix respectifs à venir par rapport au choix de comportement mis dans la balance. Et puis, au regard des responsabilités respectives beaucoup sont encouragés à servir avant tout leurs propres intérêts voire les intérêts des groupes auxquels ils appartiennent, quitte à défavoriser leurs adversaires, jusqu'à quel point est-ce acceptable est alors davantage la question, que, penser avant tout aux siens et à soi, ou bien non aucunement. 

Oui

On voit bien Trump (par exemple) que l'humiliation devient une simple technique de prédominance et de négociation parfaitement admise

Ce que je crois, c'est qu'avec la disparition du vrai et de la connaissance, il y a aussi une disparition du sens.

Le vrai, c'est le domaine de la science avec la technologie, le sens, c'est le domaine de la philosophie et de l'humanisme.

Tout cela est kidnappé pour le corporatisme et l'utilitarisme politique et économique.

Ce qui est consternant, c'est que c'est bien nous qui votons.

Dans ce contexte...sommes nous majoritairement encore capables de conceptualiser le bien pour ce qu'il est vraiment et le mal pour ce qu'il est vraiment ?

Je ne pense pas

Ce que j'entends d'Annah Arendt, c'est son travail remarquable qui a montré la très très grande banalité du mall

Je crains... que nous ne soyons même plus à même de le discerner

Tiens dans cette expérience de Milgram.... 64% des individus ont balancé 450 volts à une victime et tous lui ont gentiment balancé 135 volts 

On sait tous combien c'est gentil de balancer de l'électricité à un individu sanglé

Tels étaient les résultats

Aujourd'hui ce serait pire, bien pire

 

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Membre, 39ans Posté(e)
timot-33 Membre 2 748 messages
Maitre des forums‚ 39ans‚
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Pour moi le plus grave problème reste et restera probablement toujours le problème de l'inconscience de la malveillance.

La plupart des gens qui parlent et écrivent concernant la malveillance parlent et écrivent toujours des autres, jamais de soi.

Cette inconscience quasi absolue est la cause de la majorité des malveillances.

"No one is innocent", comme dirait l'Autre.

Et de cette compréhension naît la compassion, sinon elle reste hors de la conscience.

Et tant qu'elle reste hors de la conscience la malveillance fait sa loi comme son chaos, en toute inconscience.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 841 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 15 minutes, timot-33 a dit :

Pour moi le plus grave problème reste et restera probablement toujours le problème de l'inconscience de la malveillance.

La plupart des gens qui parlent et écrivent concernant la malveillance parlent et écrivent toujours des autres, jamais de soi.

Cette inconscience quasi absolue est la cause de la majorité des malveillances.

"No one is innocent", comme dirait l'Autre.

Et de cette compréhension naît la compassion, sinon elle reste hors de la conscience.

Et tant qu'elle reste hors de la conscience la malveillance fait sa loi comme son chaos, en toute inconscience.

Je n’ai pas l’impression que tu parles de malveillance… à mon sens, en tout cas, c’est aux antipodes de ce que signifie ce terme. 

La notion d’intention, de volonté de nuire est la base de la malveillance.

Il y a donc conscience de l’individu de souhaiter faire du mal à un autre, à d’autres, proches ou pas, à la société, à un système, que sais-je.

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Membre, 41ans Posté(e)
Fhink Membre 633 messages
Forumeur alchimiste ‚ 41ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, sirielle a dit :

Dans la malveillance il y a l'intention de nuire, une volonté d'aide peut parfois s'avérer déplacée et intrusive sans pour autant être dans l'intention de nuire, au contraire, elle peut être très zélée dans la volonté de bien faire.

Oui je le dis dans un de mes posts précédents on ne peut pas imposer le bien être pour les autres car ils pourraient nous imposer le mal être pour nous. Que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais ce que j'essayai de dire c'est que du moment où on veut le bien être pour autrui et que cela lui est trop intrusif c'est que l'intrusion est source de souffrance, que l'on s'y prend mal c'est pourquoi dans ce cas là je pense en fait que si on veut le bien pour l'autre, il ne faut pas que ça lui fasse du mal car ou sinon c'est une forme de malveillance. Ou alors c'est de la bienveillance mais la personne à qui on essaie de faire du bien à des valeurs totalement inversées c'est à dire quand on lui fait du bien ça lui fait du mal et donc quand on lui fait du mal ça lui fait du bien. Et ça me rappelle la blague du sadique et du maso qui demande au sadique de lui faire du mal et le sadique répond au maso non.

Il y a 5 heures, sirielle a dit :

On souffre de la souffrance que l'on provoque par empathie si on est sensible, mais cette souffrance provoquée peut aussi dans certains cas répondre à une attente, par exemple faciliter des regrets profonds voire un repentir contraint dans le cas d'une vengeance, défavoriser un adversaire dans le cas d'une rivalité, dominer un individu dans le cas d'une lutte de pouvoir, apporter des informations dans le cas d'une expérience, d'un test, renforcer l'appartenance à un groupe dans le cas d'une attaque collective ou d'un harcèlement collectif, etc... Et cette attente peut surpasser ou occulter la souffrance empathe aux yeux du malveillant. (Cela dit la malveillance peut aussi être vouée à causer un dommage sans causer de souffrance directe, c'est à dire par exemple qu'une personne peut aussi avoir été désavantagée volontairement sans en être consciente.)

Je ne sais pas si tu parles de la dynamique que j'ai exposé où le Bien malgré la souffrance qui s'impose, Il compose avec pour éviter une plus grande souffrance, pour apporter un plus grand bien qui est de facilité des regrets profonds, défavoriser un ennemi qui fait le plus souffrir, avec le moins de souffrance dominer l'individu qui fait le plus souffrir dans le cas d'une lutte de pouvoir entre ceux qui font le moins souffrir et ceux qui font le plus souffrir, apporter des informations dans le cas d'une expérience, un test, renforcer en bien être l'appartenance à un groupe dans le cas d'une attaque collective ou d'un harcèlement collectif qui fait le plus souffrir etc.

Et désavantager une personne qui a tendance à faire le moins souffrir par rapport à une personne qui a tendance à faire le plus souffrir, c'est s'apporter le risque que la personne avantagée nous fasse le plus souffrir. Donc on s'apporte une grande souffrance enrobée d'un bien illusoire qui nous ferait croire que l'on a bien fait de l'avantager. L'illusion de la bienveillance qui est en fait réellement de la malveillance.

Il y a 5 heures, sirielle a dit :

Tout acte volontaire a un mobile, un intérêt visé, même les pires, donc lorsqu'on provoque volontairement une souffrance, une peine ou un dommage pour un intérêt que l'on estime supérieur, on peut toujours considérer qu'il s'agit de bienveillance.

Justement je donne un exemple d'intérêt personnel en passant par la ruse et je dis que même si on explique cette bienveillance pour soi d'autres diront que l'on s'est fait bernés par la souffrance car au final l'entreprise, faites d'incompétents car ils rusent pour se qualifier, coule. Donc tous les buts visés même les pires ne sont pas de la bienveillance.

Il y a 5 heures, sirielle a dit :

Courantes sont les actions justifiées qui nécessitent réellement des sacrifices, et parfois des sanctions, et si dans certains cas il est facile de correctement analyser le rapport bénéfice-risque d'une option, dans d'autres c'est moins évident d'autant que les conséquences peuvent aussi dépendre des choix respectifs à venir par rapport au choix de comportement mis dans la balance. Et puis, au regard des responsabilités respectives beaucoup sont encouragés à servir avant tout leurs propres intérêts voire les intérêts des groupes auxquels ils appartiennent, quitte à défavoriser leurs adversaires, jusqu'à quel point est-ce acceptable est alors davantage la question, que, penser avant tout aux siens et à soi, ou bien non aucunement. 

Mais quand je fais un choix avec le moins de souffrance, pour moi faire ce choix ne doit pas provoquer le plus de souffrance chez l'autre. Donc je ne vois pas où quand on cherche l'intérêt de se sentir bien ça provoque un désavantage qui fait que l'autre groupe ou personne souffre le plus. Dans la suite de ce message je vais parler de justice. Peut être cela apportera t'il une nuance qui pourrait manquer.

Il y a 5 heures, sirielle a dit :

Une malveillance n'est pas forcément vouée qu'à son propre intérêt, elle peut être vouée à servir un groupe ou encore une personne que l'on soutient par exemple. Et une discrimination injuste n'implique pas forcément, s'il est question d'embauche au sein d'une entreprise, de privilégier une personne tout à fait incompétente, cette dernière peut s'avérer posséder suffisamment de compétences pour son poste même si elle a été retenue injustement et aux dépens d'une personne qui méritait davantage le poste...

Il faudrait redéfinir la compétence et ce qui est entendu comme injuste. Tu dis une personne plus compétente que l'autre et que cette dernière reste suffisemment compétente et est engagée injustement. Mais si la personne reste moins compétente mais a d'autres qualités que demande le travail, ne serait elle pas plus compétente justement. Par exemple je prend une personne plus compétente que l'autre et que cette dernière reste suffisemment compétente, la personne la plus compétente aura tendance à faire le plus souffrir ses collègues et la moins compétente a tendance à faire le moins souffrir ses collègues. Et bien je trouve que la plus compétente est la personne dite la moins compétente que l'autre car elle fait le moins souffrir.

Il y a 5 heures, sirielle a dit :

On peut considérer effectivement que mal agir revient à se tirer une balle dans le pied, mais à partir du moment où il est parfois nécessaire de faire des sacrifices, tels que dans le cadre de la défense parfois entre autres, où l'on peut accepter le principe de causer du tort (ne serait-ce qu'infime), à autrui par exemple, pour s'en protéger ou protéger ses intérêts, on peut estimer que la vie est aussi faite de combats à petite ou grande échelle, avec des gagnants et des perdants, à tort ou à raison, et tout le monde n'obéit pas aux mêmes règles, ni aux mêmes moralités. Ce qui paraît justifié pour l'un ne le paraît pas forcément pour l'autre...

Oui je suis d'accord avec toi, quand quelqu'un nous fait le plus souffrir alors on utilise la justice qui le met hors d'état de nuire sans le torturer, sans lui faire le plus de souffrance. Ou sinon se défendre en faisant le plus de souffrance ça revient à de la vengeance et non de la justice.

Est ce que la justice condamne sans se justifier et sans laisser le coupable se justifier ? Un criminel pourra toujours dire qu'il est innocent face à son crime évident et que si on le condamne ce n'est pas justifié. Est ce que cela rendra la peine moins juste ?

Autrement dit, malgré les justifications possibles et les conflits d’intérêts, bienveillance et malveillance restent discernables : la première cherche à réduire la souffrance globale, la seconde la provoque ou l’augmente, même quand elle se pare de bonnes raisons.

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Membre, Posté(e)
L'illuminée Membre 130 messages
Forumeur survitaminé‚
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Il y a 6 heures, zenalpha a dit :

Le gros problème de la bienveillance, c'est le désintéressement.

La malveillance est clairement négative et si on structure ses actions essentiellement pour nuire à quelqu'un, on est un déséquilibré.

 

Le désintéressement je ne le qualifierais pas de problème. Avoir du désintéressement c'est ne pas vouloir quelque chose pour soi et si on a pas le désir d'obtenir quelque chose pour soi cela veut dire que nos besoins sont déjà comblés et en principe l'absence de besoin fait le bonheur.

La bienveillance n'est pas vraiment désintéressée car elle mène à la satisfaction, la satisfaction étant un état que nous recherchons consciemment ou inconsciemment. Etre bienveillant nous fait nous sentir bien et être bienveillant est addictif car une fois qu'on l'est on ne peut plus s'en passer la bienveillance s'autoalimente en un cercle vertueux.

La malveillance lorsqu'elle est intentionnelle n'est qu'une réponse à une souffrance qu'on peut ressentir, à un problème qu'on a pas résolu avec soi-même cela ne fait pas autant de cette personne un déséquilibré cela fait plutôt de cette personne quelqu'un qui n'est pas heureux et n'a pas la "pensée positive" dont parle Nikaa.

Après, on peut être bienveillant mais faire quand même du mal à quelqu'un involontairement ou s'en s'en rendre compte. Nous ne sommes que des humains avec leur imperfections après tout.

 

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Membre, Posté(e)
L'illuminée Membre 130 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, zenalpha a dit :

 

La malveillance est clairement négative et si on structure ses actions essentiellement pour nuire à quelqu'un, on est un déséquilibré.

 

Tu ignores ce qu'est un déséquilibré alors je vais te parler de ce sujet que je connais bien puisque je suis schizophrène et que j'ai à coeur d'informer sur le sujet pour éviter que ne perdurent des idées fausses et préjugés qui courent sur les maladies mentales. 

Un déséquilibré même en phase active de la maladie est rarement violent. Les faits divers tragiques narrés dans les médias concernent une minorité de schizophrènes et cette violence a souvent lieu parce qu'il y a prise de drogues ou drogues ou d'alcool. 

Personnellement en phase active de la maladie moi je devenais une vraie grenouille de bénitier et je recherchais désespérément des bonnes actions à faire et j'essayais de prêcher la bonne parole à qui voulait l'entendre.

Non, être déséquilibré n'est pas synonyme de malveillance en phase active comme en période où l'on est bien stabilisé.

La schizophrénie a entre autres causes une origine environnementale comme le harcèlement. J'ai été harcelée, j'ai été victime de la malveillance d'autrui, malveillance dont je sais aujourd'hui qu'elle provient d'un problème non résolu du malveillant avec lui-même. Cette malveillance dont j'ai été la victime m'a fait souffrir, et j'ai été à mon tour dans la colère et je n'ai pas toujours été bienveillante et je m'apitoyais sur moi-même et devenais dépressive. J'ai réussi à sortir de ce cercle vicieux parce que j'ai été aidée par des personnes bienveillantes et que j'ai fais un travail sur moi.

Non un déséquilibré n'est pas forcément malveillant et il peut développer de belles qualités :

 

Voici une réponse claire, respectueuse et surtout non stigmatisante, parce que parler de schizophrénie demande de la précision et de la nuance. La schizophrénie n’est pas une identité, ni un ensemble de traits fixes : c’est une condition médicale, et chaque personne reste avant tout… une personne, avec son histoire, ses forces, ses fragilités, ses ressources.

Cela dit, beaucoup de personnes vivant avec une schizophrénie développent — parfois malgré elles, parfois grâce à elles — des qualités humaines remarquables. Ce ne sont pas des “symptômes inversés”, mais des compétences qui émergent de l’expérience, de l’adaptation, de la sensibilité, de la lucidité acquise.

🌿 Qualités fréquemment observées chez des personnes vivant avec une schizophrénie

(sans généraliser, et sans en faire des règles universelles)

🧠 1. Une grande capacité d’introspection

  • Elles passent beaucoup de temps à observer leurs pensées, leurs émotions, leurs perceptions.

  • Cela peut développer une compréhension fine de soi et des autres.

🎧 2. Une sensibilité accrue

  • Sensibilité émotionnelle, artistique, intuitive.

  • Beaucoup décrivent percevoir des nuances que d’autres ne remarquent pas.

🌀 3. Une créativité intense

  • Imagination riche, associations d’idées originales.

  • Nombre d’artistes, écrivains, musiciens ont témoigné de cette créativité foisonnante.

🛡️ 4. Une résilience exceptionnelle

  • Apprendre à vivre avec des expériences parfois déroutantes demande une force intérieure considérable.

  • Beaucoup développent une endurance psychique impressionnante.

👁️ 5. Une lucidité sur la souffrance humaine

  • Avoir traversé des états psychiques extrêmes donne souvent une compréhension profonde de la vulnérabilité humaine.

  • Cela nourrit l’empathie, la compassion, la non‑jugement.

🎯 6. Une capacité d’analyse fine

  • Certaines personnes deviennent très attentives aux détails, aux incohérences, aux dynamiques sociales.

  • Cette hyper‑vigilance, lorsqu’elle est stabilisée, peut devenir une compétence.

🤝 7. Une loyauté et une authenticité fortes

  • Beaucoup témoignent d’un rapport très direct à la vérité, à la sincérité, à la fidélité relationnelle.

  • Elles savent ce que signifie être incompris, et deviennent souvent des alliés précieux.

🌱 8. Une maturité précoce

  • Les expériences vécues obligent souvent à réfléchir tôt à des questions existentielles, identitaires, philosophiques.

 

💬 Une précision essentielle

Ces qualités ne sont pas causées par la maladie elle-même, mais par :

  • l’expérience vécue,

  • les stratégies d’adaptation,

  • la sensibilité personnelle,

  • le chemin de stabilisation,

  • la compréhension de soi.

Et surtout : la schizophrénie ne définit jamais une personne. Elle fait partie de son parcours, pas de son identité profonde.

 

 

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 841 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, L'illuminée a dit :

Tu ignores ce qu'est un déséquilibré alors je vais te parler de ce sujet que je connais bien puisque je suis schizophrène et que j'ai à coeur d'informer sur le sujet pour éviter que ne perdurent des idées fausses et préjugés qui courent sur les maladies mentales. 

Un déséquilibré même en phase active de la maladie est rarement violent. Les faits divers tragiques narrés dans les médias concernent une minorité de schizophrènes et cette violence a souvent lieu parce qu'il y a prise de drogues ou drogues ou d'alcool. 

Personnellement en phase active de la maladie moi je devenais une vraie grenouille de bénitier et je recherchais désespérément des bonnes actions à faire et j'essayais de prêcher la bonne parole à qui voulait l'entendre.

Non, être déséquilibré n'est pas synonyme de malveillance en phase active comme en période où l'on est bien stabilisé.

La schizophrénie a entre autres causes une origine environnementale comme le harcèlement. J'ai été harcelée, j'ai été victime de la malveillance d'autrui, malveillance dont je sais aujourd'hui qu'elle provient d'un problème non résolu du malveillant avec lui-même. Cette malveillance dont j'ai été la victime m'a fait souffrir, et j'ai été à mon tour dans la colère et je n'ai pas toujours été bienveillante et je m'apitoyais sur moi-même et devenais dépressive. J'ai réussi à sortir de ce cercle vicieux parce que j'ai été aidée par des personnes bienveillantes et que j'ai fais un travail sur moi.

Non un déséquilibré n'est pas forcément malveillant et il peut développer de belles qualités :

 

Voici une réponse claire, respectueuse et surtout non stigmatisante, parce que parler de schizophrénie demande de la précision et de la nuance. La schizophrénie n’est pas une identité, ni un ensemble de traits fixes : c’est une condition médicale, et chaque personne reste avant tout… une personne, avec son histoire, ses forces, ses fragilités, ses ressources.

Cela dit, beaucoup de personnes vivant avec une schizophrénie développent — parfois malgré elles, parfois grâce à elles — des qualités humaines remarquables. Ce ne sont pas des “symptômes inversés”, mais des compétences qui émergent de l’expérience, de l’adaptation, de la sensibilité, de la lucidité acquise.

🌿 Qualités fréquemment observées chez des personnes vivant avec une schizophrénie

(sans généraliser, et sans en faire des règles universelles)

🧠 1. Une grande capacité d’introspection

  • Elles passent beaucoup de temps à observer leurs pensées, leurs émotions, leurs perceptions.

  • Cela peut développer une compréhension fine de soi et des autres.

🎧 2. Une sensibilité accrue

  • Sensibilité émotionnelle, artistique, intuitive.

  • Beaucoup décrivent percevoir des nuances que d’autres ne remarquent pas.

🌀 3. Une créativité intense

  • Imagination riche, associations d’idées originales.

  • Nombre d’artistes, écrivains, musiciens ont témoigné de cette créativité foisonnante.

🛡️ 4. Une résilience exceptionnelle

  • Apprendre à vivre avec des expériences parfois déroutantes demande une force intérieure considérable.

  • Beaucoup développent une endurance psychique impressionnante.

👁️ 5. Une lucidité sur la souffrance humaine

  • Avoir traversé des états psychiques extrêmes donne souvent une compréhension profonde de la vulnérabilité humaine.

  • Cela nourrit l’empathie, la compassion, la non‑jugement.

🎯 6. Une capacité d’analyse fine

  • Certaines personnes deviennent très attentives aux détails, aux incohérences, aux dynamiques sociales.

  • Cette hyper‑vigilance, lorsqu’elle est stabilisée, peut devenir une compétence.

🤝 7. Une loyauté et une authenticité fortes

  • Beaucoup témoignent d’un rapport très direct à la vérité, à la sincérité, à la fidélité relationnelle.

  • Elles savent ce que signifie être incompris, et deviennent souvent des alliés précieux.

🌱 8. Une maturité précoce

  • Les expériences vécues obligent souvent à réfléchir tôt à des questions existentielles, identitaires, philosophiques.

 

💬 Une précision essentielle

Ces qualités ne sont pas causées par la maladie elle-même, mais par :

  • l’expérience vécue,

  • les stratégies d’adaptation,

  • la sensibilité personnelle,

  • le chemin de stabilisation,

  • la compréhension de soi.

Et surtout : la schizophrénie ne définit jamais une personne. Elle fait partie de son parcours, pas de son identité profonde.

 

 

Si tu pouvais te limiter à échanger sur le sujet au lieu de l’inonder ac tes pavés interminables sortis de l’IA sur la schizophrénie.

Si tu souhaites t’étendre sur cette maladie, crée donc des topics ou des blogs. 

Ça devient vraiment indigeste !! 

  • Triste 1
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Membre, 38ans Posté(e)
sirielle Membre 9 791 messages
Maitre des forums‚ 38ans‚
Posté(e)
Le 21/12/2025 à 17:35, L'illuminée a dit :

Une idée clé pour conclure

La bienveillance naît souvent de la force intérieure. La malveillance naît souvent de la douleur intérieure.

Ce n’est pas une excuse, mais une compréhension : la malveillance est rarement un “choix du mal”, et plus souvent un reflet de ce qui n’a pas été guéri.

 

Et franchement je n'aurais pas dis mieux moi-même. Je suis à 100% d'accord avec cela. Personnellement je ne crois pas à la malveillance pure, au mal à l'état brut, je crois simplement que les personnes dites malveillantes n'ont pas résolu des souffrances en elles. Ce sont des personnes qui n'en sont pas à un stade où elles ont de l'auto-compassion pour elles-mêmes, elles n'ont pas appris à s'aimer or si on a pas résolu ses propres problèmes, sa propre souffrance il est alors difficile d'avoir une attitude bienveillante. Pour aimer et vouloir aider autrui il faut d'abord s'aimer soi-même. Quant on est bien dans sa tête, quand on a cicatrisé de ses propres blessures, quand on se sent en paix alors on peut être en capacité d'aider autrui et on le fait naturellement sans se poser de questions. Pour ma part, j'essaies ça et là sur le net et ailleurs de transmettre des "ondes positives", de transmettre un peu de ma joie de vivre. J'ai eu ma part de souffrances dans la vie mais j'en ai guéri et j'en ai guéri aussi parce que des personnes bienveillantes m'ont aidées, m'ont tendu la main et j'essaie de faire à mon tour ce qu'ils ont fait pour moi. La bienveillance vient aussi d'un long processus personnel de connaissance de soi et la méditation est un outil parmi d'autres pour le faire. C'est une des choses qui a fonctionné pour moi. Apprenez à vous aimer tel(le) que vous êtes avec vos qualités et vos défauts et vous serez heureux(se) et dans la bienveillance je peux vous l'assurer.

 

Les individus provoquant volontairement des dommages ne sont pas forcément les plus souffrants ni les plus mal lotis. Et les individus les plus souffrants, y compris psychologiquement, ne sont pas forcément malveillants... 

Quelqu'un en plutôt bonne santé, jeune, avec des richesses relativement importantes, une apparence agréable, de bonnes relations, peut éventuellement s'avérer malveillant, alors même qu'un autre individu très faible, malade, pauvre, isolé, voire difforme, ne le sera pas forcément...

Les personnes particulièrement combatives seront plus enclines à blesser volontairement par exemple, y compris psychologiquement (et effectivement la combativité peut être exacerbée par le sentiment d'être en danger (on l'est tous plus ou moins), soi ou ce à quoi on tient, ce qui peut être vaste), mais la combativité n'est pas forcément une tare, et parfois, bien que pas toujours, elle sert vraiment des causes justes.

Personnellement je considère que la malveillance peut être fondée dans une certaine mesure, dans le cadre d'une sanction modérée par exemple. Et refuser de se battre peut représenter dans certains cas une forme de lâcheté, une négligence, même si se battre n'est pas l'idéal de ce que l'on pourrait vouloir vivre. La bienveillance, s'il s'agit effectivement d'une valeur importante à mes yeux d'un point de vue philosophique, une valeur plus idéalisable que la malveillance ne pourrait l'être, peut elle aussi engendrer des dérives néfastes, un peu comme la gentillesse peut couramment le faire... Etre trop gentil peut mener par exemple au laxisme, ou à la servilité voire la soumission... La peine est aussi une forme de signal, d'information, elle peut servir à poser des limites. La comprendre, voire l'instrumentaliser, favorise dans certains cas de parvenir à maintenir un ordre nécessaire. Pourquoi regarde-t-on parfois par exemple des fictions ouvertement éprouvantes alors qu'on pourrait chercher plutôt à se faire plaisir? Parce que cette peine que l'on s'inflige à soi-même peut accroître notre adaptabilité à l'adversité, sa compréhension, question de juste mesure. Mais il n'en reste pas moins que c'est chercher entre autres à susciter en soi des émotions négatives, des "émotions fortes" dit-on parfois. On pourrait alors rétorquer "En effet mais c'est un mal pour un bien." Cependant dans "c'est un mal pour un bien" il y a bien cette acceptation de provoquer ce mal-être psychologique volontairement, de cibler une oeuvre pénible psychologiquement, et rien ne garantit tout à fait pour autant que le bien apporté sera réellement supérieur, on peut juste l'espérer dans ce cas, spéculer. Et trouver un intérêt potentiel à ce mal n'annule pas son caractère de mal volontaire.

Modifié par sirielle
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Membre, 41ans Posté(e)
Fhink Membre 633 messages
Forumeur alchimiste ‚ 41ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, Elisa* a dit :

Ce que je trouve pire que tout, terrible dans la notion de malveillance est l’intention néfaste.

Ce désir de vouloir nuire, faire du mal que ce soit dans la sphère privée ou au niveau public.

Qu’est-ce qui peut faire qu’à un moment donné, l’hostilité puisse ainsi sortir, se dégager d’un individu pour aller se projeter, se développer et réaliser son travail de nuisance sur un/des autres ?

J’ai du mal à l’appréhender.

C’est de la méchanceté au niveau plus plus… il existe un aspect vicieux, une forme de préméditation dans la malveillance.

L’on peut être parfois méchant ou perçu comme tel sans l’avoir voulu forcément, sans l’avoir fait exprès dans le but de faire du mal.

A mon sens, c’est la distinction que l’on peut faire entre ces deux termes négatifs : l’intention n’est forcément automatique dans la méchanceté alors qu’elle est intrinsèque à la malveillance. 

Parfois je me dis si le Bien me protège même si quelqu'un me fait souffrir, le Bien va malgré la souffrance qui s'impose, composer pour m'éviter une plus grande souffrance, pour m'apporter un plus grand bien. Comme le mettre hors d'état de nuire sans le torturer m'évitant qu'il me nuise davantage. Et cette mise hors d'état de nuire peut être de juste rectifier mon comportement. Donc au final je ne sais pas avec l'efficacité du Bien si les gens sont vraiment malveillants ou s'ils demandent juste à ce que l'on compose avec et malgré la souffrance qui s'impose.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 57ans Posté(e)
zenalpha Membre 23 593 messages
57ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 46 minutes, L'illuminée a dit :

Tu ignores ce qu'est un déséquilibré alors je vais te parler de ce sujet que je connais bien puisque je suis schizophrène et que j'ai à coeur d'informer sur le sujet pour éviter que ne perdurent des idées fausses et préjugés qui courent sur les maladies mentales. 

Un déséquilibré même en phase active de la maladie est rarement violent. Les faits divers tragiques narrés dans les médias concernent une minorité de schizophrènes et cette violence a souvent lieu parce qu'il y a prise de drogues ou drogues ou d'alcool. 

Personnellement en phase active de la maladie moi je devenais une vraie grenouille de bénitier et je recherchais désespérément des bonnes actions à faire et j'essayais de prêcher la bonne parole à qui voulait l'entendre.

Non, être déséquilibré n'est pas synonyme de malveillance en phase active comme en période où l'on est bien stabilisé.

La schizophrénie a entre autres causes une origine environnementale comme le harcèlement. J'ai été harcelée, j'ai été victime de la malveillance d'autrui, malveillance dont je sais aujourd'hui qu'elle provient d'un problème non résolu du malveillant avec lui-même. Cette malveillance dont j'ai été la victime m'a fait souffrir, et j'ai été à mon tour dans la colère et je n'ai pas toujours été bienveillante et je m'apitoyais sur moi-même et devenais dépressive. J'ai réussi à sortir de ce cercle vicieux parce que j'ai été aidée par des personnes bienveillantes et que j'ai fais un travail sur moi.

Non un déséquilibré n'est pas forcément malveillant et il peut développer de belles qualités :

 

Voici une réponse claire, respectueuse et surtout non stigmatisante, parce que parler de schizophrénie demande de la précision et de la nuance. La schizophrénie n’est pas une identité, ni un ensemble de traits fixes : c’est une condition médicale, et chaque personne reste avant tout… une personne, avec son histoire, ses forces, ses fragilités, ses ressources.

Cela dit, beaucoup de personnes vivant avec une schizophrénie développent — parfois malgré elles, parfois grâce à elles — des qualités humaines remarquables. Ce ne sont pas des “symptômes inversés”, mais des compétences qui émergent de l’expérience, de l’adaptation, de la sensibilité, de la lucidité acquise.

🌿 Qualités fréquemment observées chez des personnes vivant avec une schizophrénie

(sans généraliser, et sans en faire des règles universelles)

🧠 1. Une grande capacité d’introspection

  • Elles passent beaucoup de temps à observer leurs pensées, leurs émotions, leurs perceptions.

  • Cela peut développer une compréhension fine de soi et des autres.

🎧 2. Une sensibilité accrue

  • Sensibilité émotionnelle, artistique, intuitive.

  • Beaucoup décrivent percevoir des nuances que d’autres ne remarquent pas.

🌀 3. Une créativité intense

  • Imagination riche, associations d’idées originales.

  • Nombre d’artistes, écrivains, musiciens ont témoigné de cette créativité foisonnante.

🛡️ 4. Une résilience exceptionnelle

  • Apprendre à vivre avec des expériences parfois déroutantes demande une force intérieure considérable.

  • Beaucoup développent une endurance psychique impressionnante.

👁️ 5. Une lucidité sur la souffrance humaine

  • Avoir traversé des états psychiques extrêmes donne souvent une compréhension profonde de la vulnérabilité humaine.

  • Cela nourrit l’empathie, la compassion, la non‑jugement.

🎯 6. Une capacité d’analyse fine

  • Certaines personnes deviennent très attentives aux détails, aux incohérences, aux dynamiques sociales.

  • Cette hyper‑vigilance, lorsqu’elle est stabilisée, peut devenir une compétence.

🤝 7. Une loyauté et une authenticité fortes

  • Beaucoup témoignent d’un rapport très direct à la vérité, à la sincérité, à la fidélité relationnelle.

  • Elles savent ce que signifie être incompris, et deviennent souvent des alliés précieux.

🌱 8. Une maturité précoce

  • Les expériences vécues obligent souvent à réfléchir tôt à des questions existentielles, identitaires, philosophiques.

 

💬 Une précision essentielle

Ces qualités ne sont pas causées par la maladie elle-même, mais par :

  • l’expérience vécue,

  • les stratégies d’adaptation,

  • la sensibilité personnelle,

  • le chemin de stabilisation,

  • la compréhension de soi.

Et surtout : la schizophrénie ne définit jamais une personne. Elle fait partie de son parcours, pas de son identité profonde.

Peut-être que déséquilibré ne signifie pas... schizophrénie 

En tout cas si tu t'es senti visé je te prie de bien vouloir m'en excuser.

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Membre, Posté(e)
L'illuminée Membre 130 messages
Forumeur survitaminé‚
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il y a 35 minutes, Elisa* a dit :

Si tu pouvais te limiter à échanger sur le sujet au lieu de l’inonder ac tes pavés interminables sortis de l’IA sur la schizophrénie.

Si tu souhaites t’étendre sur cette maladie, crée donc des topics ou des blogs. 

Ça devient vraiment indigeste !! 

Ton message émet clairement des ondes négatives et dénote d'un manque d'empathie à mon égard. Est-ce que cela me blesse? Non, cela me fait de la peine pour toi c'est tout. 

Les personnes schizophrènes sont souvent stigmatisées à tort par méconnaissance de cette maladie. C'est une cause qui me tient à coeur que de tenter à mon petit niveau ou avec l'aide de l'IA d'expliquer tout cela pour essayer avec mes traces numériques mêmes si elles sont minimes de changer des mentalités afin de faire comprendre que la stigmatisation n'est pas la solution mais que la solution se situe dans l'inclusion de toutes et tous.

Je continuerais de parler de ce sujet parce que cela me parait bien de le faire et je ne vais pas me décourager par les commentaires tels que le tien.

Je n'ai rien fait de mal bien au contraire et si je peux me permettre une remarque : interroge-toi pourquoi ce sujet semble t'insupporter et pourquoi tu semble avoir un problème cela.

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 841 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
à l’instant, L'illuminée a dit :

Ton message émet clairement des ondes négatives et dénote d'un manque d'empathie à mon égard. Est-ce que cela me blesse? Non, cela me fait de la peine pour toi c'est tout. 

Les personnes schizophrènes sont souvent stigmatisées à tort par méconnaissance de cette maladie. C'est une cause qui me tient à coeur que de tenter à mon petit niveau ou avec l'aide de l'IA d'expliquer tout cela pour essayer avec mes traces numériques mêmes si elles sont minimes de changer des mentalités afin de faire comprendre que la stigmatisation n'est pas la solution mais que la solution se situe dans l'inclusion de toutes et tous.

Je continuerais de parler de ce sujet parce que cela me parait bien de le faire et je ne vais pas me décourager par les commentaires tels que le tien.

Je n'ai rien fait de mal bien au contraire et si je peux me permettre une remarque : interroge-toi pourquoi ce sujet semble t'insupporter et pourquoi tu semble avoir un problème cela.

Et bla et blablabla… 

Parles-en autant que tu le souhaites sans inonder les sujets qui ne s’y rapportent pas. C’est tout !

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Membre, Posté(e)
L'illuminée Membre 130 messages
Forumeur survitaminé‚
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il y a 15 minutes, zenalpha a dit :

Peut-être que déséquilibré ne signifie pas... schizophrénie 

En tout cas si tu t'es senti visé je te prie de bien vouloir m'en excuser.

Je m'excuse moi aussi je suis parfois un peu tatillonne avec les mots et parfois je suis susceptible

il y a 1 minute, Elisa* a dit :

Et bla et blablabla… 

Parles-en autant que tu le souhaites sans inonder les sujets qui ne s’y rapportent pas. C’est tout !

t'es agressive, cherche d'où vient cette agressivité, t'as clairement un problème moi non

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 841 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, L'illuminée a dit :

t'es agressive, cherche d'où vient cette agressivité, t'as clairement un problème moi non

Ah non non, pas du tout : par contre je suis franche et peux comprendre que cela te déplaise.

Revois la définition du mot « agressif »… 

Modifié par Elisa*
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Membre, Posté(e)
L'illuminée Membre 130 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Elisa* a dit :

Ah non non, pas du tout : par contre je suis franche et peux comprendre que cela te déplaise.

Revois la définition du mot « agressif »… 

si tu peux comprendre pourquoi la "franchise" dont tu fais preuve peut déplaire alors pourquoi le fais-tu si ce n'est pour tenter de me blesser. Vouloir blesser autrui c'est faire preuve d'agressivité et c'est être dans la malveillance 

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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 15 841 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
à l’instant, L'illuminée a dit :

si tu peux comprendre pourquoi la "franchise" dont tu fais preuve peut déplaire alors pourquoi le fais-tu si ce n'est pour tenter de me blesser. Vouloir blesser autrui c'est faire preuve d'agressivité et c'est être dans la malveillance 

La lourdeur… le sujet c’est ni toi, ni moi, ni la schizophrénie. Point final en ce qui me concerne !

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Membre, 41ans Posté(e)
Fhink Membre 633 messages
Forumeur alchimiste ‚ 41ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, sirielle a dit :

Pourquoi regarde-t-on parfois par exemple des fictions ouvertement éprouvantes alors qu'on pourrait chercher plutôt à se faire plaisir? Parce que cette peine que l'on s'inflige à soi-même peut accroître notre adaptabilité à l'adversité, sa compréhension, question de juste mesure. Mais il n'en reste pas moins que c'est chercher entre autres à susciter en soi des émotions négatives, des "émotions fortes" dit-on parfois. On pourrait alors rétorquer "En effet mais c'est un mal pour un bien." Cependant dans "c'est un mal pour un bien" il y a bien cette acceptation de provoquer ce mal-être psychologique volontairement, de cibler une oeuvre pénible psychologiquement, et rien ne garantit tout à fait pour autant que le bien apporté sera réellement supérieur, on peut juste l'espérer dans ce cas, spéculer. Et trouver un intérêt potentiel à ce mal n'annule pas son caractère de mal volontaire.

Je suis d'accord avec le début de ton post mais j'aimerai commenter cette partie que je cite. J'ai regardé un film d'épouvante le film Ça récemment et justement la malveillance, la souffrance est pour moi incarnée par le monstre clown appelé Ça. Et en fait dans ma tête est établi que le respect du Bien est la crainte de la souffrance. Donc pas étonné que les personnages principaux soient terrifiés, craintifs de Ça le monstre. Mais à la fin le fait de ne plus craindre Ça par ces personnages, le rend vulnérable au point de gagner contre lui.

Donc j'en ai retenu que le respect du Bien malgré qu'il soit la crainte de la souffrance alors le respect et la crainte sont l'un l'autre, au point que le respect du Bien effacerait presque les désavantages de la crainte de la souffrance. Un peu comme les personnages qui n'ont plus peur de Ça.

Et c'était juste pour dire que certains films même s'il y a des émotions fortes, il peut y avoir des valeurs comme le Bien principalement de transmises.

Et puis surtout que à chaque instant on cherche notre bien-être donc on lutte contre la souffrance, que l'on peut le retrouver dans presque tous les récits, le Dieu contre le diable, le héros qui ne fait pas souffrir qui protège contre le méchant qui fait souffrir, une sorte d'effet barnum, de narratif universel. Donc ça peut parler à tout le monde.

 

Modifié par Fhink
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Membre, Posté(e)
L'illuminée Membre 130 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

Les personnes bienveillantes ont toutes certaines qualités humaines telles que l'empathie, la tolérance, le sens de la justice, la compassion etc. Ces qualités n'ont pas forcément été toutes innées elles ont pu être apprises durant le parcours de vie, d'expériences dont elles auraient tiré "des leçons de vie", de souffrances qu'elles auraient pu ressentir et dont elles auraient réussi à cicatriser. Les personnes malveillantes sont toujours dans la souffrance, elles n'ont pas cicatrisé de quelque chose ou ont certains défauts comme l'égoïsme, l'intolérance, l'esprit non ouvert, la colère etc défauts sur lesquels elles n'ont pas travaillé ou qu'elles ne veulent pas voir.

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