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Tout ce qui a été posté par Engardin
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J'ai vu ou revu "plein soleil" et "la piscine". Delon était très beau ! No problémo ! Après c'était pas mon genre ... Et moralement, (ce qu'il pouvait dire) y'aurait aussi largement à redire... Mais l'acteur !!! J'en suis resté scotché. Dans les deux films... Pfff ! Un kilomètre au dessus des autres. Les autres (acteurs) jouaient... même correctement, même bien... Lui non : il était lui... Incontestablement. Même ses gestes étaient justes ! (Quand il tirait sur la corde du bateau pour monter la voile, il tirait vraiment ! Les autres faisaient seulement semblant !) Et c'était encore qu'un gamin... C'est comme Johnny ! Pas super futé c'est sûr, mais sa façon de chanter... Il faisait passer quelque chose de plus... C'est comme une... "rusticité" ? Un exactitude une simplicité naturelle, BIOLOGIQUE ? -- dans les deux cas. On l'a ou on l'a pas. Ou on né comme ça ou il faut tout désapprendre j'imagine. Remettre le compteur à zéro à chaque fois. Je sais pas si c'est possible.
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Je te relis et je pense : Nourrir l'un c'est pourrir l'autre ! Mais c'est juste pour dire une c..... bêtise !
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On est poète ou on l'est pas !
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@eriu mais ne t'alarme point ! Tout est cyclique ! Car le caca engraisse notre champ : DES FLEURS y pousseront ! Quant au pipi ? L'Urrrine humaiaine comme on dit par chez nous (quoi qu'en roulant les "r" !) Nous fermente à souhait les cocagnes ici bas Pour nous donner ce bleu si beau... Et puis l'Extrême Droite ? Fût elle pire encor' comme ses devanciers et bousillait le monde ? ON LE RECONSTRUIRAIT ! Ainsi va-t-à vau-l'eau dans un cycle infernal... (Un bel alexandrin : je le note !) Ce monde intestinal... (Ca c'est moins bon ) D'où rectification : qui s'élève en spirale... On revient au départ, mais juste un peu plus haut L'histoire, ça s'est dit, ne se répète pôs !
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Trop tard c'est déjà fait !
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Ne surestimons plus notre Corps ! Nous le nourrissons Des mets les plus raffinés... De Piperade, ragoûts De truffes, poivrons De tomates et côtelettes Pois chiches et bon pain Croustillant... Nous l'abreuvons des vins les plus raffinés Des liqueurs si douces... Parfumées Des eaux minérales sautillantes Des bières les plus justement fermentées... Et que fait-il de tout ça ? Du pipi du caca ! Parlez moi donc de l'Esprit ! Encore que... Nous le nourrissons, nous l'abreuvons De Platon, de Shakespeare et de Sartre Et d'Hugo, Baudelaire ; Et de Bach, De Picasso, de Vinci Et nous votons RN... C'est la Loi de Murphy !
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Pas grand chose à rajouter : Je sais bien que pour nous, les petits, les sans grade On sait nous inculquer que notre honneur se brade Il suffirait pourtant que nous LEUR disions "Non !" Mais la mode est passée nous sommes des "sans nom" c'est incognitamment que jonglent nos neurones Nous aimons nous tuons pas plus hauts que des gnomes ! Cela nous satisfait ! -- Infirmier ? Le patient a-t-il "fait" ? -- Que Nenni ! Il est quasi kaput : ce ne sont que des Prouts !
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OUI ! Enfin , NON ! on n'a pas ça chez Rostand, (dans Cyrano) ! Je me demandais ce qui clochait dans la "perfection" : c'est ça tu l'as dit : ça manque d'ennui ! On ne peut pas vivre en permanence au "top niveau" !!! Faut lâcher la pression ! Faut être un peu mal pout se souvenir que le bien c'est mieux ! Ca me rappelle un mot de ma mère : "Il nous manque que la galle pour nous gratter !" A l'autre extrême on a l'ennui souverain... On dit alors que c'est... poétique ! J'en parlais à midi... la seule chose au niveau c'est De Kipling 'Tu seras un homme mon fils". Les deux sont de la même veine... J'airais presque tendance à les confondre... Cyrano de Bergerac : "Non merci !" Le Bret. Si tu laissais un peu ton âme mousquetaire La fortune et la gloire… Cyrano. Et que faudrait-il faire ? Chercher un protecteur puissant, prendre un patron, Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce, Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ? Non, merci. Dédier, comme tous ils le font, Des vers aux financiers ? Se changer en bouffon Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre, Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ? Non, merci. Déjeuner, chaque jour, d’un crapaud ? Avoir un ventre usé par la marche ? Une peau Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient sale ? Exécuter des tours de souplesse dorsale ?… Non, merci. D’une main flatter la chèvre au cou Cependant que, de l’autre, on arrose le chou, Et donneur de séné par désir de rhubarbe, Avoir un encensoir, toujours, dans quelque barbe ? Non, merci ! Se pousser de giron en giron, Devenir un petit grand homme dans un rond, Et naviguer, avec des madrigaux pour rames, Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames ? Non, merci ! Chez le bon éditeur de Sercy Faire éditer ses vers en payant ? Non, merci ! S’aller faire nommer pape par les conciles Que dans les cabarets tiennent des imbéciles ? Non, merci ! Travailler à se construire un nom Sur un sonnet, au lieu d’en faire d’autres ? Non, Merci ! Ne découvrir du talent qu’aux mazettes ? Être terrorisé par de vagues gazettes, Et se dire sans cesse : « Oh, pourvu que je sois Dans les petits papiers du Mercure François ? »… Non, merci ! Calculer, avoir peur, être blême, Préférer faire une visite qu’un poème, Rédiger des placets, se faire présenter ? Non, merci ! non, merci ! non, merci ! Mais… chanter, Rêver, rire, passer, être seul, être libre, Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre, Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers, Pour un oui, pour un non, se battre, – ou faire un vers ! Travailler sans souci de gloire ou de fortune, À tel voyage, auquel on pense, dans la lune ! N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît, Et modeste d’ailleurs, se dire : mon petit, Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles, Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard, Ne pas être obligé d’en rien rendre à César, Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite, Bref, dédaignant d’être le lierre parasite, Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul, Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul ! Tu seras un Homme, mon fils – Rudyard Kipling : Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, Ou, perdre d’un seul coup le gain de cent parties Sans un geste et sans un soupir ; Si tu peux être amant sans être fou d’amour, Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre Et, te sentant haï sans haïr à ton tour, Pourtant lutter et te défendre ; Si tu peux supporter d’entendre tes paroles Travesties par des gueux pour exciter des sots, Et d’entendre mentir sur toi leur bouche folle, Sans mentir toi-même d’un seul mot ; Si tu peux rester digne en étant populaire, Si tu peux rester peuple en conseillant les rois Et si tu peux aimer tous tes amis en frère Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ; Si tu sais méditer, observer et connaître Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ; Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître, Penser sans n’être qu’un penseur ; Si tu peux être dur sans jamais être en rage, Si tu peux être brave et jamais imprudent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage Sans être moral ni pédant ; Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite Et recevoir ces deux menteurs d’un même front, Si tu peux conserver ton courage et ta tête Quand tous les autres les perdront, Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire Seront à tout jamais tes esclaves soumis Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire, Tu seras un Homme, mon fils ! Pourquoi on n'apprend pas ces choses à l'école ? Moi c'est mon père qui en parlait. Il les connaissait par coeur... Il était allé les chercher où elles étaient. Et quand on les a c'est une pierre d'angle pour se construire... Je sais bien que pour nous, les petits, les sans grade On sait nous inculquer que notre honneur se brade Il suffirait pourtant que nous LEUR disions "Non !" Mais la mode est passée nous sommes des "sans nom" c'est incognitamment que jonglent nos neurones Nous aimons nous tuons pas plus hauts que des gnomes ! Cela nous satisfait ! Infirmier ? Le patient a-t-il "fait" ? @hybridexje crois que t'a raté la fin, j'en ris encore !
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Bien vu pour Engardin ! C'est bien dans ce coin ! Pour Cyrano de Bergerac, j'ai pu lire que c'est sans doute le "texte" le plus "parfait" écrit en Français... Limite "trop parfait" ! Difficile à comprendre, ce que ça veut dire... "Trop parfait"... La perfection gêne tout le monde !
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Je t'imaginais pas en syndicaliste engagé et revendicateur ! En tout cas si tu as obtenu ce bon résultat, bravo !
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Je pensais à ça aussi ! Finalement, Cyrano c'est le vieux mec qui veut montrer que même pour une jeunesse il est mieux que le jeune... L'histoire, c'est ça : le vieux est bien mieux que le jeune ! A quel âge il a écrit ça Rostand ?
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En tout cas le mot même de SPORT vient du provençal (de l'occitan ancien) "DESPORT" !!! En français on pourrait parler de... TRANSPORT... Y compris et surtout du ou des "transports amoureux"... Un peu comme si le sport comme on l'entend aujourd'hui n'était qu'un... pis aller ! Qu'une... compensation ! Une façon de dépenser son énergie... inutilement, GRATUIREMENT !
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Ne m'en parle pas ! C'est un de mes grands déshonneurs ! Dans une école anglaise j'accompagnais des gamins du village qui étaient de vraies branquignoles, de vrais provençaux ! et je me suis retrouvé tout seul à tirer contre une classe entière d'anglais avec leur professeur : J'ai tenu tant que j'ai pu, j'ai même labouré le gazon, mais tout seul... j'ai été emporté inexorablement ! J'ai été lamentable !
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Je tombe sur ce vase grec qui m'amuse trop ! Il m'a fait penser au Vieux Cyrano de Bergerac qui baratine la belle Roxane sous sa fenêtre ! Détail: Cratère en forme de cloche de Paestum attribué à Astéas Zeus fait la cour à Alcmène, aidé en cela par Hermès. D’après le mythe, Zeus fit la cour à Alcmène en prenant l’aspect de son époux Amphitryon. Il fit ralentir le temps de façon à ce qu’une nuit dure le temps de trois nuits. Héraclès allait naître de sa rencontre avec la divinité. Le monde théâtral italiote inspire fortement la production des céramographes de Campanie. Les coiffures grotesques des acteurs comiques représentés ici, avec des gonflements postiches du ventre et des fesses, sont typiques du goût populaire de la comédie de la Grande Grèce, dite jeu de Phlýax (des Phlýakes, personnages du cortège dionysiaque, à l’origine démons de la végétation), très à la mode entre le IVe et le IIIe siècle av. J.-C. Ici, la parodie et la caricature n’épargnent pas les dieux de l’Olympe. Hermès, avec son caducée, tient une lampe pour donner de la lumière à Zeus qui cherche à son tour de déposer un escalier. Il le transporte de manière gauche et sa tête couronnée s’enchevêtre même parmi les pieux. Zeus se dirige vers la fenêtre où apparaît Alcmène, qui pose son regard sur celui qui l’aime en tenant les mains posées sur l’appui de fenêtre. Ce cratère est attribué à Astéas, peintre de Paestum, actif vers 360-330 av. J.-C. et on le considère un des vases les plus raffinés non signés de sa production. Des histoires totalement différentes et visuellement, au coup d'œil, c'est la même chose ! Quand on voit Zeus caricaturé ridicule, en "barboteuse" qui s'enchevêtre dans son échelle, alors qu'il était le Super Dieu officiel... On se dit que quand même, mince on n'avance pas vraiment en ligne droite !... (Pour ne parler que de la retentissante Cène des J-O !) Si on peut même plus rigoler des dieux !... On peut aussi penser à Roméo et Juliette...
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Lei moarts soun moarts n'èn parlam plus !
Engardin a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Littérature
Tu as raison ! je me suis emballé sur la sartan !!! Sur la poêle à frire française ! Des patelles antiques, j'en ai aussi fait quelques fois ! En fait leur descendant "contemporain" (si on peut dire d'une poterie qu'elle est contemporaine !) à non avis, c'est le plat à gratin ! Et ça c'est MES plats à gratin : -
Le langage parlé est-il exclusivement rationnel?
Engardin a répondu à un(e) sujet de Ambre Agorn dans Philosophie
Excellent ! Mais alors l'intentionnalité obligatoire, indiscutable et nécessaire (à l'origine du fait d'ouvrir la bouche !) peut ne rien avoir avec le sens (intelligible) du discours et n'être qu'une affirmation (névrotique inconsciente, purement égocentrique ) de soi ! Pratiquement, on sort du domaine proprement dit du langage... Et le langage devient alors un coup de poing ! Et c'est une cause (une origine) du discours bien réelle, exacte, ce besoin de donner un coup de poing ! -
Le langage parlé est-il exclusivement rationnel?
Engardin a répondu à un(e) sujet de Ambre Agorn dans Philosophie
"Tout acte de langage - verbal - est précédé d'une intention, ce qui effectivement n'est pas hasardeux ou irrationnel ou sorti de nulle part..." Je crois que ça n'est pas si sûr. Il y a des paroles qui s'emballent d'elles mêmes. On les qualifie de logorrhées. Il me semble qu'on est totalement en dehors du rationnel là. Il y a une cause sans doute, mais qui risque d'être vraiment inconsciente. On parle alors non pas pour dire quelque chose de particulier ou de raisonnable mais pour s'affirmer. Mine de rien la parole est alors une expression de la violence. J'exagère mais il y a de ça... La fonction de cette parole est de noyer l'autre ! Exemple ? les "jeunes louves du macronisme" utilisent souvent cette violence !" . On assiste souvent à ces duels de paroles ! Ce que est dit alors est moins important que la rapidité ou l'autorité avec laquelle ce qui est dit est dit. Il ne s'agit plus de convaincre ni de persuader mais d'empêcher l'autre d'en placer une ! Depuis l'enfance, cette parole facile et rapide (quasi automatique) me semble souvent être un attribut plutôt féminin... disons plus souvent féminin... . Les garçons sont plus balourds à ce niveau... Depuis je me rattrape : qu'est-ce que je suis bavard ! -
Le langage parlé est-il exclusivement rationnel?
Engardin a répondu à un(e) sujet de Ambre Agorn dans Philosophie
En te (re)lisant il m'est venu une idée. C'est toujours intéressant ce que tu dis. mais tu pars peut-être d'un principe qui n'est pas forcément exact... Au sujet de l'émotion. Pour toi l'émotion "est du côté" du corps, toujours. Et non de l'esprit. Je n'en suis pas très sûr. Ou alors il y aurait peut être lieu de distinguer deux types ou deux volets de l'émotion. Une émotion réflexe, instinctive, animale ou balbutiante, le formatage premier ou primaire de l'émotion, ses mécanismes encire très corporels. l'exemple type est la peur. qui ne demande pas la permission à l'esprit. C'est un sursaut fulgurant du corps. Je pense à l'adrénaline ! Et puis un autre type d'émotion, à mon avis bien plus construit, bien plus intellectuel et donc certainement (à mon avis) du côté de l'esprit. Et construite dans ou par l'esprit. je pense -rapidement- à la nostalgie. (à la dépression ?) Sans doute l'effet, le résultat et le mécanisme peuvent être encore corporels, mais la construction me semble largement intellectuelle, imaginaire. Voilà mon idée. Tiens, là c'est toi qui opposes, sépares l'esprit du corps ! -
J'ai un copain chimiste qui avait passé son doctorat avec succès... Il était venu me voir tout rayonnant : "Manu, je suis TOUBIB !" Et quand on a eu l'épidémie COVID, il n'a pas manqué de conseiller tous ceux qui lui en parlaient : Normal puisqu'il était Toubib...
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Lei moarts soun moarts n'èn parlam plus !
Engardin a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Littérature
En espagnol : Sarten, en latin : Sartago ! Et en provençal : Sartan... je n'ai toujours pas compris où le français est allé pêcher ce "poêle" ! Plutôt de préférence pour ceux --ou celles ? -- qui l'utilisent le plus ?... Ou l'utilisaient ? -
D'abord J'étais à Vallauris... Et je devais rentrer chez moi, ici. A la Roque. Plus de 100 kilomètres... Or mon seul moyen de locomotion c'était mon Solex ! Il va de soi que je devais donc faire le plein d'essence. Comme vous le savez sans doute, le moteur du Solex est à deux temps... C'est donc du "mélange" qu'il lui faut. 4% pour le Solex en principe. Mais là dans cette histoire, ce n'était que 3%. Ce que j'ai demandé au pompiste. Il m'a répondu qu'il valait mieux y mettre seulement du 2,5%. -- Il sera plus nerveux qu'il a ajouté ! Moi, vous savez, je fait confiance aux professionnels : va donc pour du 2,5% ! En outre il me faut préciser que j'était particulièrement chargé et encombré pour un voyage à Solex. La guitare dans son gros étui noir en dur, plus deux gros bidons jaunes. (Que je savais même pas ce qu'ils contenaient) plus quelques autres bricoles.... Je risquais donc d'être un peu en retard... "Il faut que j'avertisse à la maison pour ce retard" Pensé-je. J'ai alors avisé une bonne femme là haut sur la façade d'un immeuble qui regardait par la fenêtre. --Vous pouvez appeler chez moi ? Je vous donne le numéro !" Et j'ai hurlé : -- 19, 18, 17, 16... " Mais là j'ai été malin et je me suis dit qu'il ne fallait pas que tout le monde entende le dernier numéro afin que mon intimité soit garantie ... Je me suis donc élevé tranquillement dans les air en battant des bras... Arrivé à la hauteur de la fenêtre je me suis penché vers la bonne femme pour lui glisser le dernier numéro incognito à l'oreille, mais c'est elle qui m'a devancé : -- 15 ! -- Comment vous avez fait pour savoir ? -- C'est tout les gens en bas dans la cour qui ont hurlé "15", je n'ai fait que suivre le mouvement ! Ca c'est bien le problème de notre époque ! Tout le monde sait tout sur tout le monde ! Tenez, pas plus tard que hier les impôts m'avertissent : "Prenez grade aux arnaques... etc. etc." ! M'enfin ! C'est pas à eux ? C'est pas à l'Etat de faire le ménage ?!!!... Passons ! Je suis donc parti. Pour ceux qui connaissent, il fallait commencer par une montée assez raide. pas question de la monter à Solex. Je devais me contenter de le tenir à la main jusqu'en haut... Et vous vous souvenez combien j'étais chargé : la guitare, les bidons... si bien que quand je suis arrivé en haut de la montée, au moment d'enfourcher la Solex, je me suis rendu compte que j'avais tout simplement... Oublié le Solex ! En bas ! Mais où ? Contraint et forcé je suis alors redescendu en ville. Le premier bar où on m'avait indiqué la Station Service était fermé. A la station service il m'ont dit que mon Solex n'était pas là. Il était donc dans le bar précédent ?! Forcément. Il me fallait dès lors attendre le lendemain pour le récupérer. Et donc trouver un endroit où dormir... Mais j'ai eu la bonne idée : La "Confrérie des Potiers" ! (Puisque j'étais à Vallauris !) J'ai donc remonté la rue de derrière, celle qui est parallèle à la Grand Rue des magasin, mais sur laquelle s'ouvrent non pas ces magasin, mais les ateliers... et pardi ! Dès les premier mètres un atelier était ouvert. Les potiers, (une bande de jeunes) finissaient leur travail et s'apprêtaient à fermer... -- Vous ne pourriez pas m'héberger pour la nuit ? Je suis aussi potier comme vous ! -- Mais quel Genre de poteries vous faites ?... Par... TREMPAGE ?... Par... Et là la discussion s'est un peu perdue dans des considérations techniques qui n'avaient pas lieu d'être... J'étais de plus en plus épuisé ! Et une douleur sur le côté... Terrible. Chacun voit midi à sa porte, et là vu qu'on s'approchait de minuit c'était pour moi de plus en plus difficile ! Bref j'étais sur les genoux. Je m'affaissais ! Tant et si bien que je me réveillais ! Avec un mal au côté terrible. A la hanche. -- Mais je n'ai jamais eu mal là me surpris-je !... ... Et à mieux y réfléchir je n'y ai toujours pas mal du tout !" Comment une douleur que je n'ai pas, une douleur seulement imaginaire peut-elle me réveiller ? Constatation qui me rendormit. ... Cette fois, je venais de passer mon examen à la "Faculté" (de Médecine, bien sûr !) Et avec Brio ! 21 sur 20 ! Ce qui n'est pas courant. quand bien même l'examinateur se trouvait être mon oncle Marcel, Mineur de Fond dans le civil... Encore fallait-il que je sache le pourquoi de cette belle réussite. Aussi tôt dit aussi tôt fait ! Au bas de mon diplôme une note précisait la raison de ma note : "A inventé une maladie qui n'existe pas !" -- Me v'là TOUBIB !
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Lei moarts soun moarts n'èn parlam plus !
Engardin a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Littérature
Il m'en vient deux là d'insultes conjugales possibles : -- Counas ! = (Gros con !) -- Vieilho sartan ! = Vieille poêle ! -
Lei moarts soun moarts n'èn parlam plus !
Engardin a répondu à un(e) sujet de Engardin dans Littérature
Merci ! Tu me fais remarquer ça ! C'est vrai que la phrase "les morts sont morts n'en parlons plus" (en provençal) revenait sans cesse... Et pourtant qu'est-ce qu'ils en parlaient des morts ! C'est comme ça que ceux que je n'ai jamais connus, je les connais parfaitement ! Et leurs "phrases historiques" 100 fois répétées sont devenues des références... Mon arrière grand père, "l'Inventeur" quand il a vu son premier moteur à explosion : "Coumo va qué li aï pas sounjat ?" ("Comment ça se fait que j'y ai pas pensé ?!"...) Une grand' tante à qui mon grand père reprochait d'avoir la cuisse légère : "Moun cuou es miou n'èn faou cé qué vouèli !" (Mon cul est mien j'en fais ce que j'en veux !!") Ou mon arrière grand mère découvrant un copain sénégalais que mon grand père qui revenait en permission (de l'Armée) avait emmené chez eux : "Boudiou ! Aquo tant négré !" ("Mon Dieu ! ça si noir !")... J'en trouverais des dizaines de répliques comme ça ! Petits on avait l'impression de vivre dans une légende... -
Lisez donc directement en bleu si vous n'entravez rien au provençal ! Lei moarts soun moarts n'èn parlam plus ! (Les morts sont morts n'en parlons plus !) Aqui cé qué si dihié a l'houstaou. C'est ce qui se disait chez nous... E bê noun ! Justamènt n'èn parlam ! Eh bien si ! justement parlons-en ! Lei moarts... Les morts... Sabi pas perqué mai n'a toujou maï ! Je ne sais pas pourquoi il y en a de plus en plus ! Ier aou magasin a passat un noumat Tomas... Hier au magasin il est passé un dénommé Thomas... M'a démandat : "mi récounoeissès ?" Il m'a demandé "Tu me reconnais ?" Li ai respoundut qué oc. Je lui ai répondu oui Maï sabiou plus trooup dé mounté... Mais je ne savais plus trop de où !... Mouco m'a dich : Alors il m'a dit : "Quand siou passat sus la routo mi siou dich faou qué li va digui : ..." Quand je suis passé sur la route je me suis dit : il faut que je le lui dise :.... "B. es moart vénèm de l'énterrar !" "B. est mort je reviens de son enterrement !" Per lou coop l'ai bèn rémis : Toumas ! Pour le coup je l'ai bien reconnu : Thomas ! Tomas, B. e toutei leis aoutrés daou coulègé... Thomas, B. et tous les autres du collège... B. , èou ero ün tron de l'er, ün originaou, ün "escaoufestré" permanènt. B. lui, était un furieux, un original, Un happening permanent. Ero "trooup" é dé longo ! Il était toujours trop ! Pas marrit maï espéciaou ! Pas mauvais mais spécial ! Un eïsemplé ? Un exemple ? Aou "dortoir" ben instalat sus soun lièch émé lou cuou en l'er Au dortoir, bien installé sur son lit avec le cul en l'air Pétéjavo ! émé un autré qué ténié "davan" un briquet alumat Il pétait ! Pendant qu'un autre tenait "devant" un briquet allumé Per veïré sé lou gaz brulavo ! Pour voir si le gaz brûlait... Réprésènta' vous l'espeitaclé ! Représentez vous le spectacle ! .... .... Aqui aï réalisat qué lou Toumas ero déja passat quaouquei coups èici... Là j'ai réalisé que le Thomas il était déjà passé quelque fois ici... Sabié cu ero eïci é cu èri !... Il savait qui était ici qui et j'étais !... Maï lou B. Pas jamaïs ! Mais le B. absolument jamais ! Sabiou cé qu'ero dévèngut mais despuèis sésènte ans, Je savais ce qu'il était devenu mais depuis soixante ans Despuèis lou Bac, Depuis le Bac, Rèn ! Rien ! E duvié bèn sacher mouté eri, iéu ... Et il devait bien savoir où j'étais, moi... Estènt qu'ai un magasïn douarbit de longo... Vu que j'ai un magasin et donc pignon sur rue... A pas maï de sieis kiloumètres dé mounté restavo A seulement six kilomètres d'où il habitait... Fau dihé qué Toumas, coumo iéou, Il faut dire que Thomas comme moi Eriam pas dé trons dé l'èr, pas d'originaous. Nous n'étions pas des furieux (des tonnerres de l'air) , pas des originaux... Nous métièn souto un capèou e plus dégun èntèndié parlas de naoutrés ! On nous mettait sous un chapeau et plus personne n'entendait parler de nous ! Maï s'intéressaviam au moundé, aïs gens a l'èntourn de naoutrés... Mais nous nous intéressions au monde, aux gens autour de nous... N'èn eriam leï espectatours atèntious! On en était les spectateurs attentifs ! Naoutrés "lei pichouns, lei sènso gradé " es naoutrés lei tésoouriers dei cavos... Nous, "les petits les sans grade", c'est nous les comptables des choses... Es Naoutrés qué plouram la moart de B. ... C'est nous qui pleurons la mort de B. ... M'a fach péno... ça m'a fait de la peine... Je ne sais pas pourquoi ça m'est venu de vous raconter tout ça en provençal. J'ai l'impression que c'est plus vrai, plus solide, plus simple et plus profond comme ça...
