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Tout ce qui a été posté par goods
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Ma Bohème Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou. – Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. – Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur ! Arthur Rimbaud, Cahier de Douai (1870)
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Sonnet Piquante est la bouffée à travers la nuit claire ;Dans les buissons séchés la bise va sifflant;Les étoiles au ciel font froid en scintillant,Et j'ai, pour arriver, bien du chemin à faire.Pourtant je n'ai souci ni de la bise amère,Ni des lampes d'argent dans le blanc firmament,Ni de la feuille morte il l'affreux sifflement,Ni même du bon gîte où tu m'attends, mon frère !Car je suis tout rempli de l'accueil de ce soir,Sous un modeste toit où je viens de m'asseoir,Devisant de Milton, l'aveugle au beau visage,De son doux Lycidas par l'orage entraîné,De Laure en robe verte en l'avril de son âge,Et du féal Pétrarque en pompe couronné. John Keats
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Le bateau ivre Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. J’étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais. Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants. La tempête a béni mes éveils maritimes. Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots ! Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sûres, L’eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin. Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème De la Mer, infusé d’astres, et lactescent, Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême Et ravie, un noyé pensif parfois descend ; Où, teignant tout à coup les bleuités, délires Et rhythmes lents sous les rutilements du jour, Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres, Fermentent les rousseurs amères de l’amour ! Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : je sais le soir, L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes, Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir ! J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques, Illuminant de longs figements violets, Pareils à des acteurs de drames très antiques Les flots roulant au loin leurs frissons de volets ! J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies, Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs, La circulation des sèves inouïes, Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs ! J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries Hystériques, la houle à l’assaut des récifs, Sans songer que les pieds lumineux des Maries Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs ! J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux D’hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux ! J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan ! Des écroulements d’eaux au milieu des bonaces, Et les lointains vers les gouffres cataractant ! Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises ! Échouages hideux au fond des golfes bruns Où les serpents géants dévorés des punaises Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums ! J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants. – Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants. Parfois, martyr lassé des pôles et des zones, La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux… Presque île, ballottant sur mes bords les querelles Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds. Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens frêles Des noyés descendaient dormir, à reculons ! Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau, Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ; Libre, fumant, monté de brumes violettes, Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur Qui porte, confiture exquise aux bons poètes, Des lichens de soleil et des morves d’azur ; Qui courais, taché de lunules électriques, Planche folle, escorté des hippocampes noirs, Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ; Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais, Fileur éternel des immobilités bleues, Je regrette l’Europe aux anciens parapets ! J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur : – Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t’exiles, Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur ? Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer : L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer ! Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache Noire et froide où vers le crépuscule embaumé Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai. Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, Enlever leur sillage aux porteurs de cotons, Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons. Arthur Rimbaud
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Le lac Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière, Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre Où tu la vis s'asseoir ! Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes, Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes Sur ses pieds adorés. Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ; On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence Tes flots harmonieux. Tout à coup des accents inconnus à la terre Du rivage charmé frappèrent les échos ; Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère Laissa tomber ces mots : " Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices Des plus beaux de nos jours ! " Assez de malheureux ici-bas vous implorent, Coulez, coulez pour eux ; Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ; Oubliez les heureux. " Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit ; Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore Va dissiper la nuit. " Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons ! L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ; Il coule, et nous passons ! " Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur, S'envolent loin de nous de la même vitesse Que les jours de malheur ? Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ? Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus ! Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface, Ne nous les rendra plus ! Éternité, néant, passé, sombres abîmes, Que faites-vous des jours que vous engloutissez ? Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes Que vous nous ravissez ? Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux, Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages Qui pendent sur tes eaux. Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface De ses molles clartés. Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Que les parfums légers de ton air embaumé, Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, Tout dise : Ils ont aimé ! Alphonse de LAMARTINE
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La photo officielle de l'équipe de France pour l'Euro 2020. Les 26 Bleus pour l'Euro Assis au premier rang, de gauche à droite : Ousmane Dembélé, Corentin Tolisso, Raphaël Varane, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé, N'Golo Kanté, Lucas Hernandez, Kinglsey Coman Debout au deuxième rang, de gauche à droite : Marcus Thuram, Adrien Rabiot, Benjamin Pavard, Presnel Kimpembe, Karim Benzema, Paul Pogba, Olivier Giroud, Moussa Sissoko, Clément Lenglet Debout au troisième rang, de gauche à droite : Léo Dubois, Wissam Ben Yedder, Jules Koundé, Mike Maignan, Hugo Lloris, Steve Mandanda, Thomas Lemar, Kurt Zouma, Lucas Digne Source.
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Jean-Luc Mélenchon signale un «appel au meurtre» contre lui et ses électeurs. Le leader des Insoumis lance l'alerte après la publication par le blogueur controversé Papacito d'une vidéo sur YouTube intitulée «Le gauchisme est-il pare-balles ?». La tension monte d'un cran. Quelques heures après l'évocation par Jean-Luc Mélenchon d'attentats ou meurtres «écrits par avance» à l'approche des élections présidentielles, lui causant les critiques unanimes de la classe politique, le chef de file des Insoumis a lancé une «alerte à l'appel au meurtre». La cause : une vidéo publiée dimanche soir sur YouTube par Papacito - un blogueur au contenu controversé revendiquant 100 000 abonnés - et intitulée «Le gauchisme est-il pare-balles ?». Dans cette vidéo de 19 minutes, on peut voir Papacito en tenue militaire s'entraîner à tirer sur un mannequin habillé d'un tee-shirt sur lequel il est écrit «Je suis communiste» et censé représenter un électeur de Jean-Luc Mélenchon. «On va voir si le matériel de base du mec qui vote Jean-Luc Mélenchon va lui permettre de résister à la potentielle attaque d'un terroriste sur le territoire», annonce ainsi Papacito avant d'utiliser une arme, puis un couteau, à plusieurs reprises sur le corps du mannequin. Relayant cette scène d'une grande violence, Jean-Luc Mélenchon s'est indigné sur son blog d'une «ambiance morbide et violente (...) entretenue contre les Insoumis et contre moi nommément.» «Cette fois-ci, il s'agit carrément d'appel au meurtre», a déclaré le candidat d’ores et déjà déclaré à la présidentielle. suite de l'article.
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Sandman : Neil Gaiman s'énerve face aux critiques sur le casting de la série Netflix. L'auteur "n'en a rien à foutre" des fans qui ne comprennent pas son oeuvre. L'adaptation de Sandman, la célèbre série de comics de Neil Gaiman, fait le buzz depuis que Netflix a dévoilé le casting principal il y a quelques jours. En cause, le choix d'une actrice noire (Kirby Howell-Baptiste) pour le rôle de La Mort, ou encore celui de l'acteur non-binaire (comprenez qui ne se définit ni comme un homme ni comme une femme) Mason Alexander Park dans celui du Désir. Sans oublier que le visuel réalisé par Netflix précise les pronoms de chaque comédien, une pratique de plus en plus répandue pour sensibiliser les gens aux questions relatives à la transidentité. Une annonce qui a irrité pas mal d'internautes se présentant comme des fans de Sandman... et que l'auteur britannique n'a pas manqué de reprendre de volée sur Twitter. suite de l'article.
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Voir ce quiz Rocky Balboa Testez vos connaissances sur Rocky Balboa , en répondant à ce quizz. Créateur goods Type Mode classement Temps 5 minutes Nombre total de questions 8 Catégorie Cinéma Envoyé 06/06/2021
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Il y'a deux frenchys qui participent à cette course?
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Jacquemard et Julia Jadis l'herbe, à l'heure où les roues de la terre s'accordaient dans leur déclin, élevait tendrement ses tiges et allumait ses clartés. Les cavaliers du jour naissaient au regard de leur amour et les châteaux de leurs bien-aimées comptaient autant de fenêtres que l'abîme porte d'orages légers. Jadis l'herbe connaissait mille devises qui ne se contrariaient pas. Elle était la providence des visages baignés de larmes. Elle incantait les animaux, donnait asile à l'erreur. Son étendue était comparable au ciel qui a vaincu la peur du temps et allégi la douleur. Jadis l'herbe était bonne aux fous et hostile au bourreau. Elle convolait avec le seuil de toujours. Les jeux qu'elle inventait avaient des ailes à leur sourire (jeux absous et également fugitifs). Elle n'était dure pour aucun de ceux qui perdant leur chemin souhaitent le perdre à jamais. Jadis l'herbe avait établi que la nuit vaut moins que son pouvoir, que les sources ne compliquent à plaisir leur parcours, que la graine qui s'agenouille est déjà à demi dans le bec de l'oiseau. Jadis, terre et ciel se haïssaient mais terre et ciel vivaient. L'inextinguible sécheresse s'écoule. L'homme est un étranger pour l'aurore. Cependant, à la poursuite de la vie qui ne peut être encore imaginée, il y a des volontés qui frémissent, des murmures qui vont s'affronter et des enfants sains et saufs qui découvrent. René Char
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Élévation Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées, Mon esprit, tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l’onde, Tu sillonnes gaiement l’immensité profonde Avec une indicible et mâle volupté. Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides ; Va te purifier dans l’air supérieur, Et bois, comme une pure et divine liqueur, Le feu clair qui remplit les espaces limpides. Derrière les ennuis et les vastes chagrins Qui chargent de leur poids l’existence brumeuse, Heureux celui qui peut d’une aile vigoureuse S’élancer vers les champs lumineux et sereins ; Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, – Qui plane sur la vie, et comprend sans effort Le langage des fleurs et des choses muettes ! Charles Baudelaire
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Juin. L’Été met des fleurs à sa boutonnière ; Au fond des taillis et dans les roseaux, Ivres de soleil, les petits oiseaux Entonnent en chœur l’hymne printannière ; Sur les clairs sommets, les champs et les eaux, Tombent de l’azur des jets de lumière ; Au nid, au palais et sous la chaumière, Le parfait amour tourne ses fuseaux. Sous les bois touffus la source murmure ; La brise en jouant berce la ramure ; Le papillon vole au rosier fleuri ; Tout chante, s’émeut, palpite, étincelle… Transports infinis ! joie universelle ! À son créateur la terre a souri ! (1878) Louis-Honoré Fréchette.
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Draguer sur le net n'est pas tromper?
goods a répondu à un(e) sujet de Révérend Wayne dans Amour et Séduction
Allégresse ? -
Le procès des bourreaux numériques de Mila
goods a répondu à un(e) sujet de new caravage dans Société
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