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Et si les cheveux des femmes étaient le dernier chant silencieux de leurs libertés ?

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Mórrígan

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 976 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Au travers l'Histoire, les cheveux revêtent une force symbolique. Les cheveux des femmes, en particulier. Dans certaines cultures, la chevelure est associée non seulement à la féminité, mais aussi à la vitalité et à l'intuition. La chevelure peut tant servir à s'affirmer, à s'émanciper, en la coupant à l'instar de la figure de la Garçonne dans les années 1920, qu'en la rasant comme le font des iranniennes défiant ainsi le régime théocratique des mollahs. La chevelure des femmes peut également servir de rempart, de rideau derrière lequel se protéger des regards insistants, gênants, offrant dès lors une zone de retrait. 

D'autres femmes, accusées de collaboration avec l'ennemi allemand, ont subi la tonte durant la Libération. Cette dernière permettant à la fois une identification rapide et une sanction... une humiliation. Cette tonte, imposée, visait à marquer, ces femmes du sceau de l'indignité. Nombreuses sont les religions qui ont exigé des femmes qu'elles se couvrent les cheveux en guise de soumission à des divinités, et en sus afin de ne pas susciter la convoitise des hommes, alors que les femmes ont été vues de manière séculaire, soit en tant que propriété du père, soit en tant que propriété du mari. 

Pourquoi la chevelure ? Est-ce de vitalité ou d'intuition que l'on voudrait priver les femmes, afin de mieux les contrôler ? Il y a bien d'autres parties du corps humain, du corps des femmes qui pourraient tout autant être symboliques, et sur lesquelles d'aucuns pourraient vouloir exercer un contrôle tant actif que passif, ne croyez-vous pas ? 

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Photo : Maryam Saeedpoor

https://www.courrierinternational.com/diaporama/portfolio-dans-ces-portraits-de-femmes-iraniennes-une-rebellion-tout-en-ambiguite_230425

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Membre, 58ans Posté(e)
G6K972 Membre 1 825 messages
Forumeur vétéran‚ 58ans‚
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Il y a 11 heures, Mórrígan a dit :

Au travers l'Histoire, les cheveux revêtent une force symbolique. Les cheveux des femmes, en particulier. Dans certaines cultures, la chevelure est associée non seulement à la féminité, mais aussi à la vitalité et à l'intuition. La chevelure peut tant servir à s'affirmer, à s'émanciper, en la coupant à l'instar de la figure de la Garçonne dans les années 1920, qu'en la rasant comme le font des iranniennes défiant ainsi le régime théocratique des mollahs. La chevelure des femmes peut également servir de rempart, de rideau derrière lequel se protéger des regards insistants, gênants, offrant dès lors une zone de retrait. 

D'autres femmes, accusées de collaboration avec l'ennemi allemand, ont subi la tonte durant la Libération. Cette dernière permettant à la fois une identification rapide et une sanction... une humiliation. Cette tonte, imposée, visait à marquer, ces femmes du sceau de l'indignité. Nombreuses sont les religions qui ont exigé des femmes qu'elles se couvrent les cheveux en guise de soumission à des divinités, et en sus afin de ne pas susciter la convoitise des hommes, alors que les femmes ont été vues de manière séculaire, soit en tant que propriété du père, soit en tant que propriété du mari. 

Pourquoi la chevelure ? Est-ce de vitalité ou d'intuition que l'on voudrait priver les femmes, afin de mieux les contrôler ? Il y a bien d'autres parties du corps humain, du corps des femmes qui pourraient tout autant être symboliques, et sur lesquelles d'aucuns pourraient vouloir exercer un contrôle tant actif que passif, ne croyez-vous pas ? 

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Photo : Maryam Saeedpoor

https://www.courrierinternational.com/diaporama/portfolio-dans-ces-portraits-de-femmes-iraniennes-une-rebellion-tout-en-ambiguite_230425

Je préfère une femme à poils, qu’une femme sans poils. Après, les goûts et les couleurs...

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 976 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Il y a 2 heures, G6K972 a dit :

Je préfère une femme à poils, qu’une femme sans poils. Après, les goûts et les couleurs...

Il y a 1 heure, Stop ! a dit :

À poil, oui.

Vos remarques (triviales) montrent à quel point le corps féminin est souvent ramené à des préférences individuelles. Or la question soulevée, en l’espèce, est relative à une construction collective. Il s’agit de comprendre ce que les cheveux des femmes représentent en tant que lieu de pouvoir, de résistance ou d’identité… dans l’histoire, dans les cultures.  

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Membre, 58ans Posté(e)
G6K972 Membre 1 825 messages
Forumeur vétéran‚ 58ans‚
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il y a une heure, Mórrígan a dit :

Vos remarques (triviales) montrent à quel point le corps féminin est souvent ramené à des préférences individuelles. Or la question soulevée, en l’espèce, est relative à une construction collective. Il s’agit de comprendre ce que les cheveux des femmes représentent en tant que lieu de pouvoir, de résistance ou d’identité… dans l’histoire, dans les cultures.  

Sinon dans certaines traditions, (religions monothéistes), il est dit que la chevelure de la femme est un voile naturel camouflant son cou et ses épaules, qui ne doivent pas être perçu, ni vu, par l’homme lambda la regardant...

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 099 messages
Mentor‚ 156ans‚
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Il y a 2 heures, Mórrígan a dit :

Vos remarques (triviales) montrent à quel point le corps féminin est souvent ramené à des préférences individuelles. Or la question soulevée, en l’espèce, est relative à une construction collective. Il s’agit de comprendre ce que les cheveux des femmes représentent en tant que lieu de pouvoir, de résistance ou d’identité… dans l’histoire, dans les cultures.  

Je pense que de tout temps les cheveux longs et pas seulement ceux des femmes, parce que je crois entendre dans :"les cheveux des femmes ", une référence à la longueur, ont été un symbole de puissance et de force. C'est d'ailleurs plus vrai chez l'homme que chez la femme ( voir Samson). Par conséquent la question des cheveux des femmes est partielle et fait glisser sur des pistes variées, sans doute, qui n'ont plus trop de rapport avec le pouvoir, mais qui demeurent intéressantes tout de même. 

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Membre, 58ans Posté(e)
Témoudjine Membre 1 616 messages
Forumeur vétéran‚ 58ans‚
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Il y a 5 heures, Mórrígan a dit :

Vos remarques (triviales) montrent à quel point le corps féminin est souvent ramené à des préférences individuelles. Or la question soulevée, en l’espèce, est relative à une construction collective. Il s’agit de comprendre ce que les cheveux des femmes représentent en tant que lieu de pouvoir, de résistance ou d’identité… dans l’histoire, dans les cultures.  

Tu confonds deux choses.

D’une part L’intérêt génétique de l’homme pour le corps féminin, plus exactement pour la vulve des femmes.  Lorsqu’un homme aperçoit une femme, son esprit instinctivement a, ne serait-ce que de manière fugace et durant un millième de seconde, l’image de cette partie de corps de la dame. Quels que soient son âge, son état physiologique, ou la couleur de ses cheveux. La première et instinctive image que produit le cerveau de l’homme en cet instant, est l’imagination de ce qu’il éprouverait à la vue de la vulve de cette femme ou de cette fille.

Et d’autre part ce que la Culture de la société dans laquelle il vit l‘amène à faire, ou à ne pas faire, en réaction.

Parfois l’un des éléments est plus fort que l’autre, ou ne parvient pas à canaliser l’autre, et la réaction de l’homme est primaire. Revient au primitif. Ce qui est dû au fait que l’un des deux éléments, ses pulsions psychiques et sexuelles, ou sa Culture, a pris le pas sur l’autre.

Quel que soit l’homme, ses choix et ses préférences en matière de femmes, grandes ou petites, blondes ou brunes, à la poitrine généreuses ou menue, ou quelle que soit la caractéristique de l’organe physiologique dont il est question, ne sont que des épiphénomènes, des bribes d’inconscient résultant de cette confrontation entre la biologie, la génétique et l’inconscient de l’individu.  

En outre, faut-il compter avec un effet relatif à une construction collective sociétale. Celle qui résulte dans l’inconscient des effets de la Culture et de son implication dans l’esprit de la mode. Il y a un siècle, les femmes de 100 kilos étaient les modèles préférés des artistes de la statuaire. Les plus célèbres d’entre eux n’ont sculpté  que des femmes qui seraient aujourd’hui qualifiées d’en surpoids, et le plus souvent obèses.

Aujourd’hui il ne leur faut pas dépasser la moitié de ce poids.  Ce sont la Culture et la mode de leur temps, qui amènent les individus, tant mâles que femelles, à agir ou à réagir de telle ou telle manière, tout en leur laissant croire que ce qu’ils font résulte de choix de leur part.

Mais c’est une illusion Chacun de nos actes, chacune de nos pensées, de nos envies, de nos espoirs, gardent un pied dans la biologie, et l’autre sur la terre. Et nous devons composer avec ce qui découle du mélange des deux.  

C’est ce qui, chez les hommes,  a frappé leur esprit inconsciemment en matière d’éléments divers de leur passé, même   et surtout                                                                                                                                                                 lorsqu’ils étaient très jeunes, qui guide leurs choix. Et c’est un phénomène purement culturel qui tente d’amener les hommes à se créer une première image inconsciente devant remplacer celle liée à la vulve des femmes, par un autre élément plus « convenables » et acceptables pour l’aspect culturel sociétal. Notre inconscient a donc besoin d’un substitut. Mais d’un substitut qui soit, qui devienne au fil des générations, moralement et pudiquement « acceptable ».

En ce qui concerne les femmes, en dehors de la zone génitale, restaient les fesses et les seins. Mais toutes les deux frappées du même interdit d’évocation sexuelle.

Tout en en restant dans l’évocation inconsciente des individus, ne restaient alors les cheveux. Toutes les femmes en portent, sauf accident.  Et selon son inconscient propre, chaque homme, et chaque femme, leur attribue une part importante de l’objet de substitution qui leur est nécessaire. Les cheveux des femmes remplaçant de manière « convenable », le rôle que tiendrait dans l’inconscient de chacun, l’évocation du sexe physiologique de la femme. Cest-à-dire de sa vulve.  

Quant à, comme tu le suggères, vouloir « comprendre ce que les cheveux des femmes représentent en tant que lieu de pouvoir, de résistance ou d’identité », ils tiennent lieu de représentation, par substitution, de la vulve de la femme.  D’où l’importance qu’instinctivement, tant les hommes que les femmes, portent aux cheveux des femmes. Ils détiennent les mêmes « pouvoirs » que s’il s’agissait de leur vulve.

Quant aux femmes, les choses sont différentes et plus simples. Elles n’ont pas besoin d’objet de substitution pour parvenir au même résultat, à l’évocation du sexe de l’autre. « Les Quatre Bistournés » n’en sont qu’une évocation amusante.

 

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 3 921 messages
Maitre des forums‚
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Pas la peine d'avoir fait des études supérieures pour comprendre qu'une longue chevelure est un des symboles les plus " naturels ", anciens, universels, etc., de la féminité. Depuis la nuit des temps, partout dans le monde, on voit des femmes punies en leur coupant les cheveux, en leur rasant la tête, etc. Il me semble l'avoir dit, je suis sensible à cet attribut. Sinon, il y a eu beaucoup de cultures où les cheveux très longs chez l'homme étaient très très en vogue, presque sacrée. Raser la tête d'un mésopotamien, d'un celte, etc., constitue une humiliation radicale. En Mésopotamie, les esclaves ont la tête rasée, avec des touffes rondes au sommet ou à l'arrière de la tête, il y a également un coté pratique : on les identifie au premier coup d'oeil.

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 3 921 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 5 heures, G6K972 a dit :

Sinon dans certaines traditions, (religions monothéistes), il est dit que la chevelure de la femme est un voile naturel camouflant son cou et ses épaules, qui ne doivent pas être perçu, ni vu, par l’homme lambda la regardant...

Mouais. C'est très exactement comme ça qu'on se retrouve avec l'effet inverse à l'effet souhaité : avec des mecs qui ont une teub à la place du cerveau, paranos, violents, etc.

De façon générale, on ne touche pas aux cheveux d'une personne. Au temps du service militaire, des types qui pleuraient quand on leur rasait la tête, ça arrivait tous les jours.

Modifié par Neopilina
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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 3 921 messages
Maitre des forums‚
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il y a une heure, Témoudjine a dit :

La première et instinctive image que produit le cerveau de l’homme en cet instant, est l’imagination de ce qu’il éprouverait à la vue de la vulve de cette femme ou de cette fille.

Ha ouais, quand même. Moi je propose que tu gardes tes généralités pour toi. Quand je parlais de teub à la place de cerveau, c'est ça en fait.

il y a une heure, Témoudjine a dit :

Les cheveux des femmes remplaçant de manière « convenable », le rôle que tiendrait dans l’inconscient de chacun, l’évocation du sexe physiologique de la femme. Cest-à-dire de sa vulve.  

Passkeu moi, quand une " belle chevelure ", selon moi, attire mon " oeil ", a priori, je te donne ma parole d'honneur que je ne pense pas d'office à la vulve de cette femme, hein.

Modifié par Neopilina
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Membre, 50ans Posté(e)
Elisa* Membre 14 868 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Neopilina a dit :

je te donne ma parole d'honneur que je ne pense pas d'office à la vulve de cette femme, hein.

Pas d’office mais avoue, tu y penses un peu quand même à la zézette de la meuf, hein hein ? :dev:

Nan pasque « vulve »  : personne n’y pense en vrai !

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Membre, Posté(e)
Neopilina Membre 3 921 messages
Maitre des forums‚
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il y a 3 minutes, Elisa* a dit :

Pas d’office mais avoue, tu y penses un peu quand même à la zézette de la meuf, hein hein ? :dev:

Pas un centième de seconde, ma parole d'honneur (re).

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Membre, 77ans Posté(e)
Stop ! Membre 990 messages
Mentor‚ 77ans‚
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L'origine du monde de Courbet et le Blason de Brassens vont dans le sens de Temoudjine. Et si l'on veut absolument camoufler la chevelure, qu'on laisse au moins en vue le blason.

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Membre, 58ans Posté(e)
Témoudjine Membre 1 616 messages
Forumeur vétéran‚ 58ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, Neopilina a dit :

je te donne ma parole d'honneur

Je crains qu’en fait tu n’aies pas compris ce que j’ai écrit.

Toutes mes excuses si mon propos peut te paraître un peu abscons.  

Cette première image que j’évoque est évidemment une réaction instinctive et inconsciente du cerveau de l’intéressé. C’est cette réaction, mue par la biologie,  qui conditionnera, modérée par la Culture de son milieu, la suite de son comportement et la manière dont inconsciemment il la percevra. Et in fine, ce que sera sa réaction. Réaction qu’il croira être le fruit de sa volonté et de son libre arbitre. Alors qu’en réalité il en est loin.   

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Membre, 156ans Posté(e)
Don Juan Membre 3 099 messages
Mentor‚ 156ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Témoudjine a dit :

Je crains qu’en fait tu n’aies pas compris ce que j’ai écrit.

 

Toutes mes excuses si mon propos peut te paraître un peu abscons.  

 

Cette première image que j’évoque est évidemment une réaction instinctive et inconsciente du cerveau de l’intéressé. C’est cette réaction, mue par la biologie,  qui conditionnera, modérée par la Culture de son milieu, la suite de son comportement et la manière dont inconsciemment il la percevra. Et in fine, ce que sera sa réaction. Réaction qu’il croira être le fruit de sa volonté et de son libre arbitre. Alors qu’en réalité il en est loin.   

 

C'est brillant et exact à la fois.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 976 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 15/07/2025 à 11:02, G6K972 a dit :

Sinon dans certaines traditions, (religions monothéistes), il est dit que la chevelure de la femme est un voile naturel camouflant son cou et ses épaules, qui ne doivent pas être perçu, ni vu, par l’homme lambda la regardant...

1er épitre de Saint Paul, apôtre aux Corinthiens : "Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonnore sa tête : elle est comme celle qui est rasée. Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile. L'homme ne doit pas se couvrir la tête parce qu'il est à l'image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme mais la femme de l'homme ; et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. C'est pourquoi la femme doit, à cause des anges, avoir sur la tête un signe de sujétion (...) La nature elle-même ne nous enseigne t-elle pas que c'est une honte à un homme de porter de longs cheveux, tandis que c'est une gloire pour la femme, qu'une longue chevelure, parce que la chevelure lui a été donnée en guise de voile". 

https://bible.catholique.org/1ere-epitre-de-saint-paul-apotre-aux/3371-chapitre-11#:~:text=Si une femme ne se,%2C qu'elle se voile.&text=L'homme ne doit pas,la gloire de l'homme.

Paul pose ici une hiérarchie entre les hommes et les femmes, comme c'est d'usage dans les religions monothéistes, en se basant sur la Génèse. Eve a été créée pour Adam, depuis sa côte, ce qui en fait une subalterne. Eve a aussi commis un péché, en mangeant le fruit défendu puis en en proposant un à Adam. Avant Eve, il y a eu Lilith, la première femme, qui elle n'est pas née de la côte d'Adam, mais de la même terre que ce dernier. Techniquement, elle est une égale, ce qu'elle lui rappelle lors d'ébats sexuels. Il lui refuse ce statut. De mémoire, elle est poursuivie par des anges, alors qu'elle fuit la couche conjugale et le jardin d'Eden. Ceux-ci la maudissent car elle refuse de regagner le jardin d'Eden. Son indépendance est sévérement punie puisque 100 de ses enfants sont morts-nés. La chevelure de Lilith est décrite comme longue, noire et ondoyante. Dans le Zohar, Lilith et Samaël (un ange déchu) forme un couple démoniaque. Lilith est une figure emblématique, celle de la femme libre, puissance mais qui est aussi une victime dont on détourne l'image et que l'on diabolise... à l'instar de la sorcière et encore de Méduse (dont les cheveux prennent la forme de serpents).

Les femmes seraient des pécheresses par essence, suivant les religieux : trop curieuses, trop attirantes, difficilement domptables. La religion est le bras armé d'hommes souhaitant dominer les femmes. 

Le 15/07/2025 à 11:24, Don Juan a dit :

Je pense que de tout temps les cheveux longs et pas seulement ceux des femmes, parce que je crois entendre dans :"les cheveux des femmes ", une référence à la longueur, ont été un symbole de puissance et de force. C'est d'ailleurs plus vrai chez l'homme que chez la femme ( voir Samson). Par conséquent la question des cheveux des femmes est partielle et fait glisser sur des pistes variées, sans doute, qui n'ont plus trop de rapport avec le pouvoir, mais qui demeurent intéressantes tout de même. 

La longue chevelure est un symbole d'intuition et de vitalité très en général (on le voit aussi chez les druides). Samson est consacré à Dieu à sa naissance et il perd la force que ce dernier lui a conféré dès l'instant où Dalila lui coupe les cheveux dans son sommeil. Il est emprisonné, on lui crève notamment les yeux... Ses cheveux finissent par repousser et il recouvre sa force surhumaine, divine, ce qui lui permet de faire effondrer le temple des Philistins, dans un dernier geste héroïque. Ses ennemis sont vaincus mais Samson s'est sacrifié. Ce mythe symbolise aussi la rédemption. En se laissant charmer par Dalila et en lui révélant son secret, il a en quelque sorte trahi son Dieu.

Il y a des différences notables s'agissant de la symbolique et des soins accordés aux chevelures respectives des hommes et des femmes. 

La chevelure est toujours assimilée à la force et au pouvoir, chez les hommes. Chez les romains, les hommes au sommet de la hiérarchie ont les cheveux courts. C'est le cas de nombre d'empereurs romains. On apprend aussi que Jules César était complexé par son alopécie, et que la couronne de laurier, symbolisant la victoire notamment, servait en sus à rassembler ses quelques cheveux. Les empereurs adoptent la coupe de cheveux du prédécesseur dont il désire suivre le chemin. Les hommes libres et puissants vont régulièrement faire entretenir leurs cheveux à l'extérieur, chez les premiers barbiers. Ces lieux sont des endroits de sociabilisation entre hommes, où il est aussi possible d'ourdir des complots...

La chevelure des femmes symbolise la fémininité et des hommes y associent une désirabilité. Les coiffures des femmes sont longues et élaborées. Chez les romains, par opposition avec les hommes, les femmes se font coiffer à l'intérieur, chez elles. Le premier salon de coiffure pour femmes serait né seulement au début du XXe siècle, aux Etats-Unis, et on le suspectait d'être une maison close. La chevelure des femmes est vue généralement comme un apparat. Un outil de séduction ou comme une arme de séduction suivant des religieux, toujours des hommes, qui ne souhaitent pas faillir, d'où l'utilité de couvrir les cheveux des femmes. 

Il est évident, que les femmes, en coupant leurs cheveux, se réapproprient leur corps, se rebellent. Les femmes du XXI ème siècle les coupent en public, elles sont filmées, prises en photo c'est notamment le cas des Iraniennes, ou de diverses figures médiatiques, qui les soutiennent. Leur chevelure, coupée, tondue, découverte est devenu un symbole d'insoumission, de révolte.

Avant cela, il y a eu d'autres moments forts, les années 20 ont effectivement marqué une rupture, avec les cheveux qui étaient traditionnellement portés longs par les femmes. Des femmes qui ont remplacé les hommes durant la guerre afin, entre autres de produire des munitions, ont adopté cette coupe surnommée "garçonne" par praticité mais aussi parce qu'elles estimaient être un peu des hommes, leurs égales. Si elles avaient la même coupe de cheveux, si elles exécutaient les mêmes tâches, alors elles pouvaient bien avoir les mêmes droits. L'histoire nous a montré que leurs homologues masculins n'étaient pas tout à fait du même avis. Des femmes ont été menacées de voir leur barbe pousser afin de les dissuader d'adopter cette coupe. D'autres ont été battues par leur père ou leur mari. A la fin des années 60 sous l'impulsion d'Angela Davies, associée au Black Panthers Party, des femmes ont cessé de lisser leurs cheveux crépus avec des méthodes barbares (peigne chauffé sur la cuisinière et produits de lissage à base de soude caustique). Cet afro volumineux est devenu un acte de fierté raciale, et par la même un abandon des normes de beauté eurocentrées. Les cheveux sont outil de revendication, pour les femmes.

Le sujet est immense. 

Il y a 21 heures, Neopilina a dit :

Pas la peine d'avoir fait des études supérieures pour comprendre qu'une longue chevelure est un des symboles les plus " naturels ", anciens, universels, etc., de la féminité. Depuis la nuit des temps, partout dans le monde, on voit des femmes punies en leur coupant les cheveux, en leur rasant la tête, etc. Il me semble l'avoir dit, je suis sensible à cet attribut. Sinon, il y a eu beaucoup de cultures où les cheveux très longs chez l'homme étaient très très en vogue, presque sacrée. Raser la tête d'un mésopotamien, d'un celte, etc., constitue une humiliation radicale. En Mésopotamie, les esclaves ont la tête rasée, avec des touffes rondes au sommet ou à l'arrière de la tête, il y a également un coté pratique : on les identifie au premier coup d'oeil.

Le fait de raser la chevelure d'un homme ou d'une femme est à l'évidence un acte de domination et de punition. Les prisonniers avaient également les cheveux rasés. Les prisonniers politiques ont constesté au XIX ème car ils n'avaient pas commis d'actes infammants et il n'était pas juste qu'ils soient humiliés de la sorte, à l'instar des grands criminels. J'aime beaucoup ce sujet et si j'avais été étudiante en hsitoire ou en sociologie, j'en aurais fait un sujet de thèse. En parallèle de ce fil philo, je me documente. D'ailleurs, si vous ne l'avez pas déjà écouté, je vous conseille ce posdcast en 4 volets https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/et-le-cheveu-fut-5334115

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 976 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 15/07/2025 à 15:24, Témoudjine a dit :

Tu confonds deux choses.

 

D’une part L’intérêt génétique de l’homme pour le corps féminin, plus exactement pour la vulve des femmes.  Lorsqu’un homme aperçoit une femme, son esprit instinctivement a, ne serait-ce que de manière fugace et durant un millième de seconde, l’image de cette partie de corps de la dame. Quels que soient son âge, son état physiologique, ou la couleur de ses cheveux. La première et instinctive image que produit le cerveau de l’homme en cet instant, est l’imagination de ce qu’il éprouverait à la vue de la vulve de cette femme ou de cette fille.

 

Et d’autre part ce que la Culture de la société dans laquelle il vit l‘amène à faire, ou à ne pas faire, en réaction.

 

Parfois l’un des éléments est plus fort que l’autre, ou ne parvient pas à canaliser l’autre, et la réaction de l’homme est primaire. Revient au primitif. Ce qui est dû au fait que l’un des deux éléments, ses pulsions psychiques et sexuelles, ou sa Culture, a pris le pas sur l’autre.

 

Quel que soit l’homme, ses choix et ses préférences en matière de femmes, grandes ou petites, blondes ou brunes, à la poitrine généreuses ou menue, ou quelle que soit la caractéristique de l’organe physiologique dont il est question, ne sont que des épiphénomènes, des bribes d’inconscient résultant de cette confrontation entre la biologie, la génétique et l’inconscient de l’individu.  

 

En outre, faut-il compter avec un effet relatif à une construction collective sociétale. Celle qui résulte dans l’inconscient des effets de la Culture et de son implication dans l’esprit de la mode. Il y a un siècle, les femmes de 100 kilos étaient les modèles préférés des artistes de la statuaire. Les plus célèbres d’entre eux n’ont sculpté  que des femmes qui seraient aujourd’hui qualifiées d’en surpoids, et le plus souvent obèses.

 

Aujourd’hui il ne leur faut pas dépasser la moitié de ce poids.  Ce sont la Culture et la mode de leur temps, qui amènent les individus, tant mâles que femelles, à agir ou à réagir de telle ou telle manière, tout en leur laissant croire que ce qu’ils font résulte de choix de leur part.

 

Mais c’est une illusion Chacun de nos actes, chacune de nos pensées, de nos envies, de nos espoirs, gardent un pied dans la biologie, et l’autre sur la terre. Et nous devons composer avec ce qui découle du mélange des deux.  

 

C’est ce qui, chez les hommes,  a frappé leur esprit inconsciemment en matière d’éléments divers de leur passé, même   et surtout                                                                                                                                                                 lorsqu’ils étaient très jeunes, qui guide leurs choix. Et c’est un phénomène purement culturel qui tente d’amener les hommes à se créer une première image inconsciente devant remplacer celle liée à la vulve des femmes, par un autre élément plus « convenables » et acceptables pour l’aspect culturel sociétal. Notre inconscient a donc besoin d’un substitut. Mais d’un substitut qui soit, qui devienne au fil des générations, moralement et pudiquement « acceptable ».

 

En ce qui concerne les femmes, en dehors de la zone génitale, restaient les fesses et les seins. Mais toutes les deux frappées du même interdit d’évocation sexuelle.

 

Tout en en restant dans l’évocation inconsciente des individus, ne restaient alors les cheveux. Toutes les femmes en portent, sauf accident.  Et selon son inconscient propre, chaque homme, et chaque femme, leur attribue une part importante de l’objet de substitution qui leur est nécessaire. Les cheveux des femmes remplaçant de manière « convenable », le rôle que tiendrait dans l’inconscient de chacun, l’évocation du sexe physiologique de la femme. Cest-à-dire de sa vulve.  

 

Quant à, comme tu le suggères, vouloir « comprendre ce que les cheveux des femmes représentent en tant que lieu de pouvoir, de résistance ou d’identité », ils tiennent lieu de représentation, par substitution, de la vulve de la femme.  D’où l’importance qu’instinctivement, tant les hommes que les femmes, portent aux cheveux des femmes. Ils détiennent les mêmes « pouvoirs » que s’il s’agissait de leur vulve.

 

Quant aux femmes, les choses sont différentes et plus simples. Elles n’ont pas besoin d’objet de substitution pour parvenir au même résultat, à l’évocation du sexe de l’autre. « Les Quatre Bistournés » n’en sont qu’une évocation amusante.

 

 

 

Selon vous, il y aurait une tension constante chez tous les hommes entre une réaction biologique, un atavisme, qui conduiraient ceux-ci à focaliser sur la vulve d'une femme lorsqu'ils regardent ladite femme et un tempérament culturel qui les pousserait à transférer cette vision sur la chevelure desdites femmes. Cette réaction biologique serait plus ou moins tempérée, par leurs normes et interdits culturels. Les hommes chercheraient un substitut pudique et culturellement acceptable. C'est pour le moins original. 

En revanche, les femmes n'auraient pas besoin de ce substitut pudique et culturellement acceptable... Ce qui est fort dommage ! L'expression "tête de noeud" aurait alors trouvé tout son sens. 

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G6K972 Membre 1 825 messages
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Il y a 23 heures, Neopilina a dit :

Mouais. C'est très exactement comme ça qu'on se retrouve avec l'effet inverse à l'effet souhaité : avec des mecs qui ont une teub à la place du cerveau, paranos, violents, etc.

De façon générale, on ne touche pas aux cheveux d'une personne. Au temps du service militaire, des types qui pleuraient quand on leur rasait la tête, ça arrivait tous les jours.

L’homme est conditionné par son sexe depuis sa plus tendre enfance, on lui explique même qu’il doit donner du plaisir à la femme pendant l’acte sexuel, histoire de bien gonfler à bloc son égo déjà surdimensionné...

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Membre, 58ans Posté(e)
G6K972 Membre 1 825 messages
Forumeur vétéran‚ 58ans‚
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il y a 56 minutes, Mórrígan a dit :

1er épitre de Saint Paul, apôtre aux Corinthiens : "Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête non voilée, déshonnore sa tête : elle est comme celle qui est rasée. Si une femme ne se voile pas la tête, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or s'il est honteux à une femme d'avoir les cheveux coupés ou la tête rasée, qu'elle se voile. L'homme ne doit pas se couvrir la tête parce qu'il est à l'image de la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme mais la femme de l'homme ; et l'homme n'a pas été créé pour la femme, mais la femme pour l'homme. C'est pourquoi la femme doit, à cause des anges, avoir sur la tête un signe de sujétion (...) La nature elle-même ne nous enseigne t-elle pas que c'est une honte à un homme de porter de longs cheveux, tandis que c'est une gloire pour la femme, qu'une longue chevelure, parce que la chevelure lui a été donnée en guise de voile". 

https://bible.catholique.org/1ere-epitre-de-saint-paul-apotre-aux/3371-chapitre-11#:~:text=Si une femme ne se,%2C qu'elle se voile.&text=L'homme ne doit pas,la gloire de l'homme.

Paul pose ici une hiérarchie entre les hommes et les femmes, comme c'est d'usage dans les religions monothéistes, en se basant sur la Génèse. Eve a été créée pour Adam, depuis sa côte, ce qui en fait une subalterne. Eve a aussi commis un péché, en mangeant le fruit défendu puis en en proposant un à Adam. Avant Eve, il y a eu Lilith, la première femme, qui elle n'est pas née de la côte d'Adam, mais de la même terre que ce dernier. Techniquement, elle est une égale, ce qu'elle lui rappelle lors d'ébats sexuels. Il lui refuse ce statut. De mémoire, elle est poursuivie par des anges, alors qu'elle fuit la couche conjugale et le jardin d'Eden. Ceux-ci la maudissent car elle refuse de regagner le jardin d'Eden. Son indépendance est sévérement punie puisque 100 de ses enfants sont morts-nés. La chevelure de Lilith est décrite comme longue, noire et ondoyante. Dans le Zohar, Lilith et Samaël (un ange déchu) forme un couple démoniaque. Lilith est une figure emblématique, celle de la femme libre, puissance mais qui est aussi une victime dont on détourne l'image et que l'on diabolise... à l'instar de la sorcière et encore de Méduse (dont les cheveux prennent la forme de serpents).

Les femmes seraient des pécheresses par essence, suivant les religieux : trop curieuses, trop attirantes, difficilement domptables. La religion est le bras armé d'hommes souhaitant dominer les femmes. 

La longue chevelure est un symbole d'intuition et de vitalité très en général (on le voit aussi chez les druides). Samson est consacré à Dieu à sa naissance et il perd la force que ce dernier lui a conféré dès l'instant où Dalila lui coupe les cheveux dans son sommeil. Il est emprisonné, on lui crève notamment les yeux... Ses cheveux finissent par repousser et il recouvre sa force surhumaine, divine, ce qui lui permet de faire effondrer le temple des Philistins, dans un dernier geste héroïque. Ses ennemis sont vaincus mais Samson s'est sacrifié. Ce mythe symbolise aussi la rédemption. En se laissant charmer par Dalila et en lui révélant son secret, il a en quelque sorte trahi son Dieu.

Il y a des différences notables s'agissant de la symbolique et des soins accordés aux chevelures respectives des hommes et des femmes. 

La chevelure est toujours assimilée à la force et au pouvoir, chez les hommes. Chez les romains, les hommes au sommet de la hiérarchie ont les cheveux courts. C'est le cas de nombre d'empereurs romains. On apprend aussi que Jules César était complexé par son alopécie, et que la couronne de laurier, symbolisant la victoire notamment, servait en sus à rassembler ses quelques cheveux. Les empereurs adoptent la coupe de cheveux du prédécesseur dont il désire suivre le chemin. Les hommes libres et puissants vont régulièrement faire entretenir leurs cheveux à l'extérieur, chez les premiers barbiers. Ces lieux sont des endroits de sociabilisation entre hommes, où il est aussi possible d'ourdir des complots...

La chevelure des femmes symbolise la fémininité et des hommes y associent une désirabilité. Les coiffures des femmes sont longues et élaborées. Chez les romains, par opposition avec les hommes, les femmes se font coiffer à l'intérieur, chez elles. Le premier salon de coiffure pour femmes serait né seulement au début du XXe siècle, aux Etats-Unis, et on le suspectait d'être une maison close. La chevelure des femmes est vue généralement comme un apparat. Un outil de séduction ou comme une arme de séduction suivant des religieux, toujours des hommes, qui ne souhaitent pas faillir, d'où l'utilité de couvrir les cheveux des femmes. 

Il est évident, que les femmes, en coupant leurs cheveux, se réapproprient leur corps, se rebellent. Les femmes du XXI ème siècle les coupent en public, elles sont filmées, prises en photo c'est notamment le cas des Iraniennes, ou de diverses figures médiatiques, qui les soutiennent. Leur chevelure, coupée, tondue, découverte est devenu un symbole d'insoumission, de révolte.

Avant cela, il y a eu d'autres moments forts, les années 20 ont effectivement marqué une rupture, avec les cheveux qui étaient traditionnellement portés longs par les femmes. Des femmes qui ont remplacé les hommes durant la guerre afin, entre autres de produire des munitions, ont adopté cette coupe surnommée "garçonne" par praticité mais aussi parce qu'elles estimaient être un peu des hommes, leurs égales. Si elles avaient la même coupe de cheveux, si elles exécutaient les mêmes tâches, alors elles pouvaient bien avoir les mêmes droits. L'histoire nous a montré que leurs homologues masculins n'étaient pas tout à fait du même avis. Des femmes ont été menacées de voir leur barbe pousser afin de les dissuader d'adopter cette coupe. D'autres ont été battues par leur père ou leur mari. A la fin des années 60 sous l'impulsion d'Angela Davies, associée au Black Panthers Party, des femmes ont cessé de lisser leurs cheveux crépus avec des méthodes barbares (peigne chauffé sur la cuisinière et produits de lissage à base de soude caustique). Cet afro volumineux est devenu un acte de fierté raciale, et par la même un abandon des normes de beauté eurocentrées. Les cheveux sont outil de revendication, pour les femmes.

Le sujet est immense. 

Le fait de raser la chevelure d'un homme ou d'une femme est à l'évidence un acte de domination et de punition. Les prisonniers avaient également les cheveux rasés. Les prisonniers politiques ont constesté au XIX ème car ils n'avaient pas commis d'actes infammants et il n'était pas juste qu'ils soient humiliés de la sorte, à l'instar des grands criminels. J'aime beaucoup ce sujet et si j'avais été étudiante en hsitoire ou en sociologie, j'en aurais fait un sujet de thèse. En parallèle de ce fil philo, je me documente. D'ailleurs, si vous ne l'avez pas déjà écouté, je vous conseille ce posdcast en 4 volets https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/et-le-cheveu-fut-5334115

Quand la chevelure d’une personne devient un symbole d’identification, nous pouvons considérer cette personne, en question, comme étant perdue...

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Membre, 77ans Posté(e)
G2LLOQ Membre 26 297 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Et ne pas oublier qu'en cas de marée noire , les cheveux sont très efficaces pour amalgamer le pétrole   :ninja:

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