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Pirene

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Billets posté(e)s par Pirene

  1. Pirene

    La Trace
    Le jour d'après.
    C'est juste après mon anniversaire, juste après mon réveil. Le jour d'après c'est juste l'électrochoc après t'avoir revu.
    Le jour d'après c'est juste avant de commencer à avoir des regrets. Le jour d'après c'est juste pendant le moment de vulnérabilité.
    Celui du temps qui passe inexorablement, le pire ? Ce serait de s'apercevoir que ça été pour rien, l'énergie gaspillée.
    Debout sur mes jambes ne me permet pas de voir plus clairement, autant rester au lit ? 
    Non. Non, la Nature c'est la nature et la mienne m'en empêche malgré tout. J'ai presque envie de dire que ce n'est que l'énergie qui me manque mais au fond...il y a autre chose.
    J'ai un livre ici qui demande "qu'est ce que la réalité" ? Je crois que la réalité c’est ce à quoi on échappe pas et souvent ce qui ouvre les yeux dans une certaine douleur.
    J’ai ici un chapitre sur “la non-séparabilité”. Je n’y vois rien encore de concret mais je redoute déjà.
    je choisis d’être comme ça bien sur et en ouvrant les yeux je dois en accepter les affres.      
    Le jour d'après, celui qui laisse un goût amer. Le jour d'après chez moi il rappelle le jour où je me disais “je sens que…”
    S, T, N et R comme pour ces quatre là, je l’avais senti aussi, mais pas accepter les conditions, la fin du moins. Ils auraient pu faire plus sérieusement attention à ce que j'ai voulu leur faire comprendre. Si je leur en veut ? Oui quand même, c’est pas génial comme sensation de n’être qu’un numéro, une attraction. Gratuite, cool, jetable et pas la peine de débarrasser en partant…
    Le jour d’après, celui qui te dit “tu vois ? “Je te l'avais dit”.
    Le jour d'après, finalement rien que le jour d’avant? 
    C’est pas facile d’être ce qu’on voudrait devenir. Comme une arnaque ? Non, décidément j'ai tout faux. 
    La réalité du jour d'après,
    en dehors de la sensation d’être the last one standing (musique). Rien.
    Je pari que G a compris le problème, je pari aussi qu’il n’a pas voulu me le dire, que je n’y arriverai jamais. 
    Il y a pas longtemps j’ai quand même réussi à faire ce que tant de monde n’arrive pas, quelque chose d’incroyable, maintenant est ce que j’arriverai à renverser le destin une fois ? Cette fois il ne suffira pas seulement de se faufiler entre les obstacles, ou même dire la vérité, cette fois ce n’est pas moi qui fera les règles, ce sera qui, ce sera quoi ? 
    Mon jean devient trop serré, faut que j’y aille doucement sur les exos. 
     
    le jour d’après. Le jour d’avant quoi…? Et ensuite surtout ? 


     
  2. Pirene

    La Trace
    2 en 4 mois très chargés. C'est trop en fait. 
    Si ça continue comme ça on va finir par me reconnaître dans la rue, ces rues si vilement marquées déjà...passer devant S chaque matin, passer encore et encore devant cet endroit dégueulasse, bassin dans lequel une famille s’est vautrée, famille qui aurait pu être la mienne….devant où T maintenant. Cet endroit rapetisse de jours en jours et je discutais avec G avant de retourner sur Paris et...même lui pourtant très futé ne m'a dit que des choses que je savais déjà. Et un baiser auquel je ne m’entendais pas du tout. L’alcool ce n’est pas pour tout le monde hein.
    Pourtant j'aurai aimé ça, je veux dire, qu'on me reconnaisse vraiment. N'en sont ils pas capables même avec toutes les indications que je donne ? Oui oui j’en donne beaucoup ! d’ailleurs c’est encore G qui m’a dit en rigolant “je ne sais pas comment ils font pour tomber dans le panneau” ce à quoi j’ai dit “non non ! attends ! en plus je ne mens pas du tout !” ce à quoi il a acquiescé. 
    J'ai toujours voulu être DJ là au moins les choses auraient été claires même dans la plus sombre salle de concert, la plus ténébreuse cave...et faire bouger les gens à ma mesure. Non pas comme quelqu'un qui commande, ou qui gère mais comme un organe d'un Corps, placé là pour le faire bouger. Là pour faire vibrer chaque atomes d'un corps, transformer les neurones. 
    Même pour faire bouger ceux que je n'aime pas ? Oui, je crois qu'à ce moment-là je ne m'en soucierais pas. 
    Pas 2, 3 en fait, oui je me débarrasse de Mr passif-agressif. Là fois de trop....quand j'en suis à courir dans la rue pour rattraper quelqu'un dans la rue pour finir correctement une conversation. Non je ne fais pas garderie. Les gens sont étranges ici, j'ai l'impression d'être loin de tout. J'en arrive à me demander si j'ai encore ma place car, non, je ne sais pas parlé à ma ère de l'odeur et du goût du sperme d'untel, non, je ne sais pas traîner avec ma mère dans les strip bars, non je n'ai pas encore trouvé la bonne phrase pour répondre aux coups de coudes qui se veulent complices des beaux parents qui veulent savoir comment c'est passé la soirée...tout ça c'est glauque et ça me fait vomir. Je ne viens pas de ce monde et ce monde tente quand même de m'assimiler. Je ne comprends pas pourquoi j'attache autant avec eux.
    Alors oui “T” on va l'appeler T. T m'a permis de réaliser quelque chose de bien que je ne soupçonnais pas chez moi. Une chose que les gens n'arrivent pas à faire non plus d'après ce qu'ils disent. M’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Je ne suis extrêmement sceptique quant à la façon dont ça s'est terminé mais….
    ”En fait je crois qu’au bout de 6 mois de célibat je crois que j’ai pris goût“ ? On est d’accord ça ne colle pas…tu aurais dit quoi toi ? 
    Un mal pour un bien quoiqu’il en soit. Oui.
    Naturellement je ne me sens pas de revoir ma vision des choses, après tout c'est bien elle que je poursuis.
     
    J'ai bien fait tu penses ? 
  3. Pirene

    La Trace
    Ca c'est passé ce matin, je n'avais rien vu venir...quoique.
    Je m'assois, m'assieds ? dans le bus à la place de..baaaah n'importe laquelle place en fait, pas loin du groupe de jeunes. La musique sonne et je fais mine de ne pas me soucier du son qu'ils produisent déjà. Ils parlent fort comme si c'était intéressant, ils parlent des gens dans le bus je crois, chhhhhhht, t'as entendu ? Il vient de parler du mec de devant, hannnnnn ça crie "calvitie calvitie".....Ok, à ce moment là je me contient comme d'habitude...

    Je repense à ces mecs dont un qui se baladait avec une béquille mais qui était totalement valide ou cet autre qui avait un club de golf a 4h du matin dans la rue...
    Euuuh vous voulez du shit ? Non non j'attend juste quelqu'un merci, cette ville...ceux qui crie sans raisons, ceux à qui il faut parler, ceux qui ont des secrets à vous dire....
    Encore deux arrêts, encore deux. Et j'ai explosé, j'ai cédé à la violence. 
    Quand il s'est mis à faire des cris d'animaux, la dame devant moi n'en pouvait déjà plus et je....je me lève me place juste devant lui et l'engueule comme c'était mon fils, un fils dégénéré. Je lui promet une claque, le bus entier chauffeur compris ne bouge plus, je ne les voyaient plus de toutes façon...Le jeune me dit " euuuh je parlais à mon pote".
    Ok, je lui promet une baffe si il fermait pas sa gueule et jure que si j'ai a me relever encore une fois....On m'a remercié en sortant, et j'en au fini aussi mais....je n'ai pas vraiment aimé ça. Je sais que j'ai fait exactement ce qu'il fallait faire mais...Rien laisse tomber c'est peut-être la chaleur qui me fait penser comme ça. 
     
  4. Pirene

    La Trace
    A quoi est-ce que vous pensez ? A quoi voulez-vous que le monde ressemble ? Du choix, du temps ? Qu'est ce que vous voulez.
    Plus de coups ? D'un soir...? Plus d'argent je pari ! Moi je dis ça comme ça hein, il parait que ça gère le monde entier.
    Attends attends je pari que tu veux un monde tranquille et sans trop de problèmes, comme moi seulement comment faire. Pour trouver la réponse j'ai assisté un un concert, là où l'on peut être en paix (oui oui), se recentrer, s'apaiser mais....en regardant l'assistance...j'ai eu comme l'impression que la paix était d'un autre temps et qu'elle ne venait plus que de quelques uns... 
    L'air plus frais et sain qu'à l'extérieur, le champ de vision clair et dégagé, de la lumière partout. Une profondeur rare et de la place pour s'élever. Je m'assois pas trop loin de la Grande (je l'ai regardé plus d'une fois), assez loin des autres malgré tout, par habitude j'imagine mais au final je crois qu'on c'est la même chose qui nous a tous amenés là, à vouloir ça, à venir nous en ressourcer. Que ça doit être dur de porter la paix. Je veux dire par là que, ils étaient tous courbés sous son poids, tous délavés par sont exigence et son passage, tous muets devant sa grandeur. 
    J'aurai pu presque y trouver le prochain coup, manque de temps dommage. 1h 30 d'émerveillements, de calme. Plus de problèmes. J'aurai aimé que ça dure plus longtemps et surtout parler au chef de grand petit orchestre les conditions d'écriture du 3e morceau, 4e ? Peut importe c'était beau même quand j'ai mis quelques instants à comprendre l'essence du morceau.
    C'est bête, je crois que ce que à quoi j'aspire le plus c'est bel et bien la tranquillité. Marre de tout ce boucan.
    Marre. C'était sur la plage la dernière fois ? même dans un coin reculé ils sont là, ceux qui ne pense pas à la paix et c'est jusque le coeur qu'ils demeurent...
    Il y en aura d'autres des concerts, c'était écrit dans le programme.
     
     
    Prélude, Andante et Fugue BWV 532, 869, 532 Bach
    Récit et danse opus 12
    Magnificat en a Mi la 3#(Très utile aux Dames Religieuses)
    Canzona opus 15
    Gymnopédie
    Variations de concert opus 1
  5. Pirene
    Une journée en enfer. Spoil alert , deux heures en fait, mais ça fait vite long quand on en est a cherché sa propre tête.
    Alors c'était la semaine dernière (2 semaines ?) pour la séance du jour j'ai voulu garder sur moi un petit câble pour pouvoir brancher mon téléphone sur le tapis de course, et avant d'aller sur le tapis j'ai fait du dos et ma serviette y était tombée. Mais je l'ai récupéré immédiatement bien sûr. Ok ?
    Je fais gentiment deux trois machines et ensuite au moment d'aller sur le tapis PAF je m'aperçois que je n'ai plus ce câble, je pose néanmoins ma gourde sur le porte gobelet du tapis et je m'en vais chercher ce câble. Je tourne dans toute la salle, rien, et j'attend de longs instants que le gérant vienne pour me dire si quelqu'un l'avait rapporté. déjà là j'étais pas bien et je pense que deux trois personnes l'avaient remarqué. Il finit par arriver, entre temps j'ai du perdre bien 20 min, et il me dit qu'il n'y a rien nul part.
    Ok. 
    Je retourne aux vestiaires pour voir si j'en ai un autre, mais entre temps je me rappelle que ma clef est accroché à la gourde que j'ai momentanément oubliée où je l'avais posée donc là dessus aller retour d'un bout à l'autre de la salle (je vais vraiment finir par me faire remarquer je crois...)et je ne tarde pas à remettre la main dessus, toujours sans avoir vu le fameux câble.
    Donc une fois dans les vestiaires, bah pas de câble de rechange. Alors je me dis que j'appellerais bien quelqu'un qui je sais de passage m'en apporte un, hein. Ce qui me fera quitter la salle plus tôt que prévu mais au final je pense que ce n'était pas plus mal. 
    Je reviens dans la salle pour passer mon coup de fil à un ami devant tout le monde (maintenant que je suis une star...) et comme je ne suis sur aucune machine je pose ma gourde ET le téléphone sur la première machine devant moi et en parlant je marche en rond, je vais aux toilettes et je reviens toujours en communication et d'un coup plus rien....je n'entend plus rien ! 
    Je me dis que quelqu'un est entrain de déplacer mon téléphone (voler en fait) mais en sortant des toilettes je jette un oeil au passage dans les vestiaires, il n'y est pas et dans la salle où je tournais en rond en parlant non plus...Je demande aux gens si ils ont vu un téléphone, si ils avaient vu où était parti le mec derrière moi qui utilisait la même portion de miroir que moi (ça c'est une autre histoire drôle)...
    Et en faisant un énième tour sur moi même je finis par le voir. Les voir ! car il y avait là ma gourde et le téléphone qui en fait était juste naturellement déchargé.
    A ce stade, soit vous commencez à vous dire que c'est n'importe quoi tout ça et que c'est impossible mais même Dory sans le savoir connaissait le chemin et à fini l'aventure et moi je n'ai toujours pas retrouvé mon câble.
    Après avoir récupérer toutes mes affaires sans me doucher puisque qu'il faut que j'attrape l'ami qui m'apporte un nouveau câble je décide de regarder une dernière fois pour mon câble...En fait il était à la machine du dos, parce que ma serviette en tombant l'a entrainer avec elle, juste sous la barre centrale de la machine et du coup je ne l'ai pas vu et du coup....vous connaissez la suite.
     
    En définitive ce n'est pas à la salle que j'aurai dû aller, c'est chez le médecin .😅
     
     
  6. Pirene

    La Trace
    Il y a une tache dans mon lit ce matin, une maigre comme rentrée,
    il y a une lézarde dans ce lit, une fissure comme affamée...
    Il y a une chaire vide à combler, il y a un lit ici.
    Jouez Diaphanes clair-obscur et c'est le l'Arlequin qui sourit.
    Vaine cave dans cet écueil versée, fuite d'humeur de ce cupidon mort-né,
    Il y a une trace ici sommet d'une tour d'ivoire...mais d'où est-elle tombée.
    Il y avait ici avant un pouvoir dont les ombres avaient peur, il y a un flou dans tout ça, un membre évanoui...
    S'y substitue le Fou maintenant dans ma natte d'exil forcé le tendre s'enfuit.
    Une échappée ici pointe le bout de son nez tonnant oubli, 
    loin l'aube perdue déjà parti.
    Ce sont les mains tremblantes dans le lit qui lisent l'histoire,
    liés par deux les yeux,
    mon fanal luit fait d'airain tait chaque paillons noir.
    Depuis les racines gelées au cimes le lit arche de fortune, lie riche d'amertume,
    mure ici mon héritage car point la nuit jusqu'au matin vile lie me brûle.   
  7. Pirene

    La Trace
    Je suis de retour à ********* et déjà l'air froid et humide me parcourt l'échine, j'ai un frisson de dégoût devant ce que je vois et automatiquement j'appelle quelqu'un histoire d'aller boire un café et surtout libérer mon cœur de toute cette morosité. Je repensais étrangement à JM celui qui m'a interviewé sur ce que je faisais. Je crois que c'est avec lui que j'aurai dû aller boire ce café... Il aimait m'entendre parler au moins. 
    Je sentais dès le début que c'était trop tôt pour rentrer. La sensation de laisser mon père derrière moi, réservoirs encore trop plein de bile noire. Je n'ai pas assez bu, je n'ai pas assez rigolé, pas assez pleuré pas assez dormi. Je n'ai même pas oser m'envoyer en l'air non plus. J'aurai dû, je pense que j'aurai pu mais..qu'aurait dit la famille. Ma vie ne m'appartient pas mais tant que je peux regarder quelqu'un dans les yeux ça me va. Je n'y pensais presque plus à cette famille, du moins elle m'était égale mais en revenant ici aaahh tout refait surface et d'autres m'appelleront bientôt pour me remettre sur le trottoir. C'est ce que vous pensez mais l'argent en moins mais j'y reviens...
    [...] 
    -Euuh non merci je ne veux pas de shit, je ne consomme pas de drogues. Non vraiment merci ça va aller...tres chouette le (g)room-service Dans cette ville. 
     
    En arrivant je retrouve ces gens, cette ville terne que je n'aime pas bien qu'ayant toujours été de la ville. Du centre ville, j'étouffe ici. Je rediscute et je renoue avec eux tout en gardant pour moi les obsèques "des histoires de famille" je plaisante et je discute, je m'ennuie et je passe.
    Arrive le lundi et comme chaque lundi soir je suis avec ce petit bout de femme de N, on a vite été d'accord elle est moi sur pleiiins de choses. Et elle m'annonce qu'ils ont cassé aussi. Moyenne d'âge 31 ans, pacsés, deux enfants 9 mois et 5 ans...? Une maison achetée et si vite revendue.
    Son fils. Ça me dépasse... Lui a l'air de se sentir bien (pour l'instant...?), la belle fille en est à faire des facecams pour le lui présenter...? Naaaa, pas juste après deux semaines. 
    Je n'arrive pas à m'expliquer que quand les gens ont tout ce qu'ils ont besoins ils le détruise, un peu comme avec l'écologie et la planète. Et c'est bien une fois qu'on ne l'a plus qu'on regrette tous. J'ai eu mal pour elle, je voulais lui dire ce que j'en pensais réellement mais vaut mieux pas mais je pense qu'on aurait été d'accord. 
    Hier soir. 
    J'aurais aimé qu'elle soit là pour que je puisse avoir quelqu'un à qui me raccrocher quand l'ex belle famille en tuyaux de poêle a débarqué. Je passe sur l'ex belle mère, l'ex belle sœur etc etc au fond eux... Ils avaient cette attitude des gens qui ne savent plus quoi faire de leurs bras quand on les appelent au pupitre ou quand on a le regard gêné parce qu'on a pété devant tout le monde...Mais lui, lui là vous le voyez ? La petite lumière craintive ? Lui. Seul lui importait durant les quelques secondes changées en heures pour moi. Lui devant lequel j'ai observé mes propres pas. Il était là noyé dans ses cheveux blonds, il me cherchait du regard comme je le cherchais aussi. Il me regarde une fois, puis deux. Ce n'est qu'à la troisième fois que j'ai capitulé, il n'ose plus s'avancer vers moi. J'ai résisté à l'idée de lui tendre les bras pour lui dire de venir, de revenir à moi. Si il m reste de beaux souvenirs il est dedans tout comme ça sœur aînée. 
    Je ne sais pas ce qu'il pensait de moi, je l'ai regardé en souriant un peu. Puis le temps de faire semblant d'être à l'aise il était déjà reparti. 
    Il a fait froid cette nuit là, autant que la dernière fois que j'ai vu... 
     
     
     
  8. Pirene

    La Trace
    2 semaines d'attente, 2 semaines de visage tantôt fermé tantôt souriant. 2 semaines de cris.
    Je ne m'y attendais pas et ça fait comme un choc dans le ventre et dans la tête. Une nuit, un dimanche où j'étais justement ailleurs là où je pensais être à l'abri de tout, on m'appelle...On me dit que...mais la seule chose qui me capte déjà entièrement c'est le chant de mon père. Entre la panique et le calme total je discute néanmoins avec lui, jusqu'à ce qu'il me le passe. D'habitude je sais faire face à ça, je sais comment on fait ces choses mais je les fait sur d'autres normalement, et je me dis que peut-être ce n'est pas à moi de venir, où sont mes collègues de travail là ?? à l'aide ?
    J'ai à peine le temps de prendre des affaires correctes, je n'ai pas le temps d'expliquer quoique ce soit, je n'ai pas le temps d'y réfléchir n'y de me faire à l'idée que....et pourquoi de toute façon puisque c'est terminé. Tant pis je ferai tout ça dans le train, je m'habillerai, je me poserai les questions et je regarderai par la fenêtre en pensant à rien comme d'habitude, je rassemblerai tout ce que j'ai pour y faire face.
    Entre 3 et 5 heures de route qui me rapproche toujours un peu de cet endroit que je redoute maintenant. Le vent glacial qui annonce, le gigantesque parvis et ces hauts gardiens toujours là, comme pour faire une allée funèbre semblant m'indiquer l'endroit des cris... Ils ne m'aideront pas. Personne ne le fera d'ailleurs une partie de ma famille à moi n'est pas là. Il n'y a que moi.
    Papa ?
    ...
    Viens...
    ...,elle est partie...
    Je ne dis rien, j'encaisse. Ce réflexe de faire bonne figure en me disant que les gens comptent sur moi, il me gardera debout jusqu'à ce que je reparte.
    Il me raconte ses dernières paroles, le soudain de la scène. Le choc de la chair et de la table basse, puis le verre. La longue tentative de réa, la longue attente du médecin. 
    C'est de chez elle qu'elle est repartie finalement, depuis le salon en regardant cette maudite fenêtre.
    Les jours passent, je passe et repasse devant le portrait de R. J'apporte les cafés, je souris. Je range, j'essaie de me faire une place au sein de cette famille. Je m'occupe de la paperasserie, je vais aux courses. Je sors prendre l'air pour me recharger, je repasse devant les gardiens dans l'espoir d'obtenir une réponse....Rien, alors je reviens sur mes pas pour rentrer et rejouer certains mêmes vieux sketchs avec ces membres de la famille. Je remplace les cierges.
    Personne ne parle français ? Ok, à la limite ça limitera la casse, car je n'ai pas vraiment le même comportement que les autres. Alors que les femmes crient, moi je me contente de regarder tantôt les gens tantôt le sol. Alors que les hommes regardent le sol, moi je les regarde eux. Il y a même des fois où je ne suis pas dans la pièce. Pendant la messe du soir ? je ne suis pas là non plus. Mais ça ne m'empêche pas de me souvenir de R...
    La veille du jour de l'enterrement je n'avais pas pu dormir. Près de 50 personnes se sont succédés à l'appartement, 6 sont restés du coup on partageait nos misères jusque dans les lits et matelas mis à disposition. Sauf cette nuit là.
    La fatigue s'était déjà accumulée et je ne pensais pas tenir debout toute la journée. Plus cette journée passait moins j'y croyais, plus elle défilait plus j'avais à faire.
    Après avoir jeté un dernier regard au cercueil et jeté ma rose, s'est improvisée une prière pendant laquelle je crois avoir dormi. Que Dieu me pardonne....
    Heureusement que E. était là, je ne l'a connaissais pas. Elle est comme moi quasiment et c'est fou ! Elle lit les mêmes livres que moi, les mêmes musiques à peu près, et on a presque la même détachement par rapport au circonstances....c'est fou. On a prévu de se revoir en juin, si je ne suis pas au ski c'est clair j'irai la revoir.
     
    J'ai tenu jusqu'au moment de repartir, non, j'ai failli craquer mais trop de gens qui me regardent peut-être dans le train, je respire profondément presque bruyamment. Le train me ramenant chez moi.

    Loin. Vraiment ?
  9. Pirene

    La Trace
    Entre les gens qui veulent manger mais ne veulent pas salir une poêle...
    Ceux qui se plaignent mais ne s’améliorent pas eux même.
    Les familles en tuyaux de poêle qui ne proposent que plus encore et s’étonnent encore d’être à chaque fois à l’abandon. 
    Parce que ce n'est pas possible d'avoir raison tout le temps, parce que ce n'est pas possible d'être toujours responsable de tout. Parce qu'ils ne se posent pas la question de savoir et n'ont plus qu'à empêcher les autres de le faire.
    Parce que je ne veux pas supporter, parce que tu ne veux pas y aller. Parce que je m'en veux assez mais jamais assez, parce que ce n'est pas possible d'être comme toi.
    Parce que je ne veux pas avoir à sourire à chaque fois, parce que ce n'est pas toujours moi.
    Ceux qui ont peur jusqu'à appeler à l'aide.
    Parce que moi j'attend, parce que les autres s'en foutent. Parce que je mets tout le temps que je peux, parce que d'autres sont toujours ailleurs.
    Ceux qui à chaque pas réduisent à néant tant ils sont puissants.
    Parce que je refuse, tu t'enfuis. Parce que je n'aime pas, parce que tu ne vois rien ? Parce que je ne veux pas me mettre un voile, parce que je ne prierai pas pour ça.
    Ceux qui n'ont plus que la fuite en avant ? Savent ils qu'on ne se cache pas de soi même ?
    Parce que j'ai parlé franchement, parce que je ne veux pas de mauvaises surprises. Parce que ce n'est jamais assez.
    Parce que le don ne vaut rien sans en souffrir.
    Parce que mon monde se rétrécit. Parce que je n'y arriverai bientôt plus. Parce qu'il faut bien que je laisse la place ? Non, parce que je suis unique.
    Ceux qui se plaignent de ne plus avoir d’argent mais dépassent dans des trucs délirants.
    Parce que je ne t'aime pas toi, parce que tu peux faire mieux. Vous pouvez faire aussi. 
    Parce qu'on ne respire pas le même air, parce que ce n'est pas possible.
    Parce que je te hais aussi, parce que tu sais faire ça.
    Parce que je n'arrive plus à digérer.
    Parce que je te hais, parce que tu as. Parce que tu as avouer, parce que tu n'as pas suivi.
    Parce que tu veux, parce que je ne peux pas. Parce que tu rentres, parce que je ne reviens pas.
    Parce que ça ne se soigne pas, parce que c'est moche de toute façon.
    Parce qu’ils sont plusieurs, parce que je porte mal les fardeaux.
    Parce que j’ai tout pouvoir, parce que je ne peux rien faire.
    ...


     
    Attendant attendant je n'ai pas finiiiii !



     
     
  10. Pirene

    La Trace
    Salut,
    je disais tout à l'heure que j'avais des rendez-vous, des rendez-vous sans importance en vrai.
    Il fait bon aujourd'hui, eh ! Ca fait dix ans que j' habite dans le coin et je ne consulte TOUJOURS PAS la météo, tu te rappelles les converses  !?!  Non là,  j'ai le choix de faire pleins de trucs pour m'occuper mais....mais. T'as vu c'est mal parti hein ? Ecoutes, je fais ce que je peux hein  j'ai (res)sorti la guitare histoire voir a quel point j'ai perdu ? 
    Baaah une journée pas pourrie mais disons qu'il y a des jours qui sont longs, et toi ? Ca été la soirée ? Mmh...Non moi jeee...bah en fait, je voudrais bien mais c'est juste que si jamais ça ne se passe pas bien...comme d'habitude je ne vais pas me retenir et je vais être désagréable. Pour les vacances on m'a proposé Flaines. Oui oui tout gratuit, avec N apparemment il y aura de la place c'est clair, assez pour nos grandes bouches oui ! 
    Alors....une maison dans laquelle on logerait sept personnes apparemment. Le problème c'est la voiture une fois sur place. Et il y a aussi les vacances proposé par les parents...Je ne sais pas quoi faire en vrai et d'ici jusqu'à juillet aout ça fait loin, je ne sais pas. Tu sais qui j'ai recroisé ? Si si elle pourrait me présenter mais vu son mec à elle...je me demande si elle sera faire. Mais elle est gentille déjà mais j'ai dit "mouais....".
    Lui ? Oooh lui euuuh...je ne le voit plus trop, mais faut dire qu'il est lourd, il s'enfonce en ce moment mais j'ai déjà essayé de me frotter à la question. Il "nie" en bloc. Même pour les déchets...c'est infernal. Oui oui depuis six mois déjà, je pourrais te faire une photo mais ça s'fait pas...Je crois qu'il doit purger quelque chose, sentiment de culpabilité???? Attends....Oui allô ? Comment allez vous , ca va ? Oui….ouii haha ok. Bah ce soir c’est ok nickel…à tout à l’heure. Bon, pour ce soir tu vois c'est fait. Une bière verte. Ouiii hahahah, oui de la bière verte ! De toute façon je préfère ça plutôt que de rentrer trop tôt, ma nouvelle série est bien mais ce n'est pas aussi simple tu comprends. Mais je dois être maso en fait ouais...Du coup vous avez choisi ? Basic fit ou terrasse...hahaha il a pas compris ! Deux à la fois c'est un minimum, faut bien assurer certaines choses hein. Ok c'est pas forcément...mais voilà c'est pas méchant. Si je ne faisais pas comme ça je n'arriverai à rien. Ah quand vous disiez que je faisais n'importe quoi vous y voilà vous même maintenant haha. Bah en tout cas elles ne sont pas moches oui c'est sur. Et pis hein ? Je me disais bien que de toute façon vous alliez y revenir un jour ou l'autre. Et retour à la salade maintenant !
    Non, j'ai pas eu de nouvelles mais je ne pense pas en avoir. Bah elles maintenant elles ne viennent même plus en fait, autant la seconde avait eu un problème ok mais l'autre ? Un signe de victoire ? je sais pas, moi ce n'est pas comme ça que je voyais les choses de toute façon. OUIII ! Quoi ?!  c'est pas si facile , vous vous en foutez ok mais normalement ce n'est pas comme ça que les choses devraient marcher. Bref, ce soir on y va ? Putain il est con lui...Oui on y va  ? 
     
    Sinon toi, dis moi comment tu vas ? Vraiment, dis moi. 
  11. Pirene

    La Trace
    Par sept fois (?) j'ai tapé, parafer c'eût fit.
    Par sept fois j'ai essayé et je ne recommencerai plus ?
    Pas une fois j'ai failli, ce n'était pas de ma faute.
    Pas chassé et pas de loi, pas vanné pas feutré.
    Pas de vice enchâssé dans la croix pour l'instant,
    Pas de Christ en vue pour le moment.
    Papa ça fait deux, pas en arrière vraiment ?
    Paris ce que tu veux, m'en veux pas car je reste.
    Bon, c'est de la merde mais fallait que ça sorte n'est ce pas ? 
    Ne vous y trompez pas c'est ciblé et plus que ça.

     
     
  12. Pirene

    La Trace
    Déjà,
    par la mère c'est clair comme de l'eau de roche.
    Et pourtant il faut dire qu'elle avait un truc très maternelle, en tout cas avec moi, j'ai eu cette impression. C'est étonnant quand je vois ce qu'elle en à fait de cette maternité...même moi j'aurais payé le fait qu'elle soit une mauvaise mère finalement. Je ne comprends toujours pas comment une personne peut être si solide à l'extérieur et si molle si nulle quoi à l'intérieur...à moins de l'expliquer par une lâcheté qui me dégoûterait.
    Je crois que c'est à elle que j'en veux le plus finalement, je pensais qu'il y avait un lien particulier. Ce n'est pas forcément évident de s'entendre avec sa belle mère quand elle représente si bien un pan de la société qu'on a tout fait pour fuir à une époque et que l'on chasse dès qu'il se présente, genre le chiendent dans votre jardin à la française si durement créé au fil du temps, mais pour le faire partager évidement...c'est juste que je ne veux pas de mégots qui trainent quoi...Et il n'y aura pas de Patrick Sébastien en musique et je ne veux voir personne en short quitte à les habiller moi même...c'est tout ce que je demande.
    Je pouvais la détester et la snober rien que pour ça et ça je sais bien le faire, il parait que c'est naturel chez moi.
     Je crois que c'est elle qui me manque le plus aussi grâce à elle j'étais au courant de tellement de choses que je n'avais pas demandé, pas souhaité même quoique et surtout de choses que j'aurais voulu gérer, panser. Cette petite dame me donnait l'impression qu'il fallait que je fasse quelque chose pour elle. Si je ne peux pas l'aider pour ceci, il fallait que je me tienne au courant de cela, si je ne pouvais prendre en charge ceci fallait que je fasse cela ? Et si je ne pouvais rien faire ce qui était pas mal de fois le cas bah fallait que je la fasse rire au moins et que je l'accompagnait où elle le voulait. 
    Bon ok durant la journée ça m'arrive de me dire mais pour qui je me prend à penser ça, je pourrais me dire "bah...c'est pas tellement mon problème et j'en ai déjà assez comme ça", mais honnêtement à ma place qu'auriez vous fait. La laisser là était-il envisageable ? Vraiment. 
    Je ne pensais qu'elle pouvait aller jusque là, je ne pensais pas que je valais si peux en fait ? Je pensais que son sourire était sincère, je n'avais rien à lui cacher moi. Est ce qu’elle a pu croire que je….mais c’est dingue ! Vous savez c’est un peu comme devoir expliquer à l’entretien d’embauche toute votre motivation, après une heure et demi de transport en commun, pour un poste au bas de l’échelle et parce qu’il faut bien mangé et payer les factures, combien vous êtes motivé.
    Mais la motivation s’explique d’elle même là non ?!? 
    Je pensais qu'elle me devait cette honnêteté au moins, elle a dit d'ailleurs dit qu'elle "n'avait rien a se reprocher".
    Tant pis. Tant pis ? 
     
     
  13. Pirene

    Le quotidien ?
    C'est con, je rentre dans le bus l'esprit totalement dans le
    flou.
    Je parcours le véhicule et ce mec du regard, il avait l'air louche en m'asseyant il me regarde de travers avec une tronche déjà tordue.
    Okaay....je ne cherche rien, il écoute ça musique produite dans une poubelle sans doute, mais je n'ai pas la force de lui dire quoique ce soit. Je n'avais pas la force de faire quoique ce soit d'ailleurs, déjà trop fatiguant de trouver des réponses à tout ça, hier soir....cet après midi là...pourtant j'avais fait de mon mieux, j'étais même déjà en dehors de ma juridiction. 
    Je me demandais ce que je pouvais faire de correct, correctement. De ces matinées où on se sent vraiment comme une merde. Même l'autre là qui vit dans ses ordures me boude. Tant pis pour lui allez.
    Je ne me souviens pas de ce que j'écoutais moi même, la surdité arrive plus tôt qu'on ne l'imagine. 
    Mais je voyais encore un peu. Depuis que j'ai croisé son regard je n'arrête pas de me demander ce qu'il fait là à dodeliner...il n'y avait pas de quoi hein. Ca me dérangeait, ça me dérangeait car ce n'était pas beau, lui non plus d'ailleurs. C'est pas qu'il m'aurait fait changer mais quitte à regarder quelque chose...
    Quelques instants avant que je ne descende du bus, il eut l'air de se tourner vers moi. Je l'ai vu et fait semblant comme à chaque fois que quelqu'un m'adresse la parole, je le regarde finalement et je dois même m'approcher moi même pour entendre ce qu'il disait...il voulait de l'aide en fait. Je n'avais pas le coeur à me concentrer alors je l'ai fait. 
    Serrée et ajustée, stricte. Comme quoi j'y arrive à chaque fois. Je l'ai fait comme si il avait été mon fils pendant un instant.
  14. Pirene

    La Trace
    J'ai tout pris comme pour me faire une carapace et garder bonne figure même ici au lit le vent souffle entre mes bras nus et chaque frissons sonnent comme une trompette qui annonce que l'on va s'enfoncer encore plus loin, plus loin et plus profondément sous les drapeaux de pays de mers qui harcèlent sans cesse, dont les corbeaux sont des confidents. 
    C'était une bonne journée parce que tranquille en réalité. De toute façon c'est ce que j'ai dit ce matin à l'homme gay de l'accueil :
    Ça va ? Ça été le week-end ?
    ...(regarde partout sur son bureau) oui...C'était tranquille au moins...(sourire très pro...eeeeeet coupez !) 
    De ces journées qui ne coûtent rien dit on comme si cacher la vérité, dissimuler qui on est ferait une solution, une échappatoire à peine, vous savez ces journées où l'on paisse des heures à passer entre les gouttes de son propre orage. J'avais oublié de faire quoique ce soit d'important sauf de bien traîner des pieds de peur qu'ils s'enterrent. C'était tout naturel. 
    Sur la plage je croise un accord désaccordé qui jacassent, je n'ai plus de liquide alors je demande à Val un bâton, il fait grand soleil. Mais un peu frais, ça passera en marchant. Le vent ne souffle jamais dans la bonne direction ici et il porte mal son nom aussi. Une route assez longue pour y tendre mon linge sale. Un mur assez grand à démolir pour faire le plus de bruit possible. Un lit assez grand... 
    0h27. À votre avis...est ce q...c'est plus fort que moi je devrais m'y faire dans peu de temps. Je devrais y arrivé hein ? 
    J'ai le cœur qui trésaille légèrement à chaque fois, juste assez pour m'épargner de perdre la main mais ça me demandera quelques instants de plus pour m'endormir, à chaque fois plus à chaque fois que j'y pense. 
    Une partie de mon corps est dans la nature et je ne sais plus laquelle à vrai dire je ne sais pas dire quand non plus surtout. 
    Grandir, est-ce trouver le moyen de maintenir la supercherie ou se rendre à (skip) l'évidence? 
     
     
  15. Pirene

    La Trace
    Et c'est pile à ce moment où je finissais de m'agacer d'une personne en fuyant dans un parc...en fait, je pense que c'est une bonne personne mais prise dans une espèce de prison mentale. C'est une bonne personne mais qui est un peu à la dérive qui ne comprend même pas le fait qu'on lui dise des choses, certes pas agréables mais d'abord claires et évidentes pour son bien avant tout. Une personne prise dans la boucle...bref, je te disais que j'étais...oui ! dans un square. 
    Mon sauveur,
    Il est tout mignon, il est plus petit que moi mais c’est pas grave, brun et plein de vie !
    Il est venu me prendre par la main, de cette façon qu’on ne fait plus. Ce n’est plus l’époque sans doute.
    Il est mignon, innocent comme on dit.
    Attends, en fait cette personne qui visiblement n'en avait rien à foutre de savoir si vous voulait être tranquille dans mon coin...dans mon coin pour un instant de calme et de paix, un endroit dans lequel je n'aurais pas à me coltiner quoique ce soit de la part de qui que ce soit qui voudrait me dire combien son malheur doit être universel et que tout le monde (moi) doit en payer le prix...bande de tarés....Je voulais juste être au calme et ça se voyait !!! Quand une personne vous rejoint pour au final vous attendre deux heures sans vous entendre dire un mot, pas un regard rien ! de rien ! Que faut-il que je fasse de plus pour dire que je ne veux pas me faire emmerder….? Me fâcher encore ? Pour que l’on dise ensuite que c’est moi le problème ? Je vous déteste.
    Mais c’est votre problème dorénavant car je vais aller jouer au ballon avec mon nouveau petit copain. 
    "Tu veux jouer avec moi au ballon ?” 
    -Euuuhhh…^^’ oui mais….* la gêne…*. Bah…poursuivais-je, “qui te surveille dans le parc mon petit bonhomme ?” 
    Il s’est mis à regarder de tout les côtés, de ci de là, pour finir par se tourner vers moi et me dire “ c’est toi qui me garde !!” 
    Qu’est ce que j’ai ri…Juste après m’être tapé du boulet de compèt j’en avais tellement besoin. Un sauveur ! J’aime autant te dire que ça m’a fait ma journée.
    Il m’a fait transpirer le petit champion ! Aaahhhlalala….on a jouer comme si on se connaissait, d’ailleurs…c’était ce qu’il a dit aussi : “je t’ai déjà vu quelque part”....va savoir ce que ça veut dire.

    Dans tout ça, je me demande….fallait il qu’on vienne d’abord montrer à quel point on n’a pas de respect envers moi, exiger de moi que je fonctionne à la commande pour avoir la chance de partager ce petit moment  ? Dois-je donc dire merci au monde finalement ?...
    Il y avait en réalité deux femmes qui le gardaient, il m’y a emmené tout droit par la main, comme si on se connaissait d’ailleurs…Avant de commencer à jouer, on a rigolé de la situation ensemble. Tout était normal, il faisait bon, et légèrement chaud, comme dans un tableau de pic-nic dans une prairie baignée de grâce.
    Un monsieur est venu ensuite prendre le relais. Et j’ai pu finir de faire ce que je faisais au départ, j’écris et je remonte la tête de temps à autres pour comme le surveiller. J’étais loin, comme lui, en route pour de nouvelles aventures et…..attends…
    Attends…
    Le voilà qui revient me dire au revoir.
  16. Pirene

    La Trace
    Ce matin je me lève et je dis “zut”, je regarde si je suis pas en retard,
    je me lave, je me prépare et j'y vais. Il fait bon, pas trop chaud, je suis au top de mes vêtements....cette fraîcheur quoi.
    Dans la rue je mets mes écouteurs et je me demande comme chaque matin si je vais croiser l’amour ou si je vais juste le regarder dans les yeux sans m’en rendre compte comme il doit en être constamment partout sur Terre.

    -D’amour N. J’ai appris que N (l’autre N) était redevenue célibataire aussi agacée qu’elle devait être de ces six mois de relation, quatre fois crac crac, pas d’engouement, pantouflard etc etc, je ne crois pas que les gens comme elle demande la Lune non plus mais est ce si difficile de se faire comprendre dans le minimum syndical ?…rien ne va décidément... chez L aussi qui a laissé tomber, cependant je sais qu’il est plus….enfiin…il sait moins ce qu’il veut quoi. Mais les deux cherchent bien la même chose non ? Bref !!
    En montant dans le bus ce jour là j’étais loin de penser que j’allais faire ça pourtant je le sentais mal, ils étaient partout à la fois, ils parlaient trop fort pour se taire un jour.
    -Elle pensait qu’il allait changer, je pensais à ça aussi. Un peu quand même, à chaque fois. Et nous pensions à l’Amour.
    J’y pense. Et toi tu aussi ? 
    Ce que je vois c’est qu’il y a ceux qui y croient et ceux qui ne sont que des entonnoirs…
    Et ceux du bus m’ont littéralement siphonné ma patience…
     
    Dès le début ils parlaient fort, je ne dis rien et je me fais à l’idée que ce sera comme d’habitude et que ça passera, encore une dizaine d’arrêts quand même (^^’)...
    Une insulte, une deuxième des rires et des cris d’animaux…Un homme rentre, écouteurs aux oreilles (c’était peut-être lui…? Naaa ^^’) Peut-être la femme alors… celle qui m’a remercié avant de se sortir à son arrêt pour avoir…
    Cet homme qui est entré, avait une calvitie, ce qui n’a pas manqué de faire réagir la meute d’animaux derrière. Le calvitié ne semblait pas tenir compte des railleries.
    C’est bien, c’est comme ça qu’on doit se comporter, ne rien dire ne rien faire et attendre que les choses s’aggravent.
    J’ai regardé le monsieur qui ne se tournait pas alors j’ai regardé la dame qui elle se tournait et se retournait, excédée. C’est comme tout, à qui le tour, à quand mon tour ? J'entends le dernier cri, le sien, le mien…? Je me lève.
     
    Sans le vouloir en fait, juste au bon moment pour voir qui crie comme un fou dès le matin dans le bus et m’avance vers lui. Déjà blanc (j’ai du faire bonne impression ?), raie sur le côté et lunettes noires montures carrées, yeux noirs, survêtement et je crie finalement à mon tour sur lui pour ce qu’il fait, pour ce qu’il a fait, pour moi car il me fait chier c’est tout.
    Je me souviens d'avoir réfléchi à ce que je devais lui dire pour lui faire comprendre mais le temps de faire les deux mètres j’avais déjà oublié et je l’ai juste menacé de lui casser la gueule, que la connerie quand bien même en groupe c’est terminé, le saccage des courageux là c’est fini, la brutalité de masse c’est terminé. 
    Non la question n’est pas pourquoi j’ai fait à mon tour preuve de violence , non elle n’est pas que finalement moi aussi j’ai gueulé et elle n’est pas non plus dans le blabla bidon qu’on pourrait me sortir. Le problème c’est quand un groupe peut vous anéantir à tout moment sans même comprendre que vous étiez là sans avoir le droit de répondre de faire quoique ce soit. Répondre quand on a rien fait, répondre non pas parce qu’on est là mais parce que moi non plus je n’ai pas le choix d’y être, répondre parce que personne ne le fait, répondre parce qu’on à moins peur que les autres, répondre parce qu’il fallait que ce soit fait. 
    Je n’étais pas bien à l’aise de tout ça, pas de réjouissances après ça car ces choses là ne sont pas de mon monde. Ce que j’aime c’est aider les gens rentrer à la maison cuisiner et repartir pour voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Jouer, et jouer de la guitare, recevoir encore…
    -Eh tu as une solution pour N ?
     
    La leçon ? Bah quelle leçon ? Tu le sais déjà en fait, tu sais ce qu’il y a a faire ou ce qu’il y a dire là dessus…
    Tu sais ce qu’on peut en tirer alors pourquoi tu me regardes comme ça ? 
    Je ne suis juste pas une victime et faut pas compter sur moi pour ça. N' ne le fait pas N' (la deuxième) ne le ferait surement pas L' non plus, A' non plus il en a même attrapé un il n’y a pas si longtemps…pas question que je salisse ce si beau tableau… 
     
    Au moment où j’écrivais ces lignes on s’excusait d’avoir fait “trop de bruit”, un monsieur de 60 ans qui passait par là et qui parlait au téléphone, c’était lui… ? Non il avait une calvitie aussi. 
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