Ocytocine

L'assimilation homosexuels=gaypride. Le cliché. Tu ne dois pas en connaître beaucoup. Tous ne sont pas revendicatifs de leur choix, loin de là. Il ya plus de couples stables qui vivent comme tout le monde que d'homosexuels qui font la fête et arborent leur sexualité en étendard.

Ces personnes - minoritaires - ne veulent pas d'enfant de toute façon, ce n'est même pas un problème. Sur l'ensemble des homosexuels, tous ne rêvent pas de fonder une famille, loin de là. Quand ils le font, c'est quelque chose de profond et de réfléchi. Qu'en est-il des couples stériles ? L'adoption est un moyen de compenser ce handicap "naturel" (je n'aime pas cette formulation, mais c'est en attendant de trouver mieux), alors pourquoi l'adoption ne pourrait pas compenser ce handicap "naturel" aussi ? Pas sur ce critère en tout cas.

Ce n'est pas dans un sens religieux, c'est pour mettre un nom sur un référent. Si c'est un oncle, un cousin, un ami, il sera avant tout oncle/cousin/ami, pas parrain. C'est dans le sens de parrainage, d'une prise de responsabilité, faut pas voir de la religion partout. Je trouve le mot éducateur" trop fort pour ma part, car cette personne n'a pas à prendre en charge l'éducation de l'enfant, c'est le rôle de ses parents, elle y participe juste un peu.

Alors plutôt qu'estimé, remplace par "pas tordu" et épanoui. Je ne veux pas dire qui c'est, je n'ai pas à étaler sa vie privée. C'est un témoignage qui m'a marquée, simplement.

Ce sont des situations qui existent depuis déjà longtemps, même si elles ne sont pas nombreuses, et les enfants sont équilibrés, même s'ils peuvent parfois témoigner d'un manque (comme du parent absent dans une famille monoparentale, en fait) ou d'un rejet sociétal. On n'a pas entendu dire jusqu'à présent que tel ou tel serial killer avait été élevé par des homosexuels ou que les hôpitaux psychiatriques étaient pleins de personnes qui ont été dans cette situation. D'ailleurs je me souviens du témoignage ici d'un membre estimé du forum.

Cet argument est tout à fait recevable. Cependant, gardons en tête qu'il est possible en France d'adopter pour une femme seule ou un homme seul. C'est un peu paradoxal d'accepter une cellule familiale monoparentale en considérant que l'équilibre est suffisant, mais pas d'une cellule familiale biparentale en considérant que l'équilibre ne sera pas présent. Le critère n'est-il pas là bien subjectif ?

A partir du moment où il y a présence masculine proche, les mères homosexuelles s'en sortent très bien. Elles s'entourent d'amis, de parrains, d'oncles, qui sont autant de figures masculines et paternelles nécessaires à l'équilibre de l'enfant. Dans le cas de figure que tu énonces, il n'y a eu que des femmes, sans qu'il soit question d'homoparentalité et la figure paternelle t'a manqué. Mais si on tient compte de cette donnée, dès le départ, et que présence masculine il y a ? Pourquoi ne pas envisager une adoption avec un parrain ou une parraine obligatoire, avec présence régulière ? Moi je pense que c'est plus difficile, effectivement, pour un enfant de trouver son équilibre avec des parents homosexuels, non pas à cause de ses parents, mais à cause du regard de la société sur ce type de parentalité. Mais il ne tient qu'à nous tous que cela change. Désolée, c'est un vieil article du Monde (2002) qui n'est pas disponible sur le site : C'est un regard, j'en conviens, mais ça mérite réflexion.

En quoi c'est "meilleur" ? Je veux bien admettre ce principe, mais qu'il soit explicité.

Aaaah! L'argument de la nature qui revient! Le biologique... Mais si on avait que du "naturel", et rien de social, il n'y aurait pas de couple, pas de famille. Les gens copuleraient avec n'importe qui et les enfants qui en résulteraient, impossible de savoir qui est le père. L'enfant serait élevé vaguement par la tribu, au milieu d'hétérosexuels et d'homosexuels. Pour la majorité des gens c'est évident et c'est vital parce qu'au fond ils ne connaissent que le schéma un père + une mère (même si souvent il en manque un des deux d'ailleurs).

Les premières traces de présence de peuples celtiques remonteraient au IIe millénaire av. J.-C. 2000 ans aussi... Cela veut dire quoi baigner dans une civilisation chrétienne aujourd'hui ? On ne pense pas au Christ quand on achète du pain,on ne pense pas à Dieu au moment de faire un choix dans l'isoloir. Les références judéo-chrétiennes qu'on acquiert, notamment à l'école, sont de l'ordre de la culture historique. Et l'histoire est en perpétuel mouvement.

Et ? Avant les chrétiens il y avait des Celtes sur ce sol, avec une religion polythéiste, puis des Gallo-Romains, avec une autre religion polythéiste. Et encore avant, des religions qu'on ne connaît pas. Notre histoire est plus complexe qu'il n'y paraît.

Comme le violeur et assassin du RER D, Thierry Deve-Oglou ?

Il y a quelques années j'aurais voté non, pour la même raison, l'intérêt de l'enfant. Dans notre société, on a une vision très biologique de la parentalité, et le schéma homme + femme semble donner le meilleur équilibre. Mais pour fréquenter des homosexuels, j'ai revu ma façon de penser. En les observant, je ne trouve pas de marque ostensible de différenciation de ce type de couple. J'ai un exemple en tête ou je m'entends plus particulièrement avec un membre de couple parce que je trouve qu'il fonctionne comme moi, qu'il raisonne comme moi, qu'on a la même sensibilité. Je pourrais raisonner en me disant que c'est "la femme" du couple, sauf que sexuellement je me trompe peut-être complètement et que c'est mettre un genre absolument sur ce qui n'a pas lieu d'être. je pense que c'est plus la personnalité que le sexe qui importe et les valeurs ou la place qu'on transmet à l'enfant. J'en suis venue à croire que c'est possible pour un homme d'avoir la place de la mère et pour une femme la place du père. D'ailleurs de nombreux psychanalystes et pédiatres tels Winnicott, quand ils évoquent "la mère" parlent plus d'un concept que d'un genre.

Je ne suis pas d'accord sur cette interprétation. Il a employé le si parce qu'il ne peut pas connaître ton orientation sexuelle, c'est tout, pas parce qu'il présuppose quoi que ce soit. Il emploie une formule qui englobe toutes les hypothèses. Même en étant favorable à l'homosexualité, quand on est hétérosexuel uniquement, c'est quand même assez naturel d'envisager cette sexualité différente avec une certaine répulsion. Mais je ne pense pas que cela ait de l'intérêt pour le débat car les parents ne sont pas censés copuler devant leur gamin et s'ils le font ils le perturberont même en étant hétérosexuels.