La cravate
C'est con, je rentre dans le bus l'esprit totalement dans le
flou.
Je parcours le véhicule et ce mec du regard, il avait l'air louche en m'asseyant il me regarde de travers avec une tronche déjà tordue.
Okaay....je ne cherche rien, il écoute ça musique produite dans une poubelle sans doute, mais je n'ai pas la force de lui dire quoique ce soit. Je n'avais pas la force de faire quoique ce soit d'ailleurs, déjà trop fatiguant de trouver des réponses à tout ça, hier soir....cet après midi là...pourtant j'avais fait de mon mieux, j'étais même déjà en dehors de ma juridiction.
Je me demandais ce que je pouvais faire de correct, correctement. De ces matinées où on se sent vraiment comme une merde. Même l'autre là qui vit dans ses ordures me boude. Tant pis pour lui allez.
Je ne me souviens pas de ce que j'écoutais moi même, la surdité arrive plus tôt qu'on ne l'imagine.
Mais je voyais encore un peu. Depuis que j'ai croisé son regard je n'arrête pas de me demander ce qu'il fait là à dodeliner...il n'y avait pas de quoi hein. Ca me dérangeait, ça me dérangeait car ce n'était pas beau, lui non plus d'ailleurs. C'est pas qu'il m'aurait fait changer mais quitte à regarder quelque chose...
Quelques instants avant que je ne descende du bus, il eut l'air de se tourner vers moi. Je l'ai vu et fait semblant comme à chaque fois que quelqu'un m'adresse la parole, je le regarde finalement et je dois même m'approcher moi même pour entendre ce qu'il disait...il voulait de l'aide en fait. Je n'avais pas le coeur à me concentrer alors je l'ai fait.
Serrée et ajustée, stricte. Comme quoi j'y arrive à chaque fois. Je l'ai fait comme si il avait été mon fils pendant un instant.
Modifié par Pirene
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