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yop!

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Tout ce qui a été posté par yop!

  1. Ça sert aussi à pinailler et à réduire/clore la discussion. Le terme fasciste a plusieurs définitions. Celle que tu dis et une plus généraliste, en effet (un simple totalitarisme) et, plus tard, un dérivé "facho" qui est une sorte de réduction un peu floue, un amalgame. Les fachos combattus par les antifas répondent à cette dernière définition (amalgame de raciste, réac de classe populaire, militariste, etc...). Il n'y a pas beaucoup d'envergure idéologique dans cette opposition et c'est assez dangereux car très clivant. Facho, au sens le plus réduit et vidé, c'est juste une insulte. C'est utilisé à tout propos, oui (mais pas par moi). Mais en fait, je me rends compte que je ne parle pas au sens large : je suis sur la définition du fascisme originel et ses idéaux mais je propose une transposition, qui étend l'idéologie par inversion. On pourrait dire méta-fascisme aussi. Tu n'argumentes rien, ni ne propose aucune piste. Tu décrètes superficiellement. Ça n'a aucune force. D'autre part, je ne suis pas fondamentalement contre le capital. Je me positionne plutôt contre la dérive ploutocratique du libéralisme économique. Et contre son totalitarisme, également. D'ailleurs, je ne crois pas que le fascisme soit fondamentalement anti-capitaliste, non plus. Tu as tronqué la fin de mon message où j'emploie le terme néo-fascisme, pour te faire plaisir. On peut même affiner : néo-libéralo-fascisme. :D Oui, je propose une transposition du fascisme : pour moi, il a changé de classe sociale. C'est un peu plus qu'une oligarchie : il faut en voir les mécanismes, les objectifs et les extensions. Le Marché et ses institutions remplaçant l'Etat, etc... Si tu ne démords pas de ton idée de fascisme au sens strict, tu resteras hermétique à mon parallèle (qui n'est pas en train de dire que Mussolini était néolibéral). Ce système idéologique est transposable. Non, je ne confond pas. Je ne vois pas de rapport fondamental avec l'anarchie, qui est à la base un système de responsabilité personnelle dont la somme est censée grandir la société. A moins que tu lui donnes un autre sens... Le communisme a été dévoyé par le totalitarisme (les moyens, justement) mais hormis ça, il ne présente pas de convergence de fond avec mon idée de néofascisme. Essaye de transposer et tu verras : je n'ai pas trouvé de notion fasciste qui ne s'exprime pas parfaitement avec le modèle néolibéral actuel (qui est justement faussement libéral). 'fin bref, on ne va pas passer 80 posts sur ça.
  2. Les sionistes... N'importe quoi : ils ont tout à craindre de l'émergence d'un état islamiste probablement hostile à Israël et qui fédérerait (par la conviction, la corruption ou la violence) les régions du coin. Ils sont un peu cons, ces sionistes. Ou alors, de sont des agents islamistes juifs ayant infiltré le complot sioniste ? En tout cas, quand on sort des trucs comme ça, merci de développer un peu... au lieu de repartir et de se plussoyer bêtement. Je ne sais pas si la menace est sérieuse mais en tout cas, c'est une bonne comm' de terrorisme. Il suffirait d'un meurtre revendiqué de français par un islamiste pour occuper l'esprit des français. Et ça sert déjà à nous occuper -et les américains aussi- à un Vigie Pirate étendu.
  3. Je n'ai pas regardé. Je sais exactement ce qu'il a à dire. Il n'a pas changé son fusil politique d'épaule et proposera donc exactement les mêmes réponses qu'auparavant, notamment en matière de choix économiques et stratégiques (dérégulation, croissance par les grands groupes, enrobé d'illusion "travailler plus pour gagner plus" et de théorie de l'assistanat, du français fainéant, de la lourdeur de l'état, etc...). Voilà, en résumé, mes vues sur ses politiques néolibérales. Quant au jeu d'acteur, il est évident qu'il va tabler sur l'humilité, la responsabilité, le sauveur qui ne veut pas de ce rôle (et qui serait donc un bon sauveur car altruiste). Avec plein de non-dits messianiques quand même, car s'il revient, c'est qu'il estime être l'homme qu'il faut. Je ne vois pas d'événement ayant fait qu'un tel carriériste réseauté -comme la plupart des politiques- aurait vécu un retournement psychologique... Théâtre médiatique habituel. Pour les prévisions : à mon avis, Hollande ne redressera pas la barre car il ne changera pas de politique, ou il le fera trop tard (pour sortir avec un peu d'honneur). Le système n'ayant plus besoin d'un PS (de droite) probablement HS, on aura un second tour Sarkozy - Le Pen et là, je ne sais pas qui tranchera entre l'habituel front républicain, l'abstention, le vote de défi, etc... mais je crois que Nicolas Sarkozy a de bonnes chances de passer. Il faut donc se préparer à "toujours plus du médicament actuel" qui a très bien marché - la crise, elle reste pour le peuple.
  4. Tu te cantonnes au sens strict et historique, je parle au sens large. Les mécanismes du "fascisme" dit ultra-libéral sont étrangement similaires, simplement transposés à la "nation du profit" et versé dans un populisme des élites. On peut rajouter les cultes (de la croissance, par exemple, du FMI providentiel,...), la propagande et même la violence sur les personnes dans les pays pauvres. Il ne s'agit pas que de totalitarisme, il y a une sorte de convergence des thématiques. Ce fascisme-là n'a pas de bord politique : il est sa seule politique. Un néo-fascisme, si tu préfères. Je dis surtout ça pour mettre à la poubelle la division facho/anti-facho qui n'a que peu de sens, de part et d'autre.
  5. C'est un combat qui se joue depuis longtemps, le duel entre le fond et la forme, la nuance et le simplisme. Aujourd'hui, avec les technologies de la communication, il prend une dimension massive mais si tu (re)lis les Lettres Persanes de Montesquieu (écris vers 1715), tu verras qu'il critique déjà ça ; et pas comme nouveauté mais comme trait bien français. Et ça court du bas-peuple à l'élite. Ça doit faire partie du caractère français que d'être si rhétorique mais de vouloir sans cesse voir le fond dominer. C'est peut-être ce qui nous vaut cette réputation de débatteurs, pour le plus sérieux comme le plus dérisoire. Un pote américain était toujours surpris de voir les français parler autant du monde, le commenter, que ce soit le pilier de comptoir ou l'instruit.
  6. Tu as un discours paradoxal. Finalement, tu valides juste un autre découpage de classe. Ce qui est logique puisque les rapports de domination/soumission ont bougé. La logique de classe a changé. Il faut la voir au-delà des filtres qu'on nous met, au-delà des divisions. Cette guéguerre facho/antifacho est une division de plus parce que finalement, les vrais racistes organisés ne sont pas si nombreux (et pas forcément là où on nous dit) et surtout, ça permet d'interdire durablement l'unité entre des gens qui sont tous victimes des mêmes choses et qui auraient des combats communs à mener. Les jugements de classe sont des leurres : beaucoup de gens sont dans le déni d'appartenir à la même classe sociale. Même entre victimes, on cherche à avoir un standing supérieur, le monde nous pousse à divers communautarismes. Il n'y a même pas forcément besoin de créer des fables pour nous diviser : nous savons le faire tout seuls. On a deux ennemis : - les élites dominantes qui n'ont aucun intérêt à engager la réforme humaniste d'un système basé sur la prédation sans limites et l'absence contre-pouvoir - nous-mêmes
  7. C'est dangereux comme escalade légale. A ce rythme-là, on va étendre gravement le champ d'interdiction. En plus, il y a déjà des lois pour interdire/sanctionner les groupes qui se montrent délictueux ou criminels. Mais bon, là on est principalement dans une demande idéologique de gens qui râlent parce que certains groupes sont sanctionnés et (soi-disant) pas d'autres. Ce n'est pas la plus crédible manifestation de volonté d'équité vu comment les signataires sont orientés. ==== Le fascisme actuel, c'est la dictature du marché. C'est lui qui soumet les citoyens contre leur gré. Il est malin car il n'use pas de violence directe (du moins pas en France) mais le verrouillage est puissant. Il ne défend qu'une nation : celle du profit. Le système est contre la notion de liberté : il est l'ennemi de ce qui n'est pas rentable, de ce qui s'émancipe de la tutelle mercantile. Il achète les gens à base de confort, de divertissement et de superficiel - dans une illusion de liberté - les laissant loin des vrais mécanismes du pouvoir et donc, fait fi de la démocratie. Pour les courants antifas, j'ai du mal à les suivre parce qu'ils partent dans tous les sens mais bon, leur opposition à l'oligarchie/ploutocratie me semble plus acceptable qu'une opposition de type "repli identitaire", "repli islamiste" ou "confusion entre protectionnisme et haine d'autrui " qui sont d'autres forme de position. De toute façon, le plus dur est de porter une opposition en restant assez malin pour rester dans les clous de la lois. C'est l'exercice le plus dur, sachant la force de persuasion de lobbies à influencer la législation.
  8. Je n'ai pas l'impression que les français aient l'auto-critique facile. Ils aiment bien critiquer le monde entier (y compris leurs dirigeants, leurs institutions, leurs voisins) et le commenter mais ils n'aiment pas trop se dévaloriser. Je parle d'auto-critique personnelle surtout mais aussi critique du peuple français. De toute façon, on nous chie assez dans la bouche comme ça. Ceux que que je vois s'adonner le plus au french-bashing, ce sont les propagandistes néolibéraux et leurs sympathisants. C'est un travail de sape idéologique. Pour la défense des droits, j'ai envie de te dire qu'on s'est fait enfler comme tout le monde par la prise de pouvoir des marchés. Va t-on se lever et se défendre ? On va voir si un caractère français (res)surgit ou non. Il est dit que ce serait un amour de la culture, le goût débat, du raffinement mélangé à un caractère pouvant être explosif, un épicurisme,...
  9. yop!

    Breizh rencontre

    Heu... Tu me fais peur, là. Je vais peut-être dormir ailleurs, du coup...
  10. J'ai lu ton lien, pas la peine de me le recopier dans les comm' :D

    Mon avis ne change pas : il faut faire la part des choses. Si on condamne la moindre erreur, si on prête au moindre faux-pas les qualités du vice le plus total, on ne sert rien du tout. A part à une radicalisation inutile. Enfin, chacun sa position dessus.

  11. ...pas de cabales aussi exagérées, violentes.

  12. On peut l'accuser de manquer de lucidité envers certaines personnes. C'est plutôt son problème et je ne trouve pas que ça entache ses propres initiatives et réflexions.

    Ça ne m'étonne pas qu'on puisse mettre un pied dans le complotisme dès lors qu'on soulève le voile des enjeux économiques mondiaux. Il faut faire la part des choses, inciter les gens à la faire aussi mais pas...

  13. Je ne suis pas du Front de gauche, déjà. Et en fait, on s'en fout : on commente ici les vues du Medef et celles du gouvernement actuel. Les propositions du Medef, j'ai du mal à voir en quoi elles vont enrayer la spirale et faire revenir la France à un modèle économique plus raisonnable, plus humain et non dicté par la finance-reine. Réduire les jours fériés, abolir les 35 heures, la casse du SMIC, tout ça me semble encore concourir à la même logique d'exploitation maximale de la masse salariale/sociale et de report des coûts (on n'a pas fini d'absorber le coût de la flexibilité, donc d'avoir des aides et des travailleurs précaires et une réduction de la qualité de vie. Ces choses-là, on s'efforce de ne pas en mesurer le coût.). C'est encore plus du même mauvais médicament. Ce n'est pas une solution alternative mais une simple course en avant mais en même temps, on ne peut pas attendre du Medef un autre discours. Sur le chômage, tu fais mine de ne pas comprendre mon propos. Il est aujourd'hui un problème car il est dévoyé. Ce n'est quasiment plus qu'un outil d'enrichissement du capital actionnarial et de l'industrie mondialisée par report des coûts (de toute sorte). On refile la patate chaude de la gestion des coûts sociaux énormes aux gouvernements et aux citoyens. Mais en tant qu'acquis social, le chômage n'est pas contestable. Et on ne peut pas se permettre de couper le robinet, comme l'a souligné Cécile Duflot. C'est un cercle vicieux. Et on sort d'un cercle vicieux en changeant de logique, de paradigme. Quant au gouvernement, dénoncer n'est rien sans action (sinon, c'est comme le Front de Gauche que tu critiques). Les bons leviers, ils consistent déjà à récupérer la part d'argent public qui nous échappe, et pas chez les petits ménages aux abois mais dans l'exil fiscal et les montages divers, les niches, les gaspillages, l'absence injustifiée de plafonds. L'enrichissement doit être modulé par la responsabilité sociale, ce qui n'est pas le cas malgré ce qu'on veut nous faire croire. Puis de mettre en place les régulations, séparations bancaires (loi Tobin) et règles diverses permettant de favoriser le bon modèle d'entreprenariat et de finance qu'on souhaite pour demain. Peut-être également une renationalisation de secteurs bradés (encore des profits nationaux évaporés) au privé ? Entre-temps, on devra faire cohabiter les deux modèles mais il ne faut pas que cet impératif de gestion serve aux règles du modèle actuel. De toute façon, quoi qu'il se passe, une réforme systémique aura un coût considérable. PS : @Grandfred : Etienne Chouard n'est pas vraiment le sujet mais je constate que tu donnes raison à Atrebate avec des éléments uniquement diffamatoires, accusations/supputations sur la forme, parallèles péjoratifs.Et nota : je ne fais pas partie de sa secte.
  14. Tout est intriqué. Pour moi, le principal problème est qu'on a réussi à transformer des acquis sociaux en profits iniques, simplement par un pervers et systématique report des coûts sur l'argent public, les citoyens. Nous avons une corruption du principe d'assistance sociale par sabotage de gros vampires industriels et financiers, multinationaux bien sûr. Il ne faut surtout pas faire l'erreur de confondre l'aide sociale en elle-même et tout ce qui contribue à la pervertir. La dictature de la logique de marché provoque la triple peine : - des gens sont déclassés, laissés pour compte et dépendants des aides - on les accuse de tous les maux, d'être fainéants, de peser sur les deniers publics alors qu'ils sont pour la plupart piégés - pendant ce temps, on laisse le montage financier légal engraisser les grands groupes, s'amortir sur notre argent (aides publiques, cadeaux légaux mais aussi exonérations) tout ça pour expatrier une masse aberrante de richesses qui manquent d'autant plus à notre société. Il faut faire très attention aux marchés de dupes proposés par le Medef et les faux-choix néolibéraux (technique de la double contrainte). A partir du moment où Mélenchon et le front de gauche disent refuser les règles du marché, c'est absurde de dire qu'ils en tiennent pas compte de la situation économique. Ils font le choix de s'y opposer. Bien sûr, on peut toujours invoquer les "risques énormes" qu'ils font courir à la nation. C'est de la poudre au yeux : ces risques, nous en avalons déjà une cuillerée par jour. Rien n'empêchera les investisseurs de se barrer, les industriels de délocaliser et les marchés de faire les lavettes. L'article parle bien d'une résignation des citoyens puisque les aides ne suffisent plus. On n'est pas dans la libre entreprise épanouie mais dans la survie. Certains se rendent également compte que nous nourrissons un système pervers et l'autonomie maximum est une façon de porter la charge sociale de façon réelle, en plus d'être un choix de vie que l'on espère gagnant. Mais nous sommes bien peu à pouvoir acquérir une liberté suffisante. Et pour autant, ça ne remet pas en cause les principes d'entraides. Cela dit, l'état ferait mieux de prendre des mesures que de dilapider l'argent. Tant que le système ne change pas, on devra verser de plus en plus d'aides, jusqu'à ce qu'elles deviennent totalement toxiques.
  15. Le problème est que tout est à analyser sous forme de strates. On constate que les cadeaux faits à l'entreprise, dans un cadre tout à fait déséquilibré, font le bonheur des mastodontes mais bien moins celui des petites entrepreneurs. Par un grand paradoxe, les mastodontes épongent l'instabilité sur le dos des PME, souvent prestataires ou sous-traitantes, en tout cas sensibles à leurs choix. Problème 1 : ce sont les seconds qui sont la colonne vertébrale de l'emploi en France, les premiers n'aspirent qu'à en faire une variable de plus en plus ajustée - c-à-d qu'ils détruisent. Les PME sont victimes du déséquilibre dans l'entreprise. Je ne parle même pas des salariés qui sont ballotés. Sans compte le coût épongé par les citoyens car la grande entreprise et les gouvernements reportent toujours in fine les coûts sur les contribuables. Donc, tout à fait d'accord pour promotionner l'entreprise, beaucoup la petite mais moins la grande. Cela dit, ça ne doit pas se faire au sacrifice de nos acquis sociaux (sabotage du service public) ou mener à la privatisation de secteurs-clés qui revient à abandonner toute notion de démocratie, le pouvoir étant donné à la logique de marché. Il faut toujours réfléchir à quel prix vont se faire les futurs choix de société, comme par exemple le soutien à l'entreprise. Les néolibéraux ont la fâcheuse tendance à réduire les questions au tout économique, afin de camoufler toutes les conséquences, à éviter de parler d'éthique ou de rôle social, entre autres, ou de tous les coûts cachés que l'on se refuse encore trop à calculer. Le chômage n'est pas un problème en soi : c'est une protection sociale. Le vrai problème est le nombre affolant de laissés-pour-compte (qui parfois ne bénéficient même pas du chômage), pourquoi on en arrive là, à qui profite le crime, que peut-on faire ? Je n'ai pas lu le dernier livre de Christophe Guilluy mais je sais déjà ce que je vais trouver dedans. Je peux vous le recommander : c'est la réalité sociale, la conséquence de choix économiques béats à la dérégulation, au culte de la croissance, au marché de masse monstrueux et inconséquent. Etienne Chouard propose des choses tout à fait louables. Je ne vois pas pourquoi il vous fait fulminer autant... Bien sûr, selon le "pragmatisme officiel " (qui n'est qu'un fatalisme envers la dictature de la logique de marché), on le fait passer pour un urluberlu, un doux rêveur, un inconscient, un populiste, un méchant ou un réac (au choix). La batterie est bien armée, il ne faut pas gober tout ce qui est dit. Ce qu'il propose, cependant, est un peu candide : les gens sont trop cons, trop égoïstes et il y a trop de forces de sabotage.
  16. yop!

    Traité transatlantique

    C'est bien ! Ça montre un haut degré de respect de l'opinion du peuple, qu'une certaine élite prétend surement trop bête et trop frileux et qui par un saint prétendu-pragmatisme décide de faire notre bien à notre place... et pour leur profit. On sait déjà ce qu'on a à perdre, on devine tout à fait comment on va forcer le profit ou pénaliser toute mesure l'en empêchant. " Puisqu'on ne peut pas déréguler, on va écraser !". C'est un pied-de-nez total à notre pouvoir de décision et c'est bien là que se joue le bras de fer. En filigrane de la mollesse du gouvernement, c'est ce plan-là qu'il faut voir et combattre. Comment voulez-vous que les gens aient confiance en les représentants politiques quand ils nous font un tel bébé dans le dos ??
  17. Zut et zut, je ne peux pas pour le weekend du 20. J'ai un truc en plein milieu. On se verra probablement à l'IRL de Novembre. Ne buvez pas trop !
  18. " Gattaz est fada" " Gattaz est un bouffon" Et bien non, les amis. Il n'est ni fou, ni un guignol : il est tout à fait dans son rôle de lobbyiste du marché. C'était évident que le Medef n'allait pas s'arrêter là car il est encore loin de l'idéal de dérégulation totale, de fin de toute entrave au profit, de réduction du salariat à une masse docile et malléable à loisir. Il ne faut pas sous-estimer la force de cet idéal économique dans toutes les pressions faites. Le Medef est cohérent. Il demandera toujours plus, les négociations sont souvent en toc et on finit régulièrement par reporter l'addition au contribuable et au citoyen car les bons emplois ne sont pas rentables. Et le chômage ne représente que la partie nantie des laissés-pour-compte. Les travailleurs pauvres/précaires sont également beaucoup. Suivent les arguments moraux de la part de gens touchant des salaires et primes indécents, cumulant des postes et vivant dans un autre monde d'où ils méprisent la piétaille. Ce mépris n'est pas une illusion : on parle sans arrêt d'assistanat, de français fainéants et jaloux des riches, alors qu'on essaye de nous transformer lentement en salariés cambodgiens. Notre résistance énerve car les néolibéraux sont de plus en plus pressés. La zone euro est la cible actuelle et ce serait une victoire totale de faire tomber des pays avec de tels acquis sociaux.
  19. yop!

    La virilité

    Déjà : Qui regarde et juge ? Sur quels critères ? Ces critères sont-ils justes ? Je pense qu'il existe une virilité masculine et une virilité féminine qui sont différentes. Ce sont des traductions sexuées de certaines dominantes (force, agressivité, autorité, vulgarité,...). Une femme forte n'est pas un homme, elle n'en est pas non plus moins femme. De même, il y a une délicatesse masculine et une délicatesse féminine. Ce sont des traductions différentes de la délicatesse et un homme délicatesse n'est pas une femme ou un homo (du moins, pas systématiquement). Je pense qu'on aurait bien moins de complexes si on savait regarder les choses de façon moins binaires, moins totalitaires. On est presque dans le déni de la nature humaine quand on assigne de façon privative chaque chose soit à l'homme soit la femme, en regardant les genres comme des monolithes. Je pense aussi que ça nous fait passer à côté de la compréhension de ce qu'est un transgenre, par exemple.
  20. Merci de retrouver votre sérénité si vous voulez continuer à discuter.
  21. Embaucher plus, ce n'est pas évident non plus... Je suis de ton avis sur la réforme. Il y avait plein de solution plus faciles (réduire les vacances d'été). Là, les enfants ne me semblent pas vraiment gagnants niveau rythme de vie.
  22. yop!

    L'écriture sur les forums

    Oui mais dans les faits, du constateras que ce genre d'imagerie n'est que rarement proposée et je ne sais même pas si les gens en font vraiment l'usage (il faudrait aller voir sur 4chan). Les émoticônes sont toujours rigolotes, c'est leur fonction et elles portent en elles-même ce message de sympathie. Si je mettais une de ces petites têtes jaunes pour t'avoiner sérieusement, j'aurais l'impression d'avoir écrit un babillage digne d'un sermon gaga à un petit chat qui a fait une petite bêtise. Leur simple présence change même le rapport au texte. Je trouve que les smileys parasitent trop. Ils accaparent tout un espace d'imaginaire. Ce n'est pas très grave en soi car l'habitude permet de les lire à travers ces parasitages, mais quand même. Je crois que le smiley est plus qu'un raccourci. Déjà, il mime visuellement quelque chose de non-textuel et il a sa propre forme comique. S'il est rarement isolé et ne remplace pas le langage normal, il représente quand même une communication différente du simple raccourci. Oui, il y a tout ça. L'effet de groupe, la facilité, la rapidité. Les smiley sont aussi utilisés sur des communications au grands jours (tchat, Facebook, forum). En ça, ils sont une sorte de visage social. Ça n'est pas anodin, surtout dans des contextes de communication où on ne connaît pas ses interlocuteur in vivo.
  23. yop!

    Breizh rencontre

    J'ai voté le 8/9 mais je peux le 1er/2 si la date s'arrête bien là. Pas d'hébergement non plus mais au pire, je peux me débrouiller. Oh non ! Qui l'a invité, lui ? :D
  24. yop!

    L'écriture sur les forums

    Ils représentent le sérieux mais sous un mode général comique. Je ne les trouve pas sérieux, non. Leur forme annule un peu la vraie charge de la colère, par exemple. A ce que j'en vois, ils sont plus utilisés pour des colères factices que pour de vraies, où ça se passe dans les mots. Jamais on (la modération) ne reçoit de smiley de la part de forumeurs qui veulent nous insulter. Ce sont toujours des mots, parfois des pavés. Et pour cause: le smiley est trop rigolo, même dans ses variantes "sérieuses". Oui, c'est normal. Personne ne leur en veut : ils sont nés et évoluent dans ce monde, c'est leur monde. Ensuite, pour les adultes, il faut savoir à quoi on s'adapte. Ce n'est pas forcément un progrès parce qu'il y a une tendance du monde moderne au systématisme confortable (ou dérisoire) qui peut engendrer l'absence de pensée, ou l'anesthésie de la pensée, ou le désintérêt de la pensée. Le smiley sert aux discussions décontractées ou dérisoires, globalement peu investies, mais le champ de celles-ci augmentant vraiment beaucoup, notamment grâce au boom des technologies, ça prend beaucoup de place. Quand je fais des exercices sur le vocabulaire avec des adolescents, je suis parfois surpris de leur incapacité à trouver d'autres expressions que "LOL" ou "ça déchire" pour exprimer les émotions qui les traverse. Ils sont démunis, même si heureusement ils connaissent encore le sens des mots si on les leur donne. On délègue beaucoup trop à l'outil, c'est ça le danger principal. Après, je ne critique pas le smiley. C'est comme le sel : il ne faut pas en mettre trop. Et il existe d'autres goûts.
  25. Tu es peut-être dans un milieu où les gens sont cons, c'est tout, ou du moins ils ne te conviennent pas. Tu parlais de sites de rencontres plus avant, mais c'est sûr que si tu veux choper une révolutionnaire et que tu vas sur Badoo (à ce que j'en entends), tu vas pouvoir te la mettre sous le bras pendant encore un moment. Déjà, va chercher du côté des altermondialistes, si tu veux des gens anti-système, des libres penseurs et acteurs. Par contre, imputer tout à un système ou à la pensée unique, c'est un peu trop facile. On SAIT tous quelles sont les normes, les attentes-standard de la société, etc... La majorité des gens cherche la stabilité et la trouve dans la répétition des schémas sociaux qui perdure depuis des millénaires (l'humanité est une connerie millénaire ?). Il y a une aspiration au conformisme en chacun, ainsi qu'une aspiration à l'aventure. Cela dit, la vie peut vous attraper et vous enfermer dans des trucs. C'est dangereux de mélanger ton idéal idéologique et ton idéal amoureux : tu risques fort d'être déçu car les gens ne seront jamais exactement comme tu veux. Cette quête perfectionniste peut nuire à ton rapport aux autres : il faut savoir surmonter leurs défauts. Et puis, c'est à toi de les convaincre si tu estimes qu'il y a des barrières. C'est peut-être plus dur pour certains mais baisser les bras et accuser le conformisme, c'est tout à fait stérile. Toi, tu sais parler aux femmes. :D Ça donne trop envie de te pécho !
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