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Kégéruniku 8

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Tout ce qui a été posté par Kégéruniku 8

  1. Si un blanc qui se déguise en noir commet un acte raciste, cela veut dire qu'un homme qui se déguise en femme commet un acte sexiste? Le parallèle me semble d'autant plus justifié que le blackface, comme le travestissement, trouve son origine dans le théâtre, pour pallier au fait qu'il était interdit pour certaines catégories de personnes de jouer. Et dans les deux cas, il y a eu un détournement qui n'avait pour but que de caricaturer et moquer.
  2. Je pense qu'il y a moyen d'en faire un topic.
  3. C'est précisément ce que je crois. ^^
  4. Je suis tout à fait d'accord. Mais j'avais envie de me prêter au jeu de H-S, ça me semblait rigolo. Autrement, d'après ce que j'avais pu lire il y a malheureusement trop longtemps pour m'en souvenir précisément, on situe à 5% de la population (française, il me semble) le nombre de personnes qui ne veulent pas d'enfants. Et ce chiffre serait plus ou moins le même depuis qu'il a commencé à être mesuré. Alors, je ne me lancerais certainement pas, du moins sérieusement, dans la description d'un profil type supposé correspondre à plus de 3 millions de personnes.
  5. Il me semble que les personnes qui n'ont jamais voulu avoir d'enfant sont des natures plus égoïstes que les autres. Peut être plus rationnelles aussi, plus "terre à terre", moins rêveuses, donc plus observatrices que les autres. En gros plus marginales et anti système que les autres. Vu que je n'ai jamais voulu d'enfants non plus, je peux refaire à ma sauce aussi. Trop cool ce jeu.
  6. Il me semblait que si. On avait dit que si. Maaaaais voilà, j'étais là, j'étais au top et t'as tout gâché. J'dirai plutôt une génisse.
  7. Ousp. je t'avais dis, pour les corrections, c'est par mail, comme ça j'édite discretos. Maintenant je vais faire comment pour garder ma street crédibilité?
  8. Faux. Il y a généralement plus d'originalité dans la folie que dans le génie. Faux. Pour créer, le génie n'est absolument pas nécessaire. Pour innover, je ne dis pas, mais pour créer absolument pas. Faux. Par définition, celui qui ne se laisse pas influencer, celui qui ne tient pas compte de ce qui est apporté par les autres, c'est l'imbécile. L'imbécile étant littéralement celui qui avance sans bâton, sans béquille. Faux. L'idiot obstiné le fait fort bien également. Et même bien mieux que le génie. Faux. L'individuation est un passage obligatoire chez l'enfant. Qui plus est, je me permets de vous faire remarquer que par cette phrase, vous indiquez, puisque vous n'êtes pas un génie comme vous l'avez pu dire, que vous n'êtes pas une individualité. Pas nécessairement. Déjà parce qu'un génie n'est pas forcément une personne agréable et qu'il peut parfaitement choisir de vous envoyer chier. Ensuite, n'étant vous même pas un génie, qu'est ce qui vous permet de croire que êtes aptes à les comprendre? Enfin, Jonathan Swift disait qu'on reconnait l'émergence d'un génie à la congrégation d'abrutis qui se ligue contre lui. Si c'est vrai, cela montre bien que la discussion avec le génie peut s'avérer pour le moins compliquée. Vous l'avez dit, vous n'êtes pas un génie. Ainsi, discuter avec vous est tout bonnement inutile. Et pourtant, je me souviens vous avoir vu pourfendre les personnes qui vous répondaient, dans leur infinie bonté puisqu'il faut rappeler que discuter avec vous est inutile, parce qu'ils ne faisaient pas suffisamment d'efforts, à vos yeux, pour mener à bien la conversation. Un peu de cohérence ne serait pas mal venue, vous ne croyez pas? Vous avez des statistiques là dessus? Si oui, vous piquez mon intérêt et je vous serais fort gré de bien vouloir les partager. Pourquoi poser la question puisque vous dites être en mesure de les reconnaître et que, d'après vos dires, ils sont pour le moins caractéristiques? Enfin un peu de lucidité. J'hésite à mettre cette citation en signature.
  9. Je ne suis vraiment pas fan de Nekfeu, mais j'écoute le morceau en boucle. En pensant à tout autre chose que ce qu'il devrait logiquement m'évoquer.
  10. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 57/100 Mon temps 135 secondes  
  11. à le résumer de la sorte, ne vous étonnez pas si vous constatez un manque d'investissement. En niant purement et simplement les interventions de vos interlocuteurs, vous vous enfermez de vous même dans le soliloque. Mais, finalement, c'est peut être là le but de votre démarche? Donner votre avis en espérant simplement trouver une personne, de préférence du sexe opposé, qui le partage? Reste à savoir ce que vous entendez par spirituel. Le terme étant pour le moins vague. Votre omniscience ne cessera de me surprendre. ^^ Vous n'êtes dépité que par le fait que les femmes approuvent? Si les hommes approuvent ça ne vous pose pas le moindre problème? Pourquoi cette différence? Fort heureusement, vous êtes là pour leur expliquer ce qu'il leur faudrait penser et ce qui leur serait plus avantageux. Autrement, vous émettez ici l'hypothèse qu'on ne peut être poète et/ou qu'on ne peut aimer la femme dès lors qu'on désire penser l'être humain "en termes scientifiques"? Et par une extension de votre cru, en ne considérant pas la femme comme différente de l'homme? Il me semble que c'est d'un poète que vient la locution suivante: "tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute." Est-ce donc surprenant qu'on puisse se détourner de la flatterie et la flagornerie? Quel est le sujet des plus importants? La féminité ou la féminité selon vous? ^^ Et important d'après? Étant donné que vous êtes l'auteur du premier message, c'est à vous qu'il revient d'intéresser les éventuels intervenants. Si dès le départ vous ne faites même pas l'effort d'expliquer vos propos sentencieux, il n'est guère surprenant qu'on ne vous encourage pas forcément à le faire. Puisque que vous dites personne, j'en conclue vous vous incluez dans cette absence de pensée concernant le sujet, n'est-ce pas? ^^ C'est là la grande affliction des poètes maudits comme Cassandre et voués à être incompris. Privilégiez donc l'idée d'être seul, au moins cela vous permettra de vous gargariser. Ce qui s'avère bien moins insultant que de projeter sur les autres une frayeur dont ils seraient victimes et qui les mortifierait au point de les réduire au silence.
  12. Arguments et preuves sont deux choses différentes. C'est même pour cela qu'il y a deux termes différents. Son propos est argumenté, il suit une certaine construction et apporte des éléments logiques pour soutenir sa pensée. Éléments qui peuvent être débattus et auxquels on peut parfaitement ne pas adhérer, mais qui ont le mérite d'être présents. Il ne se contente pas de dire: "Soit! Et la réalité fut." De façon péremptoire. Sans même prendre la peine d'y apporter des éléments explicatifs qui permettraient de rebondir. Donner sa vision des choses ne suffit donc pas à créer la discussion. Puisque pour qu'il y ait discussion, plus que de don, c'est d'échange qu'il est nécessaire. S'il n'y a que le don, on est dans le monologue ou le soliloque. Si tel était le cas, je me plais à penser que vous seriez d'avantages dans le questionnement que dans le don de votre vision des choses. Et quand je parle de questionnement, j'exclue volontairement les questions rhétoriques, qui ne permettent pas tant de sonder que de manipuler les interlocuteurs en dirigeant, à leurs dépends, la discussion en un point voulu. J'ai déjà pu exprimer en partie ma pensée sur la chose, pas dans la réponse qui vous est faite, mais bien sur le topic. En réponse à des propos qui se prêtaient, de mon point de vue, d'avantage à la discussion de par leur structure argumentative. N'ayant, pour l'instant, pas d'éléments qui me permettent de rebondir ou de continuer la discussion, j'espère que vous m'excuserez de ne pas verser plus dans le soliloque. Peut être. Personnellement, je ne crois pas qu'il soit possible de ne rien penser d'un sujet si ce n'est en ignorant son existence. Mais libre à vous de supposer une quelconque vacuité chez moi, à l'aune de vos croyances personnelles. Ah, et pour le coup il s'agit là d'un argument. Ad personam, mais un argument quand même. Je précise tout de même qu'on sait au moins ce que j'exprime clairement. Il est vain, voir stupide, que de vouloir forger une opinion en ne se basant que sur une maxime, a fortiori quand la dite maxime se voit contredite par une autre maxime du même acabit. Étant donné que j'ai loué la démarche d'Epixès, et à considérer que vous dites vrai et que je me contente de dézinguer ceux qui expriment quelque chose, faut-il en conclure qu'Epixès n'exprime rien? Je comprend parfaitement qu'il puisse paraître désagréable de se voir critiquer pour la teneur de nos propos, d'autant plus quand ceux-ci nous apparaissent d'une rare clairvoyance. Toutefois, s'il n'y a qu'à vous et vous seul que je reproche l'absence d'arguments, ce n'est peut être pas tant symptomatique d'une démarche monolithique de ma part mais plutôt l'expression d'une critique singulière qui ne vous vise pas tant vous que vos propos. Vous m'excuserez, j'espère, si je ne prends pas plus la peine de me situer en dehors ou parmi les personnes qui vous sortent par les yeux. Pour être honnête, je n'accorde pas vraiment d'intérêt à cet élément.
  13. C'est bien vrai. C'est pourquoi je dis que son commentaire est fait avec un soucis de précision et de justesse, mais ne dis pas que son commentaire est juste ou vrai. Ce que je dis également, c'est que son commentaire est argumenté et que le votre ne l'est pas. Ce qui ne signifie pas nécessairement que son point de vue est plus juste. Mais il est indéniablement plus appréciable puisqu'il ne se contente pas d'être sentencieux. En somme, il invite à la discussion quand vous la fermez. Ce qui est un comble, puisque c'est vous qui ouvrez le sujet. Voilà, c'est posé comme une vérité absolue et incontestable, ce qui ne permet pas franchement le dialogue, et ce alors même que c'est on ne peut plus loin d'être axiomatique. Si l'on est d'accord avec vous, la réponse se limite à l’acquiescement ou la surenchère. Si l'on n'est pas d'accord avec vous, il y a, au contraire, tellement à dire qu'il devient bien mal aisé de trouver par où commencer. Certains disent que les opposés s'attirent et que la différence nourrie la complémentarité. D'autres disent que qui se ressemble s'assemble et c'est la connivence qui unit. Pour ma part, j'ai tendance à croire que ces maximes sont hautement merdiques.
  14. En considérant que ce qui constitue le summum de la féminité est l'allaitement, peu importe l'allure que puisse avoir une femme, dès lors qu'elle a enfanté et allaité, le doute quant à son sexe ne devrait pas exister. Sa féminité ayant déjà atteint son paroxysme. j'en déduis que ces femmes à l'allure masculine dont tu parles ne peuvent être que des femmes n'ayant pas encore connu la maternité ou n'ayant en tout cas pas allaiter.
  15. Si la féminité relève du propre de la femme, alors la féminité est commune à toutes les femmes et une femme ne peut donc en être dépourvue. Puisque si elle en était dépourvue, elle ne serait pas femme. Si je peux comprendre son exemple dans un système de valeurs personnelles, il ne peut être généralisé sans devenir excluant. Ce qui me semble relever du non-sens. Ainsi, si la grossesse ou l'allaitement sont des éléments propres au féminin, au sein de l'espèce humaine, ils ne me semblent pas pour autant être des parangon de féminité.
  16. Et j'ai juste posé une question. ^^ On peut le considérer à l'aune de ses convictions personnelles, bien sûr, tout comme on peut considérer que ce n'est pas le cas, arguant que s'il existe un terme pour la féminité et un autre pour la maternité c'est que, bien que les deux puissent être liés, ils n'en sont pas moins distincts.
  17. Les femmes qui pour x ou y raison ne peuvent pas allaiter ne connaîtront pas plus pareille émotion. Tout comme les femmes qui n'ont pas d'enfant. Privée de la maternité, une femme se retrouve dès lors privée du summum de la féminité?
  18. A commencer par l'argumentation. Quand on voit que la première réponse qui vous est faite l'est avec le soucis de la précision et de la justesse pour finalement n'être balayée que par une bête paraphrase. La prochaine fois, plutôt que de poser une question si tristement rhétorique, envoyez directement le soliloque. Ça n'en sera probablement pas plus intéressant mais ça aura le mérite de faire perdre moins de temps en redondances stériles.
  19. Autant pour moi alors, je n'avais pas saisi le degré de connivence qui est le votre. Parfaitement inconscient de cette intimité, j'étais même allé jusqu'à m'imaginer que vous aviez bien du mal à vous comprendre. C'était, évidemment, sans compter sur cette faculté qui vous permet de communiquer en dehors et en dépit de ce qui est dit. Étant donné que la discussion est publique, j'admets que je vous serai gré de bien vouloir expliciter afin de pouvoir comprendre à mon tour "où il veut en venir".
  20. Je savais bien que je commettais une erreur. (N'empêche que la méthode que tu m'as donné à fini par fonctionner, j'en ai 2-3 qui se dressent fièrement! Et pour ça, je te dis merci. ) (ok, ça me fait plaisir aussi. )
  21. Il y a des musulmans ailleurs qu'au Maghreb. Et même en Afrique sub-saharienne. Et même des musulmans noirs d'Afrique sub-saharienne. Vous êtes la seule personne à parler de musulmans du Maghreb, les autres personnes ont simplement parlé de musulmans. De fait, la réponse est non, vous n'avez pas bon. La précision étant faite, je vous prie de bien vouloir continuer.
  22. Les retours sont des adieux et les adieux des retrouvailles. Pour ne pas ruminer la colère stérile qui m'obnubilait, j'errai de ports en porc. Me plongeant à corps retrouvé dans l'exploration, plus gloutonne que méthodique, des intimes eaux tièdes et doucereuses qui bordaient ma dérive. Je collectais ces délicats nectars avec d'autant plus d'enthousiasme que j'avais connu et la diète et la disette. Et je goûtais d'autant plus mon plaisir que j'étais cet iris n'ayant pas vu la rose, à nouveau débutant, balbutiant, à la poursuite de repères que je n'avais plus. La première étreinte fut d'ailleurs la plus folle. Pour la première fois depuis près d'une décade j'explorais, tâtonnant, arpentant les paysages de l'inconnue dans un mélange d'exaltation et d'effroi. Adieu les caresses mécaniques, je devais à nouveau penser chaque geste, doser chaque toucher pour qu'il convienne à l'attouchée. En sus, je devais redécouvrir mes propres perceptions, et quand elle passa ses doigts délicats sur mes côtes, je me sentis frissonner comme je ne me souviens pas l'avoir jamais fait auparavant. Extasié, extatique, j'aurai pu m'arrêter là si l'extravagante faim ne m'avait exhorté à poursuivre mes exercices expérientiels. Avide, c'est en toute logique que je cherchais à faire le plein. Après la première, il y eu donc la deuxième. La nouveauté en moins, la surprise en plus, d'autant que je n'étais pas à l'origine de la démarche, ce qui m'apparut comme tout aussi déroutant que plaisant. Puis vint la troisième, opportuniste et pragmatique, mais pas moins appréciée. Cependant, j'avais beau étouffer mes ardeurs sous d'autres corps, ça n'empêchait pas mes idées d'être à l'igné, ça n'éteignait pas le feu qui continuait de me ronger. Me poussant ainsi toujours plus avant dans l'errance et ses remèdes. Ainsi, comme un clou en chasse un autre et alors que j’avais choisi la nostalgie pour terrain de jeux, je pris la direction d’un bar dont le nom m’était soudainement revenu. Dire que j'espérais quoique ce soit serait quelque peu présomptueux, toutefois, je ne pouvais me résoudre à écarter l'improbable possibilité de retrouver celle par qui j'avais eu vent du lieu. Quand je l'ai connue, elle habitait à proximité du bar et avait sympathisé avec le gérant. Je m'étais donc dit que si je devais la retrouver, ce serait l'endroit idéal. Cependant, aux dernières nouvelles, qui n'étaient certes pas des plus récentes, elle avait déménagé. Je passais donc la soirée, bercé par quelques sonorités de ce qui était présenté comme du jazz, à ne rien attendre désespérément. Et, logiquement, rien ne se produisit. Sur le chemin du retour, je décide de faire un détour afin de me poser quelques instants sur la berge, prendre le temps de réfléchir et souffler un peu. La vue, sans être extraordinaire, me réconforte et je me plais à contempler le reflet de l'eau sur la lune. A moins que ce ne soit l'inverse. Peu importe, toujours assis sur ma souche, à l'écart des bancs qui auraient pu accueillir de quelconques importuns, je souris benoîtement face au buste de Django Reinhardt, illustre musicien dont j'ignorais jusqu'à l'existence avant qu'elle ne m'amène ici, en son dernier fief. Je ne connais pas sa musique, je ne connais que très mal son histoire, mais j'ai désormais envie de musique afin de me laisser délicatement porter par le flux de souvenirs, et, quitte à me plonger dans la nostalgie, j'écoute: puis, et encore, Puis enfin C'est alors que je profite d'une tranquillité absolue qu'une ombre indélicate s'amène et s'installe, sans gène, à côté de moi. Bien que dérangé, je n'ai pas envie de m'énerver, alors j'essaie de l'ignorer. Je coupe la musique et pianote aléatoirement sur mon téléphone. Si je l'ignore et vaque à mes affaires, la personne finira bien par comprendre que je ne veux pas être dérangé et me laissera tranquille. A priori, non, ça ne change rien. Doucement, patiemment, je sens la colère monter en moi de façon graduelle. Je m'échauffe, je boue, je fulmine et d'un coup je décide de repartir puisque je n'ai plus rien à faire ici. Je me lève et pars sans jeter le moindre regard vers la raison de mon départ, quand j'entends: "je pensais qu'on pourrai discuter." Il y a bien deux ans que je n'ai pas entendu cette voix, mais je la reconnais. Je me sens con. Affreusement con. Sans dire le moindre mot, je retourne m'assoir, tout penaud, comme ce gamin qui se rend bien compte de sa bêtise mais qui ne sait absolument pas quoi faire pour y pallier. Ce qui la fait, non pas rire, mais glousser ; oui, le terme me semble mieux convenir pour décrire le son émis. J'ai envie de lui demander ce qu'elle fout là, de lui dire que je suis désolé, de l'envoyer chier aussi, de l'embrasser, elle me semble plus belle que dans mes souvenirs, le changement de coupe lui va sacrément bien, elle est con quand même d'être resté à côté sans rien dire, est ce qu'elle attend que je dise quelque chose? Mais attends, t'avais pas déménagé? Finalement, la seule chose qui finit par sortir de ma bouche: "Salut". Wouah, champion, quelle verve, franchement je m'épate moi même. J'espère quand même ne l'avoir pas trop subjuguée, ce serait dommage qu'elle reste pantoise du fait de ma prolixité. "Ça va?" Pull up! De mieux en mieux, y a pas à dire, jui un poète moi. Manque plus qu'une allusion à la météo en mode, "il fait doux mais le fond de l'air est frais" et j'emporte la timbale. Finalement, malgré des débuts pour le moins laborieux, la discussion démarre et s'éternise même dans une obscurité de plus en plus difficile à ignorer. Le contact est renoué, je lui dis que je reviendrai vers elle prochainement mais que je dois pour l'instant y aller. Elle pose alors sa main sur la mienne et m'embrasse, pour la première fois. En rentrant, même si je ne peux pas m'empêcher de penser à la suite et à la fin de cette histoire, je suis dans le même état que la plus vulgairement niaise des prépubères qui a été bien trop longtemps nourrie aux comédies romantiques et aux love interest à deux balles que lui vendent de trop nombreuses séries. Et le pire, c'est que je ne déteste pas ça.
  23. Quel que soit le chemin emprunté, quelle que soit l'issue, parfois il n'y a que la colère. Je me souviens les chaudes nuits passées dans la torpeur la plus profonde et réconfortante, où l'absence se changeait en oxygène faisant de chaque inspiration un souffle béni. Blotti dans l'obscurité silencieuse, je goûtais les plaisirs de l'isolement et de la déréliction, avide de vacuité, comme une chance de s'extraire d'un brouhaha quotidien et continu. Errant paisiblement, libéré de toutes les contraintes que nous peuvent imposer une simple présence, je me voyais déjà aspiré, absorbé, englouti par la plus exquise des inerties. Las, le plaisir n'était jamais que de trop courte durée puisqu'il fallait que je sois assaillis de messages, d'appels, d'informations superflues, de questions superficielles et d'autres importunes notifications en tout genre. Que je m'efforce de répondre ou d'ignorer, rien n'y faisait, l'invasion se poursuivait avec force dans un flux qui semblait ne jamais devoir se tarir. Et la colère grondait, sans que je ne la laisse être perçue, elle tonnait en mon sein, me déchirant et réduisant à moins que rien les saveurs du paradis pré-existant. Et même lorsqu'il semblait que le calme était à nouveau à portée de main, je me trouvais désormais dans l'incapacité d'oublier l'emprise du temps et ne voyait plus que l'impératif qui suivrait, prisonnier de l'existant comme si l'on m'avait encore forcé à naître. Diable! Que je l'ai maudite pour n'avoir su m'ignorer. Le temps a passé, les choses ont changé, les choses m'ont changé. Et me voilà maintenant souffrant de la morsure du froid. L'absence, la plus fidèle de mes amours, n'est plus que cet espace vide entre deux moments de vie. Et si l'absence d'absence ne me réjouit pas outre mesure, il est certain que cette absence en demi-teinte ne m'est plus ni désirable ni confortable. Je ne sais plus que faire de tout ce vide et j'en viens à guetter le moindre indice, le moindre signe de présence. Je vérifie ma messagerie avec la régularité d'un métronome et m'inquiète de ne pas la voir se remplir. Les espaces qui m'étaient si précieux ne sont plus qu'instruments de torture m'infligeant des souffrances aux motifs sans reliefs et sans couleurs qui m'auraient autrefois d'avantage poussé au rire. Parce que, de ma liberté, il a été fait une geôle, là encore, la colère me gagne. Du fait de ce silence imposé, des raisons que je lui donne et surtout du triste état dans lequel il me plonge, je m'enfle de rage et d'amertume, amassant les combustibles afin de prolonger l'ardeur de mon ire sachant pertinemment qu'une fois que tout sera consommé, il ne me restera rien. Si bien que son retour n'aura plus que le goût des cendres, me privant du plaisir des retrouvailles comme j'ai été privé des plaisirs de la solitude. Diable! Que je l'ai maudite pour n'avoir su m'ignorer.
  24. Je veux être dieu. Non pas dieu de toutes choses. Je déteste les groupes, les foules, les nombres. Ils sont inconsistants et n’existent probablement que pour me nuire. Et plus encore, je hais leur mécanique, vulgaire et terriblement indiscrète. Rien n’égale la singulière saveur du secret. Non, je veux être un dieu personnel. Partagé, pourquoi pas. Si c’est par une poignée d’adeptes. Et je veux que chaque adoration soit singulière dans son histoire et dans son expression. Je ne veux pas être ce fer qui marque le bétail et laisse toujours la même empreinte derrière lui ; autant se livrer directement aux inspecteurs. Je veux que les rares personnes marquées le soient de façons toujours différentes, pour qu’ainsi je puisse croire en ma propre profondeur. Je veux être dieu, parce qu’il n’y a pas d’autre façon de me prouver mon existence. Si j’ai effectivement occupé ce temps qui m’était alloué, il doit y avoir des traces de mon passage. Et si j’ai vécu, véritablement, et ne me suit pas contenté d’orner le paysage comme n’importe quel agrégat sédimenteux, sédimentaire, sédimental, alors ces empreintes doivent retranscrire ne serait-ce que l’idée d’un changement, d’un mouvement d’âme. C’est parce que je veux être dieu que je m’abandonne parfois à la contemplation extatique des fragments abandonnés sur les chemins passés de mon voyage. J’observe et je guette en quelques lieux choisis, en quelques yeux tendres, le moindre indice me laissant espérer la présence d’une relique de mon histoire. J’observe longuement, régulièrement, pour enfin trouver cet autel à ma gloire, cette preuve irréfutable. J’ai besoin de savoir alors dites-moi ! Non, ne dites rien, ça ne compte pas. Montrez-moi, mieux ! Laissez-moi voir, laissez-moi ressentir ce quelque chose, quoi que ce soit. Même si la fleur est quelconque, je veux savoir que j’ai semé. Et s’il ne reste que désolation, je veux savoir que j’ai soufflé. Qu’importe le souvenir, sa nature ou son odeur, pourvu que je puisse me dire que j’ai compté. Mais au-delà de cette divine avidité de reconnaissance qui me tiraille et me fait me vautrer dans les fanges du mortellement commun, Lucifer peut bien se consumer pour moi, je veux être dieu pour ce luxe inestimable qui consiste à pouvoir choisir ses adeptes en les créant à son image. Parce qu’il m’importe bien plus de la bouteille que de l’ivresse. Parce que je veux bien être petit, sale, inutile, mais je préfère mourir pour avoir fait la fine bouche plutôt que de me l’admettre. Alors, petit dieu fourbe et menteur pareil à tous ces misérables incapables de s’assumer, je créé, je tisse, je baise et j’écris comme le font les pêcheurs ; je peux bien détruire les fonds marins, estropier et rejeter avec dédain, pourvu que je ne sois pas seul à mordre à l’hameçon.
  25. Vraiment l'une de mes licences favorites. J'avais découvert l'épisode de 64 chez un pote, j'ai dû y faire 3 parties grand max. N'empêche que depuis, j'ai joué à tous les autres opus. Et pour le coups, les parties se comptent plutôt en milliers. x) (ce qui ne m'a pas empêché d'être complètement ahuri quand j'ai lu il y a quelques semaines que Cré-Main était jouable dans Mêlée...)
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