Aller au contenu

Don Juan

Membre
  • Compteur de contenus

    3 154
  • Inscription

5 abonnés

À propos de Don Juan

  • Date de naissance 02/05/1955

Informations Personnelles

  • Sexe
    Homme
  • Lieu
    Dans la forêt
  • Intérêts
    Condition humaine

Visiteurs récents du profil

10 923 visualisations du profil

Don Juan's Achievements

Forumeur vétéran

Forumeur vétéran (13/14)

  • Dévoué Rare
  • Première semaine terminée
  • Un mois plus tard
  • Un an ici Rare
  • Très populaire Rare

Badges récents

1 k

Réputation sur la communauté

Mise à jour unique du statut

Afficher toutes les mises à jour de « Don Juan »

  1. 1.
    Le ventre ancien réclame sa part,
    bouche ouverte sur l’ombre du monde.
    Mais un autre canal s’éveille en silence
    non pour mordre, mais pour boire la lumière
    comme on recueille la pluie sans blesser les nuages.

    Ils couraient, griffes sorties,
    par peur de manquer,
    par peur d’être derniers.
    Mais voici qu’un autre feu nourrit :
    celui qui ne s’éteint pas en se partageant.

    La douleur était l’alerte du feu,
    la brûlure du déséquilibre.
    Mais que dit le corps
    quand il n’a plus peur de tomber ?
    Il danse. Il devient écoute.

    Le tigre en moi se tient tranquille,
    non dompté, mais entendu.
    Quand les grilles tombent,
    l’émotion devient navigation,
    et l’être n’a plus besoin de hurler pour exister.

    Ce que je croyais protection
    était la peur déguisée.
    Mais l’élan vers l’autre — sans cuirasse —
    est une force plus vaste
    que mille murailles levées contre le vent.

    Si je cesse de manger,
    et commence à vibrer,
    seras-tu, Terre, surprise ?
    Ou étais-tu déjà prête,
    gardienne d’un secret jamais dit aux prédateurs ?

    La pierre parle lentement,
    mais elle sait : elle aussi est flux.
    Il n’y a pas de chose,
    seulement des ralentissements de la lumière.
    Nous nous toucherons par transparence.

    Ils ne pousseront plus contre,
    mais avec.
    Le chêne et la mousse,
    la fougère et la ronce —
    tous chantant d’une seule voix
    ce que le vent savait déjà.

    Il marchera non pour arriver,
    mais parce que chaque pas est offrande.
    Et dans ses yeux,
    tu ne verras pas une flamme,
    mais une étoile qui se souvient.

×