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Comprendre le christianisme
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Le fait que des gens se nomment Jésus est un phénomène culturel. Imaginez que l'on oblige quelqu'un qui s'appelle Jésus à croire en Dieu. Non, ce serait une sorte d'esclavage par le prénom. -
L'origine cognitive de la croyance en dieu
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Cela se discute, puisque dans les croyances monothéistes, on associe un Enfer et un Paradis. Et on espère sans doute pas aller en Enfer. -
Certains aspects ont déjà été évoqués : les églises avec leur taille imposante pour impressionner et suggérer l'autorité, et le paradoxe entre ego et représentation du monde. Cependant, cela concerne aussi d'autres religions, puisque les lieux de cultes sont toujours conçus pour être impressionnants, des grandes mosquées avec leurs minarets dont la hauteur suggère l'autorité aux temples bouddhistes avec leurs stupa exprimant la verticalité dans le niveau spirituel. D'autre part, l'ego est toujours un sujet central, que ce soit par son extériorisation dans le cas des croyances divines, à sa négation dans le bouddhisme, en passant par la fusion du soi avec le grand Soi, il est toujours représenté dans une tension entre le rien et le tout, qui découle selon mon analyse du paradoxe de la représentation du monde évoqué dans le billet précédent. Dans le cas du christianisme, l'autorité religieuse est associée à la croix avec Jésus-Christ. Autrement dit, cette religion place au sommet hiérarchique un être humain en train de souffrir, en train d'être sacrifié. Cela forme une équation "autorité = victime". Cela peut être interprété de diverses manières, comme par exemple que les victimes sont les chefs. Dans ce cas, les individus chercheront à se mettre en avant en tant que victime pour avoir un statut social et obtenir ce qu'ils veulent. Cela peut être également par le travail, comme une torture par laquelle on obtient le pouvoir de l'argent. Inversement, on peut considérer qu'une autorité doit être victime. Les chefs doivent alors souffrir pour mériter d'être les chefs. Et éventuellement, leur décapitation rendra leur sacrifice effectif. En ce sens, la haine du patron est très chrétienne. De façon générale, l'équation chrétienne "autorité = victime" met en avant la tension des relations pouvoirs et l'ambiguïté de la soumission, et suscite l'identification à cette figure ambivalente. Or l'idée d'être sacrifié est effrayante. Cela peut donc dissuader d'affirmer sa puissance personnelle. On sera d'ailleurs accompagné par les croyants à penser que la moindre affirmation de soi qui soit un peu dissonante avec les normes ambiantes est une affirmation d'être Dieu, de vouloir dominer le monde... et donc une raison d'être sacrifié à l'instar de Jésus-Christ. D'où la peur de Jésus. Parce que sinon, pourquoi aurait-on peur d'un être si gentil, si doux, etc. ? Ce n'est pas par peur qu'il nous punisse, mais par peur qu'on soit puni, qu'on soit sacrifié si on lui ressemble un peu trop. D'où la projection de soi, des ambitions d'exister et de l'altruisme vers ce personnage imaginaire. La présence de Jésus-Christ, c'est en fait notre présence, que l'on cache, que l'on nie, par peur d'être sacrifié. Voilà qui constitue le premier versant du christianisme : une équation terrifiante résumée par "Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte de Christ" (Ephésiens 5:21). L'autre versant est bien entendu la culpabilisation pour la mort de Jésus-Christ, présentée comme une façon de nous sauver de nos péchés. Toute cette conception repose sur de nombreux sous-entendus qu'il faut éclaircir. Tout d'abord, le mot "péché" désigne, comme dans toutes les traditions monothéistes, la désobéissance. Il ne désigne pas, comme on a pourtant l'habitude, de faire des actions positives ou négatives. Ce n'est que par le postulat que Dieu est le bien par définition que l'on arrive à la conclusion qu'un désobéissance à Dieu serait de faire le mal. En réalité, pour peu que vous fassiez le bien en répétant que Dieu n'existe pas, d'un point de vue monothéiste, vous êtes dans le péché, puisque vous transgressez le commandement n°3 qui est d'utiliser le nom de Dieu en vain, et d'une certaine façon le premier commandement qui est que l'on est censé vénérer Dieu et Dieu seulement. Comme dit, cela s'applique à d'autres religions, comme par exemple l'Islam selon lequel "Il n'y a d'autre Dieu qu'Allah". En d'autres termes, la notion de "péché" est une notion hiérarchique, semblable à la faute d'insubordination dans le cadre du travail, puisque "le fait d'exprimer péremptoirement, en des termes injurieux pour son supérieur hiérarchique, la volonté de ne pas suivre les instructions de son employeur et de travailler selon les seules méthodes et objectifs, constitue un acte d'insubordination caractérisé, et donc une faute grave". La mort de Jésus-Christ est donc censé nous sauver... de la désobéissance. Curieuse chose ! En fait, c'est que Jésus-Christ n'est que le côté sympathique du dieu chrétien, qui d'un autre, nous menace, tout comme dans l'Islam, à nous faire souffrir éternellement si on ne lui obéit pas et qu'on ne le met pas sur un piédestal. On cherche en vain la bonté d'un tel Dieu... Et si on ne croit pas qu'un tel Dieu existe (ne serait-ce que parce qu'il n'est visiblement pas très "bon"), et qu'on ne souhaite pas lui obéir, en quoi est-ce qu'on aurait besoin d'être sauvé ? Sans Enfer, le mobile pour le sacrifice de Jésus-Christ n'est pas valable. Et si Dieu le Père veut nous prendre en otage en nous menaçant de tuer son fils si on ne fait pas ce qu'il veut, on peut légitiment refuser d'entrer dans un tel jeu. C'est dommage pour son fils. On peut faire semblant 5 minutes, mais à un moment donné, il faut neutraliser le preneur d'otage à moins de soumettre la société entière à une forme de terrorisme incestueux. Mais pourquoi donner une telle importance à cet événement ? Nous parlons là d'un homme, un prêcheur, d'il y a 2000 ans, qui se serait fait exécuté par le pouvoir romain, qui lui a bien rendu puisque c'est précisément ce pouvoir, par l'entremise de l'empereur Constantin, qui a fait du christianisme la religion officielle de l'empire romain et a ainsi assuré sa propagation. Si les faits sont avérés, le pouvoir romain a donc payé sa dette au-delà de toute comptabilité, étant donné le nombre de morts qui ont suivi parmi les hérétiques, les personnes croyant autre chose, ou bien les personnes vraiment athées. En effet, on a considéré comme athées des gens qui avaient simplement une compréhension un peu différente du dogme. Si l'on mettait à la place de Jésus-Christ sur sa croix un "mécréant" sur un bûcher, on se rendrait rapidement compte de l'insignifiance de l'éventuel sacrifice de Jésus. C'est là qu'intervient l'astuce. Jésus ne serait pas un simple prophète, mais serait en fait Dieu. Ou bien le fils de Dieu, on ne sait plus trop bien, mais en gros, Dieu. Bien évidemment, on attend toujours les preuves, les seules étant avancées seraient des miracles dans la Bible, livre qui par définition ne peut pas être pris sérieusement, puisqu'il est l'instrument de propagande du christianisme. Imaginez qu'on prenne un livre à la gloire de Staline pour savoir ce qu'il s'est passé en URSS. On imagine mal un tel livre décrire avec précision les polices politiques et les goulags. De façon moins dramatique, une source orientée par définition, n'est pas une source d'information valable au sujet des faits. Les travaux des historiens sont à ce sujet bien plus crédibles, et semblent montrer que très peu de choses sont avérées dans la Bible. Il n'y a donc aucune raison de croire a priori que Jésus a fait des miracles et donc qu'il serait le fils de Dieu. Donc aucune raison a priori de donner une importance démesurée à cet événement. Si Jésus a existé et a été crucifié, c'est un homme parmi de nombreux autres qui a eu un sort horrible. Fin de l'histoire, remballez les crucifix. Cela dit, pour comprendre le christianisme, il faut examiner ce qui se passe si l'on donne une telle importance à Jésus-Christ. Si c'est bien Dieu, qui est censé être le créateur de l'Univers, on se trouve devant un meurtre d'une importance au moins aussi grande que l'Univers. C'est donc une gravité infinie. Et lorsque quelque chose est grave, on a tendance à se sentir responsable, même quand on ne l'est pas. Depuis les quelques personnes censées avoir été responsables de l'exécution de Jésus au temps des romain, c'est l'humanité entière, de façon transversale, à travers le temps et l'espace, qui se trouve coupable et dans l'obligation d'expier. Car bien évidemment, on ne trouverait aucune raison valable pour légitimer une mort d'une telle importance. Et dans ce cas, les innombrables morts dans le chemin du christianisme ne sont pas grand chose, juste quelques dégâts collatéraux dans le but "d'aplanir le chemin du seigneur". Il s'agit en fait d'une distorsion de l'utilitarisme, où, en donnant une importance démesurée au devenir d'un individu, on en arrive à mépriser tout le reste. Cette culpabilisation universelle nous soumet, nous oblige à l'obéissance pour se faire pardonner, nous prive de notre liberté tout comme l'endettement permettait à une époque de transformer un homme libre en esclave. Voilà comment Jésus nous sauve du péché : en faisant de nous des esclaves de Dieu. Dans le même temps, tout cela est censé avoir été prévu. Dieu le Père aurait sciemment envoyé son fils en mission suicide, dans le but de convertir les humains, selon le principe que la fin justifie les moyens. Ce serait une distorsion utilitariste dans le sens inverse, à savoir de ne pas donner assez d'importance au devenir d'un individu et à considérer que son sort n'est pas important étant donné que cela peut apporter du bien au plus grand nombre. D'où l'idée que le sacrifie de Jésus est censé être pour le bien de tous. Les témoins de Jéhovah parlent étrangement de "rançon".
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L'origine cognitive de la croyance en dieu
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Si la question est "est-ce que les phénomènes religieux vont si loin", la réponse est oui, nous constatons que les phénomènes religieux sont sur l'ensemble de la planète et accaparent la vie de nombreux individus. La question ici n'est pas de savoir dans quelle mesure il y a un phénomène religieux de croyance dans des dieux, mais de trouver une explication à ces phénomènes. -
L'origine cognitive de la croyance en dieu
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
C'est-à-dire ? -
La rivalité avec dieu
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Je vois que tu ne me connais pas, et peut-être que je me fais une image fausse de toi également. Mais être montré du doigt comme infatué par quelqu'un qui se prend pour Dieu, je pense que c'est un argument qui s'effondre de lui-même. Je ne te juges pas d'être orgueilleux et justement, je m'efforce d'essayer de comprendre ce qui fait que l'on croit en Dieu et que l'on puisse être attiré par ces notions de toute puissance. Je te dirais que oui, je me fabrique mon petit monde, comme tout un chacun, puisqu'il est vrai que nous sommes des êtres limités dans l'espace et dans le temps. La religion ne peut pas avoir faux sur toute la ligne et je ne prétends pas avoir la technique pour contrôler le monde. -
Il me semble qu'il y a deux paradoxes qui sont à l'origine de la croyance en dieu. Le premier paradoxe est celui entre observation et action. Nous avons la capacité à observer, directement ou indirectement, beaucoup de choses, à en apprendre beaucoup sur le monde. Nous pouvons nous construire une représentation de la planète entière, avec plus ou moins de précision. Mais quoiqu'on apprenne, notre action reste limitée à celle de notre corps. Le premier paradoxe est donc d'avoir d'un côté une capacité d'observation et de représentation non limitée, et de l'autre d'avoir une capacité d'action limitée. Or on peut avoir envie de contrôler certaines parties du monde, pour des raisons personnelles ou pour des raisons altruistes. D'autre part, le pouvoir est un aphrodisiaque important, on peut donc être tenté de fantasmer la toute puissance pour réguler son humeur. Si j'étais président, etc. De là à fantasmer un pouvoir divin, il n'y a qu'un pas. Le deuxième paradoxe est un peu semblable au premier. Il s'agit de la différence entre notre ego et notre esprit. Nous pouvons avoir dans notre esprit des représentations de plein de choses, de pleins de personnes, et de nous-mêmes. La représentation de soi est appelée l'ego. Les autres représentations dans notre esprit ont un statut étrange, en même temps, il s'agit de nous, puisqu'il s'agit de notre esprit, et en même temps, il s'agit d'autre chose que nous, puisque ce n'est pas l'ego. Il s'agit de nos représentations de choses qui ne sont pas nous-mêmes. Ce paradoxe peut semer le trouble entre ce qui est soi et ce qui ne l'est pas, et l'on peut être tenté de prolonger son ego à l'esprit entier. On aboutit alors à un deuxième égo en plus de l'ego personnel, un ego-monde. Le désir de toute-puissance associée à l'ego-monde entraine la formation dans notre esprit d'un être social très proche de nous-mêmes, puisque c'est notre esprit, et en même temps très étendu, puisqu'il s'agit de représentations non limitées. On va donc déduire la présence d'un être social, mais on ne peut pas le percevoir avec nos sens, puisqu'il est le fruit de notre fantasme. En même temps, cet être est associé à un pouvoir, celui du contrôle de notre propre esprit. Dans la confusion, on confond alors le contrôle de notre esprit avec le contrôle du monde. J'en conclus que c'est cet être social, invisible, et ayant de l'apparence d'avoir des pouvoirs très grands, fruit de notre imagination, de notre envie de pouvoir et des paradoxes évoqués, qui est appelé un dieu. L'imagination étant par définition très variée, il y a de nombreuses variantes, de nombreux dieux différents avec des attributs différents. Le terme Dieu avec une majuscule peut représenter deux choses différentes. D'une part, la notion de chef des dieux, puisqu'il a une majuscule, et qu'on lui prête des attributs tout à fait absolus (création de tout, contrôle de tout etc.). Cela peut aller avec un principe d'exclusivité (c'est mon dieu, c'est le seul dieu, c'est le plus fort). D'autre part, le terme Dieu représente un syncrétisme, un rassemblement de toutes les croyances en une divinité comme étant la même chose avec des apparences différentes (ce qui est une forme davantage tolérante). Le terme Dieu est donc lui-même une contradiction entre une notion d'autorité et d'exclusivité, et d'autre part une notion de généralisation, une fusion des croyances aux divinités. En d'autres termes, il s'agit plutôt d'un enjeu social de savoir qui sera le dieu considéré comme étant l'autorité. En mettant ensemble les pièces du puzzle, cet enjeu de chef des dieux émerge de l'apparition de la croyance aux divinités, qui résultent des paradoxes entre observation et action, et entre ego et représentation du monde.
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La rivalité avec dieu
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Il suffit de voir avec quelle violence se comportent certains croyants ou de lire dans la Bible ce que sont censés avoir fait les croyants pour voir que la religion n'est pas un facteur de moralité. Mais ne soyons pas injuste, peut-être simplement que les pires personnes sont attirées par la religion et qu'elles seraient mauvaises avec ou sans religion. Quant à te considérer comme un Dieu chez toi et a être fier que tes enfants jouent le jeu, je pense que cela se passe de commentaire. Autant je ne suis pas un adepte de l'humilité, autant je ne suis pas adepte de l'excès inverse. -
On ne peut pas rivaliser avec dieu, puisque par définition, il est censé être quelque chose de plus que les humains. Mais quel sens cela aurait de rivaliser puisqu'il n'existe pas ? Je note dieu avec un petit d pour signifier que je ne reconnais pas une telle autorité. En effet, la majuscule montre une supériorité, et je trouve déjà que le mot dieu exprime suffisamment la supériorité. C'est même censé être le chef des dieux, tout comme la Vérité est censé être le chef de la vérité, etc. Donc si on résume : "Dieu" signifie le chef des dieux qui sont les chefs des êtres surnaturels qui sont les chefs des humains sur Terre. Je préfère donc "dieu", qui signifie un certain supposé dieu que certains hommes ont considéré qu'ils devaient adorer. Supposez qu'on vous dise qu'un lézard géant est en train de détruire la ville. Perplexe, vous répondez que vous ne voyez pas lézard et que tout à l'air d'aller bien. Le croyant au lézard géant vous dit alors que vous n'êtes pas aussi fort que lui, et donc que vous ne pouvez pas dire qu'il n'existe pas. Il est évident qu'il n'y a aucun rapport. De même, si on nie l'existence d'un dieu qui interviendrait dans l'univers, on n'a pas besoin d'être un dieu soi-même pour le dire. Des jumelles et des télescopes nous suffisent amplement. Et bien entendu, l'absence de miracles qu'on puisse valider, au présent et au passé. Plus nos connaissances du monde augmentent, moins les gens osent prétendre qu'il y a des miracles. On ne peut plus affirmer que dans une contrée lointaine il se passe des événements surnaturels sans que personne ne puisse vérifier. Dans le même ordre d'idée, on ne peut pas rivaliser avec Jésus-Christ. En effet, il effectue un suicide perpétuel au grand jour culpabilisant une bonne partie de l'humanité. Comment pourrait-on faire mieux ? Si on se suicide, on ne fera peut-être même pas la une des journaux. Alors un suicide perpétuel est complètement hors d'atteinte. A moins que l'on nous torture, qu'on nous filme et qu'on diffuse sur les grandes chaines de télévision notre image de supplicié à longueur de journée, on ne peut pas rivaliser avec Jésus-Christ. Mais d'ailleurs, a-t-on besoin de rivaliser ? Il s'agit de supposés faits de torture et de supplice datant de 2000 ans. Par quelle focalisation obsessionnelle peut-on en arriver à l'afficher dans toutes les villes et toutes les campagnes ? Une personne saine d'esprit n'a pas envie de faire culpabiliser le monde entier avec sa souffrance, à moins d'être passagèrement dans un état haineux. La victimisation de Jésus-Christ n'est donc pas quelque chose à imiter, aussi bien pour soi-même que pour les autres. Cela dit, tout de même, pourquoi choisir d'afficher Jésus-Christ sur sa croix ? On pourrait à la place afficher une personne en train de brûler sur un bûcher, victime de l’Église. Un choix légèrement différent de personne parmi toutes les personnes qui ont souffert, mais qui renverserait d'un seul coup l'effet vis-à-vis de la religion. On pourrait aussi afficher un juif dans un camp de concentration, ou bien un ouvrier dans un goulag. Les croyants s’empressent de dire que ces totalitarismes sont athées. C'est oublier un peu vite le "Gott mit uns" des nazis et la trahison des leaders prétendument communistes, mais aussi plus fondamentalement qu'Hitler et Stalline n'ont fait qu'appliquer sur Terre, la volonté de dieu selon le christianisme et l'islam. Qu'est-ce d'autre que le goulag et les camps de concentration ? Un enfer sur Terre. Et c'est précisément le projet que dieu est censé avoir pour nous si on ne lui cire pas les chaussures. Je trouve que c'est un peu gonflé de dire que c'est pas bien de faire un goulag parce que ce serait rivaliser avec Dieu et passer sous silence que si c'est là le projet de dieu, c'est complètement inhumain. En effet, dieu et Jésus-Christ font montre d'une supériorité, certes, mais surtout dans le domaine de l'horreur. A côté de cela, sauver un malade sur 100 000 à Lourdes est un peu court. Surtout que c'est à peu près le même nombre de guérison spontanées qu'on constate de façon naturelle. Pourquoi y avoir l'intervention d'un dieu dans ce cas, et pas dans le cas où l'on tombe malade de façon spontanée ? Le principal défaut du concept de dieu ne serait-il pas cette sélection opportune des événements, où l'on met d'un côté le positif au compte de dieu et de l'autre le négatif au compte du diable (pas de majuscule non plus, y a pas de raison) ? N'est-ce pas justement ce genre de comportements qui excitent la jalousie ? Ah mais la jalousie serait un péché capital, mais pas l'excitation de la jalousie...
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On entend de temps en temps que les croyants seraient faibles. Je pense que ce n'est pas le cas. Le croyant prend ses désirs pour des réalités. Il est donc naïf, certes. Mais pas niais ou faible. Son désir est celui de la domination du monde par un être ayant le pouvoir de torturer éternellement les gens qui ne lui vouent pas un culte. Ce n'est pas l'image de la faiblesse. Au contraire, c'est le pouvoir par procuration. Le pouvoir est un aphrodisiaque puissant, et le pouvoir par procuration aussi. En effet, le croyant pense que ce dieu tout-puissant s'intéresse à lui en particulier, va s'occuper de ses souffrances, tuer ses ennemis et lui offrir une place dans un paradis pour l'éternité. Voilà qui est très orgueilleux. Il supplie dans sa petitesse que ce dieu au pouvoir brutal lui montre son amour. Il veut en faire partie. Il veut être proche de ce pouvoir. Ce n'est donc pas la faiblesse qui guide le croyant, mais le désir de puissance, ou encore la volonté de puissance. Cette même volonté de puissance qui guide les politiciens vers le pouvoir, les militants vers les partis politiques, les dirigeants économiques vers les profits. Non, le croyant n'est pas un faible, parce qu'il aime le pouvoir. Le pouvoir qu'il aime est certes illusoire, mais cela lui donne la puissance d'exister en tant que croyants, parmi les croyants. Car si le croyant affirme être humble, il s'enorgueillit d'être croyant. Ce personnage imaginaire de dieu lui donne la possibilité de ne pas assumer ses pensées destructrices. Non, je ne déteste pas, dira le croyant, mais dieu le punira et ce sera bien fait. Et s'il peut mettre en œuvre la punition ici et maintenant au nom de dieu, se pensant libre de toutes responsabilités, il le fera sans hésiter. Entendez ici punition la vengeance contre tous les gens qui remettent en question le pouvoir qu'il aime. Et l'amour du pouvoir est plus fort que tout.
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Cela peut passer inaperçu, mais on entend de temps en temps parler de la Terre comme étant notre habitat, ou bien une maison. Je me souviens d'une conversation avec des témoins de Jéhovah qui faisaient le parallèle entre être propriétaire d'une maison, et la Terre dont le propriétaire Dieu, et donc qu'il aurait autorité sur nous. Et donc il faut se soumettre à la Bible, etc. Comment fonctionne ce tour de passe-passe ? En fait, c'est assez simple, la Terre n'est pas notre habitat. Un habitat est un lieu où l'on vit et qui devient notre territoire. Territoire personnel, de couple, familial, etc. En d'autres termes, il désigne généralement un lieu privé qui est délimité. On peut avoir un espace public à l'intérieur d'un espace privé, par exemple si on invite des gens chez soi, ou si l'on a un magasin. Mais l'inverse n'est pas vrai. On ne peut pas étendre son espace privé au-delà dans l'espace public, et par exemple, affirmer que la rue nous appartient, ou bien qu'une place nous appartient. Encore moins que la forêt nous appartienne. Considérer que la ville est notre habitat est une confusion entre public et privé. Une rue est publique, une place appartient à tout le monde. Ce n'est pas notre territoire, parce qu'il est partagé. C'est là qu'intervient le tour de passe-passe. En affirmant par exemple qu'une ville est une maison, on affirme qu'elle appartient à une personne ou à une famille. Quand bien même la ville aurait un chef unique, par exemple le maire, la ville ne lui appartient pas pour autant. Concernant une forêt, ce n'est même pas un espace qui appartient à tout le monde, mais plutôt un espace qui n'appartient à personne. Il s'agit de l'interface avec la nature sauvage. On gère cette interface, et on gère les forêts. Tout le monde peut s'y promener, c'est donc un espace public, mais on ne peut pas revendiquer un territoire, à moins d'y construire une cabane et d'y vivre. Un arbre est plutôt le territoire d'un écureuil ou bien d'un quelconque animal ou insecte. Ainsi, quand on parle de la Terre comme d'une maison, c'est une erreur, parce qu'il y a des espaces que l'homme ne fait que gérer comme les forêts, il y a des espaces public qui appartiennent à tout le monde comme les places publiques, et il y a des endroits où les humains ne vont pas, ou bien ne font généralement que passer (comme en mer ou bien dans les airs en avion). La Terre n'a donc pas de propriétaire. Elle contient d'innombrables territoires appartenant à d'innombrables êtres, humains ou animaux, et des zones partagées, publiques ou bien sauvages, voire complètement inhabitées. L'habitat est juste la surface au-delà de notre corps, et qui ne va pas très loin au-delà. Les empereurs qui ont des énormes bâtiments sont une exception, et à mon avis, c'est une aberration du fait d'un ego démesuré. Le principe d'un Dieu qui possèderait tout ne me parait pas plus sympathique qu'un empereur affirmant que ma maison est sur son territoire et qui revendiquerait de me dominer à ce titre. Parce que finalement, c'est bien le problème. En affirmant que la Terre est le territoire d'une ou plusieurs divinité, on affirme non seulement que les temples seraient leur territoire personnel, mais en plus, que leur territoire irait au-delà, phagocytant tous les territoires. Ce serait un envahissement pur et simple, et une réduction à l'état de locataire, voire à l'état d'esclave si on revendique son obéissance. Imaginez un instant vivre sur le territoire d'un inconnu, qui vous ordonne de le glorifier et d'obéir à ses commandements, sous peine de vous torturer. Voilà exactement le contenu de la religion monothéiste, à l'échelle planétaire. Cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas gérer l'environnement, mais selon moi, cela devrait être fait démocratiquement, que ce soit le fruit d'une concertation et d'une connaissance réelle des enjeux. Tout le monde ne s'intéresse pas à l'écologie, mais que ceux qui s'y intéressent se prennent pour des petits dictateurs, là, il y a un problème.
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La poutre et la paille : une arme de destruction massive
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Ce que tu dis ressemble plutôt à de la culpabilisation de ces personnes-là. Cela ne fait qu'entretenir le cercle infernal de la culpabilité... et donc entretenir le besoin d'être pardonné, et donc le désir d'une religion. En réalité, nous ne sommes pas très libres. Nous avons une marge financière réduite, nous ne décidons pas des actions des autres, sommes dans une dépendance à des grandes entreprises sur lesquelles nous n'avons aucun de pouvoir, nous sommes manipulés par les politiciens, et nous avons une connaissance réduite de ce qui se passe et donc des éventuelles conséquences de nos actions. Se sentir coupable peut être une façon de se voiler la face par rapport au fait que nous avons peu de pouvoir sur le monde. Sans parler de phénomènes encore plus évidents que nos actions sont déterminées parfois au-delà de nos choix les plus élémentaires, par exemple avec la cigarette. Le fumeur qui dit que de toutes façons il s'en fout de mourir plus tôt ne fait que rationaliser son action, qu'il ne peut pas contrôler en fait. Il peut y avoir des méthodes pour arrêter de fumer, mais ce n'est pas si évident, il ne suffit pas de le vouloir. De même on peut s'émouvoir de ce qui se passe sur Terre, mais si l'on veut y faire quelque chose, il faut trouver des méthodes. Et malgré tous les efforts qu'on peut faire, il ne faut pas sous-estimer le pouvoir des gens qui ont du pouvoir. S'ils sont là, ce n'est pas par hasard. C'est qu'ils ont, au minimum, la capacité de se maintenir au pouvoir. Enfin, concernant la "destruction de la planète", cela n'existe pas. Il y a éventuellement la pollution, mais même c'est une question importante, c'est une façon de dépersonnaliser les gens qui souffrent ou qui meurent de faim. La plupart des problèmes visent avant tout les plus pauvres, et cela est valable aussi pour les questions d'environnement. Se penser comme coupable de cela est une forme d'égocentrisme, une forme d'orgueil. Parce que nous n'y pouvons pas grand chose individuellement. Nous pouvons seulement tenter de faire des choses à notre échelle, de rejoindre des associations ou de créer des associations qui vont dans le même sens que ce que nous pensons, etc. Parmi les freins à l'action, il y a l'obscurcissement de la pensée, parce qu'il ne suffit pas de se dire "ça c'est mal" pour que quelque chose change. Je dirais même que cela a un effet paradoxal de dire "ça c'est mal". Personnellement, je fais ce que je peux à mon échelle contre l'obscurantisme. -
Expérience de pensée
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Je ne comprends pas pourquoi tu es désolé. Cela intéressera sans doute d'autres personnes. -
La poutre et la paille : une arme de destruction massive
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Se sentir coupable n'est pas une preuve de culpabilité. La preuve puisque l'on imagine aisément les dévots se repentant à longueur de journée sans avoir commis aucune action négative. Quant à savoir si nous sommes tous suicidaires, je ne le pense pas. Le groupe des suicidaires global est une illusion. Comprendre que l'on est pas seul, d'accord, mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose de se reposer dans la torpeur de faire partie d'un tel groupe. @morphee: je ne comprends pas les incohérence que tu sembles voir dans mon point de vue, tout comme je suis surpris que tu considères que je cache un sujet alors que simplement il ne m'est pas venu à l'esprit. Concernant être libertaire et responsable, je dirais justement que les libertaires donnent trop d'importance à la responsabilité, pensant que l'on peut réguler la société en faisant confiance à la responsabilité individuelle. C'est une illusion à l'opposé de l'illusion contraire, celle du totalitarisme. -
Voulez-vous tenter l'expérience de la sortie de l'obscurantisme ? Je vous invite à butiner sur http://www.lazarus-mirages.net/ Note : vous pouvez cliquer directement "J'entre à mes risques et périls".
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La poutre et la paille : une arme de destruction massive
existence a commenté un(e) billet du blog de existence dans Athéisme constructif
Encore une fois, je ne comprends pas grand chose à ton commentaire. Tu sembles intéressé par le sujet de l’État et de la sexualité, c'est à peu près ce que je comprends. -
La poutre et la paille : une arme de destruction massive
existence a posté un billet dans Athéisme constructif
Vous connaissez sans doute le principe de la poutre et de la paille, selon lequel, quand on reproche quelque chose à quelqu'un, nous sommes sommes coupables de 100 fois pire. Plus précisément, cela est exprimé par l'idée que quand nous voyons une paille dans l’œil d'autrui, il y a une poutre dans notre œil. Comme l'œil est un organe très sensible, cela entraine une réaction réflexe. Comment ça une paille ? Horreur ! Et moi j'ai une poutre dans l'œil ? Où ça ? Pendant que l'on cherche désespérément où la poutre peut bien se trouver, on nous fait savoir qu'il s'agit de notre culpabilité. La culpabilité qui ne se voit pas non plus. On nous invite alors à supposer qu'on est coupable alors que rien ne nous le faisait penser. En effet, comment nier l'absence de quelque chose qui ne se voit pas ? Quel effet ce principe peut-il avoir ? C'est relativement simple, cela entraine une culpabilité énorme. Supposons que vous reprochez à quelqu'un de vous avoir frappé, cela veut dire que vous avez fait 100 fois pire, donc que vous avez tué quelqu'un. La personne qui se plaint d'être frappé est donc un meurtrier ! Et supposez que vous reprochez à quelqu'un d'avoir tué quelqu'un, cela fait de vous un tueur en série ! Dans ces conditions, on n'osera pas faire le moindre reproche, exprimer le moindre avis négatif par soi-même. Plutôt complimenter l'assassin que de risquer de finir en prison avec lui. On invoquera à la place des normes impersonnelles, comme ce qui est écrit dans un règlement, une loi, ou bien entendu un texte sacré. Voilà comment on obtient l'humilité. Une considération raisonnable de soi-même ? Non, mais une peur d'exprimer ce qu'on pense ! L'expression de toute souffrance peut-être interprétée comme un reproche, et que ce reproche peut être démultiplié contre soi-même par le principe de la poutre et de la paille. Cela entraine un refoulement de ses souffrances et de la frustration. Aimer autrui dans une telle configuration est très difficile. Certes, on a alors la paix sociale, chacun étant noyé dans la culpabilité de ce qui lui arrive. Une paix mélancolique, inhibitrice. Et à quel prix ! N'est-il pas naturel dans une telle situation de penser qu'on est mauvais soi-même, ce qui est d'ailleurs encouragé par la religion nous traitant de pécheurs. La seule solution proposée par cette dernière ? La soumission, l'obéissance pour se faire pardonner. Pourtant, quand nous faisons un choix, nous ne savons pas par avance tout ce qui va nous arriver. Et aucun dieu ne vient nous prévenir. Si on choisit d'aller à un lieu A plutôt qu'un lieu B, on ne sait pas nécessairement qui l'on va rencontrer, notamment si ce lieu est public. Ce qui nous arrive est donc, de notre point de vue, en partie aléatoire. Nous ne pouvons donc en être responsable ! Qui voudrait vivre en se pensant un être horrible responsable d'autant de problèmes ? La conclusion logique d'une telle façon de voir les choses est le suicide ! Pour le croyant, c'est là qu'interviennent Dieu le Père et Jésus. Sur Jésus, il peut reporter la haine qu'il a de lui-même, et ainsi trouver du réconfort dans la contemplation de son agonie supposée. Et Dieu le Père propose un pardon, aussi mauvais qu'on soit. Ainsi, plutôt que de se punir soi-même et mettre un terme à notre existence si malfaisante, on s'en remet à Dieu. De toutes façons, c'est Dieu qui nous a créé, alors, il ne va pas se plaindre que nous soyons mauvais, n'est-ce pas ? On comprend la réticence qu'un croyant peut avoir d'abandonner sa religion. Comment va-t-il gérer toute cette culpabilité sans la religion ? La religion propose donc des outils pour surnager dans cette noyade de culpabilisation. Ne pourrait-on pas à la place ne pas culpabiliser, cesser de s'accabler quand on reproche quelque chose autrui, et cesser de penser que tout ce qui nous arrive est notre faute ? Pour cela, il est nécessaire de remettre en question la poutre et la paille. -
Dieu n'est pas qu'un concept métaphysique
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J'ai précisé en introduction du billet que je n'y parle pas du Dieu immanent, afin d'éviter d'éventuelles confusions. -
Dieu n'est pas qu'un concept métaphysique
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Le Dieu de Spinoza est assez différent de ce qu'on entend habituellement par Dieu. C'est plutôt une forme de panthéisme, c'est-à-dire où Dieu n'est pas un agent extérieur mais la totalité. Dans ce cas, de mon point de vue, ce Dieu est simplement la subjectivité, à savoir que nous sommes une personne ayant une représentation du monde, et donc cette représentation du monde est personnalisée, ou encore que cette représentation du monde a un ego. Ce n'est pas de cette conception de Dieu dont je parle ici, mais de ce que représente Dieu chez la plupart des croyants que je peux côtoyer, qui sont des chrétiens catholiques, protestants, témoins de Jéhovah et musulmans. Donc, il faut faire la différence entre le dieu panthéiste et le dieu monothéiste. Le dieu panthéiste, de part son caractère immanent me semble plus sympathique. Je pense que si tu veux parler de ce Dieu, il faut le préciser, parce que ce que l'on entend habituellement par Dieu, c'est le Dieu monothéiste et interventionniste. Ce Dieu-là est infantilisant, si ce n'est pas pire. Je pense que l'alliance implicite entre le concept de Dieu monothéiste et le Dieu immanent est problématique de ce point de vue, et même, je dirais que le Dieu immanent est plutôt du côté de l'athéisme et du bouddhisme que du côté de christianisme, du judaïsme et de l'Islam. Par exemple, le Dieu immanent ne me semble pas compatible avec un Enfer de souffrance éternelle pour les gens qui ne lui sont pas soumis. Ainsi, ce dont on parle là est plutôt une question de stratégie sociale. Se dire croyant en Dieu quand on croit à un Dieu immanent est une façon d'avoir l'immunité liée au terme Dieu sans pour autant adhérer en fait aux théories métaphysiques qui y sont habituellement attachées comme l'Enfer, le Paradis, la vie terrestre comme une punition, le Péché originel, etc. Toutes ces choses qui font que la religion m'est antipathique, au-delà du simple fait que même une religion sympathique ne me convainc pas. -
Dieu n'est pas qu'un concept métaphysique
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morphee qui parle de gode maintenant... Non morphée, je parle autant du bâton que la carotte. L'influence sociale dont je parle utilise les deux, autant la valorisation d'aller au Paradis que la menace de mourir éternellement. Je dirais d'ailleurs au contraire que l'utilisation de la menace et de la peur a un effet paradoxal sur les gens qui aiment la liberté. -
Dieu n'est pas qu'un concept métaphysique
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Non Jedino, je parle de phénomènes psychologiques qui, par ailleurs, peuvent être plus ou moins inconscients. Le désir de contrôle de la réalité est répandu, c'est même pour ainsi dire une fonction de l'organisme que de tenter de stabiliser son environnement, tout comme il stabilise sa température, le niveau des éléments dans le sang etc. On peut appeler cela de la manipulation dans le sens où cette dernière fait partie des interactions sociales usuelles. Ce n'est que si l'on utilise consciemment ces phénomènes qu'il s'agit vraiment de manipulation. Ensuite, la manipulation peut être positive ou négative. En l'occurrence, dans ce billet, je ne me prononce pas sur la question de savoir si la manipulation par la religion, ou bien les phénomènes psychologiques d'influence plus ou moins inconscients, sont une bonne chose ou une mauvaise chose. Je me borne à constater l'utilisation d'agent imaginaires pour influencer la conduite d'autrui. Bien entendu pour ma part, je n'aime pas cela, ce n'est pas pour rien que je suis athée et que je ne suis peu complaisant avec la croyance aux esprits. Tu dis que nous n'en savons que trop peu, mais en fait tu exprimes là une attitude d'ignorance feinte, parce que tu sais ce dont je parle parce que tu l'as sans doute constaté comme moi. J'invite dans ce billet non pas à juger ce phénomène social mais à en être conscient, ce qui est à mon avis un préalable à la liberté spirituelle. -
Quand on parle de Dieu vivant, ce n'est pas un hasard. Mais comment le comprendre d'un point de vue athée ? EDIT : ce billet parle de Dieu dans son acception usuelle, c'est-à-dire celle du monothéisme, le Dieu du christianisme, du judaïsme et de l'Islam. Le Dieu panthéiste, immanent, peut être une conception philosophique très différente, malgré l'utilisation du même terme "Dieu". Les parents élèvent souvent leurs enfants en faisant appel à des agents extérieurs imaginaires menaçants (ou gratifiants). Cela peut être le père qui n'est pas là (fais attention sinon j'appelle papa) ou bien un prétendu monstre dans la mer qui avale les enfants. Les adultes peuvent se mettre d'accord pour faire peur aux enfants avec un agent imaginaire particulier, comme par exemple le père Noël qui donne des cadeaux ou bien le père fouettard qui punit les enfants désobéissants. Si ces exemples peuvent faire sourire, ils sont construit sur le même principe que la croyance dans des divinités ou des esprits. En effet, il peut y avoir une collusion sociale à considérer qu'il y a un agent extérieur menaçant (Satan, ou bien Dieu qui punit, ce qui est la même chose en fait) ou bien un agent extérieur gratifiant (Dieu qui récompense). Transmettre la présence d'un agent est quelque chose d'instinctif. On est sensible à la peur d'autrui et on stocke spontanément les menaces normatives (par exemple un lieu où il ne faut pas aller). Une petite remarque sur l'identité de Satan et de Dieu qui punit. Il n'aura échappé à personne que c'est Dieu qui envoie les gens en enfer s'ils ne l'ont pas loué ou bien pas obéi. En d'autres termes Satan est le prolongement de la colère de Dieu. Il est Dieu. De même, quand on agit mal, c'est-à-dire qu'on ne suit pas les instructions supposées de Dieu dans le texte supposé sacré de son choix, on est puni. Or celui qui fait le Mal sur Terre est censé être Satan. Encore une fois, Satan et Dieu sont deux faces de la même chose. Pour les chrétiens donc, la trinité au complet est un quadruplet : Le Créateur, le Fils, le Saint-Esprit et Satan. Satan est simplement l'attitude punitive de Dieu. Cela est nié par les croyants, bien entendu, puisque Dieu est censé être le Bien. Mais en même temps, Dieu nous punit. Comprenez, la punition, notamment quand elle est éternelle, suppose que le Mal fait partie du Bien. D'où l'image du feu dans toute son ambivalence, tantôt feu de camp pour se réchauffer (Saint Esprit), tantôt Géhenne. L'attitude des croyants invitant à la religion sera donc tantôt de vous inviter mielleusement à les rejoindre, tantôt de vous menacer violemment par la souffrance éternelle. Dieu et Satan, sont donc deux faces d'une double personalité, et cet agent imaginaire a une réalité sociale, entretenue par les croyants et par les conditionnements monothéistes habituels. Cela n'est pas appelé de la schizophrénie, simplement parce que beaucoup de personnes sont affectées, y compris de gens se disant non croyants, qui craignent de démonter les croyances religieuses. Accessoirement, c'est aussi un menace bien concrète de la part des croyants qui peut les refroidir. Dieu a donc une réalité sociale, transmise par l'empathie et le conditionnement. Tout comme le Père Noël et le père fouettard ont pour but de contrôler le comportement des enfants, la croyance en Dieu, ou plutôt Dieu/Satan a pour but de contrôler les adultes. Une motivation fondamentale de la croyance est donc l'avidité de toute puissance. Explicitons en quoi cela consiste. Nous avons en nous, dans notre esprit, une représentation des autres. Ce sont des êtres imaginaires, avec lesquels nous parlons, avec qui nous sommes sympathiques ou bien antipathiques, que nous punissons ou bien récompensons, que nous dominons ou à qui nous nous soumettons, avec qui nous avons des relations sexuelles etc. La plupart du temps, les gens concernés ne le savent pas. Cela est du domaine du privé, et on choisi ou pas d'en parler à autrui. L'avidité de toute puissance consiste à vouloir la réalisation de cet espace social imaginaire. C'est une confusion de cet espace mental privé avec l'espace public. Or les principaux leviers pour arriver à forcer autrui à faire ce que l'on imagine est de le récompenser ou de le punir, ou bien de lui promettre une récompense qu'on ne lui donnera pas (le Paradis) ou bien de le menacer avec une punition que l'on ne mettra pas en pratique (l'Enfer). Le Paradis et l'Enfer ont donc aussi une existence sociale dans le sens où ce sont des comportements, des phrases qui leur donnent de la consistance. La dualité de l'Enfer et du Paradis est censé s'appliquer après la mort. Évidemment, si on ne croit pas à la vie après la mort, cela ne signifie rien. Mais émotionnellement on peut être affecté par ces idées. Presque personne n'aime l'idée de la mort, alors la religion promet qu'on peut vivre éternellement. C'est de la démagogie au carré. Mais si on ne se soumet pas ou on obéit pas, on nous promet l'Enfer. Or les tortures en Enfer sont censées être telles qu'on ne peut qu'en mourir. Donc mourir après la mort. L'Enfer est donc une mort répétée à l'infini. Cela fait froid dans le dos. La dualité Enfer/Paradis repose donc sur la peur de la mort et la promesse saugrenue de la vie éternelle. Cela démultiplie la peur de la mort, parce qu'on nous menace non pas de mourir une fois, mais de mourir un nombre infini de fois. Armé de cette massue mentale, on est armé pour dominer psychologiquement autrui, et ainsi se rapprocher de Dieu, c'est-à-dire de la toute puissance.
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La matrice : l'effet miroir
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Il y a de tout dans la Bible. Le fait est qu'on choisi ce qui nous plait et ce qui nous plait pas. Par exemple, tu parles des commandements, mais un des commandements est de croire en Dieu, et c'est considéré comme très "moral". Sinon, on ne retient que les commandements avec lesquels on est d'accord. C'est donc notre esprit qui choisi ce qu'on trouve moral. C'est donc dans notre esprit que se trouve la moralité. D'autre part, il y a des choses particulièrement abjectes dans la Bible, complètement contradictoire avec ce qu'on appelle de près ou de loin la "morale". Les croyants pensent que Dieu leur ordonne leur morale, mais en fait, chaque croyant, tout comme les non croyants, a ses propres valeurs morales. C'est le croyant lui-même qui s'ordonne sa morale. Dieu, est en réalité... lui-même. -
Voilà une vidéo, en anglais, qui parle de la réaction épidermique des croyants, confondant le scepticisme avec le rejet d'un supposé dieu.
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La matrice : l'effet miroir
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C'est l'ultime argument, mais il y en a d'autres. Je ne pense pas que ce soit un argument unique, dans le sens où tous les arguments utilisables sont utilisés, et c'est plutôt l'ensemble des arguments qui crée la croyance. Si tu argumentes avec un croyant, l'argument de la foi est le dernier argument qu'il te sortira. S'il te le sort en premier, c'est qu'il n'a pas envie de discuter en fait. En tout cas, en ayant discuté avec des témoins de Jéhova, la question de la foi était le dernier retranchement, plutôt une position de fuite qu'autre chose. Mais concernant le rapport à la religion, la valorisation de la foi est un élément important dans le sens où l'on valorise le fait de ne pas vraiment se poser des questions, ce qui est une protection importante pour les croyants. Certains non croyants se lamentent même de ne pas être croyants, qu'ils aimeraient avoir la foi, parce que c'est beau ou je ne sais quoi. Or, il me semble qu'objectivement il n'y a rien de beau à avoir la foi, à croire sans poser de question. C'est même dévalorisé quand il ne s'agit pas de la religion et c'est alors appelé la naïveté. Donc c'est surtout la valorisation sociale de la foi qui fait que les gens ont envie d'avoir la foi. Ce serait "bien" parce que c'est écrit que c'est le bien. C'est autoconfirmatoire tout comme de dire que la Bible est la parole d'un dieu parce que c'est écrit dans la Bible. De façon sous-jacente, il y a l'idée que la morale se trouve dans la foi, alors qu'elle est en fait indépendante de la religion, mais dépend des lieux et des époques (et des personnes bien entendu).