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Carnéade

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Tout ce qui a été posté par Carnéade

  1. Carnéade

    Philosophons

    Mais dans aucune langue, "sectaire" n'est le contraire d'"instrumental". Sectaire est le contraire d'ouvert si on veut, même si je n'aime pas trop. Mais évidemment, comme tout le monde hormis quelques infréquentables, je n'aime pas ce qui est sectaire et je préfère ce qui est ouvert. Il n'y a pas de philosophie sans confrontation d'idées, et donc une philosophie sectaire n'est pas de la philosophie, comme l'illustrent de nombreux exemples. Instrumental est le contraire de ce qui est à soi-même sa propre fin. La philosophie a pour fin la vérité, mais pas comme un instrument. Elle est une activité de réflexion, soumise à l'exigence de vérité, et n'ayant d'autre compte à rendre qu'à ce qui inspiré par le désir de vérité. Alors évidemment celui qui ne s'intéresse qu'à la physique ne s'intéressera à la philosophie que dans la mesure où ce jour là c'est sur la physique que portera la réflexion. Mais chacun ses goûts et on a le droit de s'intéresser à autre chose. Je défends donc une philosophie qui n'est ni sectaire ni instrumentale, mais qui vise simplement à comprendre mieux sa propre pensée, comme elle existe depuis la Grèce antique, au milieu des censeurs.
  2. Voilà pour moi un exemple d'amélioration possible. Obliger à signaler mes références de toute citation et les limiter en longueur. Il y en aurait d'autres. Le problème est qu'elles commencent en général par "obliger" ou "interdire", ce qui va contre l'esprit ultralibéral de l'activité "forum sur Internet". Mais ce n'est pas ça qui me dérange!
  3. Ce n'est pas forcément ce que j'avais en vue. Il n'y a pas de raison de refouler tous ceux qui voudraient sincèrement faire de la philosophie par l'entremise d'un forum. Mais faire de la philosophie, même à un supposé petit niveau, cela implique un rapport différent à l'opinion, que l'on analyse, dont on cherche les tenants et aboutissants et que l'on soumet à critique. Le plus souvent, on assiste à l'exact contraire, des gens qui veulent imposer leur opinion et agressent ceux qui demandent simplement qu'elle soit soumise à réflexion.
  4. Snif! Mais bon, si cela a existé naguère, cela peut reprendre demain. (je répondais à Metal Guru!)
  5. Chacun, je suppose, doit avoir ces raisons qui font que ce forum-ci ne lui convient pas. En ce qui me concerne, ce qui me dérange le plus c'est que dans la rubrique "philosophie" on ne fasse pas de philosophie, et que dans la rubrique religion la grande majorité des débattants essaie seulement de faire taire ceux qui ne sont pas comme eux. Mais je reconnais que c'est très personnel.
  6. Le niveau baisse, c'est bien connu. Blague à part, ne s'agit-il pas d'un banal cercle vicieux? La médiocrité des échanges fait partir les meilleurs, ce qui dégrade encore plus les discussions.
  7. Je viens de terminer ce quiz. Mon score 100/100 Mon temps 63 secondes  
  8. Carnéade

    Dialogue philo avec IA

    Ce que j'entends par dialogue, c'est la recherche commune de la vérité, par la confrontation des points de vue. Ce n'est pas la même chose que de donner son opinion. Je remarque, tristement, que le dialogue tel que je l'ai défini, n'existe nulle part sur ce forum, ni sur un autre à ma connaissance. C'est pourquoi, plutôt que d'essayer l'IA, je suggérais, ou plutôt je rêvais, que l'on essaye le dialogue entre IN (intelligences naturelles). Je ne te mets pas du tout en cause en disant cela, je constate, c'est tout.
  9. Carnéade

    Dialogue philo avec IA

    J'avais en tête le dialogue. Pourquoi ne pas essayer le dialogue philosophique entre intelligences naturelles?
  10. Carnéade

    Dialogue philo avec IA

    Et pourquoi ne pas essayer avec une intelligence naturelle?
  11. Cette stratégie n'est irrationnelle que si l'on considère trois choses : - les faits que tu rapportes (la perte financière d'une part, la netteté du positionnement woke d'autre part) sont vrais (je ne vois pas de raison d'en douter, mais c'est à vérifier si l'on veut être rigoureux et méthodique) - il y a un rapport de cause à effet entre le positionnement woke et la perte financière, dans le sens du premier qui serait la cause du deuxième (est-ce bien prouvé?) - à long terme, aucun retournement favorable n'a été anticipé (j'en doute). Il n'y aurait rien d'irrationnel à accepter de perdre de l'argent aujourd'hui pour en gagner davantage plus tard. C'est une hypothèse.
  12. Le vrai devoir est de suivre sa conscience, n'est-ce pas? Or, parfois, elle demande que l'on s'abstienne.
  13. Carnéade

    Déesse

    Il me semble que la notion de genre est grammaticale, alors que la notion de sexe est biologique. Ainsi, cette sentinelle, genre féminin, est de sexe masculin. Dieu n'a jamais été conçu par les religions monothéistes comme ayant un sexe. Quant au genre, Dieu est masculin et la divinité est féminin. Bien sûr, je conçois que l'on ait envie de parler d'un sujet légèrement différent, à savoir, je suppose, si les représentations de Dieu ne sont pas le reflet de la domination masculine. Elles sont, incontestablement, le reflet du sentiment qu'il y a entre hommes et femmes des différences profondes et symboliquement très riches. En résumé, pourquoi dit-on Dieu et non pas Déesse quand on s'adresse à la divinité? C'est assez ambigu, en effet. Je précise pourquoi je dis que c'est ambigu. 1) Le masculin étant le genre neutre, Dieu, terme neutre, est du genre masculin, raison purement fortuite. 2) Le symbolisme inhérent à la division sexuelle étant porteur de significations profondes, c'est au masculin que s'exprime le mieux la représentation que les fidèles doivent se faire de Dieu. Ces deux explications me paraissent contradictoires.
  14. Je ne suis pas sûr que ceux qui utilisent ChatGPT par incapacité de faire autrement savent qu'ils "n'ont pas le niveau". Je crains plutôt qu'ils se mentent à eux-mêmes, et s'estiment être dans le camp de la Raison, puisqu'ils ont écouté l'Oracle.
  15. Si on se livre à l'exercice de distinguer des concepts voisins, exercice qui me paraît fort utile, voici quelle serait ma première proposition, en attendant correction. La domination est un état de fait. A domine B quand dans une situation d'opposition il est en mesure de contraindre B, et que ce n'est pas réciproque. Pour reprendre l'exemple de la médecine, si B est médecin, et A maître chanteur, il arrive que A domine B, même si c'est B qui donnera son diagnostic et délivrera son ordonnance. Le pouvoir est l'exercice de la domination, sous la forme institutionnelle. S'il est établi institutionnellement que A est en mesure de donner des ordres à B, on dira que A a du pouvoir sur B. Il arrive que le pouvoir ne soit pas en mesure de s'exercer, suite à la résistance des opposants. L'autorité est ce qui inspire l'obéissance par respect, et donc aussi par principe. On peut donc jongler avec ces concepts, imaginer par exemple qu'il y ait les trois, ou bien seulement deux, ou bien un seul, ou bien aucun. Par exemple, il y a des situations où il y a pouvoir, mais non domination ni autorité (cas des gouvernements dits "fantoches"), ou bien il y autorité et pouvoir, mais pas domination, lorsque la révolution est en marche contre par exemple un régime de type iranien, ou bien encore il y a pouvoir et domination, mais pas autorité, lorsque celui qui exerce le pouvoir ne bénéficie d'aucune crédibilité intellectuelle particulière, etc.
  16. C'est fait pour ça. Plus précisément, ChatGPT ne nous empêche pas de réfléchir, il nous en dispense, ce qui est sans doute pire, car la réflexion ne fait pas partie des choses dispensables.
  17. Le sujet ne serait-il pas plus intéressant si on distinguait autorité, pouvoir et domination au lieu de les confondre?
  18. Si on prend l'expression à la lettre, on ne peut pas se mentir à soi-même. Il faut donc voir ce que cela donne dans un sens figuré. Au sens figuré, se mentir à soi-même implique deux choses, d'une part que l'on se fasse des illusions, d'autre part que l'on en soit le fautif. Pour qu'une telle chose soit possible, il faudrait une capacité particulière, par laquelle on pourrait à volonté se concentrer sur telle idée et éviter de porter son attention sur telle autre. Cela tombe bien, si je peux dire, car cette faculté existe, c'est ce qu'on appelle la conscience. On peut en conclure que se mentir à soi-même, puisque cela caractérise le pouvoir de la conscience, est très courant. Il peut même exister des situations où ce pouvoir est bienvenu.
  19. C'est manifestement volontaire, et c'est ce qui fait que la question est originale. Cela dit, je ne l'aime pas du tout, car je trouve que cela fait "jeu de mots". Le sujet du divertissement, cela peut vouloir dire au moins deux choses : soit de quoi est-il question lorsque l'on se divertit (comme quand on dit : c'est à quel sujet?) soit qui est celui (le sujet conscient) qui se divertit quand il se divertit? La première de ces deux lectures invite à réciter son cours, en particulier la partie, si elle existe, qui parle de Blaise Pascal. La seconde invite aussi d'ailleurs à parler de Pascal, mais nous conduit à des subtilités abstruses pas forcément très rigoureuses. Bref, ce n'est pas ma tasse de thé! Dommage, car le thème est intéressant, et d'ailleurs zenalfa a montré qu'on pouvait en faire quelque chose, en particulier en introduisant un troisième sens ici inattendu, mais dont il montre la pertinence, celui d'assujetti.
  20. Carnéade

    Comment savoir ?

    Oui, tout à fait. C'est une conséquence du caractère absolu de l'obligation morale, qui n'a, je me répète, d'autre fin qu'elle-même. Tu as raison de souligner l'importance du désintéressement. L'acte moral pur n'a pas d'autre motivation que le respect que l'on a pour la loi morale.
  21. Carnéade

    Comment savoir ?

    Je veux bien essayer d'être son porte-parole. La première chose est de bien distinguer les trois points de vue auxquels on peut se poser la question "que faire?". Ce sont les points de vue technique, pragmatique, moral. Le point de vue technique vise l'efficacité, le point de vue pragmatique vise le bonheur, le point de vue moral n'a d'autre fin que lui-même. D'un point de vue technique, si le résultat est mauvais c'est qu'il faut changer de méthode, et la question du bien et du mal n'a pas à être posée. D'un point de vue pragmatique la réponse varie selon les situations, et donc ta question demande à être précisée. De quel bien ou de quel mal parles-tu? D'un point de vue moral, bien agir est une obligation que l'on reconnaît librement comme telle, et il en résulte (pardon si je vais très vite) qu'il n'est jamais permis de mal faire, quelle que soit la cause défendue.
  22. Carnéade

    Comment savoir ?

    Si en militant pour une bonne cause on fait plus de mal que de bien c'est que la cause n'est pas si bonne, non? Et si en militant on fait du mal à la cause elle-même pour laquelle on milite, c'est sans doute qu'on est écologiste! Non, plus sérieusement aucune cause ne mérite qu'on soit bête et borné pour la défendre. Si elle est mauvaise il ne faut pas la défendre, et si elle est bonne la défendre mal c'est la trahir.
  23. Il y a sans doute un certain type de philosophe qu'on ne retrouvera jamais plus, Hegel étant le dernier (et conscient de l'être). C'est le philosophe comme génial inventeur d'un système qui soit l'expression rationnelle de la vérité universelle. Les philosophes d'aujourd'hui ne sont pas devenus des idiots, et on peut les étudier avec intérêt, mais ils ont renoncé à cet idéal. Il ne faut donc pas attendre d'eux qu'ils expriment la vérité absolue, ce rêve est d'une autre époque.
  24. Je ne peux pas m'ôter de la tête l'idée selon laquelle si "Des chiffres et des Lettres" disparaît, c'est parce que c'était une émission différente. Différente en quoi? Eh bien les candidats y parlent normalement sans faire de singeries, il y avait des temps de silence, les animateurs y faisaient preuve d'esprit et non de gros comique balourd. Et par dessus tout, c'était une émission populaire qui tendait à élever le niveau intellectuel de ses spectateurs. Quel scandale! Bien entendu "Des Chiffres et des Lettres" ne sera pas remplacée.
  25. Si je devais tuer tous ceux qui ne pensent pas comme moi je risquerais de me retrouver un peu seul.
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