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Arkadis

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Tout ce qui a été posté par Arkadis

  1. Chacun a son "juif" de service. Vous ce sont les boomers, parfois pour vous encore ce sont les croyants, pour d'autres ce sont les immigrés, pour d'autres ce sont les Russes...C'est curieux ce besoin de haïr quelqu'un, haïr même plus que quelqu'un, haïr une communauté.
  2. Arkadis

    Philosophons

    Ma remarque n'avait pas pour but de t'égratigner toi personnellement, je partais d'un cas vécu pour tenter d'exprimer quelque chose de plus général. Bon ma méthode n'est pas la bonne. Tu as pensé que ma remarque te visait ! De toute façon, à y réfléchir de plus près je ne sais pas trop ce que je tente d'exprimer en parlant d'une différence ultime. Je laisse tomber pour le moment ce sujet en attendant d'y voir plus clair.
  3. Dieu, une béquille...C'est curieux, je ne crois pas en Dieu, mais il ne me vient pas à l'idée de dévaloriser ceux qui y croient, en leur disant qu'il s'agit, pour eux, d'une béquille. Décidément il est difficile de respecter ceux qui ne pensent pas comme nous.
  4. Arkadis

    Philosophons

    Je m'appuyais sur le fait que tu fais parler ta femme qui lit ce que j'écris et qui lit ce que tu m'écris. Tu me dis : ma femme pense "ceci" ou "cela'. Mais c'est toi qui me dis ce qu'elle pense. Ce n'est pas elle. Supposons qu'elle soit seule devant l'écran, sans ta présence, peux tu être sûr de ce qu'elle écrirait alors ? Non je ne m'appuie pas seulement sur le physique pour distinguer le féminin du masculin. Bien sûr il y a les différences physiques, les différences sexuelles, les différences dans le désir, les différences dans le sentiment, etc. Au delà de ces différences, nous pensons, nous les hommes, que femme = homme. Et bien non, je commence à penser qu'il continue à y avoir une différence. Bon cette hypothèse d'une différence, au delà du sexe, du sentiment, au delà de différentes fonctions (comme la maternité) tu vas la traiter ainsi, cette hypothèse : c'est un peu mystique... Pourtant je pense qu'il reste une différence, au delà.
  5. Vous me surprenez. Parfois vous écrivez des trucs assez bruts de décoffrage je trouve, et là je vous trouve plein de sensibilité. Dans cet épisode 3 au début je m'identifie à l'ado. En raison de mon vécu. Je le suis même dans ses extrémités. Et puis il y a un plan sur la psy à la fin. Et là brusquement je m'identifie à elle. Je perçois sa souffrance. Et ca devient difficile pour moi parce que j'oscille entre l'ado et elle, je m'identifie à fond avec lui, puis avec elle. Cela vraiment me trouble. Cette série est vraiment étonnante. J'espère ne rien trop dévoiler !
  6. Ah oui, vous connaissant à travers tout ce que vous écrivez ici je suis sûr que cette série vous plairait. Je pense que vous vous êtes un peu égarée au début à cause d'un manque d'information. Mais si vous pouviez la voir alors je serai vraiment intéressé par vos sentiments à ce sujet.
  7. Je grommèle contre vous ! Gentiment. Bien sûr vous gérez le forum et moi je gère mes sentiments. Mais je pense que vous comprenez mes sentiments et vous savez que je ne suis plus du tout dans le divertissement. En fait pour moi l'essentiel est que vous me lisiez, même si après vous m'effacez. Car c'est à vous que je m'adresse en fait.
  8. Vous m'avez fait part de ma "masculinité" (gentiment, je ne suis pas en train de vous attaquer, au contraire). Je pourrais vous répondre : vous êtes caractérisée, vous, de votre côté, par votre "féminité". A aucun moment je n'ai vu dans le jeune homme un enfant, j'ai tout de suite vu un ado. Première différence entre le masculin et le féminin, le masculin que je suis voit un ado, le féminin que vous êtes, vous et les autres femmes du forum, voient un enfant. Je ne suis pas étonné, au début, par les circonstances de l'arrestation, tout simplement parce que je vois un ado être arrêté, pas un enfant. Mais je trouve quand même les modalités de l'arrestation excessives parce que, à ce moment là de la série, je crois que l'ado est impliqué dans une simple rixe. Attention spoilers !
  9. Arkadis

    Philosophons

    Le masculin et le féminin. Il est bien possible qu'il soit impossible d'être masculin sans le féminin, et féminin sans le masculin.
  10. Je ne peux pas discuter avec vous sur votre terrain tout simplement parce que je ne pense absolument pas comme vous, parce que je n'habite pas du tout le même territoire. Je ne dis pas que ce que vous dites est faux, je dis que ce que vous me dites m'est totalement étranger. Vous êtes beaucoup trop dans l'abstraction pour moi. Si je vous comprends bien vous n'aspirez pas à vous intégrer dans une communauté vous cherchez à créer une communauté vous même. Pourtant vous cherchez des correspondants qui pensent comme vous, ou qui pensent à partir du même territoire que vous. Je me demande tout de même si vous ne souffrez pas d'une solitude qui vous est propre. Il y a un décalage entre le sentiment que vous m'inspirez et un discours beaucoup trop éloigné, par son abstraction, de ce qui m'apparait comme étant une solitude.
  11. Arkadis

    Philosophons

    Je m'interroge moi aussi sur le "masculin" ou encore la "masculinité". En fait dans un dialogue avec @Januarysur un sujet dans lequel j'étais personnellement impliqué, elle m' a dit, avec gentillesse, qu'il était plus difficile pour moi de surmonter certains évènements, que c'était plus difficile pour moi que pour une femme, en raison de ma "masculinité". Je n'ai pas osé lui demander ce qu'elle voulait dire, je crois que j'ai eu un peu peur de sa réponse. Je pense qu'elle ne m'aurait pas répondu de toute façon, me répondre l'aurait obligée de rentrer dans le monde masculin (débattre à l'infini) et elle n'est pas une femme que nous pouvons "obliger", en tant qu'hommes. Depuis que January m'a dit ca je regarde d'un autre œil les discours de certains intervenants masculins. Par exemple : comment se fait il que certains "hommes" sortent de manière compulsive des discours scientifiques, toujours les mêmes, alors qu'ils ne comprennent rien à ce qu'ils disent ? C'est même fascinant parfois. Ils sont capables de sortir des développements mathématiques ou physiques hyper sophistiqués mais ils ne sont pas capables de résoudre un problème de mathématique ou de physique de terminales scientifiques. Incroyable non ? Est ce qu'il n' y a pas là, une manifestation d'IMPUISSANCE ? Parfois je commence à lire, puis je souffre pour le locuteur tellement c'est poussif, , j'ai envie de dire : mais accouche bon dieu ! Peut être devrais-je dire : mais éjacule une fois pour toutes bon dieu ! (mais ma masculinité m'empêche de dire ca) Bon pour en revenir à la "masculinité" je ne vois pas trop ce que cela signifie, mais je pressens que cette qualité est en vérité déterminante dans probablement toutes mes pensées.
  12. Vous me donnez ce sentiment que vous êtes ou que vous vous sentez un peu seul encore. Votre discours religieux est partagé par beaucoup de communautés religieuses, pourquoi ne pas essayer d'en rejoindre une ? S'il est autant partagé cela signifie aussi que votre pensée n'est pas originale ce qui explique que vous ne parveniez pas à créer une communauté autour de vous puisque ces communautés existent déjà. Vous abordez le religieux par la torah, du coup ce serait plutôt une communauté religieuse juive que vous pourriez rejoindre. Bon, ce n'est pas évident. Mais vous avez aussi les communautés religieuses chrétiennes qui intègrent votre discours dans leur foi sauf que ces communautés sont certes fondées sur la torah mais aussi sur le nouveau testament. Faites attention au : "car, en effet..."c'est trop lourd et c'est superfétatoire. Utilisez "car", ou "en effet" mais pas les deux ensemble.
  13. Arkadis

    Philosophons

    Je ne vais pas trop chercher d'explications à ce désir de contrôle (la recherche d'une explication est encore un désir de contrôle ! décidemment tu es toi aussi très "masculin"!). Ce désir de tout contrôler est manifeste : il suffit de lire les posts du rayon philosophie ici, tous pratiquement émis par des hommes (des mâles), pour constater leur recherche d'un contrôle absolu sur tout. Ce contrôle absolu passe aujourd'hui par la science, pourquoi pas. Je pense que cette recherche de contrôle absolu sur tout a quelque chose à voir avec leur virilité, avec leur "masculinité". Ce désir de contrôle absolu passe par l'élaboration de théories globalisantes sur tout et par par un soif insatiable d'apprendre, de lire, de TOUT lire afin de parachever ce contrôle. Si je devais chercher quand même une cause, je ne retiendrai pas le désir de puissance, idée qui vient en premier à l'esprit, je retiendrai plutôt l'inquiétude, la peur. De quoi ? Les femmes sont peut être plus lucides sur ce point pour donner une réponse. Bien qu'il y ait aussi des femmes "masculines" bien sûr, elles aussi habitées par ce même type de désir de contrôle. Ce que je remarque aussi c'est que ce désir de contrôle masculin est le fait de personnes issues de classes moyennes, capables de développer avec un bagout certain, un discours scientifique appris en fait dans les livres ou dans une expérience professionnelle de techniciens (ingénieurs parfois). Si je réfère aux chercheurs du plus haut niveau, expérience que mon origine sociale m'a permis de connaitre, je ne me rappelle pas que de tels chercheurs avaient à ce point là foi en la science. Je citerai Lemaitre qui tenait un journal avec d'un côté ses recherches scientifiques et d'un autre ses recherches religieuses. Je pourrai aussi citer mon frère, mais bon, passons. Manifestement cet homme là, Lemaitre, ne croyait pas en la toute puissance de la science. Ni Einstein d'ailleurs, ni même Gödel. Cette croyance en la toute puissance de la science est une caractéristique des classes sociales moyennes, voire moyennes supérieures, mais ce n'est pas le fait de l'élite scientifique qui pratique heureusement le doute quant à cette toute puissance des sciences.
  14. Arkadis

    Philosophons

    Si nous parlons du réel "physique" ce n'est pas qu'il y aura toujours quelque chose entre le réel et nous, c'est que nous ne pouvons pas avoir un accès direct au réel. Ce n'est pas propre aux humains c'est une donnée universelle. Bon je ne reviens pas sur les explications techniques.
  15. Quel plaisir de pouvoir te lire à nouveau. Parfois je clique sur ton avatar d'enfer pour voir si tu es toujours présente et cela me rassure de constater que oui, tu es toujours présente, bien que tu choisisses le silence. Tu sors de ta réserve quand il s'agit de défendre l'enfance. j'aime ce souci que tu as, ce souci de l'enfance.
  16. Arkadis

    Philosophons

    Je termine enfin sur ce sujet. Je suis moins pessimiste que toi sur le côté inéluctable de la construction in fine d'une muraille. Le danger de construire une muraille est lié à notre action, notre insertion dans notre environnement social. Si nous ne sommes plus engagés dans une relation sociale mouvante, changeante, évolutive alors oui nous risquons de construire une muraille. Par exemple si nous avons acquis un mode de vie routinier, tous les jours la même chose (c'est le danger du salariat notamment) tous les jours le même comportement affectif, alors oui la muraille risque de se constituer. Mais si nous sommes sans cesse ouverts, même un tout petit peu ! à l'inattendu, au hasard, au non contrôlé, à l'autre, etc. alors la muraille ne parviendra pas à se refermer sur elle même. Il y aura toujours une ouverture. Nous serons toujours en construction par intégration quotidienne de réalités inattendues.
  17. Arkadis

    Philosophons

    Ah d'accord je viens de lire ta réponse. Je continue sur les ismes... Pourquoi celui là va choisir par exemple le matérialisme et cet autre le déisme, en fait je n'en sais rien. Mais l'un comme l'autre va tenter de faire disparaitre en lui toute inquiétude. En fait il n' y arrivera pas et il va alors être tenté de convaincre tout le monde de la Vérité de son idéologie comme si obtenir la conviction de tout le monde allait enfin emporter sa conviction et l'effacement subséquent de toute trace d'inquiétude. Il n'arrivera pas à ses fins pour autant. Sur un plan technique la peur, la crainte, l'inquiétude liées à tout existence vient tout simplement du fait que nous ne contrôlons pas tout et que donc, tout peut toujours arriver, même le pire. Ce désir de tout contrôler est inhérent à tout isme...Tout contrôler pour ne plus être pris au dépourvu. Il me semble que ce désir de tout contrôler est surtout spécifique aux hommes (aux mâles) comme si c'était là une caractéristique de la "masculinité" de tout vouloir contrôler.
  18. Arkadis

    Philosophons

    Je suis d'accord avec toi quant au processus de construction du réel. Dans mes notes précédentes je ne parlais pas de ce processus psychique mais du processus technique. Les deux procès d'ailleurs se combinent. Le processus technique est tout simple : nous ne connaissons pas les choses directement mais par le truchement des effets qu'elles ont sur nous au cours de la relation. La réalité nous reste étrangère puisque nous ne la connaissons que par l'intermédiaire de ses effets. Cela reste technique. Maintenant il est vrai que, dans la construction du réel, le nôtre, nous intégrons nos souvenirs, nos croyances, notre mémoire du passé, etc. C'est juste. Mais même si nous repartions de zéro, hors de toutes peurs, croyances, désirs, peurs, etc. nous serions encore obligés de construire notre réel, puisque nous n'aurions encore du réel indépendant de nous qu'une connaissance fondée sur ses effets. Nous ferions alors des expériences, qui tiendraient compte au moins, même si nous n'avions plus de patrimoine psychique, de notre corps, de sa dimension, de ses conditions de locomotion, etc. Notre réel ne serait toujours pas le réel tel qu'il existe indépendamment de nous. Par exemple selon que tu sois un être humain ou un neutron (que je suppose doué de conscience) face à un mur tu ne verras pas la même chose. Toi en tant qu'être humain tu verras quelque chose de compact, ce qui t'évitera d'aller te cogner, tandis que le neutron verra un espace pratiquement vide qu'il pourra traverser. Néanmoins je suis moins pessimiste que toi quant aux murailles que nous risquons de construire dans notre construction du réel. Ces murailles ce sont nos idéologies. Et c'est vrai que chacun va avec son panier faire ses courses sur le grand marché des idéologies : matérialisme, déisme, réalisme, idéalisme, christianisme, athéisme, bouddhisme, il y a des centaines de ismes...Chacun choisit en fonction de sa psychologie, en fonction de la nature de ses inquiétudes. J'insiste sur le mot : inquiétude, car c'est surtout à partir de cette inquiétude, que d'autres appellent pompeusement : angoisse existentielle, que chacun est tenté de construire une muraille. Bon tu me réponds alors que je n'ai pas terminé ! je vais voir ta réponse.
  19. Dans la culture catholique la pensée "mauvaise" est coupable. Ici ce qui est dénoncé comme "coupable" c'est une pensée mauvaise : le mépris. Pourtant il n'est pas possible ni même souhaitable de déclarer coupable la pensée mauvaise. Dans la culture juive seule l'action mauvaise est coupable. Ce qui permet l'expression de la pensée "mauvaise". Bien sûr subir la pensée "mauvaise" est pénible. Mais la pensée mauvaise n'est pénible que si nous pensons que la pensée mauvaise dit quelque chose de nous. Si nous intériorisons par exemple le mépris de l'autre sur nous. Mais la pensée mauvaise ne dit pas quelque chose de nous elle dit quelque chose de l'individu qui pense dans la mauvaiseté. Le souhait est d'interdire la pensée mauvaise évidemment, de la culpabiliser, mais ce serait une erreur. Nous irions trop loin dans la répression. Nous ne pouvons pas ni ne devons empêcher quelqu'un de mauvais d'affirmer dans sa seule pensée sa mauvaiseté plutôt que de venir à résipiscence.
  20. Arkadis

    Philosophons

    Il est probable que la dualité matière/esprit résulte d'une approche différente de la réalité. Il y a l'approche extérieure, c'est à dire la mise à distance de la réalité de manière à pouvoir l'observer d'un point de vue extérieur. C'est la méthode scientifique, la mise à distance. Il est même possible de définir la matière comme étant ce qui n'est pas soi, ce qui est différent de soi, autre que soi, sachant que cet "autre" a un effet, un pouvoir sur soi. Et il y a l'approche intérieure, qui n'est même pas une approche d'ailleurs à cause de la fusion entre ce qui est perçu et soi. C'est de cette approche intérieure, qui est plutôt une connaissance immédiate (je reprends là le vocabulaire de Penrose) que nait le concept d'esprit. Il est donc vain de rechercher une causalité entre matière et esprit puisque ces deux concepts illustrent en fait deux approches différentes d'une même réalité. Mais en posant qu'une même réalité est approchée de deux manières différentes, et que ces deux manières définissent en quelque sorte deux "projections" différentes d'une même réalité alors je pose que cette réalité n'est pas directement accessible pour nous. Ne sont accessibles que deux faces de cette réalité, deux projections, le terme projection étant ici bien sûr une image, une manière de rendre compréhensible par l'image ma position. Bien sûr ce que j'appelle ici "soi" c'est le sujet pensant, c'est le sujet conscient. Le mot conscient est aujourd'hui préférable au mot "pensant" trop restrictif. Ce qui est nouveau par rapport aux philosophies anciennes de la petite province occidentale grecque c'est bien le concept "conscient" que j'emploie à dessein comme adjectif pour éviter de sombrer dans l'idéalisme de la Conscience, c'est à dire dans la création par l'entendement d'un concept, conscience, dont l'idéaliste dit ensuite, après l'avoir créé, qu'il ne l'a pas créé mais qu'il l' a découvert. La manipulation habituelle de tant d'intellectuels toujours guidés par la recherche du pouvoir sur l'autre. Le sujet conscient, l'être conscient, est l'observateur. Il est impossible de défaire l'observateur du qualificatif "conscient". C'est à travers le filtre de cette qualité que nous observons le réel, il n' y a donc pas d'objectivité radicale possible dans l'observation, il n'existe pas d'observatoire épuré de cette qualité : conscient. Sachant que l'observation elle même donc permet de parvenir à une connaissance résultant soit d'une mise à distance (la matière) soit d'une immédiateté de la connaissance (l'esprit), immédiateté dont nous prenons conscience sur le champ, le qualificatif conscient donnant ici une indication : être conscient c'est pouvoir relater, à soi ou à l'autre, ce qui arrive ou est arrivé en "soi".
  21. Je vous rends hommage pour votre attention aux enfants "mâles". Vous m'avez beaucoup apporté parce que j'ai cru dans la sincérité de votre attention. Et je vais vous dire : je suis convaincu, qu'ici, hommes et femmes, hommes et FEMMES, s'en foutent de la violence endossée par les enfants mâles. C'est comme ça. Les ADULTES, tous sexes confondus, détruisent les enfants mâles ou tendent à les détruire (bon je suis excessif, c'est clair). Et je vais vous dire : cela n' a rien à voir avec les boomers. Je suis un boomer, mais imaginez moi quand je lisais le soir en revenant du lycée les billets de Matzneff dans le Monde qui allait violer les enfants en Extrême Orient et que tout le monde encensait. C'étaient les boomers qui encensaient Matzneff ? Non c'était la génération d'avant, celle de Sartre et de Simone de Beauvoir. Ne tombez pas dans le ressentiment contre les boomers, c'est plus compliqué que cela. Bon cela dit je vous rends hommage. Merci. Merci parce que ma vie familiale, réelle, est plus douce depuis que j'ai pu parler de moi sous votre égide. Votre combat a des effets réels. Soyez en sûre.
  22. Arkadis

    Philosophons

    Je ne sais pas exactement ce qui nous motive, vous et moi (et d'autres) dans notre recherche philosophique. Ce que je constate c'est que vous êtes créatif, comme je le suis, vous ne vous contentez pas de lire ni d'accepter les thèses philosophiques, vous tentez de tracer une voie qui vous soit propre. C'est d'ailleurs pour moi ce qui est intéressant chez l'autre : quelle voie est il en train de tracer, que ses connaissances philosophiques soient pointues ou pas. Le voyageur devant la forêt vierge va tenter d'ouvrir un chemin, peut être maladroitement. Mais c'est son chemin et voir comment il s'y prend, même s'il n' a pas tous les moyens idoines, est passionnant. Je vous rejoins sur ce point : tout commence dans la pensée. Bien sûr la position matérialiste est intéressante surtout si nous sommes de culture scientifique. Dans cette culture là tout commence dans le matériel. Mais nous y sommes tellement habitués que nous essayons d'explorer autre chose que le matériel finissant par laisser ce domaine aux philosophes du langage. Nous commençons toujours par penser les choses et les êtres, par penser le "matériel".. J'ai beaucoup aimé la remarque de Guillemant, un scientifique assez calé (j'aime assez ses remarques sur l'IA) qui dit : il y a confusion entre la pensée et le langage. Un scientifique sait que la pensée est au delà du langage. Quand il est affronté à un problème scientifique, mathématique, informatique pourquoi pas (j'ai écrit des programmes pendant trois ans) il sait que sa pensée suit des chemins "obscurs". Il ne peut pas toujours dire : et bien j'ai trouvé la solution en suivant tel ou tel raisonnement reproductible dans les mots. Il y a une démarche intime que nous ne pouvons même pas reproduire dans une IA. Cette démarche intime, certes, nous pouvons lui associer un algorithme, et la machine pourra alors penser comme nous et arriver à des résultats exacts. Mais la machine reçoit de nous son algorithme, elle est bien incapable de le concevoir, or nous ne savons pas toujours comment nous avons réussi à concevoir cet algorithme, même si, une fois conçu, il est là, bien décrit. Il y a quelque chose, là, qui fait que l'humain est plus que la machine. J'ai enseigné les maths à un moment donné à des ados en "difficulté" et je pensais que je pourrais communiquer mon savoir uniquement par le langage, il suffisait que je travaille bien mon langage. Et bien non ca ne suffit pas, quand nous avons un ado devant soi qui ne comprend rien à un raisonnement mathématique pourtant disséqué en mots de plus en plus précis, nous voyons qu'il faut s' y prendre autrement. Il faut suivre l'ado dans sa propre démarche, trouver ou comprendre sa démarche, voir comment agir sur sa démarche, c'est très compliqué parfois...Les mots ne suffisent pas. La pensée en mots ne suffit pas, il faut penser autrement. Donc la pensée ce n'est pas forcement la pensée dans ou par le langage. Pour le philosophe du langage si, pour lui, la pensée est celle qui passe par le langage. Mais la pensée qui passe par le langage c'est une certaine forme de pensée, ce n'est pas toute la pensée dans son exercice. Le problème c'est qu'actuellement, tout ou presque passe par le langage (les mots). Bon il y a quand même les images, le son et image, mais il manque souvent la présence physique de l'autre, présence pourtant extrêmement importante dans la communication, dans l'exercice de la pensée non verbale. C'est même cela qui tend à être expulsé dans notre civilisation : la présence physique de l'autre, des autres. C'est là un vecteur de communication pourtant très important, dans lequel la pensée non verbale peut aller son chemin propre. Tous commence dans la pensée. Même la perception, que nous croyons sauve de toute pensée, quand elle se révèle en nous est encore travaillée par la pensée. Il n' y a pas de perception qui n'ait pas été travaillée par la pensée. Ce que nous percevons et bien ce n'est pas une connaissance brute du réel c'est une connaissance déjà travaillée par la pensée dans son exercice non "verbal". Cependant quand j'affirme cela je tends à considérer la pensée comme quelque chose d'assez inédit, d'assez différent de ce qu'il est convenu d'appeler la pensée.
  23. A propos des juifs et j'arrête là la digression mais si je fais lire à mon fils ainé certains posts ici, lui qui a choisi l'identité de sa mère, l'identité juive, il va encore hurler et me dire : y en marre de ces goys qui veulent faire de moi une victime, marre de la shoah telle qu'ils en parlent, qu'ils aillent se faire foutre (il n'est pas très poli, j'ai dû rater quelque chose !). Bon, fin de la digression.
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